Forge - le continent
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Re: Forge - le continent
Les Terres de Lonastre
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Une République en pleine guerre civile
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Une République en pleine guerre civile
Généralités | |
Population | 13 millions d'habitants |
Gouvernement | République |
Alliances | Aucune |
Ennemis | Sostrie |
Statut | Guerre civile |
Si le nom officiel de cette nation est « République de Lonastre », l’observateur serait bien en peine de reconnaître dans ces terres fragmentées un semblant d’unité politique. Une guerre civile fratricide frappe en effet ces régions montagneuses et maritimes depuis bientôt dix ans, ponctionnant sans relâche une population lasse et désespérée.
Les frontières des Terres de Lonastre ont toujours été mouvantes et mal définies. Au nord, elles ont un temps subi les volontés expansionnistes d’Autrelles, qui se contente aujourd’hui d’essayer d’éteindre les foyers de violence qui éclatent aux bords de ses frontières. Profitant du désordre du pays, c’est la Sostrie qui rogne aujourd’hui les terres du nord, y voyant un moyen aisé et pratique d’accéder à l’océan. Talbes, pour sa part, n’a jamais cessé de lorgner sur les régions qui avoisinent ses propres frontières, et la flambée de la guerre civile a relancé son intérêt. Au sud, il est parfois difficile de trouver la vraie limite entre Lonastre et Les Baronnies Scentennes, tant les populations y sont mêlées et font preuve des mêmes velléités d’indépendance.
Au vu de la situation intérieure des Terres de Lonastre, les prétendants à leur dépeçage n’ont guère plus à faire qu’attendre. Pendant une trentaine d’années, l’établissement d’un pouvoir central réussit à maintenir un semblant de cohérence à cette région agitée. Désireux de ne pas se voir dépouillés entre divers nouveaux maîtres, les duchés et cités de Lonastre s’investirent en effet dans la création d’un gouvernement commun, suffisamment fort pour leur assurer une représentation crédible sur le continent, et suffisamment souple pour conserver leurs particularismes locaux. Même si Lonastre passa du statut de simple Confédération à celui de République, les rancœurs locales et les haines entre communautés ne permirent pas aux institutions d’avoir une assise stable et de s’inscrire dans la durée. Le pays s’enfonça dans la guerre.
Aujourd’hui, la situation ne s’est pas améliorée. Les montagnes du nord sont à feu et à sang, ravagées par l’affrontement de petits clans guerriers. Les plaines agraires qui entourent Nairolles, l’ancienne capitale, sont dévastées. Retranchés dans la cité, les « Républicains » affirment défendre l’unité de la nation, qui n’a en réalité jamais existé. A quelques kilomètres de là, les partisans de l’indépendance de cette région naguère riche affrontent les troupes « régulières » en d’épuisants et vains assauts quotidiens. Seul le Sud semble plus calme, la région dépendant de Roquestres ayant clairement coupé les ponts avec les restes de la nation.
Sans surprise, Lonastre est presque réduite en cendres. Les projets ferroviaires sont abandonnés, détruits par les bombardements, tout comme les industries naissantes de la République. Les villes ont flambé, les villages sont ponctionnés par des troupes errantes dont une bonne partie se sont transformées en pillards, les champs sont transformés en tranchées. Partout, on trouve des campements boueux de soldats démoralisés, frigorifiés et bien souvent malades. Aucun service ne fonctionne : poste, transports, tout semble s’être figé.
La population est durement touchée : le rationnement frappe toutes les villes et le froid de plus en plus persistant n’arrange rien. Dans les villes, face aux pénuries, plusieurs révoltes ont éclaté, durement réprimées. Dans les régions reculées du nord ou du sud, les villageois se sont complètement isolés, veillant farouchement sur leur sécurité. Beaucoup de réfugiés affluent en Talbes ou dans les Baronnies Scentennes et sont généralement refoulés.
Les frontières des Terres de Lonastre ont toujours été mouvantes et mal définies. Au nord, elles ont un temps subi les volontés expansionnistes d’Autrelles, qui se contente aujourd’hui d’essayer d’éteindre les foyers de violence qui éclatent aux bords de ses frontières. Profitant du désordre du pays, c’est la Sostrie qui rogne aujourd’hui les terres du nord, y voyant un moyen aisé et pratique d’accéder à l’océan. Talbes, pour sa part, n’a jamais cessé de lorgner sur les régions qui avoisinent ses propres frontières, et la flambée de la guerre civile a relancé son intérêt. Au sud, il est parfois difficile de trouver la vraie limite entre Lonastre et Les Baronnies Scentennes, tant les populations y sont mêlées et font preuve des mêmes velléités d’indépendance.
