La Légion Celte
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Message  Thyamath Ven 29 Sep - 13:54

Bon c'est pas fini, mais je met ça là en attendant. et maintenant je vais vomir.

La journée avait pourtant bien commencé. Si cet enfoiré de forain ne la leur avait pas faite à l'envers... Mais reprenons depuis le début. En cette chaude soirée du début de l'été, Marc se la coulait douce. Ce ne changeait pas de ses habitudes. Il aurais sans doute mieux fait de réviser, vu que, pour la troisième fois consécutive, il avait probablement raté son Bac. Mais les résultats n'étaient pas encore tombé, et il serait toujours temps de s'en inquiéter quand cela arriverait. Non que cela l'angoissa d'ailleurs. Il n'avait même pas essayé de remplir sa copie d'histoire, quoiqu'il n'ai pas trouvé le sujet particulièrement difficile. Il avait donnée une petite représentation théâtrale à la maison de retraite près de chez lui dans l'après-midi. Cela avait semblé plaire et l'avait lui même ravi. M. Treguennec lui avait même proposé de parler de lui à un directeur de troupe. Marc ne se faisait pas d'illusion le vioc était gâteux jusqu'à la moelle. Enfin, on verrait bien.
Une fête foraine devait commencer le soir sur la place. Ce serait l'occasion de vendre un peu, trouver de nouveaux clients, etc. Il contacta sa bande pour leur dire de l'y retrouver. Théo qui s'occupait en général de l'IUT. Ça ferait bisquer sa tante. Leur coup de cœur commun, la belle Louisiane et ses cheveux de feu. Connasse, elle jouait avec eux, et ils le savaient. Théophile ne savait probablement pas que Marc en pinçait également pour la belle. Loin d'être idiot, mais pas toujours à l'écoute des autres. Éric et Charles seraient là également. Plus de vendeur, plus de muscles. Ah et Isa aussi. Sa copine, très jolie, mais avec lui uniquement pour son fric. Enfin celui de ses parents surtout. Tous deux le savaient, et ça leur convenait. En un sens. Et ça rassurait toujours tout le monde un groupe mixte. Titus et Fred les rejoindraient sans doute un peu plus tard dans la soirée. Parfait. Il partirait dés que la température retomberait un peu. En attendant, il était urgent qu'il finisse sa sieste.
*
* *
Théo commençait à s'ennuyer. Ça faisait une bonne heure qu'ils zonaient dans la fête foraine. Une sucette aux exta', un peu chargée, au bec, il mâtait les lumières stroboscopiques des auto-tamponneuses se reflétant dans le décolleté de Louisiane qui faisait semblant de ne rien remarquer. La soirée avait été bonne pour les affaires. La journée bonne pour son entraînement. Ses pensées se perdaient sur ses divers plans, tant pour discréditer ses concurrents aux exam' que sur la façon dont se déclarer à sa belle. Marc et lui en parlait souvent, son ami l'encourageant souvent à faire un pas en avant. Théo était une grande gueule. Mais l'ouvrir pour envoyer chier un pion ou un prof' qui se croit tout permis, ce n'était pas la même chose que de déclarer sa flamme à une demoiselle. Elle faisait partie des quelques personne qui savaient qu'il était de la mauvaise graine. Et qui s'en foutaient. La plupart, sa tante en tête de liste, le voyait comme un petit ange, traînant avec une bande de racaille, embrigadée par leur conneries. Il avait un don pour sortir blanc comme neige des situations les plus scabreuses. En générale la faute retombait sur quelqu'un d'autre, un simplet qu'il aimait à tourner en ridicule, ou n'importe qui de moins intelligent que lui. C'est à dire le reste du monde.
Il fut tiré de rêverie par un cave qui apostropha Marc. Le forain, petit homme habillé d'une tunique et d'un masque vert aux longues oreilles, l’œil torve et narquois, les invitait sèchement à trouver un autre endroit pour leur commerce. Théo regarda l'attraction de l'autre côté de l'allée. Le train fantôme...
-Dit moi minus, tu veux pas retourner faire peur à des môme de 12 ans puisque c'est visiblement tout ce à quoi tu es bon ?
