Fugitifs - résumé
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Fugitifs - résumé
Principaux protagonistes
Si je venais à me tromper ou à oublier des détails que tout le monde devrait connaître, ou simplement que ce que la description ne vous convienne pas, n'hésitez pas à me le signaler.
Geoffroy de Rochemort : fils aîné du Baron Éternel de Rochemort, l'un des plus grands nobles du royaume, principal opposant au "régent éternel". Ce guerrier excelle dans le maniement de la lame serpent, dans un style plutôt basé sur des mouvements rapides et précis que sur la force brute. Geoffroy s'est fait capturé en menant une attaque contre la capitale afin de la libérer du tyran, voici un an. Aucune rançon n'ayant été versée, il fut condamné à mort par crucifixion. C'est à ce moment que commence notre histoire.
Cruskt : ce demi-orque a bien failli payer de sa vie son manque de finesse. En effet, c'est suite à une bagarre ayant mal tourné (pour son adversaire, surtout) qu'il s'est retrouvé condamné à mort par pendaison, compagnon de cellule de Geoffroy et de Surin.
Surin : jeune voleur demi-elfe ayant tenté un coup beaucoup trop gros pour lui, ce qui lui a valut une condamnation à mort par pendaison.
Solyane : ancienne esclave, cette belle demoiselle à dût apprendre à s'en sortir seule dans les rues de la capitale. Ayant rejoint la guilde des voleurs, elle a acceptés de veiller sur les "investissements" de celle-ci en accompagnant nos fugitifs dans leurs aventures. Elle voue une haine profonde à ceux qui reproduisent le comportement de ses anciens geôliers, et ceux-ci devraient prendre garde de ne pas se trouver entre son arbalète et ses objectifs.
Altaïr Morrochet : demi-frère bâtard de Geoffroy, il a été envoyé pour tenter de le récupérer. Quoique ne l'ayant pas reconnu, le père a apparemment une certaine foi dans ses capacité et sa fidélité à la famille. Spécialiste du combat à deux armes, ce combattant des rues ne laisse aucune chance aux opposants de son père.
Osborn Lancebricol : cet halfelin membre de la guilde a vraiment joué de malchance, puisque malgré ses diverses activités plus ou moins légales (et plutôt moins que plus), il s'est fait arrêter arbitrairement, et condamné à mort par éviscération à la place d'un fugitif.
Si je venais à me tromper ou à oublier des détails que tout le monde devrait connaître, ou simplement que ce que la description ne vous convienne pas, n'hésitez pas à me le signaler.
Geoffroy de Rochemort : fils aîné du Baron Éternel de Rochemort, l'un des plus grands nobles du royaume, principal opposant au "régent éternel". Ce guerrier excelle dans le maniement de la lame serpent, dans un style plutôt basé sur des mouvements rapides et précis que sur la force brute. Geoffroy s'est fait capturé en menant une attaque contre la capitale afin de la libérer du tyran, voici un an. Aucune rançon n'ayant été versée, il fut condamné à mort par crucifixion. C'est à ce moment que commence notre histoire.
Cruskt : ce demi-orque a bien failli payer de sa vie son manque de finesse. En effet, c'est suite à une bagarre ayant mal tourné (pour son adversaire, surtout) qu'il s'est retrouvé condamné à mort par pendaison, compagnon de cellule de Geoffroy et de Surin.
Surin : jeune voleur demi-elfe ayant tenté un coup beaucoup trop gros pour lui, ce qui lui a valut une condamnation à mort par pendaison.
Solyane : ancienne esclave, cette belle demoiselle à dût apprendre à s'en sortir seule dans les rues de la capitale. Ayant rejoint la guilde des voleurs, elle a acceptés de veiller sur les "investissements" de celle-ci en accompagnant nos fugitifs dans leurs aventures. Elle voue une haine profonde à ceux qui reproduisent le comportement de ses anciens geôliers, et ceux-ci devraient prendre garde de ne pas se trouver entre son arbalète et ses objectifs.
Altaïr Morrochet : demi-frère bâtard de Geoffroy, il a été envoyé pour tenter de le récupérer. Quoique ne l'ayant pas reconnu, le père a apparemment une certaine foi dans ses capacité et sa fidélité à la famille. Spécialiste du combat à deux armes, ce combattant des rues ne laisse aucune chance aux opposants de son père.
Osborn Lancebricol : cet halfelin membre de la guilde a vraiment joué de malchance, puisque malgré ses diverses activités plus ou moins légales (et plutôt moins que plus), il s'est fait arrêter arbitrairement, et condamné à mort par éviscération à la place d'un fugitif.
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Je ne connais pas la moitié d'entre vous à moitié autant que je le voudrais, et j'aime moins de la moitié d'entre vous à moitié autant que vous le méritez.
Re: Fugitifs - résumé
Chapitre premier
Enfermés dans les geôles au sous-sol de la caserne, Geoffroy de Rochemort, Surin et Cruskt, attendent l'heure de leur exécution, le lendemain, accompagnés de deux autres prisonniers ayant visiblement abandonné tout espoir. De haute naissance, Geoffroy a eu droit à un traitement de faveur, et Surin pense pouvoir se servir de ses couverts pour les faire échapper. Après quelques hésitations, notre privilégié décide qu'il ne risque rien à accéder à sa requête sinon quelques coups supplémentaires, bien peu de chose quand on est aux portes de la mort, aussi transmet-il les objets demandés à travers les barreaux de la cellule. Le voleur attire alors le garde et tente de l'énerver. Le soldat se lassant rapidement ouvre la porte pour aller rouer de coups le "pauvre" demi-elfe. Ce dernier, à la surprise du gardien, est armé et met rapidement son adversaire hors d'état de nuire. S'emparant des clefs, le roublard libère alors tout le monde, et les condamnés s'organisent pour s'évader.
Un coup d'œil dans la pièce suivante leur révèle que deux garde les y attendent, jouant aux cartes. S'embusquant de chaque côté de la porte, ils attirent les deux joueurs et leur sautent dessus dès leur entrée. Manque de chance, les soldats réagissent promptement, et tandis que l'un s'enfuit pour aller donner l'alerte, l'autre retient les fugitifs dont l'un seulement lui semble dangereux, s'étant armé de la hallebarde du premier geôlier. Il se fait assommer et enfermer dans l'une des cellules. Mais il faut vite se remettre en position de combat, des pas accourent dans l'escalier.
Trois évadés sont maintenant armés correctement, et les pieds de table et de chaise arment aisément les autres. Six adversaire débouchent dans la pièce et somment, sans trop y croire, les condamnés de se rendre. Le combat s'engage et, malgré une résistance honorable, la soldatesque est vaincue. Déguisés pour ressembler à leurs matons, nos amis sortent sans problèmes du bâtiment, le reste de leurs adversaires n'étant pas très attentif aux explications de la raison de l'appel. L'alarme est toutefois sonnée quelques minutes plus tard, et nos fuyards préfèrent se débarrasser de leurs uniformes.
Entre l'évasion et la situation de guerre, les portes de la villes sont fermées et bien gardées, et la chaîne est levée sur le fleuve. Après quelques menus larcins afin d'avoir de quoi survivre, nos trois compères, Geoffroy, Surin et Cruskt (les autres ayant préféré aller de leur côté), décident d'essayer d'obtenir de l'aide. Parcourant les tavernes à la recherche de renseignements, ils apprennent que le plus efficace, s'ils souhaitent sortir discrètement, serait de s'adresser à des "Gens Biens"*, la guilde des voleur de la ville, et ils obtiennent un rendez vous. Au cours de ce rendez-vous on leur apprend que ce service peut effectivement leur être rendu, mais pas gratuitement. Étant donné l'état de leurs finances, la rémunération se fera par quelques services qu'ils rendront à la guilde. Justement, le commanditaire a une mission qui pourrait parfaitement convenir à un début chez les Gens Biens : une petite extorsion, quelques amis de la guilde ayant un retard de paiement. Ils sont trois, un joaillier, un aubergiste et un forgeron.
Petit repérage et on y va. L'aubergiste se fera menacer, mais les habitués ont vite fait de jeter les malfrats dehors. Qu'à cela ne tienne, ils reviendront après la fermeture, par la porte de derrière. S'introduisant aussi discrètement que possible dans les appartements de leur cible, ils se permettent de visiter un peu. Tombant sur la chambre d'une enfant endormie, une approche subtile est d'abord proposée, laisser une mèche de cheveux de sa fille sur l'oreiller du mauvais payeur, mais le demi-orque semble trouver cette façon de faire trop longue... Se saisissant de l'enfant il va frapper à la porte de l'aubergiste pour le faire payer immédiatement, une lame sous la gorge de l'otage. N'ayant pas vraiment le choix, l'aubergiste paye son dû à la guilde.
Petite visite à l'orfèvre, qui, menacé, prétend avoir toute confiance en son garde. Prise de renseignement sur le forgeron : il semble avoir plusieurs apprenti dormant dans la forge, lui même vivant dans une petite maison juste à côté. Durant la journée, des avertissements sont inscrits sur les plans complexes d'armes dans la maison de l'homme. Celui-ci ne payant toujours pas, une arme en cour de fabrication et qui semble lui tenir particulièrement à cœur lui sera dérobée. Il finira par payer, n'ayant jamais vu les extorqueurs, et l'objet lui sera rendu.
L'orfèvre n'ayant toujours pas payé, le garde sera occupé par deux des trois compagnon, tandis qu'un troisième entre et vole l'argent réclamé. L'attention du garde ayant été obtenue plutôt violemment, une troupe de soldat arrive suite au cris des passants et nos trois voleurs n'ont d'autres choix que de prendre leurs jambes à leurs cous. La guilde est plutôt satisfaite, quoiqu'elle trouve les méthodes quelques peu directe... Mais pour un boulot d'extorsion et d'exemple, cela passe. Les 300 pièces obtenues du dernier leur sont laissées en remerciement. Ils retournent alors chez le forgeron pour s'équiper, celui-ci semblant être l'une des rares personnes capables de fabriquer une lame serpent correcte.
* : Ce nom n'a pas été donné directement, il vient d'être choisi, donc normal si vous ne vous en souvenez pas. Dix pièces d'or à chacun si vous trouvez d'où ce nom est tiré.
Enfermés dans les geôles au sous-sol de la caserne, Geoffroy de Rochemort, Surin et Cruskt, attendent l'heure de leur exécution, le lendemain, accompagnés de deux autres prisonniers ayant visiblement abandonné tout espoir. De haute naissance, Geoffroy a eu droit à un traitement de faveur, et Surin pense pouvoir se servir de ses couverts pour les faire échapper. Après quelques hésitations, notre privilégié décide qu'il ne risque rien à accéder à sa requête sinon quelques coups supplémentaires, bien peu de chose quand on est aux portes de la mort, aussi transmet-il les objets demandés à travers les barreaux de la cellule. Le voleur attire alors le garde et tente de l'énerver. Le soldat se lassant rapidement ouvre la porte pour aller rouer de coups le "pauvre" demi-elfe. Ce dernier, à la surprise du gardien, est armé et met rapidement son adversaire hors d'état de nuire. S'emparant des clefs, le roublard libère alors tout le monde, et les condamnés s'organisent pour s'évader.
Un coup d'œil dans la pièce suivante leur révèle que deux garde les y attendent, jouant aux cartes. S'embusquant de chaque côté de la porte, ils attirent les deux joueurs et leur sautent dessus dès leur entrée. Manque de chance, les soldats réagissent promptement, et tandis que l'un s'enfuit pour aller donner l'alerte, l'autre retient les fugitifs dont l'un seulement lui semble dangereux, s'étant armé de la hallebarde du premier geôlier. Il se fait assommer et enfermer dans l'une des cellules. Mais il faut vite se remettre en position de combat, des pas accourent dans l'escalier.
Trois évadés sont maintenant armés correctement, et les pieds de table et de chaise arment aisément les autres. Six adversaire débouchent dans la pièce et somment, sans trop y croire, les condamnés de se rendre. Le combat s'engage et, malgré une résistance honorable, la soldatesque est vaincue. Déguisés pour ressembler à leurs matons, nos amis sortent sans problèmes du bâtiment, le reste de leurs adversaires n'étant pas très attentif aux explications de la raison de l'appel. L'alarme est toutefois sonnée quelques minutes plus tard, et nos fuyards préfèrent se débarrasser de leurs uniformes.