Au vu de la situation intérieure des Terres de Lonastre, les prétendants à leur dépeçage n’ont guère plus à faire qu’attendre. Pendant une trentaine d’années, l’établissement d’un pouvoir central réussit à maintenir un semblant de cohérence à cette région agitée. Désireux de ne pas se voir dépouillés entre divers nouveaux maîtres, les duchés et cités de Lonastre s’investirent en effet dans la création d’un gouvernement commun, suffisamment fort pour leur assurer une représentation crédible sur le continent, et suffisamment souple pour conserver leurs particularismes locaux. Même si Lonastre passa du statut de simple Confédération à celui de République, les rancœurs locales et les haines entre communautés ne permirent pas aux institutions d’avoir une assise stable et de s’inscrire dans la durée. Le pays s’enfonça dans la guerre.
Aujourd’hui, la situation ne s’est pas améliorée. Les montagnes du nord sont à feu et à sang, ravagées par l’affrontement de petits clans guerriers. Les plaines agraires qui entourent Nairolles, l’ancienne capitale, sont dévastées. Retranchés dans la cité, les « Républicains » affirment défendre l’unité de la nation, qui n’a en réalité jamais existé. A quelques kilomètres de là, les partisans de l’indépendance de cette région naguère riche affrontent les troupes « régulières » en d’épuisants et vains assauts quotidiens. Seul le Sud semble plus calme, la région dépendant de Roquestres ayant clairement coupé les ponts avec les restes de la nation.
Sans surprise, Lonastre est presque réduite en cendres. Les projets ferroviaires sont abandonnés, détruits par les bombardements, tout comme les industries naissantes de la République. Les villes ont flambé, les villages sont ponctionnés par des troupes errantes dont une bonne partie se sont transformées en pillards, les champs sont transformés en tranchées. Partout, on trouve des campements boueux de soldats démoralisés, frigorifiés et bien souvent malades. Aucun service ne fonctionne : poste, transports, tout semble s’être figé.
La population est durement touchée : le rationnement frappe toutes les villes et le froid de plus en plus persistant n’arrange rien. Dans les villes, face aux pénuries, plusieurs révoltes ont éclaté, durement réprimées. Dans les régions reculées du nord ou du sud, les villageois se sont complètement isolés, veillant farouchement sur leur sécurité. Beaucoup de réfugiés affluent en Talbes ou dans les Baronnies Scentennes et sont généralement refoulés.
1 - Quelques Villes
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chapitre de présentation de Forge
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Certains peuples vouent un culte à l'argent au commerce, d'autres ne vivent que par la mécanique, d'autres encore se complaisent dans la conquête et la guerre. Croyez-moi, un marin au long cours aura l'occasion de voir bien des choses étranges au cours de ses voyages !
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Re: Forge - le continent
Quelques Villes
Nairolles
L’ancienne capitale est aujourd’hui presque en ruines. C’était autrefois une belle cité florissante, campée au milieu de riches plaines agricoles qui, comme en Talbes, étaient relativement épargnées par le gel qui écrase Forge. Aujourd’hui, ses faubourgs ont été rasés par les bombardements des rebelles. Seuls des murs noircis se dressent encore, au milieu des décombres et des pauvres possessions calcinées des habitants. Le centre ville, défiguré, fut l’objet de terribles combats de rue. Les réfugiés des campagnes environnantes s’entassent ici, dans des conditions d’hygiène déplorables. Ainsi, la gare centrale, pourtant de construction récente, a-t-elle été transformée en véritable lazaret. De toute façon, plus aucun train ne circule dans les plains de Nairolles
Roquestres
Si les combats restent éloignées de la cité de Roquestres, celle-ci n’en ressent pas moins les effets de la guerre. Comme ailleurs le rationnement est dur, amplifié par l’afflux de réfugiés. Plusieurs émeutes ont éclaté. A chaque fois les réfugiés furent pris pour boucs émissaires et devinrent la cible de la populace en colère. Les habitants du sud défendent maintenant farouchement leur indépendance et leur lien avec les Baronnies Scentennes s’est renforcé. Les troupes républicaines furent violemment stoppées à quelques kilomètres de la cité au début de la guerre. Prises par les combats des plaines, elles ne sont jamais redescendues. Roquestres a donc été épargné par la guerre, et conserve son aspect charmant de ville de province. Célèbre pour ses longues arcades d’albâtre qui accueillent boutiques et artisans, ainsi que pour ses jardins, Roquestres était un lieu de villégiature prisé. La proximité de la guerre a considérablement réduit cette affluence, ce qui ne fait que rajouter à la grogne des habitants.