Le petit homme le fusilla du regard, puis son regard s'adoucit. Trop. Son masque était assez impressionnant. Mais avec les friandise qu'il venait de s'enfiler, le décathlonien n'était pas vraiment bon juge.
-Oh, vous croyez que mon attraction est si infantile ? Pourquoi ne l'essayeriez vous pas ?
-Parce que c'est nul ? Répondit Isabelle, parlant au nom de tous. La copine de Marc. Pas sa langue dans sa poche celle là. Et pas à prendre avec des pincettes.
-Je vais vous dire, parcourait sans frayeur mon humble demeure, et vous pourrez rester. Tremblez un instant et... et bien vous arrêterez de nous ennuyer.
Le masque du forain l'énervait. Théo tendit la bras pour venir tirer sur ses oreilles. Le drôle de bonhomme écarta sa main d'une claque dessus.
-pas touche
-Et pourquoi on accepterait ? C'est pas comme si vous pouviez nous forcer à partir.
-Et bien déjà, si, je pense que vous ne vendez pas souvent dans ce genre d'endroit. Et puis bon si vous êtes des mauviettes … vous déguerpirez facilement.
Plusieurs sourcils se levèrent à cette phrases. Comme s'ils pouvaient tomber dans le panneau.
-Je suis pas une mauviette connard. OK on va le faire ton manège débile ! Charles. Une volonté de fer, et un esprit tout aussi lourd. Quand il avait une idée dans la tête pas la peine d'essayer de l'en détourner.
-Bon très bien, dit Marc, j'imagine que ça nous fera toujours une attraction gratuite. Il regarda sa montre. Les autres devraient arriver dans une vingtaine de minute, alors on a le temps.
Le forain sourit. Un sourire malsain qui glaça Théo jusqu'au sang.
-Très bien venez. Montez dans la barque. Le groupe s'installa, plaisantant et affichant un air supérieur. Accrochez vous, faites bon voyage et … tâchez de rester en vie. Ses yeux parurent briller. Reflets des néons ou effets de la drogue ?
Le wagon en forme d'embarcation s'ébranla. Lentement il commença à avancer dans un cliquetis de crémaillère sur les quelques centimètres d'eau qui masquait les rails. Ils s'engouffrèrent dans la caverne en véritable papier mâché.
*
* *
Louisiane était mitigée, concernant ce … défi. D'un côté elle n'aimait pas ce genre d'attraction. Ça ne lui faisait pas véritablement peur, mais elle sursautait facilement. Ou du moins tenait à conserver cette réputation. Mais elle se disait que se serait l'occasion de se serrer impudiquement contre un des garçons en ayant l'excuse de la terreur. Lorsqu'ils étaient tous montés côte à côte, la laissant voisine d'Isabelle, elle avait failli laisser échapper un soupir d'ennui.
Les longs rubans de papier pendant du plafond qui leur caressait le corps les irritaient plus qu'ils ne les angoissaient. La barque accéléra doucement son cours.La pente la surpris . Non qu'elle fut très forte, mais une pente descendante … Elle avait crus qu'ils étaient déjà au niveau du sol. Mais ils avait en fait grimpé quelques marches. La lumière bleutée et les racines semblant sortir des murs n'étaient effectivement pas rassurantes. Théo en attrapa une qui céda dans un craquement. Il la senti, puis la jeta par dessus bord.
- c'est pas mal fait leur truc.
La «  caverne » s'élargit, et la barque roula un peu.
- Hé ça bouge ! beugla Charles, se tortillant ce qui fit encore plus bouger leur esquif.
Éric lui mis un coup de poing dans l'épaule
-Et alors ? T'a le mal de mer ?
Théo gueula, leur intimant l'ordre de se calmer. Évidemment ils commencèrent à se rejeter la faute, et le roulis, déjà inquiétant se renforça.
Lou tentait de compenser pour stabiliser leur wagon, mais elle ne faisait littéralement pas le poids.