Entre l'évasion et la situation de guerre, les portes de la villes sont fermées et bien gardées, et la chaîne est levée sur le fleuve. Après quelques menus larcins afin d'avoir de quoi survivre, nos trois compères, Geoffroy, Surin et Cruskt (les autres ayant préféré aller de leur côté), décident d'essayer d'obtenir de l'aide. Parcourant les tavernes à la recherche de renseignements, ils apprennent que le plus efficace, s'ils souhaitent sortir discrètement, serait de s'adresser à des "Gens Biens"*, la guilde des voleur de la ville, et ils obtiennent un rendez vous. Au cours de ce rendez-vous on leur apprend que ce service peut effectivement leur être rendu, mais pas gratuitement. Étant donné l'état de leurs finances, la rémunération se fera par quelques services qu'ils rendront à la guilde. Justement, le commanditaire a une mission qui pourrait parfaitement convenir à un début chez les Gens Biens : une petite extorsion, quelques amis de la guilde ayant un retard de paiement. Ils sont trois, un joaillier, un aubergiste et un forgeron.
Petit repérage et on y va. L'aubergiste se fera menacer, mais les habitués ont vite fait de jeter les malfrats dehors. Qu'à cela ne tienne, ils reviendront après la fermeture, par la porte de derrière. S'introduisant aussi discrètement que possible dans les appartements de leur cible, ils se permettent de visiter un peu. Tombant sur la chambre d'une enfant endormie, une approche subtile est d'abord proposée, laisser une mèche de cheveux de sa fille sur l'oreiller du mauvais payeur, mais le demi-orque semble trouver cette façon de faire trop longue... Se saisissant de l'enfant il va frapper à la porte de l'aubergiste pour le faire payer immédiatement, une lame sous la gorge de l'otage. N'ayant pas vraiment le choix, l'aubergiste paye son dû à la guilde.
Petite visite à l'orfèvre, qui, menacé, prétend avoir toute confiance en son garde. Prise de renseignement sur le forgeron : il semble avoir plusieurs apprenti dormant dans la forge, lui même vivant dans une petite maison juste à côté. Durant la journée, des avertissements sont inscrits sur les plans complexes d'armes dans la maison de l'homme. Celui-ci ne payant toujours pas, une arme en cour de fabrication et qui semble lui tenir particulièrement à cœur lui sera dérobée. Il finira par payer, n'ayant jamais vu les extorqueurs, et l'objet lui sera rendu.
L'orfèvre n'ayant toujours pas payé, le garde sera occupé par deux des trois compagnon, tandis qu'un troisième entre et vole l'argent réclamé. L'attention du garde ayant été obtenue plutôt violemment, une troupe de soldat arrive suite au cris des passants et nos trois voleurs n'ont d'autres choix que de prendre leurs jambes à leurs cous. La guilde est plutôt satisfaite, quoiqu'elle trouve les méthodes quelques peu directe... Mais pour un boulot d'extorsion et d'exemple, cela passe. Les 300 pièces obtenues du dernier leur sont laissées en remerciement. Ils retournent alors chez le forgeron pour s'équiper, celui-ci semblant être l'une des rares personnes capables de fabriquer une lame serpent correcte.
* : Ce nom n'a pas été donné directement, il vient d'être choisi, donc normal si vous ne vous en souvenez pas. Dix pièces d'or à chacun si vous trouvez d'où ce nom est tiré.
Dernière édition par Thyamath le Ven 7 Sep - 11:35, édité 5 fois
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Re: Fugitifs - résumé
Chapitre second
Du balcon de sa forteresse, le baron de Rochemort contemplait la mer, perdu dans ses pensées. Cela faisait maintenant plus d'un an qu'il avait envoyé son fils à l'attaque d'Arstempis, la véritable capitale du royaume. Cela aurait dut être une bataille facile, personne ne devant s'attendre à une attaque sur la capitale historique, surtout avec la capitale officielle menacée. Malgré tout, l'armée de Geoffroy avait été écrasée contre le fleuve par une armée sortie de nulle part, armée qui était ensuite remontée pour empêcher sa propre armée de se replier. De nombreuse troupe avait été perdue, mettant gravement en péril sa rébellion. Si les rumeurs étaient exactes, et il avait d'excellentes raisons de le penser, la princesse - non, la reine - ne tarderait pas à se réveiller de ses 700 ans de "sommeil", et elle le ferait dans une ville sous le contrôle du Régent Éternel.
Mais tout cela n'était rien. Son fils allait bientôt être exécuté, et il ne pouvait pas y faire grand chose. Accepter de se rendre ou de payer une rançon aurait été une véritable trahison, et envers sa reine, et envers le peuple qui souffrait sous l'égide du tyran d'Ares. Il ne pouvait pas se déplacer lui même, ce serait un trop beau cadeau au baron d'Ombretemps, et si mourir en martyr pouvait donner un bon coup de fouet à la révolution, se faire capturer et livrer tous ses secrets n'aurait pas arrangé grand chose. Restait à envoyer quelqu'un d'autre. Il attendait en ce moment la seule personne à qui il pouvait faire confiance, du moins l'espérait-il. Depuis sa déconfiture un an plus tôt, il n'osait plus accorder sa confiance à aucun de ses hommes, fussent-ils ses meilleurs généraux. La fuite venait de quelque part et c'était quelqu'un de haut placé.
"Vous m'avez fait mander, votre seigneurie.
-Oui, Altaïr, j'ai besoin de toi, répondit le baron avant de se retourner vers son fils illégitime, Comme tu le sais sans doute, Geoffroy est emprisonné depuis un an maintenant, et récemment condamné à mort. Il aurait été utopique d'espérer le libérer en temps normal, mais j'ai reçu des informations comme quoi son exécution aurait été retardée. C'est qu'ils ont eu un problème, et tu es le seul en qui je puisse avoir confiance. Accepteras tu cette mission ?
-Je le ramènerai, seigneur.
-Bien. J'ai de bonne raison de penser que tu en seras capable. Mon mage personnel vas t'envoyer à la capitale. Tu auras deux jours avant l'exécution."
Derrière son air froid, le sire de Rochemort cachait une certaine affection pour son fils naturel. Le savait-il ? Mais il était Baron Éternel, et il ne pouvait montrer ses erreurs au grand jour, il devait montrer l'exemple, ou faire comme si c'était le cas.
Il accompagna son fils voir Kaaran, et ce dernier commença le rituel de téléportation.
"Bonne chance...", dit-il juste avant que son envoyé ne disparaisse, avant d'ajouter, pour lui même, une fois qu'il eut disparut, "...mon fils".
Altaïr apparut dans une ruelle sombre. Reprenant rapidement ses marques, il se douta qu'il se trouvait dans les bas quartiers. Parfait, l'endroit idéal pour obtenir les dernières informations. Le jeune aventurier savait se débrouiller en ville. Il avait passé toute son enfance dans les rues, même si, pour une partie, c'était sous la tutelle d'un enquêteur du baron. Quelques heures lui suffirent pour comprendre la base des règles de cette ville qui lui était parfaitement étrangère. Il sut bientôt tirer les bonnes cordes pour obtenir les informations qu'il recherchait. Et cette corde prit en l'occurrence l'apparence d'une magnifique jeune femme.
Solyane connaissait le prix de l'information, et même si elle ne la connaissait pas encore, ce jeune homme à l'air sûr de lui ne risquait pas de l'arnaquer. Elle lui fit comprendre rapidement, d'une part qu'elle pouvait lui fournir la localisation précise de la personne qu'il recherchait, d'autre part que leurs rapports resteraient strictement professionnels. Parvenus à un accord, Solyane disparut prestement par la rue du monte-en-l'air afin d'aller activer ses contacts parmi les Gens Biens. Elle même ne savait pas où trouver ce jeune noble, quoiqu'elle ait entendu parler de l'exécution, comme tout le monde, mais elle ne doutait pas de trouver quelqu'un de la guilde ayant accès à l'information. Le tout était d'en minimiser l'intérêt afin de conserver le maximum des gains. Il ne s'agissait pas vraiment de vol donc personne ne dirait rien si elle ne donnait pas le pourcentage habituellement dû. Après tout, chaque guide n'avait pas à payer la dîme des ombres.
Elle retrouva bientôt son "client", et le guida jusqu'à l'auberge du Chat Brûlé. Quand on frappa, Cruskt et Geoffroy était en pleine discussion sur le meilleur moyen d'organiser une évasion. Leur exécution n'avait pas été annoncée comme annulée, seulement retardée d'une semaine. Ils avaient compris que la garde refusait de perdre la face, et que d'autres allaient être exécuté à leur place. De toute évidence, et même si cela faciliterait vraisemblablement leur fuite, il ne pouvait laisser ces pauvres gens se laisser se faire tuer à leur place. Et Surin qui avait disparu sans laisser de trace... Telle était donc la situation quand le demi-orque ouvrit la porte à la jolie rôdeuse et demi-frère de son compagnon.
Les présentations faites, et estimant que l'aide d'une personne connaissant bien la ville pouvait leur être utile, le prince de Rochemort proposa à Solyane de le servir, promettant que sa famille serait généreuse. Prudente, la jeune femme ne promis rien, mais accepta de voir ce qu'elle pouvait faire dans un premier temps. Elle organisa une rencontre avec la guilde. À sa grande surprise, elle obtint un rendez vous avec le Juste, le chef de la guilde, en personne. La présence d'une personnalité d'une famille aussi illustre que celle des Rochemort n'y était sans doute pas pour rien. Le rendez vous était prévu pour le soir. En attendant, Altaïr cherchait le plus d'information possible sur l'exécution. Il obtint sans trop de problèmes le parcours du cortège exécutoire et, s'inspirant d'une évasion réussie près de dix ans plus tôt, repéra les bouches d’égout sur le trajet.
L'heure du rendez vous fini par arriver et tout le monde se retrouva devant le Juste à l'arrière d'une taverne miteuse. Des renseignements furent pris sur le nombre de services devant encore être rendus pour qu'on leur permette de fuir la ville. Le Juste estima que deux missions encore serait un nombre adéquat. Il accepta également de les aider pour l'évasion qu'ils devaient mettre en place, s'ils en avaient besoin. Enfin, il laissa "échapper" que la véritable épée de l'héritier Rochemort avait été conservée par le capitaine de la garde de la ville. Tous sauf Solyane furent invité à sortir. À la belle rôdeuse, le chef de la guilde expliqua que l'un des condamnés était un membre de la guilde, un halfelin, et qu'il était bien arrangeant d'avoir une équipe de choc pour le sortir de là. Il lui demanda également de veiller sur les investissement de la guilde, à savoir le groupe, et l'encouragea fortement à accepter la proposition du fils de la famille Rochemort de l'engager, ce qui lui apporterait sans doute une rémunération conséquente supplémentaire et lui permettrait de veiller efficacement sur eux.
Toutes les informations obtenues, un plan fut "rapidement" mis en place. Solyane provoquerai une émeute sur le passage du cortège, immobilisant celui-ci au dessus d'une entrée des égouts. Pendant ce temps, les autres attendrait en dessous de pouvoir faire évader les détenus pour ensuite les emmener par les égouts. Altaïr vérifia tout de même durant la nuit que la bouche d'égout pouvait être ouvert, prévoyant du lubrifiant pour pallier à ce problème. Interrompu durant son opération, il réussi à s'en tirer en passant pour un ivrogne sur le chemin du retour.
Le jour de l'exécution arriva, et nos compagnons se mirent en route, prévoyant une heure de marge. Bien leur en prit ! Une bande de gobelins faisait des siennes sur le chemin, et si la poignée sur laquelle ils tombèrent dans un premier temps fut rapidement mise en fuite, ce ne fut que pour revenir en nombre par la suite pour chasser ces grandes gens qui squattaient "leur" territoire. Toutefois ils passèrent sans voir nos amis dissimulés parmi les ombres, et finirent par abandonner les recherches. Il ne restait plus à nos amis qu'à attendre le passage des prisonniers.
De son côté, notre rôdeuse entreprit de souler deux hommes bien bâtis, ravis de prendre "un" verre avec une aussi charmante jeune femme, encore plus si la tournée leur était offerte. L'heure du passage approchant, elle leur proposa de la suivre, ce qu'ils firent, bon an, mal an. Au milieux de la rue, mademoiselle fit remarquer à l'un d'eux qu'il n'avait plus sa bourse (elle l'avait dérobée un peu plus tôt). L'autre homme étant le seul suspect possible, une bagarre s'engagea rapidement. Aussi, quand les gardes précédents le convoi arrivèrent, ils n'eurent d'autre choix que d'essayer de leur faire dégager la voie. Usant d'arguments pour le moins fallacieux, notre amie parvint à monter la foule contre les soldats, et la bataille s'étendit.