L’ancienne capitale est aujourd’hui presque en ruines. C’était autrefois une belle cité florissante, campée au milieu de riches plaines agricoles qui, comme en Talbes, étaient relativement épargnées par le gel qui écrase Forge. Aujourd’hui, ses faubourgs ont été rasés par les bombardements des rebelles. Seuls des murs noircis se dressent encore, au milieu des décombres et des pauvres possessions calcinées des habitants. Le centre ville, défiguré, fut l’objet de terribles combats de rue. Les réfugiés des campagnes environnantes s’entassent ici, dans des conditions d’hygiène déplorables. Ainsi, la gare centrale, pourtant de construction récente, a-t-elle été transformée en véritable lazaret. De toute façon, plus aucun train ne circule dans les plains de Nairolles
Roquestres
Si les combats restent éloignées de la cité de Roquestres, celle-ci n’en ressent pas moins les effets de la guerre. Comme ailleurs le rationnement est dur, amplifié par l’afflux de réfugiés. Plusieurs émeutes ont éclaté. A chaque fois les réfugiés furent pris pour boucs émissaires et devinrent la cible de la populace en colère. Les habitants du sud défendent maintenant farouchement leur indépendance et leur lien avec les Baronnies Scentennes s’est renforcé. Les troupes républicaines furent violemment stoppées à quelques kilomètres de la cité au début de la guerre. Prises par les combats des plaines, elles ne sont jamais redescendues. Roquestres a donc été épargné par la guerre, et conserve son aspect charmant de ville de province. Célèbre pour ses longues arcades d’albâtre qui accueillent boutiques et artisans, ainsi que pour ses jardins, Roquestres était un lieu de villégiature prisé. La proximité de la guerre a considérablement réduit cette affluence, ce qui ne fait que rajouter à la grogne des habitants.
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Quelques Personnalités
Martin Dempiesse
Cet homme discret, entre deux âges, est toujours officiellement président du conseil de la République de Lonastre. Il se contente maintenant de regarder brûler les faubourgs de sa ville depuis le bâtiment des ministères, dont la façade est constellée d’impacts. Dempiesse fit partie de ces hommes qui avait un rêve pour Lonastre : celui d’une nation enfin unie et forte, suffisamment pour ne plus plier l’échine face à ses envahissants voisins. Il regrette aujourd’hui son manque de discernement et de souplesse face aux particularismes locaux, dont il avait toujours sous-estimé l’importance. Malheureusement, terré dans ses bureaux, il n’a plus guère d’influence sur les lambeaux d’armée qui s’échinent à repousser les rebelles.
Cyrille Belmes
Ecrivain et pamphlétaire reconnu, Cyrille s’est réfugié à Roquestres, où il loge chez des amis journalistes. Il appelle continuellement à la paix, proposant une trêve afin de discuter du moyen de remplacer la République par une nouvelle fédération de régions qui garderaient leur indépendance mais tout en pouvant se soutenir mutuellement. Il a récemment voyagé jusqu’en Exil pour plaider la cause de Lonastre, sans succès. Il a également rendu visite au roi d’Autrelles, sans plus de succès, tant celui-ci est accaparé par les problèmes qu’affrontent sa propre nation. A Roquestres même, il a plusieurs fois essuyé des jets de pierres. La population ne veut plus entendre parler d’unité.
Cet homme discret, entre deux âges, est toujours officiellement président du conseil de la République de Lonastre. Il se contente maintenant de regarder brûler les faubourgs de sa ville depuis le bâtiment des ministères, dont la façade est constellée d’impacts. Dempiesse fit partie de ces hommes qui avait un rêve pour Lonastre : celui d’une nation enfin unie et forte, suffisamment pour ne plus plier l’échine face à ses envahissants voisins. Il regrette aujourd’hui son manque de discernement et de souplesse face aux particularismes locaux, dont il avait toujours sous-estimé l’importance. Malheureusement, terré dans ses bureaux, il n’a plus guère d’influence sur les lambeaux d’armée qui s’échinent à repousser les rebelles.
Cyrille Belmes
Ecrivain et pamphlétaire reconnu, Cyrille s’est réfugié à Roquestres, où il loge chez des amis journalistes. Il appelle continuellement à la paix, proposant une trêve afin de discuter du moyen de remplacer la République par une nouvelle fédération de régions qui garderaient leur indépendance mais tout en pouvant se soutenir mutuellement. Il a récemment voyagé jusqu’en Exil pour plaider la cause de Lonastre, sans succès. Il a également rendu visite au roi d’Autrelles, sans plus de succès, tant celui-ci est accaparé par les problèmes qu’affrontent sa propre nation. A Roquestres même, il a plusieurs fois essuyé des jets de pierres. La population ne veut plus entendre parler d’unité.