- les mec faites gaffe vous allez nous …
Lorsque Éric bondit sur Charles, la gravité décida qu'il était temps que tous prennent un bain. Totalement immergée, la jeune femme vint toucher le fond et donna une impulsion pour remonter. Mal lui en prit. Elle s'en aperçut en venant heurter violemment la barque. À moitié assommée elle dériva un moment sans plus savoir où elle se trouvait, de la brume devant les yeux. Elle sentie qu'on la prenait à bras le corps (peut-être pas aussi innocemment que la situation l'aurait exigé, mais en cet instant elle prenait l'aide où elle la trouvait)
Elle entendit un grand « Crac » qui la réveilla totalement. La barque venait de voler en éclat contre un mur qui arrivait face à eux.
Éric et Théo réussirent à amortir le choc en arrivant, pieds en avant, et rattrapèrent tout le monde. Enfin presque, Charles était introuvable. Cette tête de mule ne pouvait tout de même pas avoir coulé. Il était très certainement en train d'essayer de nager à contre courant, ou d'escalader le fond de l'eau. N'est-ce pas ?
« J'ai vu un peu de lumière sous l'eau, cria Marc, couvrant difficilement le hurlement des remous, je pense que ça continue en dessous. Et je crois que c'est la seule issue. Il marqua une pause. Qui y va ? »
Ça aurait été trop beau qu'il se dévoue …
Théophile s'enfonça sous surface promettant de revenir bientôt. On attendit longtemps Tous faisaient silence la faible lumière qui tombait du plafond, sans doute quelques néons cachés dans les recoins, n'était guère rassurante, et ne suffisait pas à illuminer l'eau glaciale qui demeurait si noire qu'elle semblait absorber la moindre trace de lumière. Les secondes passèrent. Puis les minutes. Ils se résolurent bientôt à envoyer quelqu'un d'autre lorsque
« Attendez, dit Marc, j'entends un truc »
Tous dressèrent l'oreille, certain la collant à la parois. Ils commençaient tous à fatiguer.
« Ouais, c'est le truc que Théo tapote tout le temps. Il a dû trouver un endroit ou atterrir, mais sans pouvoir revenir. »
Éric plongea donc à son tour sans plus réfléchir pour aller le rejoindre. Marc, faisant preuve d'une rare galanterie, offrit à Louisiane d'être la suivante. Tu parles ! Quelle poule mouillée ! Elle le remercia d'un sourire gracieux, inspira profondément et se propulsa sous la surface. S'aidant de la paroi elle avança peu a peu, tâchant de garder son cap. Ce fut long. Très long, ses poumons lui brûlaient. Il allait falloir qu'elle trouve de l'air vite, qu'elle en crache. Des étoiles dansait devant ses yeux quand enfin elle senti la fraîcheur de l'air sur son visage. Elle n'avait plus de force pour nager, pas même assez de force pour se demander où elle devait aller. Par chance, Théo vint la cueillir et la ramena sur une sombre berge. Au loin brillait un mince lueur. Éric crachait ses poumons dans un coin. Reprenant difficilement son souffle et ses esprits elle demanda
« Où somme nous ? » Mais seul l'écho lui répondit.
Marc arriva bientôt, rapidement suivi d'Isabelle. Celle ci affichait une mine colérique, malgré le trajet épuisant. Son mec avait sans doute encore fait preuve d'une incroyable délicatesse à son égard. Lou en sourit mesquinement. Elle fit mine de s'essuyer le visage pour masquer son sourire, encore qu'elle douta que quiconque puisse le remarquer dans l'obscurité. C'est ça de jouer les putes avec le premier gosse de riche venu ma grande. Ce n'était un secret pour personne, mais ça énervait toujours Lou de fréquenter une traînée pareille.
« Ça va, Isa, rien de cassé ? » s'enquit-elle.
L'intéressée grommela un son inintelligible et attira Marc à l'écart un instant. La courte discussion qui se déroula à voix basse fut des plus houleuse.