S'approchant du chariot elle détourna l'attention des deux gardiens restants, ceux-ci la faisant circuler, elle ne paraissait pas dangereuse et ils avaient autre chose à s'occuper, mais elle ne pouvait pas approcher pour autant, tandis que les sauveteurs tentaient de faire sortir tout le monde de la cage, n'ayant rien prévu pour la percer. Ils finirent toutefois par y arriver tant bien que mal et, chacun son tour, tous disparurent dans l'ouverture malodorante, non sans avoir laissé un parchemin marqué du sceau de la maison Rochemort. La fauteuse de trouble quant à elle, partit sommeiller en attendant le retour du reste de l'équipe.
Ceux-ci progressaient rapidement, ayant bien repéré le chemin, et ayant maintenant un guide connaissant un peu l'endroit. Malgré tout, au détour d'un boyau, ils tombèrent sur une petite troupe de gobelins endormis. Peut-être plus malin que les autres, ceux-ci avaient posté des sentinelles, et le combat s'engagea rapidement, avec l'angoisse de n'avoir sauvé les condamnés à mort que pour les jeter en pâture aux peaux vertes. Ces dernières avaient beau ne pas être de grands combattants, leur nombre failli être un vrai problème, et certains n'étaient pas au meilleur de leur forme au sortir de cette escarmouche. Toutefois on ne déplora aucune perte. Sorti des égouts, chacun des prisonniers, à l'exception d'Osborn Lancebricol, le halfelin, qui préféra les accompagner, partit de son côté, Geoffroy leur conseillant de rejoindre la rébellion, leurs chances de survie dans la légalité étant assez faibles maintenant qu'ils étaient eux aussi des fugitifs. La plupart promirent au moins d'y réfléchir.
Le groupe se retrouva à l'auberge pour se féliciter, bientôt rejoint par une Solyane pleinement reposée. Reprenant contact avec les Gens Biens, Osborn se vit conseiller d'assister la rôdeuse dans sa tâche de surveiller le groupe, payant ainsi sa dette et à la guilde et au groupe en question. Le "conseil" venant de très haut, il lui parut malvenu de refuser. Retrouvant son fidèle chien de selle, et la plupart de ses affaires dans ses fontes, là où il l'avait laissé, il prit lui aussi ses quartiers à l'auberge du chat brûlé.
Mais tout cela n'était rien. Son fils allait bientôt être exécuté, et il ne pouvait pas y faire grand chose. Accepter de se rendre ou de payer une rançon aurait été une véritable trahison, et envers sa reine, et envers le peuple qui souffrait sous l'égide du tyran d'Ares. Il ne pouvait pas se déplacer lui même, ce serait un trop beau cadeau au baron d'Ombretemps, et si mourir en martyr pouvait donner un bon coup de fouet à la révolution, se faire capturer et livrer tous ses secrets n'aurait pas arrangé grand chose. Restait à envoyer quelqu'un d'autre. Il attendait en ce moment la seule personne à qui il pouvait faire confiance, du moins l'espérait-il. Depuis sa déconfiture un an plus tôt, il n'osait plus accorder sa confiance à aucun de ses hommes, fussent-ils ses meilleurs généraux. La fuite venait de quelque part et c'était quelqu'un de haut placé.
"Vous m'avez fait mander, votre seigneurie.
-Oui, Altaïr, j'ai besoin de toi, répondit le baron avant de se retourner vers son fils illégitime, Comme tu le sais sans doute, Geoffroy est emprisonné depuis un an maintenant, et récemment condamné à mort. Il aurait été utopique d'espérer le libérer en temps normal, mais j'ai reçu des informations comme quoi son exécution aurait été retardée. C'est qu'ils ont eu un problème, et tu es le seul en qui je puisse avoir confiance. Accepteras tu cette mission ?
-Je le ramènerai, seigneur.
-Bien. J'ai de bonne raison de penser que tu en seras capable. Mon mage personnel vas t'envoyer à la capitale. Tu auras deux jours avant l'exécution."
Derrière son air froid, le sire de Rochemort cachait une certaine affection pour son fils naturel. Le savait-il ? Mais il était Baron Éternel, et il ne pouvait montrer ses erreurs au grand jour, il devait montrer l'exemple, ou faire comme si c'était le cas.
Il accompagna son fils voir Kaaran, et ce dernier commença le rituel de téléportation.
"Bonne chance...", dit-il juste avant que son envoyé ne disparaisse, avant d'ajouter, pour lui même, une fois qu'il eut disparut, "...mon fils".
Altaïr apparut dans une ruelle sombre. Reprenant rapidement ses marques, il se douta qu'il se trouvait dans les bas quartiers. Parfait, l'endroit idéal pour obtenir les dernières informations. Le jeune aventurier savait se débrouiller en ville. Il avait passé toute son enfance dans les rues, même si, pour une partie, c'était sous la tutelle d'un enquêteur du baron. Quelques heures lui suffirent pour comprendre la base des règles de cette ville qui lui était parfaitement étrangère. Il sut bientôt tirer les bonnes cordes pour obtenir les informations qu'il recherchait. Et cette corde prit en l'occurrence l'apparence d'une magnifique jeune femme.
Solyane connaissait le prix de l'information, et même si elle ne la connaissait pas encore, ce jeune homme à l'air sûr de lui ne risquait pas de l'arnaquer. Elle lui fit comprendre rapidement, d'une part qu'elle pouvait lui fournir la localisation précise de la personne qu'il recherchait, d'autre part que leurs rapports resteraient strictement professionnels. Parvenus à un accord, Solyane disparut prestement par la rue du monte-en-l'air afin d'aller activer ses contacts parmi les Gens Biens. Elle même ne savait pas où trouver ce jeune noble, quoiqu'elle ait entendu parler de l'exécution, comme tout le monde, mais elle ne doutait pas de trouver quelqu'un de la guilde ayant accès à l'information. Le tout était d'en minimiser l'intérêt afin de conserver le maximum des gains. Il ne s'agissait pas vraiment de vol donc personne ne dirait rien si elle ne donnait pas le pourcentage habituellement dû. Après tout, chaque guide n'avait pas à payer la dîme des ombres.
Elle retrouva bientôt son "client", et le guida jusqu'à l'auberge du Chat Brûlé. Quand on frappa, Cruskt et Geoffroy était en pleine discussion sur le meilleur moyen d'organiser une évasion. Leur exécution n'avait pas été annoncée comme annulée, seulement retardée d'une semaine. Ils avaient compris que la garde refusait de perdre la face, et que d'autres allaient être exécuté à leur place. De toute évidence, et même si cela faciliterait vraisemblablement leur fuite, il ne pouvait laisser ces pauvres gens se laisser se faire tuer à leur place. Et Surin qui avait disparu sans laisser de trace... Telle était donc la situation quand le demi-orque ouvrit la porte à la jolie rôdeuse et demi-frère de son compagnon.
Les présentations faites, et estimant que l'aide d'une personne connaissant bien la ville pouvait leur être utile, le prince de Rochemort proposa à Solyane de le servir, promettant que sa famille serait généreuse. Prudente, la jeune femme ne promis rien, mais accepta de voir ce qu'elle pouvait faire dans un premier temps. Elle organisa une rencontre avec la guilde. À sa grande surprise, elle obtint un rendez vous avec le Juste, le chef de la guilde, en personne. La présence d'une personnalité d'une famille aussi illustre que celle des Rochemort n'y était sans doute pas pour rien. Le rendez vous était prévu pour le soir. En attendant, Altaïr cherchait le plus d'information possible sur l'exécution. Il obtint sans trop de problèmes le parcours du cortège exécutoire et, s'inspirant d'une évasion réussie près de dix ans plus tôt, repéra les bouches d’égout sur le trajet.
L'heure du rendez vous fini par arriver et tout le monde se retrouva devant le Juste à l'arrière d'une taverne miteuse. Des renseignements furent pris sur le nombre de services devant encore être rendus pour qu'on leur permette de fuir la ville. Le Juste estima que deux missions encore serait un nombre adéquat. Il accepta également de les aider pour l'évasion qu'ils devaient mettre en place, s'ils en avaient besoin. Enfin, il laissa "échapper" que la véritable épée de l'héritier Rochemort avait été conservée par le capitaine de la garde de la ville. Tous sauf Solyane furent invité à sortir. À la belle rôdeuse, le chef de la guilde expliqua que l'un des condamnés était un membre de la guilde, un halfelin, et qu'il était bien arrangeant d'avoir une équipe de choc pour le sortir de là. Il lui demanda également de veiller sur les investissement de la guilde, à savoir le groupe, et l'encouragea fortement à accepter la proposition du fils de la famille Rochemort de l'engager, ce qui lui apporterait sans doute une rémunération conséquente supplémentaire et lui permettrait de veiller efficacement sur eux.
Toutes les informations obtenues, un plan fut "rapidement" mis en place. Solyane provoquerai une émeute sur le passage du cortège, immobilisant celui-ci au dessus d'une entrée des égouts. Pendant ce temps, les autres attendrait en dessous de pouvoir faire évader les détenus pour ensuite les emmener par les égouts. Altaïr vérifia tout de même durant la nuit que la bouche d'égout pouvait être ouvert, prévoyant du lubrifiant pour pallier à ce problème. Interrompu durant son opération, il réussi à s'en tirer en passant pour un ivrogne sur le chemin du retour.
Le jour de l'exécution arriva, et nos compagnons se mirent en route, prévoyant une heure de marge. Bien leur en prit ! Une bande de gobelins faisait des siennes sur le chemin, et si la poignée sur laquelle ils tombèrent dans un premier temps fut rapidement mise en fuite, ce ne fut que pour revenir en nombre par la suite pour chasser ces grandes gens qui squattaient "leur" territoire. Toutefois ils passèrent sans voir nos amis dissimulés parmi les ombres, et finirent par abandonner les recherches. Il ne restait plus à nos amis qu'à attendre le passage des prisonniers.
De son côté, notre rôdeuse entreprit de souler deux hommes bien bâtis, ravis de prendre "un" verre avec une aussi charmante jeune femme, encore plus si la tournée leur était offerte. L'heure du passage approchant, elle leur proposa de la suivre, ce qu'ils firent, bon an, mal an. Au milieux de la rue, mademoiselle fit remarquer à l'un d'eux qu'il n'avait plus sa bourse (elle l'avait dérobée un peu plus tôt). L'autre homme étant le seul suspect possible, une bagarre s'engagea rapidement. Aussi, quand les gardes précédents le convoi arrivèrent, ils n'eurent d'autre choix que d'essayer de leur faire dégager la voie. Usant d'arguments pour le moins fallacieux, notre amie parvint à monter la foule contre les soldats, et la bataille s'étendit.
S'approchant du chariot elle détourna l'attention des deux gardiens restants, ceux-ci la faisant circuler, elle ne paraissait pas dangereuse et ils avaient autre chose à s'occuper, mais elle ne pouvait pas approcher pour autant, tandis que les sauveteurs tentaient de faire sortir tout le monde de la cage, n'ayant rien prévu pour la percer. Ils finirent toutefois par y arriver tant bien que mal et, chacun son tour, tous disparurent dans l'ouverture malodorante, non sans avoir laissé un parchemin marqué du sceau de la maison Rochemort. La fauteuse de trouble quant à elle, partit sommeiller en attendant le retour du reste de l'équipe.
Ceux-ci progressaient rapidement, ayant bien repéré le chemin, et ayant maintenant un guide connaissant un peu l'endroit. Malgré tout, au détour d'un boyau, ils tombèrent sur une petite troupe de gobelins endormis. Peut-être plus malin que les autres, ceux-ci avaient posté des sentinelles, et le combat s'engagea rapidement, avec l'angoisse de n'avoir sauvé les condamnés à mort que pour les jeter en pâture aux peaux vertes. Ces dernières avaient beau ne pas être de grands combattants, leur nombre failli être un vrai problème, et certains n'étaient pas au meilleur de leur forme au sortir de cette escarmouche. Toutefois on ne déplora aucune perte. Sorti des égouts, chacun des prisonniers, à l'exception d'Osborn Lancebricol, le halfelin, qui préféra les accompagner, partit de son côté, Geoffroy leur conseillant de rejoindre la rébellion, leurs chances de survie dans la légalité étant assez faibles maintenant qu'ils étaient eux aussi des fugitifs. La plupart promirent au moins d'y réfléchir.