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Re: Forge - le continent
Le Protectorat de Scovié
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Un état protectionniste et peu connu
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Un état protectionniste et peu connu
Généralités | |
Population | 24 millions d'habitants |
Gouvernement | Théocratie |
Alliances | De principe avec Scovié |
Ennemis | Quelques accrochages avec le Royaume de Talbes |
Statut | En paix |
Le Protectorat est la deuxième plus grande nation du continent après Kargarl, en terme de taille et de population. C’est la seule région de Forge que l’Empire n’ait jamais revendiqué. Trop éloigné, trop différent, le Protectorat n’a de plus jamais fait preuve d’une volonté expansionniste qui aurait pu inquiété l’Empire. Celui-ci se contenta donc d’une alliance de principe avec Scovié, qui perdure aujourd’hui : chaque année, des ambassades sont envoyées de part et d’autre, offrent des cadeaux aux dirigeants et échangent quelques nouvelles. Les relations avec l’Empire se limitent à cela. D’ailleurs, voilà presque les seules relations que Scovié entretient avec le reste du continent, à qui il n’est rattaché que par une étroite bande de terre.
Le Protectorat est un état farouchement protectionniste et peu ouvert, qui accuse sans surprise un net retard technologique sur le reste de Forge. Il présente aussi une stabilité étonnante, surtout comparé aux tumultueuses autres nations forgiennes.
La structure politique de Scovié n’a d’ailleurs rien à voir avec celle de ses voisins continentaux. Le Protectorat ne représente pas vraiment un pouvoir central. Il englobe en fait de très nombreuses provinces, indépendantes dans les faits. Chaque province est administrée par un Suprême, qui, sur délégation du Protecteur, s’occupe de la gérer comme il le désire. Il y décide aussi bien des impôts à lever sur les campagnes que de la façon de rendre la justice. Il doit toutefois allégeance au Protecteur, et doit appliquer les « grandes directives » du pouvoir central, qui ne sont en fait que de vagues recommandations. Le Protecteur ne dispose en fait d’un pouvoir réel que dans deux domaines : l’armée et la religion.
L’armée est commune à tout le Protectorat, et chaque province doit fournir un contingent de soldats par année. Le Protecteur a la main sur cette armée nationale et nomme son commandant en chef. Cette armée est tentaculaire et sa technicité est presque nulle comparée aux autres corps militaires de Forge : aucun véhicule d’assaut, peu de canons et de piètre qualité, une marée de fantassins mal équipés, appuyée par la cavalerie. Depuis peu, les Scoviens semblent toutefois vouloir moderniser leurs équipements. Un marché juteux très convoité par les marchands d’armes exiléens. La présence de cette armée pèse sur les populations, d’autant plus que le protectionnisme effréné du Protectorat la rend oisive.
L’autre domaine de compétence du Protecteur est son rôle de chef religieux. Le Protectorat est en effet une théocratie, où seule la religion d’état est autorisée. Celle-ci, monothéiste, est également en rupture totale avec ce que l’on rencontre sur le reste du Continent, dont les cultes font bien souvent référence aux Anciens, plus ou moins déifiés. Cette religion dépouillée, prônant l’ascétisme et la maîtrise de ses émotions, a été quelquefois rapprochée par des observateurs exiléens des préceptes scientistes. Toutefois, aucune comparaison décisive n’a pu être faite dans ce sens. Les scoviens sont donc des gens pieux, hostiles à toute forme de contestation religieuse. C’est d’ailleurs un crime sévèrement puni.
Cette piété n’empêche pas le système du Protectorat de privilégier clientélisme et apparat. Les scoviens sont friands de charges honorifiques, de titres et de missions ronflantes. Le Protecteur désigne ses propres protégés à travers tout le territoire et, pour faire bonne mesure, chaque Suprême fait de même. La lenteur et l’immobilisme de la bureaucratie scovienne sont légendaires. A la vérité, tout fonctionne ici par relation et jeu de faveurs. La corruption est un fléau généralisé et très codifié : un étranger a bien peu de chance de s’y retrouver et très rares sont ceux qui réussissent à faire affaire avec les potentats locaux du Protectorat.
La géographie particulière de Scovié a sans doute beaucoup fait pour le manque de curiosité de ses habitants. Très montagneux, le Protectorat est pratiquement une presqu’île, aux côtes particulièrement découpées. Ses terres sont assez pauvres et la paysannerie s’échine à en tirer sa subsistance. Le froid qui redouble n’arrange rien. Remontant du pôle sud, les courants froids commencent à affluer sur les terres australes de Scovié. Il arrive maintenant que la mer gèle dans la rade de Rétrès. Les scoviens sont des gens taciturnes et peu curieux. Ils ne sont pas directement hostiles envers les étrangers, mais ne font pas spécialement d’efforts pour les comprendre.
Le Protectorat est un état farouchement protectionniste et peu ouvert, qui accuse sans surprise un net retard technologique sur le reste de Forge. Il présente aussi une stabilité étonnante, surtout comparé aux tumultueuses autres nations forgiennes.