En revenant, Marc posa la question qu'elle avait déjà énoncée plus tôt. Un flottement eu lieu. Entre deux toux. Éric éructa :
« Kof ! Je pense, qu'on, kof, doit être du côté de l'église saint machin là, kof, dans les cryptes Vous avez vu les gros truc en pierre, là. Putain, si je tenais ce petit con de forain ! »
Ils prirent un peu de temps pour observer les alentours. Le sol dallé semblé ajusté avec une précision millimétrée, sous un plafond qui se perdait dans l'obscurité. Cela ne signifiait pas grand chose malgré tout, vu que la lumière ambiante leur permettait tout juste de se distinguer les uns les autres. Isabelle sorti son téléphone (étanche, et sans doute au frais du dealer de service) et alluma le flash. La lumière soudaine les aveugla quelques instants, puis leur permis de distinguer l'endroit. Ils se trouvaient au bord d'une espèce de petit quai au bord d'une rivière souterraine. Étrangeté, 8 gros blocs de pierre sculptés s'alignaient contre les parois à droite et à gauche, macabre haie d'honneur vers un escalier d'où tombait une médiocre clarté.
Théo lui tendit sa veste. Elle ne s'en était pas rendu compte tant elle avait d'autres choses en tête en cet instant, mais elle tremblait de froid. Elle accepta avec plaisir, faisant un effort pour demander si elle ne lui manquerait pas, croisant ses bras sous sa poitrine pour la remonter sous son débardeur trempé collant à sa peau. Il balaya évidemment ses protestations d'un revers de main. Comme attendu. Chevaleresque …
Isabelle s'approcha des blocs de pierre.
« Une crypte sans doute, oui. On dirait des sarcophage. J'en avais jamais vu en vrai 
-Nous si dit Théo. Tu rappelles, Marc, quand on dealait avec le cureton du coin ? Il nous avait fait visiter un peu.
-Mouais. Mais il n'y avait rien d'aussi grand. Et les gisant n'était pas aussi... macabres. »
La jeune femme se rapprocha d'eux. Les tombeaux n'était pas choses rassurantes, mais elle se voyait mal rester à l'écart dans cette pièce lugubre. Le sarcophage était on ne peut plus impressionnant. Un homme tout en arme semblait allongé sur le couvercle, tenant fermement la garde d'une épée finement sculptée à qui il servait de présentoir. L'absence de traits sur son visage renforçait le malaise qui s'échappait de l’œuvre ainsi que la sensation que seule l'épée comptait vraiment. Un regard à la ronde lui permis de constater qu'il en était de même pour toutes les dalles funéraires. Seule l'objet entre leur main changeait à chaque fois. En face de l'épée se trouvait un bouclier. Un arc et un sceptre majestueux suivaient, puis une paire de dagues et une cape enroulée autour du mort. Enfin une hâche menaçante côtoyait un disque évidé d'une quarantaine de centimètres. Sur le socle de la tombe étaient gravées de splendide scène de bataille, au cours desquelles un homme seul semblait tour à tour défaire des armées entières, puis les mener au combat.
Éric, suivant comme à son habitude l'impulsion du moment. Retira soudain son t-shirt et commença à le tordre pour l'essorer. Le spectacle de ses muscles jouant sous sa peau n'était certes pas pour déplaire aux jeunes femmes, mais l'actes surprenait tout de même.
« pas une mauvaise idée, dit Marc, commençant à l'imiter, On séchera peut-être un peu plus, et on aura moins froid. Vous devriez faire pareil les filles »
Évidemment. Isabelle et Louisiane se regardèrent. Elles n'avaient aucune envie de se retrouver nue, même à moitié, parmi ces mâles peu fréquentables.
Voyant leur air peu convaincu, le petit chef de la bande ajouta :
« Non, mais vous pouvez aller vous abriter derrière un de ces ''magnifiques paravents''. Promis on regarde pas. De toutes façons on sera en train de faire pareil »
Ça ne les enchantait guère, mais force était d'admettre qu'un peu de sec, ne serait pas de refus. Lou tira sa compagne à l'écart du groupe, se dirigeant tout d'abord vers l'autre bout de la pièce, avant de se raviser pour ne se mettre qu'un peu plus loin. L'endroit était vraiment opressant.
Elles se déshabillèrent, tachant de plaisanter malgré le poids de l'atmosphère, jetant des regards furtifs en direction du groupe de garçons qui faisait semblant d'être sage.

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