Le groupe se retrouva à l'auberge pour se féliciter, bientôt rejoint par une Solyane pleinement reposée. Reprenant contact avec les Gens Biens, Osborn se vit conseiller d'assister la rôdeuse dans sa tâche de surveiller le groupe, payant ainsi sa dette et à la guilde et au groupe en question. Le "conseil" venant de très haut, il lui parut malvenu de refuser. Retrouvant son fidèle chien de selle, et la plupart de ses affaires dans ses fontes, là où il l'avait laissé, il prit lui aussi ses quartiers à l'auberge du chat brûlé.
Dernière édition par Thyamath le Ven 7 Sep - 11:35, édité 2 fois
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Je ne connais pas la moitié d'entre vous à moitié autant que je le voudrais, et j'aime moins de la moitié d'entre vous à moitié autant que vous le méritez.
Re: Fugitifs - résumé
Chapitre troisième
Son arme actuelle ne lui convenant finalement que moyennement, et y voyant un bon moyen de renflouer leurs finances, Geoffroy de Rochemort décida qu'il était temps d'effectuer une petite visite au capitaine de la garde qui détenait toujours l'épée serpent qu'il avait confisquée à son propriétaire lors de sa capture. Altaïr et Osborn sont envoyés en repérage et Cruskt décide lui aussi d'enquêter comme il peut dans les tavernes en participant à des concours de bras de fer, mais Solyane est chargée d'une autre mission. En effet, le combattant à la lame serpent, souhaitant connaître l'état de la rébellion dans la ville, lui demanda de mener son enquête. Celle-ci partit donc se renseigner au sein de la guilde.
Pendant ce temps là, notre demi-orque préféré se faisait écraser par un "professionnel" du bras de fer, espérant y gagner 300po. Les deux veilleurs quant à eux trouvèrent la villa fortifiée du capitaine, une belle bâtisse d'un étage entourée d'un mur hérissé de pointes décorative, sans problèmes, mais Altaïr se fit repérer rapidement, passant et repassant devant la grille d'entrée. Transformant un mal en bien, il demanda son chemin à la sentinelle vers la taverne la plus proche et réussit à l'y entraîner. Discutant autour d'"une" bière, le rôdeur réussit à apprendre que la maison était surveillée par huit gardes et que le capitaine possédait quelques belles armes accrochées dans sa bibliothèque. Le voleur, restant une journée et le début de la nuit en planque en face de la villa, apprit que si en journée la ville n'était activement surveillé en permanence que par deux gardes à la fois, avec un changement toutes les deux heures, la nuit au contraire, 6 gardes étaient présents en permanence, deux à l'entrée comme en journée, deux sur le toit et deux faisant des rondes, les deux restants devant vraisemblablement se reposer. Passant le mur pour regarder par les étroites fenêtres, il vit que le capitaine vivait avec sa femme et ses deux enfants.
Première rentrée, Solyane trouva le seigneur en compagnie d'une femme de petite vertu, et préféra donc attendre dans la salle commune le retour de l'ensemble du groupe pour faire son rapport. Les Gens Biens lui avaient fait comprendre que, bien que la majorité d'entre eux soit sympathisante de cette cause, ou peut-être pour cette raison, ils ne pouvaient donner les noms ou les localisations des cellules de rebelles, l'intérêt d'avoir plusieurs de ces groupes ne se connaissant pas leur semblant évident. Il lui fut toutefois signalé que l'on pouvait faire passer un message. Chacun de retour, il fut temps de mettre en place le plan. Après quelques discutions, il fut décidé d'attaquer par au dessus, l'aventurier et le halfelin entrant par le toit, et par en dessous, la rôdeuse pensant pouvoir guider les deux combattants par les égouts, toutes les habitations des hauts quartiers disposant de latrines.
Peu avant l'aube, nos héros passèrent à l'action. Osborn avait prévu d'emmener son fidèle chien de monte, dont les fontes auraient permis de transporter un butin en plus grande quantité, mais celui-ci ayant quelques problèmes de discipline, il préféra partir jouer dans les rues, tentant, vainement, d'entrainer son maître à sa suite. Une fois sur place le voleur, for habitué à emprunter la rue du monte-en-l'air arriva bientôt au sommet de l'édifice et roula dans les plantes décorative, à l'abri des gardes. Le rôdeur quant à lui eu un petit peu plus de difficulté à trouver les bonnes prises, mais fini tout de même par atteindre le rebord. Attendant le passage des sentinelles, il vint à son tour se cacher au sein de la verdure. Se synchronisant avec leurs ennemis, ils filèrent enfin jusqu'à l'escalier descendant au premier étage.
Les trois autres arrivèrent sans tarder à l'évacuation devant correspondre à la maison du capitaine. Dans un effort surhumain, Crusty arracha la grille barrant le passage, et Solyane prit la tête de ascension, Rochemort la suivant de près. Si notre rôdeuse parvint à sortir sans un bruit, le massif demi-orque fit assez de bruit pour attirer l'attention d'un soldat. Ils tentèrent bien de se faire passer pour un membre de la maisonnée, mais ayant un doute, il fini par entrer. Se préparant à crier, il s'étrangla dans son sang, le noble Geoffroy, fâché de cette entrée indigne de son rang lui passant prestement sa lame au travers de la gorge. Ils entreprirent ensuite d'explorer discrètement les pièces du rez de chaussée, découvrant un second garde en train de s'alcooliser dans la cuisine et une personne ronflant dans une pièce qu'ils ne préférèrent pas ouvrir, mais aucune trace de bibliothèque.
De leur côté, les deux monte-en-l'air visitaient le premier, passant discrètement d'une pièce à une autre afin d'éviter le garde qui faisait sa ronde. Heureusement pour nos amis, celui-ci ne semblait pas très éveillé, et Alaïr y reconnaitrait bientôt son compagnon de "beuverie". La troisième pièce se révéla la bibliothèque si ardemment espérée. Faisant demi-tour pour aller chercher ses compagnons, le rôdeur les vit qui montait les escaliers en face, alors qu'arrivait sur eux le garde. Se plaçant dans son dos il tenta de l’assommer, mais son coup fut mal ajusté et ne servit qu'à attirer l'attention du soldat. Heureusement, ses compagnons arrivant de l'étages en dessous le voyant en difficulté estourbir l'homme groggy en un tournemain.
Après avoir caché le corps dans une chambre vide, ils se retrouvèrent tous dans la bibliothèque pour s’apercevoir que les trois armes accrochées aux murs, sans être franchement pitoyables, ne valait pas le titre de collection... et n'incluait pas la lame tant recherchée. Se doutant qu'une cache secrète devait exister, chacun se mit à chercher sans relâche. Finalement une étagère coulissa révélant une pièce bien trop grande pour tenir dans l'espace réduit existant entre deux pièce déjà visitée. Celle-ci comprenait une dizaine d'armes de for belle qualité, le joyau de cette collection représenté par la sublime lame serpent de l'héritier des seigneurs du Nord. Un rideau rouge était également tendu dans un coin.
Osborn désamorça l'ensemble des pièges dressés pour protéger les armes, et chacun s'empara de celles qui l'intéressaient. Le halfelin s'intéressa ensuite au rideau, mais à peine tendit-il la main pour l'effleurer qu'un grand homme à la troublante beauté (oui, à 32 en charisme il est troublant pour tout le monde, et m'emmerdez pas) apparut. Deux grandes ailes de cuir rouge sombre se déployaient dans son dos, l'éventant d'un lent battement. De sa voix suave, il leur déclara que, à moins de lui offrir un contrat plus intéressant, il ne pouvait les laisser ne serait-ce que regarder derrière la rouge tentation. Plusieurs propositions furent faites, mais finalement le démon, qui se présenta comme Yttilauk, leur expliqua que, hormis leurs âmes, la plupart d'entre eux n'avait pas grand chose à offrir, quoique le fils d'un baron éternel puisse avoir un peu plus d'intérêt. Le demi-orque décida finalement d'accepter de céder son âme en échange de la servitude de la créature. Un contrat fut signé, sans beaucoup de discutions, et le démon, d'un naturel déjà fort souriant, ne pouvait s'empêcher de laisser s'élargir son sourire, dans lequel un certain sadisme pouvait peut-être se déceler.
Le rideau n'étant plus protégé par l'extraplanaire, Cruskt s'avança pour l'écarter, mais Osborn l'arrêta. Il préférait vérifier qu'aucun autre piège n'était présent. Bien lui en prit. Le piège désamorcé, le rideau laissa apparaître, dans un écrin vitré, une arme qui ne pouvait exister. Une magnifique arme, ressemblant beaucoup à une rapière, bien qu'un peu plus longue et plus fine, semblant forgée d'or et de nacre finement travaillés, sculptée d'entrelacs complexes et semblants presque se mouvoir. Mettant en commun leurs connaissances des légendes folkloriques et de l'histoire de la noblesse, Solyane, Lancebricol et Geoffroy pensèrent reconnaître la légendaire épée des seigneurs elfes. Geoffroy, dans l'espoir de la rendre à qui de droit par la suite, s'en empara à travers la vitre qui la protégeait.
Le rideau se referma soudain, et une cloche se mit à sonner. La belle jeune femme et les deux demi-frères se retrouvèrent piégé derrière le rideau aussi inamovible qu'un épais mur de pierre. Les deux autres avaient réussis à bondir hors de l'enceinte. Des coups furent "échangé" à l'abri du rideau. Après quelques courtes minutes de recherches, de nombreux pas se faisant entendre, il fut demandé à l'incube s'il connaissait un moyen d'ouvrir le rideau. Il suggéra de reposer l'objet du larcin, ce que fit le voleur improvisé, et le rideau s'assouplit. Se précipitant vers la sortie, nos héros se retrouvèrent nez à nez avec une troupe d'une dizaine de soldat, dirigé par le chef de la garde en chemise de nuit les sommant de se rendre, ce à quoi le rôdeur répondit que le seigneur de Rochemort, son demi-frère, jamais ne se rendrait.
Une bataille s'engagea mais les bandits étaient clairement trop peu nombreux. Osborn avait beau sauter d'un adversaire à l'autre, Geoffroy les frappant trois par trois tandis que l'arbalétrière maintenez les soldats sous un feu nourri et qu'Altaïr et le barbare les retenaient difficilement à la porte, reculant pas à pas. Cela semblait beaucoup amuser le démon, qui encourageait les deux parti à se massacrer. Au désespoir, le sans âme demanda à son nouveau serviteur de les "téléporter ailleurs", avant d'ajouter, sous le regard unanimement terrifié de ses compagnons d'arme, "dans la ville". Tous disparurent alors, laissant le capitaine ivre de rage.
Cruskt réapparut dans la cellule qu'il avait quitté quelques semaine plus tôt et resta un temps interdit se demandant bien comment il aller pouvoir s'échapper, d'autant que, armé comme il l'était, aucun garde ne se risquerait à lui faire confiance. Après quelques heure de dure réflexion, il songea à demander à son serviteur de le ramener à l'auberge du chat brûlé.
Osborn se retrouva dans un repaire de gobelins. Une grosse vingtaine de gobelins dormaient à ses pieds. Se déplaçant sur la pointe des pieds, adressant une prière à Olidammara, il se dirigea doucement vers la sortie. Alors qu'il enjambait le dernier des gobelinoïdes, Yttilauk apparut et émit un puissant sifflement, réveillant toutes la "chambrée". Le pauvre halfelin n'eut d'autre choix que de prendre jambes à son cou, et ne reconnaissant pas les lieux qui l'environnaient, sa course se poursuivie plusieurs heures, et c'est un voleur en nage, n'ayant plus la force de la colère qui atteint finalement la sortie des égouts puis l'auberge.