La structure politique de Scovié n’a d’ailleurs rien à voir avec celle de ses voisins continentaux. Le Protectorat ne représente pas vraiment un pouvoir central. Il englobe en fait de très nombreuses provinces, indépendantes dans les faits. Chaque province est administrée par un Suprême, qui, sur délégation du Protecteur, s’occupe de la gérer comme il le désire. Il y décide aussi bien des impôts à lever sur les campagnes que de la façon de rendre la justice. Il doit toutefois allégeance au Protecteur, et doit appliquer les « grandes directives » du pouvoir central, qui ne sont en fait que de vagues recommandations. Le Protecteur ne dispose en fait d’un pouvoir réel que dans deux domaines : l’armée et la religion.
L’armée est commune à tout le Protectorat, et chaque province doit fournir un contingent de soldats par année. Le Protecteur a la main sur cette armée nationale et nomme son commandant en chef. Cette armée est tentaculaire et sa technicité est presque nulle comparée aux autres corps militaires de Forge : aucun véhicule d’assaut, peu de canons et de piètre qualité, une marée de fantassins mal équipés, appuyée par la cavalerie. Depuis peu, les Scoviens semblent toutefois vouloir moderniser leurs équipements. Un marché juteux très convoité par les marchands d’armes exiléens. La présence de cette armée pèse sur les populations, d’autant plus que le protectionnisme effréné du Protectorat la rend oisive.
L’autre domaine de compétence du Protecteur est son rôle de chef religieux. Le Protectorat est en effet une théocratie, où seule la religion d’état est autorisée. Celle-ci, monothéiste, est également en rupture totale avec ce que l’on rencontre sur le reste du Continent, dont les cultes font bien souvent référence aux Anciens, plus ou moins déifiés. Cette religion dépouillée, prônant l’ascétisme et la maîtrise de ses émotions, a été quelquefois rapprochée par des observateurs exiléens des préceptes scientistes. Toutefois, aucune comparaison décisive n’a pu être faite dans ce sens. Les scoviens sont donc des gens pieux, hostiles à toute forme de contestation religieuse. C’est d’ailleurs un crime sévèrement puni.
Cette piété n’empêche pas le système du Protectorat de privilégier clientélisme et apparat. Les scoviens sont friands de charges honorifiques, de titres et de missions ronflantes. Le Protecteur désigne ses propres protégés à travers tout le territoire et, pour faire bonne mesure, chaque Suprême fait de même. La lenteur et l’immobilisme de la bureaucratie scovienne sont légendaires. A la vérité, tout fonctionne ici par relation et jeu de faveurs. La corruption est un fléau généralisé et très codifié : un étranger a bien peu de chance de s’y retrouver et très rares sont ceux qui réussissent à faire affaire avec les potentats locaux du Protectorat.
La géographie particulière de Scovié a sans doute beaucoup fait pour le manque de curiosité de ses habitants. Très montagneux, le Protectorat est pratiquement une presqu’île, aux côtes particulièrement découpées. Ses terres sont assez pauvres et la paysannerie s’échine à en tirer sa subsistance. Le froid qui redouble n’arrange rien. Remontant du pôle sud, les courants froids commencent à affluer sur les terres australes de Scovié. Il arrive maintenant que la mer gèle dans la rade de Rétrès. Les scoviens sont des gens taciturnes et peu curieux. Ils ne sont pas directement hostiles envers les étrangers, mais ne font pas spécialement d’efforts pour les comprendre.
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Quelques Villes
Tenamévié
La plus au nord des grandes villes du Protectorat. Pour les gens des basses terres, Tenamévié est une cité décadente, beaucoup trop influencée par les continentaux. Sans surprise, c’est dans cette ville que naissent la plupart des contestations religieuses. La cité, d’une architecture spartiate est recouverte de poussière grise, en raison des nombreuses carrières qui l’entourent. D’interminables baraquements militaires sont dispersés autour de ses murs d’enceinte : au vu de sa proximité avec le reste de Forge, c’est ici que sont massés une bonne partie des soldats scoviens.
Scovié
La capitale du Protectorat est une ville impressionnante. Elle pourrait rivaliser avec Nimrod par sa taille, si ce n’est que les scoviens n’entretiennent pas le goût des architectures monumentales comme les impériaux. Scovié est donc une ville basse, mais qui s’étend sur une surface énorme. C’est surtout un inexctricable labyrinthe de cours intérieures, terrasses et ponts de pierre ou l’étranger se perd à coup sur.
Sycollmes
Bien que le Protecteur réside à Scovié, Sycollmes n’en pas moins le centre philosophique de la religion scovienne. La cité, dressé sur un éperon rocheux battu par les vents, abrite en effet l’université de la foi du Protectorat, où sont formés les prêtres et les débats théologiques font rage. Le Protecteur lui-même y séjourne plusieurs mois par an. A part cette marque de distinction, la cité est peu marquante : ramassée sur ses ruelles sombres, elle est peu étendue et la vie artistique ou culturelle y est étouffée par la rigueur religieuse.
Rétrès
Rétrès est un grand port de pêche qui subit durement la remontée des froids polaires. C’est une petite cité éparpillée entre plusieurs pics qui plongent directement dans les eaux froides du golfe. Les habitants circulent sur des traverses tendues entre les rochers. Le port est surplombé par deuxforteresses massives.
La capitale du Protectorat est une ville impressionnante. Elle pourrait rivaliser avec Nimrod par sa taille, si ce n’est que les scoviens n’entretiennent pas le goût des architectures monumentales comme les impériaux. Scovié est donc une ville basse, mais qui s’étend sur une surface énorme. C’est surtout un inexctricable labyrinthe de cours intérieures, terrasses et ponts de pierre ou l’étranger se perd à coup sur.
Sycollmes
Bien que le Protecteur réside à Scovié, Sycollmes n’en pas moins le centre philosophique de la religion scovienne. La cité, dressé sur un éperon rocheux battu par les vents, abrite en effet l’université de la foi du Protectorat, où sont formés les prêtres et les débats théologiques font rage. Le Protecteur lui-même y séjourne plusieurs mois par an. A part cette marque de distinction, la cité est peu marquante : ramassée sur ses ruelles sombres, elle est peu étendue et la vie artistique ou culturelle y est étouffée par la rigueur religieuse.
Rétrès
Rétrès est un grand port de pêche qui subit durement la remontée des froids polaires. C’est une petite cité éparpillée entre plusieurs pics qui plongent directement dans les eaux froides du golfe. Les habitants circulent sur des traverses tendues entre les rochers. Le port est surplombé par deuxforteresses massives.
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Quelques personnalités
Serdé Septéres
Cet homme adipeux a été chargé par le Protecteur de moderniser les armées scoviennes, tâche qu’il accomplit avec peu d’aménité tant le fait de côtoyer des étrangers le répugne. Sans parler de ces exiléens dont on dit qu’ils sont athées ! Il s’y résout toutefois, et cherche à acheter canons et fusils, tout en prélevant pour lui-même d’impressionnants pots de vin. De nombreux marchands tentent d’entrer dans ses bonnes grâces en lui offrants cadeaux et distinctions, ce dont il profite sans vergogne.
Cet homme adipeux a été chargé par le Protecteur de moderniser les armées scoviennes, tâche qu’il accomplit avec peu d’aménité tant le fait de côtoyer des étrangers le répugne. Sans parler de ces exiléens dont on dit qu’ils sont athées ! Il s’y résout toutefois, et cherche à acheter canons et fusils, tout en prélevant pour lui-même d’impressionnants pots de vin. De nombreux marchands tentent d’entrer dans ses bonnes grâces en lui offrants cadeaux et distinctions, ce dont il profite sans vergogne.
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Re: Forge - le continent
Petites nations forgiennes
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La politique du continent forgien est aussi bouleversée que sa surface. Sur les frontières des grandes nations « modernes » de Forge, dans les régions reculées ou disputées, survivent de petites nations, parfois guère plus étendues que les alentours d’une cité.
Ile de Stances
Les Baronnies Scentennes
Les Royaumes Rouges
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Re: Forge - le continent
Ile de Stances
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La Grande île de Stances n’entretient traditionnellement que peu de rapports avec le reste du continent forgien. Bien que proche des marches de l’est de l’empire de Kargarl, elle est restée indépendante, en grande partie à cause de sa pauvreté. Elle entretient des rapports de voisinage houleux avec les Royaumes Rouges voisins, une histoire commune principalement faite de raids, pillages et piraterie. Se rendre sur Stances, c’est un peu changer d’époque si l’on vient d’une grande nation du Contient, et d’autant plus si l’on est un voyageur exiléen : les innovations récentes de la technologie forgienne ne sont jamais arrivées ici.
Stances donne un sens au mot « hostile ». Harcelée sans cesse par des vents furieux, soumis à des températures très basses, l’île est presque désertique. Son paysage étrange de pierrailles découpées et de végétation rase est intrigant. Bien peu de choses poussent ici et la terre n’est pas riche. Certains voyageurs, comme Arvil de Nessim, se sont pourtant pris d’affection pour ces terres froides et austères et décrivent avec passion la rudesse des côtes déchiquetées qui plongent dans l’océan glacée.
Cette rudesse, on la retrouve naturellement chez les habitants de l’île. Peu peuplée, Stances voit ses habitants regroupés en clans familiaux, farouchement indépendants, vivant principalement d’un maigre élevage. On ne peut d’ailleurs guère parler de villes sur Stances, au mieux de très gros bourgs. Tout comme dans les Royaumes Rouges, de nombreux Stanciens rejoignaient traditionnellement les rangs de l’immense armée kargarlienne en tant que mercenaires, ce qui leur valut une réputation de cruauté sans limite. Celle-ci est en grande partie usurpée : si ces gens sont rudes et d’un abord difficile, ils se révèlent solidaires, fidèles et accueillants pour peu qu’on ne les prenne pas de haut. Les Stanciens sont également réputés pour être de très bons marins, la pêche dans les eaux agitées de l’océan leur permettant d’améliorer leur subsistance.