Altaïr ouvrit les yeux sur ce qui semblait être une salle de torture, un prêtre en bure noire, dos à lui, occupé à dépecer un homme qui n'avait plus la force de crier. La bure se trouva bientôt traversée d'une épée courte effilée. Morrochet détacha l'homme et, le soutenant comme il pouvait, il sortit par la seule porte de la pièce, après avoir trouvé la clef sur le corps du prêtre. Le démon honni apparut alors. Il lui proposa de le sortir de ce lieux terrible en échange de son âme bienveillante. Voyant que cela ne semblait pas prendre il tenta de lui faire miroiter tout ce qu'il pourrait obtenir avec son aide, richesses, femmes, pouvoir... L'âme du rôdeur semblait avoir beaucoup de valeur pour l'Extérieur, mais plus encore pour le rôdeur lui même. Tentant une autre approche la créature proposa de le libérer de ce temple qui ne paraissait pas lui plaire beaucoup plus qu'à l'égaré, s'il acceptait de laisser le supplicié derrière lui. Le narguant presque, l'aventurier refusa le marché, faisant bien remarquer que son sauvetage était parfaitement désintéressé. Avec une moue de dégoût le fiélon disparut, une chape de ténèbres s'abattant sur l'humain. Se déplaçant à tâtons, et décidant qu'il valait mieux s'éloigner des chants liturgiques qu'il entendait sur sa gauche. Après quelques minutes il retrouva enfin la lumière et pu sortir du temple d'Hextor (dieu de la Tyrannie). Se déplaçant discrètement il entra dans un magasin et demanda un cape, qui lui fut offerte par le marchand quand il comprit d'où il venait. Il put enfin rentrer à l'auberge, prodiguer des soins à son patient.
Geffroy se retrouva dans un égout insalubre, une grille à la verticale de sa position donnant un peu de lumière venant de la rue. Il entreprit d'escalader la parois pour atteindre la sortie mais, alors qu'il l'atteignait enfin, le mur sembla se changer en glace sous ses doigts et il dégringola, manquant de peu d'atterrir dans la boue malodorante qui ruisselait à ses pieds. Yttilauk lui proposa de sortir facilement du labyrinthe qu'allait représenter cet entrelacs de boyaux peu ragoûtants, et ce en échange de peu de choses, son âme peut-être, ou bien encore, le changement qu'apporterait la mort de l'un des plus anciens barons éternels, à savoir son père, et tant d'autre chose que pouvait faire un Si puissant seigneur... Malgré tout le prince de Rochemort préféra lancer une attaque surprise sur le démon, sa lame lui passant au travers du corps, malheureusement sans provoquer de dégâts, la créature s'étant dématérialisée juste à temps. Après cette attaque, Geoffroy s'avança bravement vers les ténèbres des égouts, et ce n'est qu'à la nuit tombée qu'il parvint à rejoindre l'auberge.
Solyane apparut dans la chambre d'une maison close de sa connaissance, elle y avait quelques informatrices, alors que la porte s'ouvrait sur un homme à l'air cruel et armé d'une cravache, visiblement décidé à ... s'imposer. Le temps sembla ralentir, et le corrupteur apparut. Laissant supposer à la belle jeune femme que la fenêtre ne s'ouvrirait pas simplement, il lui fit de nombreuse proposition, lui laissant entrevoir tout ce qu'il pouvait faire pour elle, surtout dans un situation aussi embarrassante. Elle ne refusa pas définitivement de conclure un pacte avec lui, mais demanda à ce qu'il repasse dans quelques jours lui refaire sa proposition. Ce qu'il n'hésita pas à promettre, bien entendu, mais cela ne résolvais pas le problèmes immédiat de la demoiselle. Comme pour essayer de "l'aider" à réfléchir, son équipement devint invisible, quoique toujours présent au toucher, et le temps reprenait doucement son cours. Avançant comme soumise vers son tortionnaire, elle l'esquiva et s'en fut à toute vitesse vers la porte, mais alors qu'elle voyait enfin la fin de ce lieu de perdition, elle se fit arrêter par la mère maquerelle. Après l'échange de quelques paroles, elle lui colla une bourse de pièces, invisible, dans les mains et profita de son indécision pour s'enfuir. Une fois dans la rue, elle se fit la plus discrète possible jusqu'à ce qu'elle ai pu voler une cape et rentrer à l'auberge.
Tous le groupe réuni, le demi-orque, qui s'était attiré plus d'inimitié que d'amitié en sauvant le groupe, ordonna, après une courte joute verbale qui valut d'agréables visions aux hommes présents dans la chambre, à son servant de rendre des couleurs à l'équipement de la rôdeuse, ce qui lui permit de se retrouver vêtue de rose et de bleu pastel, armée d'une toute nouvelle double arbalète de poing rose bonbon. Chacun s'étant sortit sans trop de dommages, si ce n'est pour l'amour propre, de ses aventures, ils entreprirent de payer la dîme des ombres à la guilde qui, le casse s'étant mal passé (il y avait eu des morts et ils n'avaient pas vraiment été discrets) préleva un impôts de 20% (deux armes) et offrit, pour une arme supplémentaire d'identifier le tout.
Dans les jours qui suivirent, là ou seul des annonceurs publiques annonçaient la prime auparavant, des portraits plus ou moins fidèles des compagnons apparurent dans les rues offrant une prime fort alléchante, notamment pour le noble de la bande, pour leur capture, ou même pour des informations utiles.
Son arme actuelle ne lui convenant finalement que moyennement, et y voyant un bon moyen de renflouer leurs finances, Geoffroy de Rochemort décida qu'il était temps d'effectuer une petite visite au capitaine de la garde qui détenait toujours l'épée serpent qu'il avait confisquée à son propriétaire lors de sa capture. Altaïr et Osborn sont envoyés en repérage et Cruskt décide lui aussi d'enquêter comme il peut dans les tavernes en participant à des concours de bras de fer, mais Solyane est chargée d'une autre mission. En effet, le combattant à la lame serpent, souhaitant connaître l'état de la rébellion dans la ville, lui demanda de mener son enquête. Celle-ci partit donc se renseigner au sein de la guilde.
Pendant ce temps là, notre demi-orque préféré se faisait écraser par un "professionnel" du bras de fer, espérant y gagner 300po. Les deux veilleurs quant à eux trouvèrent la villa fortifiée du capitaine, une belle bâtisse d'un étage entourée d'un mur hérissé de pointes décorative, sans problèmes, mais Altaïr se fit repérer rapidement, passant et repassant devant la grille d'entrée. Transformant un mal en bien, il demanda son chemin à la sentinelle vers la taverne la plus proche et réussit à l'y entraîner. Discutant autour d'"une" bière, le rôdeur réussit à apprendre que la maison était surveillée par huit gardes et que le capitaine possédait quelques belles armes accrochées dans sa bibliothèque. Le voleur, restant une journée et le début de la nuit en planque en face de la villa, apprit que si en journée la ville n'était activement surveillé en permanence que par deux gardes à la fois, avec un changement toutes les deux heures, la nuit au contraire, 6 gardes étaient présents en permanence, deux à l'entrée comme en journée, deux sur le toit et deux faisant des rondes, les deux restants devant vraisemblablement se reposer. Passant le mur pour regarder par les étroites fenêtres, il vit que le capitaine vivait avec sa femme et ses deux enfants.
Première rentrée, Solyane trouva le seigneur en compagnie d'une femme de petite vertu, et préféra donc attendre dans la salle commune le retour de l'ensemble du groupe pour faire son rapport. Les Gens Biens lui avaient fait comprendre que, bien que la majorité d'entre eux soit sympathisante de cette cause, ou peut-être pour cette raison, ils ne pouvaient donner les noms ou les localisations des cellules de rebelles, l'intérêt d'avoir plusieurs de ces groupes ne se connaissant pas leur semblant évident. Il lui fut toutefois signalé que l'on pouvait faire passer un message. Chacun de retour, il fut temps de mettre en place le plan. Après quelques discutions, il fut décidé d'attaquer par au dessus, l'aventurier et le halfelin entrant par le toit, et par en dessous, la rôdeuse pensant pouvoir guider les deux combattants par les égouts, toutes les habitations des hauts quartiers disposant de latrines.
Peu avant l'aube, nos héros passèrent à l'action. Osborn avait prévu d'emmener son fidèle chien de monte, dont les fontes auraient permis de transporter un butin en plus grande quantité, mais celui-ci ayant quelques problèmes de discipline, il préféra partir jouer dans les rues, tentant, vainement, d'entrainer son maître à sa suite. Une fois sur place le voleur, for habitué à emprunter la rue du monte-en-l'air arriva bientôt au sommet de l'édifice et roula dans les plantes décorative, à l'abri des gardes. Le rôdeur quant à lui eu un petit peu plus de difficulté à trouver les bonnes prises, mais fini tout de même par atteindre le rebord. Attendant le passage des sentinelles, il vint à son tour se cacher au sein de la verdure. Se synchronisant avec leurs ennemis, ils filèrent enfin jusqu'à l'escalier descendant au premier étage.
Les trois autres arrivèrent sans tarder à l'évacuation devant correspondre à la maison du capitaine. Dans un effort surhumain, Crusty arracha la grille barrant le passage, et Solyane prit la tête de ascension, Rochemort la suivant de près. Si notre rôdeuse parvint à sortir sans un bruit, le massif demi-orque fit assez de bruit pour attirer l'attention d'un soldat. Ils tentèrent bien de se faire passer pour un membre de la maisonnée, mais ayant un doute, il fini par entrer. Se préparant à crier, il s'étrangla dans son sang, le noble Geoffroy, fâché de cette entrée indigne de son rang lui passant prestement sa lame au travers de la gorge. Ils entreprirent ensuite d'explorer discrètement les pièces du rez de chaussée, découvrant un second garde en train de s'alcooliser dans la cuisine et une personne ronflant dans une pièce qu'ils ne préférèrent pas ouvrir, mais aucune trace de bibliothèque.
De leur côté, les deux monte-en-l'air visitaient le premier, passant discrètement d'une pièce à une autre afin d'éviter le garde qui faisait sa ronde. Heureusement pour nos amis, celui-ci ne semblait pas très éveillé, et Alaïr y reconnaitrait bientôt son compagnon de "beuverie". La troisième pièce se révéla la bibliothèque si ardemment espérée. Faisant demi-tour pour aller chercher ses compagnons, le rôdeur les vit qui montait les escaliers en face, alors qu'arrivait sur eux le garde. Se plaçant dans son dos il tenta de l’assommer, mais son coup fut mal ajusté et ne servit qu'à attirer l'attention du soldat. Heureusement, ses compagnons arrivant de l'étages en dessous le voyant en difficulté estourbir l'homme groggy en un tournemain.
Après avoir caché le corps dans une chambre vide, ils se retrouvèrent tous dans la bibliothèque pour s’apercevoir que les trois armes accrochées aux murs, sans être franchement pitoyables, ne valait pas le titre de collection... et n'incluait pas la lame tant recherchée. Se doutant qu'une cache secrète devait exister, chacun se mit à chercher sans relâche. Finalement une étagère coulissa révélant une pièce bien trop grande pour tenir dans l'espace réduit existant entre deux pièce déjà visitée. Celle-ci comprenait une dizaine d'armes de for belle qualité, le joyau de cette collection représenté par la sublime lame serpent de l'héritier des seigneurs du Nord. Un rideau rouge était également tendu dans un coin.
Osborn désamorça l'ensemble des pièges dressés pour protéger les armes, et chacun s'empara de celles qui l'intéressaient. Le halfelin s'intéressa ensuite au rideau, mais à peine tendit-il la main pour l'effleurer qu'un grand homme à la troublante beauté (oui, à 32 en charisme il est troublant pour tout le monde, et m'emmerdez pas) apparut. Deux grandes ailes de cuir rouge sombre se déployaient dans son dos, l'éventant d'un lent battement. De sa voix suave, il leur déclara que, à moins de lui offrir un contrat plus intéressant, il ne pouvait les laisser ne serait-ce que regarder derrière la rouge tentation. Plusieurs propositions furent faites, mais finalement le démon, qui se présenta comme Yttilauk, leur expliqua que, hormis leurs âmes, la plupart d'entre eux n'avait pas grand chose à offrir, quoique le fils d'un baron éternel puisse avoir un peu plus d'intérêt. Le demi-orque décida finalement d'accepter de céder son âme en échange de la servitude de la créature. Un contrat fut signé, sans beaucoup de discutions, et le démon, d'un naturel déjà fort souriant, ne pouvait s'empêcher de laisser s'élargir son sourire, dans lequel un certain sadisme pouvait peut-être se déceler.
Le rideau n'étant plus protégé par l'extraplanaire, Cruskt s'avança pour l'écarter, mais Osborn l'arrêta. Il préférait vérifier qu'aucun autre piège n'était présent. Bien lui en prit. Le piège désamorcé, le rideau laissa apparaître, dans un écrin vitré, une arme qui ne pouvait exister. Une magnifique arme, ressemblant beaucoup à une rapière, bien qu'un peu plus longue et plus fine, semblant forgée d'or et de nacre finement travaillés, sculptée d'entrelacs complexes et semblants presque se mouvoir. Mettant en commun leurs connaissances des légendes folkloriques et de l'histoire de la noblesse, Solyane, Lancebricol et Geoffroy pensèrent reconnaître la légendaire épée des seigneurs elfes. Geoffroy, dans l'espoir de la rendre à qui de droit par la suite, s'en empara à travers la vitre qui la protégeait.