Coupée des routes commerciales et délaissée par les nations qui s’affrontent sur le théâtre forgien, Stances semble une survivance du passé. Mais de nombreuses personnes s’intéressent toutefois à ses landes désolées : les Anciens avaient semble t’il un fort intérêt pour cette île, au point d’y construire un certain nombre de grandes citadelles, aujourd’hui réduites à l’état de ruines. Pour certaines, elles ont servi de fondations aux actuels bourgs stanciens, entraînant ainsi un fort intérêt des Scientistes exiléens…
Stances donne un sens au mot « hostile ». Harcelée sans cesse par des vents furieux, soumis à des températures très basses, l’île est presque désertique. Son paysage étrange de pierrailles découpées et de végétation rase est intrigant. Bien peu de choses poussent ici et la terre n’est pas riche. Certains voyageurs, comme Arvil de Nessim, se sont pourtant pris d’affection pour ces terres froides et austères et décrivent avec passion la rudesse des côtes déchiquetées qui plongent dans l’océan glacée.
Cette rudesse, on la retrouve naturellement chez les habitants de l’île. Peu peuplée, Stances voit ses habitants regroupés en clans familiaux, farouchement indépendants, vivant principalement d’un maigre élevage. On ne peut d’ailleurs guère parler de villes sur Stances, au mieux de très gros bourgs. Tout comme dans les Royaumes Rouges, de nombreux Stanciens rejoignaient traditionnellement les rangs de l’immense armée kargarlienne en tant que mercenaires, ce qui leur valut une réputation de cruauté sans limite. Celle-ci est en grande partie usurpée : si ces gens sont rudes et d’un abord difficile, ils se révèlent solidaires, fidèles et accueillants pour peu qu’on ne les prenne pas de haut. Les Stanciens sont également réputés pour être de très bons marins, la pêche dans les eaux agitées de l’océan leur permettant d’améliorer leur subsistance.
Coupée des routes commerciales et délaissée par les nations qui s’affrontent sur le théâtre forgien, Stances semble une survivance du passé. Mais de nombreuses personnes s’intéressent toutefois à ses landes désolées : les Anciens avaient semble t’il un fort intérêt pour cette île, au point d’y construire un certain nombre de grandes citadelles, aujourd’hui réduites à l’état de ruines. Pour certaines, elles ont servi de fondations aux actuels bourgs stanciens, entraînant ainsi un fort intérêt des Scientistes exiléens…
source: EXIL, ed. UbiK
chapitre de présentation de Forge
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Certains peuples vouent un culte à l'argent au commerce, d'autres ne vivent que par la mécanique, d'autres encore se complaisent dans la conquête et la guerre. Croyez-moi, un marin au long cours aura l'occasion de voir bien des choses étranges au cours de ses voyages !
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Re: Forge - le continent
Les Baronnies Scentennes
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L’observateur exiléen a souvent tendance à assimiler les baronnies scentennes avec son voisin direct du sud, le protectorat de Scovié, tant il est vrai que celui-ci semble influencer la vie et la culture des baronnies. Sous influence, les baronnies le sont sans doute. Leurs élites ont souvent été formées dans les écoles d’administration du Protectorat et certains barons disposent de charges honorifiques dispensées par Scovié, renforcés par de nombreux liens maritaux. Les baronnies ont su toutefois maintenir leur indépendance.
Mais l’on occulte trop souvent les liens forts qui unissent les baronnies au sud du Royaume de Talbes. Pratiquement privés d’accès à la mer, les talbiens voient de plus leur grand fleuve, le Nestembes, s’écouler en terre scentenne quelques kilomètres au sud de Persciane, leur interdisant l’accès à son embouchure. Si les velléités d’annexion des baronnies par Talbes furent longtemps aiguisées, elles ont toujours été contenues par la puissance scovienne. Les talbiens ont donc fait leur deuil d’un accès direct à l’océan et ont préféré négocier de nombreux contrats d’échange avec les barons de Scentennes, qui transportent leurs marchandises, et remontent le Nestembes jusqu’à Carselles.
De fait, les baronnies, stables malgré de nombreuses divisions territoriales, forment une région prospère. Les Scentennois ont d’ailleurs la réputation d’être nonchalants et accueillants, quoique âpres au gain. Les terres, en grande partie inondées par les méandres incessants du Nestembes, sont bien exploitées par des paysans rompus aux techniques des digues et des cultures immergées, assurant là encore un niveau de vie que leur envieraient à coup sur les paysans du nord. Réputées pour leur exotisme et la variété de leurs marchés, les cités lacustres des baronnies sont aussi particulièrement insalubres et bien souvent dangereuses.