Le rideau se referma soudain, et une cloche se mit à sonner. La belle jeune femme et les deux demi-frères se retrouvèrent piégé derrière le rideau aussi inamovible qu'un épais mur de pierre. Les deux autres avaient réussis à bondir hors de l'enceinte. Des coups furent "échangé" à l'abri du rideau. Après quelques courtes minutes de recherches, de nombreux pas se faisant entendre, il fut demandé à l'incube s'il connaissait un moyen d'ouvrir le rideau. Il suggéra de reposer l'objet du larcin, ce que fit le voleur improvisé, et le rideau s'assouplit. Se précipitant vers la sortie, nos héros se retrouvèrent nez à nez avec une troupe d'une dizaine de soldat, dirigé par le chef de la garde en chemise de nuit les sommant de se rendre, ce à quoi le rôdeur répondit que le seigneur de Rochemort, son demi-frère, jamais ne se rendrait.
Une bataille s'engagea mais les bandits étaient clairement trop peu nombreux. Osborn avait beau sauter d'un adversaire à l'autre, Geoffroy les frappant trois par trois tandis que l'arbalétrière maintenez les soldats sous un feu nourri et qu'Altaïr et le barbare les retenaient difficilement à la porte, reculant pas à pas. Cela semblait beaucoup amuser le démon, qui encourageait les deux parti à se massacrer. Au désespoir, le sans âme demanda à son nouveau serviteur de les "téléporter ailleurs", avant d'ajouter, sous le regard unanimement terrifié de ses compagnons d'arme, "dans la ville". Tous disparurent alors, laissant le capitaine ivre de rage.
Cruskt réapparut dans la cellule qu'il avait quitté quelques semaine plus tôt et resta un temps interdit se demandant bien comment il aller pouvoir s'échapper, d'autant que, armé comme il l'était, aucun garde ne se risquerait à lui faire confiance. Après quelques heure de dure réflexion, il songea à demander à son serviteur de le ramener à l'auberge du chat brûlé.
Osborn se retrouva dans un repaire de gobelins. Une grosse vingtaine de gobelins dormaient à ses pieds. Se déplaçant sur la pointe des pieds, adressant une prière à Olidammara, il se dirigea doucement vers la sortie. Alors qu'il enjambait le dernier des gobelinoïdes, Yttilauk apparut et émit un puissant sifflement, réveillant toutes la "chambrée". Le pauvre halfelin n'eut d'autre choix que de prendre jambes à son cou, et ne reconnaissant pas les lieux qui l'environnaient, sa course se poursuivie plusieurs heures, et c'est un voleur en nage, n'ayant plus la force de la colère qui atteint finalement la sortie des égouts puis l'auberge.
Altaïr ouvrit les yeux sur ce qui semblait être une salle de torture, un prêtre en bure noire, dos à lui, occupé à dépecer un homme qui n'avait plus la force de crier. La bure se trouva bientôt traversée d'une épée courte effilée. Morrochet détacha l'homme et, le soutenant comme il pouvait, il sortit par la seule porte de la pièce, après avoir trouvé la clef sur le corps du prêtre. Le démon honni apparut alors. Il lui proposa de le sortir de ce lieux terrible en échange de son âme bienveillante. Voyant que cela ne semblait pas prendre il tenta de lui faire miroiter tout ce qu'il pourrait obtenir avec son aide, richesses, femmes, pouvoir... L'âme du rôdeur semblait avoir beaucoup de valeur pour l'Extérieur, mais plus encore pour le rôdeur lui même. Tentant une autre approche la créature proposa de le libérer de ce temple qui ne paraissait pas lui plaire beaucoup plus qu'à l'égaré, s'il acceptait de laisser le supplicié derrière lui. Le narguant presque, l'aventurier refusa le marché, faisant bien remarquer que son sauvetage était parfaitement désintéressé. Avec une moue de dégoût le fiélon disparut, une chape de ténèbres s'abattant sur l'humain. Se déplaçant à tâtons, et décidant qu'il valait mieux s'éloigner des chants liturgiques qu'il entendait sur sa gauche. Après quelques minutes il retrouva enfin la lumière et pu sortir du temple d'Hextor (dieu de la Tyrannie). Se déplaçant discrètement il entra dans un magasin et demanda un cape, qui lui fut offerte par le marchand quand il comprit d'où il venait. Il put enfin rentrer à l'auberge, prodiguer des soins à son patient.
Geffroy se retrouva dans un égout insalubre, une grille à la verticale de sa position donnant un peu de lumière venant de la rue. Il entreprit d'escalader la parois pour atteindre la sortie mais, alors qu'il l'atteignait enfin, le mur sembla se changer en glace sous ses doigts et il dégringola, manquant de peu d'atterrir dans la boue malodorante qui ruisselait à ses pieds. Yttilauk lui proposa de sortir facilement du labyrinthe qu'allait représenter cet entrelacs de boyaux peu ragoûtants, et ce en échange de peu de choses, son âme peut-être, ou bien encore, le changement qu'apporterait la mort de l'un des plus anciens barons éternels, à savoir son père, et tant d'autre chose que pouvait faire un Si puissant seigneur... Malgré tout le prince de Rochemort préféra lancer une attaque surprise sur le démon, sa lame lui passant au travers du corps, malheureusement sans provoquer de dégâts, la créature s'étant dématérialisée juste à temps. Après cette attaque, Geoffroy s'avança bravement vers les ténèbres des égouts, et ce n'est qu'à la nuit tombée qu'il parvint à rejoindre l'auberge.
Solyane apparut dans la chambre d'une maison close de sa connaissance, elle y avait quelques informatrices, alors que la porte s'ouvrait sur un homme à l'air cruel et armé d'une cravache, visiblement décidé à ... s'imposer. Le temps sembla ralentir, et le corrupteur apparut. Laissant supposer à la belle jeune femme que la fenêtre ne s'ouvrirait pas simplement, il lui fit de nombreuse proposition, lui laissant entrevoir tout ce qu'il pouvait faire pour elle, surtout dans un situation aussi embarrassante. Elle ne refusa pas définitivement de conclure un pacte avec lui, mais demanda à ce qu'il repasse dans quelques jours lui refaire sa proposition. Ce qu'il n'hésita pas à promettre, bien entendu, mais cela ne résolvais pas le problèmes immédiat de la demoiselle. Comme pour essayer de "l'aider" à réfléchir, son équipement devint invisible, quoique toujours présent au toucher, et le temps reprenait doucement son cours. Avançant comme soumise vers son tortionnaire, elle l'esquiva et s'en fut à toute vitesse vers la porte, mais alors qu'elle voyait enfin la fin de ce lieu de perdition, elle se fit arrêter par la mère maquerelle. Après l'échange de quelques paroles, elle lui colla une bourse de pièces, invisible, dans les mains et profita de son indécision pour s'enfuir. Une fois dans la rue, elle se fit la plus discrète possible jusqu'à ce qu'elle ai pu voler une cape et rentrer à l'auberge.
Tous le groupe réuni, le demi-orque, qui s'était attiré plus d'inimitié que d'amitié en sauvant le groupe, ordonna, après une courte joute verbale qui valut d'agréables visions aux hommes présents dans la chambre, à son servant de rendre des couleurs à l'équipement de la rôdeuse, ce qui lui permit de se retrouver vêtue de rose et de bleu pastel, armée d'une toute nouvelle double arbalète de poing rose bonbon. Chacun s'étant sortit sans trop de dommages, si ce n'est pour l'amour propre, de ses aventures, ils entreprirent de payer la dîme des ombres à la guilde qui, le casse s'étant mal passé (il y avait eu des morts et ils n'avaient pas vraiment été discrets) préleva un impôts de 20% (deux armes) et offrit, pour une arme supplémentaire d'identifier le tout.
Dans les jours qui suivirent, là ou seul des annonceurs publiques annonçaient la prime auparavant, des portraits plus ou moins fidèles des compagnons apparurent dans les rues offrant une prime fort alléchante, notamment pour le noble de la bande, pour leur capture, ou même pour des informations utiles.
Dernière édition par Thyamath le Sam 8 Sep - 8:57, édité 2 fois
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Je ne connais pas la moitié d'entre vous à moitié autant que je le voudrais, et j'aime moins de la moitié d'entre vous à moitié autant que vous le méritez.
Re: Fugitifs - résumé
Chapitre quatrième
Nos amis se remettaient lentement de leurs blessures à l'âme et à l'amour propre, tandis qu'un inconnu se remettait de ses tortures dans leurs quartiers sous les bons soins d'Altaïr, lorsque, ce dernier descendu chercher des vivres, une vaste troupe de gardes fit irruption dans l'auberge, proclamant à la volée qu'ils recherchaient un dangereux criminel, du nom de Geoffroy de Rochemort, ainsi que ses acolytes. Morrochet, prenant garde de ne pas attirer l'attention, se préparait toutefois à réagir, quand quelques soldats firent mine de monter. C'est alors que, criant quelques paroles sur la liberté du peuple, un homme brisa sa chaise sur le dos d'un des miliciens qui se dirigeaient vers les escaliers, déclenchant une violente bagarre.
Alertés par les cris, Solyane et Geoffroy, les autres s'étant égayés en ville, se demandaient ce qu'ils devaient faire, quand le supplicié, visiblement en meilleur état qu'il ne le laissait paraître, leur proposa de leur offrir l'asile dans une cachette à l'autre bout de la ville. N'ayant guère d'alternative ils s'en furent par la fenêtre, Altaïr arrivant à temps pour les voir disparaître et s'éclipser à leur suite. Suivant la voie du monte en l'air dans une course effrénée pour semer la milice, le groupe arriva, après maint tours et détours pour ne laisser qu'un minimum de traces repérables, devant une maison à l'aspect si quelconque qu'on ne pouvait, après l'avoir remarquée, que la trouver suspecte. Elle faisait partie de ces maison devant lesquelles on passe et repasse à longueur de journée sans jamais être capable de se rappeler le moindre détails, ni même de la retrouver, ces maisons à qui même les plus viles commères n'accordent que peu d'importance. Évidemment il en allait différemment pour quelqu'un ayant quelque chose à y faire.
Entrant à la suite de Jean Tannen, car c'était, ils l'apprendraient bientôt, le nom de ce mystérieux "infirme", nos fugitifs se retrouvèrent bientôt, n'ayant vu du rez de chaussé qu'un étroit vestibule dénudé, dans une cave à vins quelques peu vacante, comme si l'on ne se souciait de la remplir que très épisodiquement. Le singulier personnage qui les avait entraînés ici plongea la main dans l'une des loges. On entendit un déclic et un pan de mur s'écarta devant lui pour offrir à la vu des compagnons ce qui semblait être un petit temple, aménagés à grands soins mais à faibles frais. Plusieurs portes s'ouvraient dans les murs, faisant de cette antre une cachette aussi complète qu'il était possible. Après une sommaire présentation, leur guide leur expliqua :
"Vous voici dans la cache des Enfants de Libai Oetitia. Nous sommes un petit groupe de rebelles, petit groupe qui se serait bientôt vu amputé de son chef sans votre aide bienveillante, ajouta-t-il, avec un mouvement de tête de gratitude envers Altaïr. Nous avions depuis quelques temps entendu parler du sire Geoffroy de Rochemort et de son groupe, véritable épine dans le pied de la tyrannie, et nombreux étaient ceux qui désiraient prendre contact. Ci celui-ci ne s'est pas produit de façon aussi préméditée que j'aurais pu l'espérer (une grimace déforma un instant ses traits, sans doute au souvenir des soins qu'il avait reçu dans le temple d'Hextor), au moins mon échec aura-t-il eu ça de bon. Je suis en vérité en mesure de bouger depuis maintenant quelques jours, mais j'ai préféré vous observer quelques temps avant d'officialiser cette rencontre."
Libai Oetitia était une déesse de liberté, de justice et de vengeance, et l'autel du temple semblait, autant que chacun pouvait en juger, consacré à cette même déesse. Sans être franchement interdit, son culte tombait un peu en désuétude, du moins dans sa façade officielle, les gens fréquentant visiblement ses lieux saints ayant une fâcheuse tendance à disparaître mystérieusement.
Le frère Tannen, jeune prêtre de cette divinité, continuant ses explications tandis qu'il leur faisait visiter les lieux, leur offrant le gîte et le couvert, leur appris que les déclencheurs de la bagarre de la taverne étaient, fort probablement des membres du groupe de résistants. Sous leur questions il fini également par expliquer la raison de sa présence dans le sanctuaire de la tyrannie. Ayant appris que le temples d'Hextor abritait plusieurs artefact, dont un appartenant à son culte, le jeune prêtre avait décidé d'essayer de s'en emparer, tout en portant un coup, qui ne serait certes pas décisif, mais dont la portée pouvait permettre ensuite d'attirer plus de monde dans sa petite cellule. Il s'était donc infiltré au sein de l'antre du mal, mais avait fait une mauvaise rencontre au détour d'une porte. Et c'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans la position où on l'avait retrouvé.
Souhaitant montrer leur gratitude ainsi que leur soutient à ce cercle de résistant, nos trois larrons entreprirent de mener à bien sa mission.
Discutant des pratiques du temples avec leur nouvel ami, ils émirent l'idée de se faire passer pour des prêtres-tyrans. L'idée telle quelle fut rejetée en raison du nombre de rituel et d'habitude à apprendre, même en ne considérant que ceux qui étaient connus des autres ordres ecclésiastiques, mais la possibilité du déguisement, en novices, ou peut-être en gardiens, fut retenue, Jean pouvant probablement leur en apprendre suffisamment pour ce genre de travestissement. Chacun partit alors de son côté pour obtenir des renseignements supplémentaires. Solyane se concentra sur les mendiants et autres malandrins et Altaïr sur les marchands divers et variés. Geoffroy, quant à lui, décida de rechercher les vendeurs de matériel de torture chez qui le temple pourrait se fournir.
Après quelques heures de recherches, il entra dans une boutique de chaînes et autres produits … attachants. L'affable vendeur lui présenta bien volontiers sa gamme de produits, et quand le prince de Rochemort mit en doute la qualité de ceux-ci, le marchand ne put s'empêcher de vanter sa clientèle de longue date. Au fil de la conversation, notre seigneur réussit à tirer de son interlocuteur que des novices du temple d'Hextor venaient une fois par semaine faire réparer et remplacer leurs chaînes, ainsi que la date de leur prochaine visite. Le marchand lui montra également une salle d'échantillons dans laquelle on pouvait "essayer" les articles phares de la boutique. De retour à leur nouvelle planque les informations sont mises en communs. Solyane a découvert une entrée secrète du temple, généralement employée par les novices. Morrochet, de son côté, a obtenus des informations sur le ravitaillement en victimes du temple.
Forts de ces informations, ils mirent leur plan au point. La rôdeuse attachée, ils se présenteraient tous trois à la boutique et demanderaient à utiliser la salle d'essayage. Ils y attendraient l'arrivée des novices avant de les attirer dans la salle afin de les neutraliser et de leur prendre leurs tenues. Ainsi fût dit, ainsi fût fait. Altaïr prétexta de l'expertise les membres du clergé d'Hextor afin d'obtenir leur conseil dans l'immobilisation d'une victime. Une fois les quatre prêtres descendus, alors que l'un d'eux s'apprêtait à examiner la jeune femme, celle-ci lui brandit une arbalète sous le nez. Elle n'était en effet attachée que de façon très lâche et avait pu sans encombre se libérer. Les prêtres n'auraient certainement pas approuvés cette façon "d'immobiliser" quelqu'un, mais ces novices ne prirent guère le temps de s'attarder sur ce détail. Ces derniers tentèrent de résister, mais quand deux d'entre eux se retrouvèrent au tapis les deux autres abandonnèrent. Étant donné l'endroit, mettre les prisonniers hors d'état de nuire ne fut nullement un problème. Toutefois, ne voyant pas remonter les prêtres, le marchand, lui, tenta de leur en poser, mais il rejoignit bientôt ses fidèles clients.
Vêtus de leurs nouvelles robes, et transportant la lourde commande à destination du temple, nos trois rebelles passèrent les portes du temples sans récolter plus qu'un haussement de sourcil. Parcourant les couloirs ils découvrirent que le temple était découpé en 8 secteurs entourant la salle principale au centre. Entrant dans cette dernière Ils assistèrent à quelques minutes d'une messe d'Hextor, tandis que le Haut prêtre s'occupait de torturer plusieurs personnes sensément coupables de divers crimes. Les scènes auxquelles ils assistèrent durant ces quelques minutes faillirent les faire se trouver mal et ils sortirent bientôt, fuyant la scène, continuer leur exploration. Chacun avait récupéré la clef du novice dont il avait revêtu la robe, et ils s'aperçurent qu'elles ouvraient chacune les portes de secteurs différents. Leur permettant de visiter un certain nombre de chambre, sans pour autant récolter beaucoup d'indices sur l'endroit où trouver les fameux artefacts.
La messe terminée, la nef se vida, et les infiltrés purent enfin y accéder. Quelques adeptes étaient restés en arrière afin de profiter des victimes encore en vie pour parfaire leurs techniques. Hésitant un instant, mais leur patience vite à bout devant ces horreurs, nos combattant de la liberté se débarrassèrent prestement de ces gêneurs. Inspectant la pièce, aidés des talents de Solyane qui lui permettaient de découvrir, de façon presque infaillible toute porte dérobée, tout passage secret, ils découvrirent un vaste passage s'ouvrant sous la fosse à feu centrale. Seulement éteindre un feu de cette taille devait leur poser nombre de problèmes. La quantité d'eau nécessaire dépassait amplement le volume des quelques vasques, vides au demeurant, dont les rigoles atteignaient la fosse.
Espérant y trouver quelque information sur les rituels du culte, ils s'emparèrent du livre de prières de l'un des prêtres gisants. Au bout de quelques minutes de lecture rapide, un passage retint leur attention, précisant que le Sang des Rebelles ouvrait de nombreuses portes. Si dans le contexte, cela semblait surtout avoir une signification métaphorique, une lecture plus terre à terre pouvait également être faite. Aussi Geoffroy se dirigea-t-il vers l'une des vasques pour y faire couler un peu de son sang. À peine quelques gouttes eurent-elles touchées le fond du récipient que celui-ci se remplissait avant de déborder du liquide rouge de la vie, les tranchées l'acheminant alors jusqu'aux flammes. Mais une source ne suffisait visiblement pas éteindre le brasier et deux de plus durent être activée pour qu'il s'éteigne tout à fait.
C'est alors que le sol se mit à trembler. Du fond de la fosse montait une colonne octogonale comblant le trou précédant. Sur chacune des faces de la colonne, une lourde et massive porte noire, un anneau en son centre. Après quelques rapides examens, Altaïr s'empara de l'anneau qui lui faisait face... et ressentit une intense douleur, tandis que son sang était absorbé par la porte via une blessure à la main. Comble du désespoir, il lui était impossible de l'arracher à la porte. Si son demi-frère tenta de l'aider, ce ne fut que pour rester collé à son tour. Dans un effort surhumain de force et de volonté, ils parvinrent malgré tout à se libérer de l'emprise mortelle. Le rôdeur était toutefois plus mort que vif et le noble du Nord, quoique plus endurant, n'était pas en grande forme non plus.
La porte au moins était ouverte, les laissant apercevoir une chape de ténèbres semblable à une cloche les séparant d'une nouvelle porte. Posant un pied dans la pièce avant de bondir en arrière, il fut constaté que l'endroit était piégé, la porte se refermant sur un éventuel intrus. Celle-ci fut à nouveau ouvert en utilisant la main d'un des suppliciés mort, et nos amis se retrouvèrent de nouveau face aux ténèbres insondables. Y lançant une corde, ils constatèrent qu'un objet solide s'y trouvait, objet auquel la corde s'accrocha. En tirant, nos héros ne purent que saisir que l'objet était fermement ancré à la pièce. Une détermination sans faille (et une réussite critique) permit cependant, après un effort harassant, d'arracher l'objet, en même temps que le piédestal sur lequel il se trouvait, à la pièce, les ombres restant par contre autour de l'ensemble. Par tâtonnements, il leur sembla qu'il s'agissait d'une épée plantée dans la roche. Ils s'apprêtaient à recommencer avec la porte suivante (cette petite pièce ne paraissant constituer qu'un huitième du tour le colonne, une neuvième salle devant probablement se trouver au centre), quand le bruit d'une porte ouverte à la volée retentit dans la salle.
Le Haut Prêtre, accompagné de deux gardes d'élite, entrait avec toute la prestance accompagnant son rang. Nos cambrioleurs tachèrent de rester cachés, mais l'ecclésiastique leur fit remarquer que l'écrin que constituait la colonne pouvait difficilement sortir du sol sans qu'on l'y aida. Tandis que les gardes avançaient prudemment, le guerrier à la lame serpent trancha d'un coup de son arme la corde qui retenait l'un des lustres éclairant le vaisseau, le précipitant sur les deux paladins noirs. Voyant le combat débuter, et n'ayant que peu de doute sur la victoire de son parti, le prêtre annonça, en une sinistre malédiction, que seul deux pourrait sortir plein de vie avant de disparaître dans un éclair, espérant ainsi saper un peu plus leurs espoirs.
Alors qu'il prononçait ces mots nos trois héros se précipitaient vers la porte espérant l'atteindre avant que leurs adversaires ne se remettent en position de combat. Ce fut le cas pour la rôdeuse et le guerrier, mais l'aventurier, en mauvaise condition physique depuis l'ouverture de la porte se trouvait bien loin derrière. Lorsqu’ils virent la lourde porte se refermer derrière eux tandis que leur ami aller rester piégé, les deux premiers décidèrent de demeurer à l'intérieur, quitte à périr avec lui. Ils se défendaient tant bien que mal contre leurs sombres ennemis et leurs pouvoirs malsains, et c'était déjà une gageüre. À leur contact de vieille blessures se rouvraient, la nausée prenait leurs victimes, et ils ne semblaient connaître aucune peur. L'héritier du royaume du Nord avait son adversaire de même que son demi frère, l'arbalétrière les soutenant à l'arrière. Le combat était rude et ils craignaient de n'en voir jamais le bout, mais leurs adversaires faiblissaient. Mais quand l'un d'eux, enfin en fâcheuse posture, sortit une fiole qui avait toutes les chances de lui redonner force et vigueur, leurs espoirs manquèrent un instant de se briser à jamais.
Un sourire sadique aux lèvres, l'homme, qui s'était mis en retrait de quelques pas, laissant son compagnon encaisser un instant seul le poids du combat, porta lentement le breuvage à hauteur de sa bouche. Balançant la tête en arrière il s'apprêtait à la vider d'un trait lorsqu'elle lui éclata au visage. Profitant de la longueur de son arme, Geoffroy avait fait voler le contenant du précieux liquide en éclats. Le combat prit alors une toute autre tournure, donnant peu à peu l'avantage aux intrus, les paladins tyrans bien vite réduite à quia.
Les infiltrés n'étaient pourtant pas en grande forme après ce combat. Altaïr tenait à peine debout et Rochemort ne valait guère mieux. Seule Solyane pouvait se targuer d'être encore véritablement opérationnelle. Ils laissèrent le désormais traditionnel sceau avant de se diriger vers les portes qui les avaient vus entrer... qui ne voulurent s'ouvrir sous leur poussée. Ils n'avaient que peu de temps et le savaient. S'il venait au Haut prêtre l'envie de vérifier si le combat se déroulait selon ses vœux, ils ne seraient pas capable de résister bien longtemps à une nouvelle offensive. Comprenant la malédiction qui leur avait été lancée, le rôdeur se saigna à blanc (ce qui ne prit pas bien longtemps, il faut le reconnaître), se plaçant littéralement entre la vie et la mort. Tous purent alors sortir, avant de faire un bandage de fortune au mourant. Il faudrait bien que cela tienne jusqu'à la planque des Enfant de Libai Oetitia. La jeune femme transportant le sacrifié, le noble leur trésor, ils s'en furent aussi-vite que possible, ne laissant pas le temps aux novices gardant la porte de leur poser des questions.
Enfin de retour, le frère Tannen leur offrit des soins aussi poussés qu'il le put mais il leur faudrait tout de même un certain temps pour être pleinement rétablis. Il se montra très intéressé par leur trouvaille mais déclara qu'il lui faudrait du temps pour ne serait-ce que révéler l'objet masqué par cette étrange obscurité.