Mais l’on occulte trop souvent les liens forts qui unissent les baronnies au sud du Royaume de Talbes. Pratiquement privés d’accès à la mer, les talbiens voient de plus leur grand fleuve, le Nestembes, s’écouler en terre scentenne quelques kilomètres au sud de Persciane, leur interdisant l’accès à son embouchure. Si les velléités d’annexion des baronnies par Talbes furent longtemps aiguisées, elles ont toujours été contenues par la puissance scovienne. Les talbiens ont donc fait leur deuil d’un accès direct à l’océan et ont préféré négocier de nombreux contrats d’échange avec les barons de Scentennes, qui transportent leurs marchandises, et remontent le Nestembes jusqu’à Carselles.
De fait, les baronnies, stables malgré de nombreuses divisions territoriales, forment une région prospère. Les Scentennois ont d’ailleurs la réputation d’être nonchalants et accueillants, quoique âpres au gain. Les terres, en grande partie inondées par les méandres incessants du Nestembes, sont bien exploitées par des paysans rompus aux techniques des digues et des cultures immergées, assurant là encore un niveau de vie que leur envieraient à coup sur les paysans du nord. Réputées pour leur exotisme et la variété de leurs marchés, les cités lacustres des baronnies sont aussi particulièrement insalubres et bien souvent dangereuses.
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Re: Forge - le continent
Les Royaumes Rouges
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Coincés entre le Sostrie, la République d’Autrans et l’Empire, les Royaumes Rouges forment une région agitée, turbulente et changeante du Continent Forgien. On regroupe sous cette appellation commune une mosaïque éparse de petits royaumes ou duchés, satellites dissipés du grand Empire kargarlien. Nichés dans des vallées encaissées, les habitants de ces rudes provinces ont sur Forge une mauvaise réputation : tous comme les anciens duchés qui forment aujourd’hui la république d’Autrans, les Royaumes Rouges étaient traditionnellement un réservoir de forces armée mercenaires réputées pour leur efficacité et leur sauvagerie. C’est aujourd’hui une région tampon fortement agitée, qui n’hésite pas à harceler les duchés d’Autrans limitrophes.
Encore peu touchés par les bouleversements économiques et techniques qui secouent Forge, les Royaumes Rouges continuent à vivre traditionnellement, d’élevage d’altitude et de maigres récoltes qui s’amenuisent année après année. On s’y chauffe toujours à la tourbe, on s’éclaire à la graisse animale et le matériau de construction le plus fréquemment utilisé reste le bois. Le train ne circule pas dans ces régions reculées, et l’éclatement des pouvoirs locaux ne permet pas la mise en place de grands projets d’infrastructure. Les escarmouches et guerres privées entre duchés sont d’ailleurs quasiment journalières.
C’est en plein milieu des royaumes rouges, à l’abri d’imposants pics montagneux, que l’on trouve une des curiosités les plus intrigantes de Forge, la Vallée des statues. Dans cette vallée d’altitude, très difficilement atteignable, le voyageur découvre un incroyable cimetière de milliers de statues massives qui semblent avoir fracassées comme si on les avait jetées là. Les créatures représentées par ces énormes ouvrages sont grossièrement humaines et intriguent les chercheurs forgiens et exiléens. Personne ne sait si ces statues ont été taillées sur place ou transportées jusqu’ici. La théorie la plus communément admise veut qu’il s’agisse d’œuvres en hommage aux Anciens. Ces statues aux visages grossiers seraient alors la seule représentation qui subsisterait des anciens maîtres de Forge et Exil.
Encore peu touchés par les bouleversements économiques et techniques qui secouent Forge, les Royaumes Rouges continuent à vivre traditionnellement, d’élevage d’altitude et de maigres récoltes qui s’amenuisent année après année. On s’y chauffe toujours à la tourbe, on s’éclaire à la graisse animale et le matériau de construction le plus fréquemment utilisé reste le bois. Le train ne circule pas dans ces régions reculées, et l’éclatement des pouvoirs locaux ne permet pas la mise en place de grands projets d’infrastructure. Les escarmouches et guerres privées entre duchés sont d’ailleurs quasiment journalières.
C’est en plein milieu des royaumes rouges, à l’abri d’imposants pics montagneux, que l’on trouve une des curiosités les plus intrigantes de Forge, la Vallée des statues. Dans cette vallée d’altitude, très difficilement atteignable, le voyageur découvre un incroyable cimetière de milliers de statues massives qui semblent avoir fracassées comme si on les avait jetées là. Les créatures représentées par ces énormes ouvrages sont grossièrement humaines et intriguent les chercheurs forgiens et exiléens. Personne ne sait si ces statues ont été taillées sur place ou transportées jusqu’ici. La théorie la plus communément admise veut qu’il s’agisse d’œuvres en hommage aux Anciens. Ces statues aux visages grossiers seraient alors la seule représentation qui subsisterait des anciens maîtres de Forge et Exil.
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