Nos amis se remettaient lentement de leurs blessures à l'âme et à l'amour propre, tandis qu'un inconnu se remettait de ses tortures dans leurs quartiers sous les bons soins d'Altaïr, lorsque, ce dernier descendu chercher des vivres, une vaste troupe de gardes fit irruption dans l'auberge, proclamant à la volée qu'ils recherchaient un dangereux criminel, du nom de Geoffroy de Rochemort, ainsi que ses acolytes. Morrochet, prenant garde de ne pas attirer l'attention, se préparait toutefois à réagir, quand quelques soldats firent mine de monter. C'est alors que, criant quelques paroles sur la liberté du peuple, un homme brisa sa chaise sur le dos d'un des miliciens qui se dirigeaient vers les escaliers, déclenchant une violente bagarre.
Alertés par les cris, Solyane et Geoffroy, les autres s'étant égayés en ville, se demandaient ce qu'ils devaient faire, quand le supplicié, visiblement en meilleur état qu'il ne le laissait paraître, leur proposa de leur offrir l'asile dans une cachette à l'autre bout de la ville. N'ayant guère d'alternative ils s'en furent par la fenêtre, Altaïr arrivant à temps pour les voir disparaître et s'éclipser à leur suite. Suivant la voie du monte en l'air dans une course effrénée pour semer la milice, le groupe arriva, après maint tours et détours pour ne laisser qu'un minimum de traces repérables, devant une maison à l'aspect si quelconque qu'on ne pouvait, après l'avoir remarquée, que la trouver suspecte. Elle faisait partie de ces maison devant lesquelles on passe et repasse à longueur de journée sans jamais être capable de se rappeler le moindre détails, ni même de la retrouver, ces maisons à qui même les plus viles commères n'accordent que peu d'importance. Évidemment il en allait différemment pour quelqu'un ayant quelque chose à y faire.
Entrant à la suite de Jean Tannen, car c'était, ils l'apprendraient bientôt, le nom de ce mystérieux "infirme", nos fugitifs se retrouvèrent bientôt, n'ayant vu du rez de chaussé qu'un étroit vestibule dénudé, dans une cave à vins quelques peu vacante, comme si l'on ne se souciait de la remplir que très épisodiquement. Le singulier personnage qui les avait entraînés ici plongea la main dans l'une des loges. On entendit un déclic et un pan de mur s'écarta devant lui pour offrir à la vu des compagnons ce qui semblait être un petit temple, aménagés à grands soins mais à faibles frais. Plusieurs portes s'ouvraient dans les murs, faisant de cette antre une cachette aussi complète qu'il était possible. Après une sommaire présentation, leur guide leur expliqua :
"Vous voici dans la cache des Enfants de Libai Oetitia. Nous sommes un petit groupe de rebelles, petit groupe qui se serait bientôt vu amputé de son chef sans votre aide bienveillante, ajouta-t-il, avec un mouvement de tête de gratitude envers Altaïr. Nous avions depuis quelques temps entendu parler du sire Geoffroy de Rochemort et de son groupe, véritable épine dans le pied de la tyrannie, et nombreux étaient ceux qui désiraient prendre contact. Ci celui-ci ne s'est pas produit de façon aussi préméditée que j'aurais pu l'espérer (une grimace déforma un instant ses traits, sans doute au souvenir des soins qu'il avait reçu dans le temple d'Hextor), au moins mon échec aura-t-il eu ça de bon. Je suis en vérité en mesure de bouger depuis maintenant quelques jours, mais j'ai préféré vous observer quelques temps avant d'officialiser cette rencontre."
Libai Oetitia était une déesse de liberté, de justice et de vengeance, et l'autel du temple semblait, autant que chacun pouvait en juger, consacré à cette même déesse. Sans être franchement interdit, son culte tombait un peu en désuétude, du moins dans sa façade officielle, les gens fréquentant visiblement ses lieux saints ayant une fâcheuse tendance à disparaître mystérieusement.
Le frère Tannen, jeune prêtre de cette divinité, continuant ses explications tandis qu'il leur faisait visiter les lieux, leur offrant le gîte et le couvert, leur appris que les déclencheurs de la bagarre de la taverne étaient, fort probablement des membres du groupe de résistants. Sous leur questions il fini également par expliquer la raison de sa présence dans le sanctuaire de la tyrannie. Ayant appris que le temples d'Hextor abritait plusieurs artefact, dont un appartenant à son culte, le jeune prêtre avait décidé d'essayer de s'en emparer, tout en portant un coup, qui ne serait certes pas décisif, mais dont la portée pouvait permettre ensuite d'attirer plus de monde dans sa petite cellule. Il s'était donc infiltré au sein de l'antre du mal, mais avait fait une mauvaise rencontre au détour d'une porte. Et c'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans la position où on l'avait retrouvé.
Souhaitant montrer leur gratitude ainsi que leur soutient à ce cercle de résistant, nos trois larrons entreprirent de mener à bien sa mission.
Discutant des pratiques du temples avec leur nouvel ami, ils émirent l'idée de se faire passer pour des prêtres-tyrans. L'idée telle quelle fut rejetée en raison du nombre de rituel et d'habitude à apprendre, même en ne considérant que ceux qui étaient connus des autres ordres ecclésiastiques, mais la possibilité du déguisement, en novices, ou peut-être en gardiens, fut retenue, Jean pouvant probablement leur en apprendre suffisamment pour ce genre de travestissement. Chacun partit alors de son côté pour obtenir des renseignements supplémentaires. Solyane se concentra sur les mendiants et autres malandrins et Altaïr sur les marchands divers et variés. Geoffroy, quant à lui, décida de rechercher les vendeurs de matériel de torture chez qui le temple pourrait se fournir.
Après quelques heures de recherches, il entra dans une boutique de chaînes et autres produits … attachants. L'affable vendeur lui présenta bien volontiers sa gamme de produits, et quand le prince de Rochemort mit en doute la qualité de ceux-ci, le marchand ne put s'empêcher de vanter sa clientèle de longue date. Au fil de la conversation, notre seigneur réussit à tirer de son interlocuteur que des novices du temple d'Hextor venaient une fois par semaine faire réparer et remplacer leurs chaînes, ainsi que la date de leur prochaine visite. Le marchand lui montra également une salle d'échantillons dans laquelle on pouvait "essayer" les articles phares de la boutique. De retour à leur nouvelle planque les informations sont mises en communs. Solyane a découvert une entrée secrète du temple, généralement employée par les novices. Morrochet, de son côté, a obtenus des informations sur le ravitaillement en victimes du temple.
Forts de ces informations, ils mirent leur plan au point. La rôdeuse attachée, ils se présenteraient tous trois à la boutique et demanderaient à utiliser la salle d'essayage. Ils y attendraient l'arrivée des novices avant de les attirer dans la salle afin de les neutraliser et de leur prendre leurs tenues. Ainsi fût dit, ainsi fût fait. Altaïr prétexta de l'expertise les membres du clergé d'Hextor afin d'obtenir leur conseil dans l'immobilisation d'une victime. Une fois les quatre prêtres descendus, alors que l'un d'eux s'apprêtait à examiner la jeune femme, celle-ci lui brandit une arbalète sous le nez. Elle n'était en effet attachée que de façon très lâche et avait pu sans encombre se libérer. Les prêtres n'auraient certainement pas approuvés cette façon "d'immobiliser" quelqu'un, mais ces novices ne prirent guère le temps de s'attarder sur ce détail. Ces derniers tentèrent de résister, mais quand deux d'entre eux se retrouvèrent au tapis les deux autres abandonnèrent. Étant donné l'endroit, mettre les prisonniers hors d'état de nuire ne fut nullement un problème. Toutefois, ne voyant pas remonter les prêtres, le marchand, lui, tenta de leur en poser, mais il rejoignit bientôt ses fidèles clients.
Vêtus de leurs nouvelles robes, et transportant la lourde commande à destination du temple, nos trois rebelles passèrent les portes du temples sans récolter plus qu'un haussement de sourcil. Parcourant les couloirs ils découvrirent que le temple était découpé en 8 secteurs entourant la salle principale au centre. Entrant dans cette dernière Ils assistèrent à quelques minutes d'une messe d'Hextor, tandis que le Haut prêtre s'occupait de torturer plusieurs personnes sensément coupables de divers crimes. Les scènes auxquelles ils assistèrent durant ces quelques minutes faillirent les faire se trouver mal et ils sortirent bientôt, fuyant la scène, continuer leur exploration. Chacun avait récupéré la clef du novice dont il avait revêtu la robe, et ils s'aperçurent qu'elles ouvraient chacune les portes de secteurs différents. Leur permettant de visiter un certain nombre de chambre, sans pour autant récolter beaucoup d'indices sur l'endroit où trouver les fameux artefacts.
La messe terminée, la nef se vida, et les infiltrés purent enfin y accéder. Quelques adeptes étaient restés en arrière afin de profiter des victimes encore en vie pour parfaire leurs techniques. Hésitant un instant, mais leur patience vite à bout devant ces horreurs, nos combattant de la liberté se débarrassèrent prestement de ces gêneurs. Inspectant la pièce, aidés des talents de Solyane qui lui permettaient de découvrir, de façon presque infaillible toute porte dérobée, tout passage secret, ils découvrirent un vaste passage s'ouvrant sous la fosse à feu centrale. Seulement éteindre un feu de cette taille devait leur poser nombre de problèmes. La quantité d'eau nécessaire dépassait amplement le volume des quelques vasques, vides au demeurant, dont les rigoles atteignaient la fosse.
Espérant y trouver quelque information sur les rituels du culte, ils s'emparèrent du livre de prières de l'un des prêtres gisants. Au bout de quelques minutes de lecture rapide, un passage retint leur attention, précisant que le Sang des Rebelles ouvrait de nombreuses portes. Si dans le contexte, cela semblait surtout avoir une signification métaphorique, une lecture plus terre à terre pouvait également être faite. Aussi Geoffroy se dirigea-t-il vers l'une des vasques pour y faire couler un peu de son sang. À peine quelques gouttes eurent-elles touchées le fond du récipient que celui-ci se remplissait avant de déborder du liquide rouge de la vie, les tranchées l'acheminant alors jusqu'aux flammes. Mais une source ne suffisait visiblement pas éteindre le brasier et deux de plus durent être activée pour qu'il s'éteigne tout à fait.
C'est alors que le sol se mit à trembler. Du fond de la fosse montait une colonne octogonale comblant le trou précédant. Sur chacune des faces de la colonne, une lourde et massive porte noire, un anneau en son centre. Après quelques rapides examens, Altaïr s'empara de l'anneau qui lui faisait face... et ressentit une intense douleur, tandis que son sang était absorbé par la porte via une blessure à la main. Comble du désespoir, il lui était impossible de l'arracher à la porte. Si son demi-frère tenta de l'aider, ce ne fut que pour rester collé à son tour. Dans un effort surhumain de force et de volonté, ils parvinrent malgré tout à se libérer de l'emprise mortelle. Le rôdeur était toutefois plus mort que vif et le noble du Nord, quoique plus endurant, n'était pas en grande forme non plus.
La porte au moins était ouverte, les laissant apercevoir une chape de ténèbres semblable à une cloche les séparant d'une nouvelle porte. Posant un pied dans la pièce avant de bondir en arrière, il fut constaté que l'endroit était piégé, la porte se refermant sur un éventuel intrus. Celle-ci fut à nouveau ouvert en utilisant la main d'un des suppliciés mort, et nos amis se retrouvèrent de nouveau face aux ténèbres insondables. Y lançant une corde, ils constatèrent qu'un objet solide s'y trouvait, objet auquel la corde s'accrocha. En tirant, nos héros ne purent que saisir que l'objet était fermement ancré à la pièce. Une détermination sans faille (et une réussite critique) permit cependant, après un effort harassant, d'arracher l'objet, en même temps que le piédestal sur lequel il se trouvait, à la pièce, les ombres restant par contre autour de l'ensemble. Par tâtonnements, il leur sembla qu'il s'agissait d'une épée plantée dans la roche. Ils s'apprêtaient à recommencer avec la porte suivante (cette petite pièce ne paraissant constituer qu'un huitième du tour le colonne, une neuvième salle devant probablement se trouver au centre), quand le bruit d'une porte ouverte à la volée retentit dans la salle.
Le Haut Prêtre, accompagné de deux gardes d'élite, entrait avec toute la prestance accompagnant son rang. Nos cambrioleurs tachèrent de rester cachés, mais l'ecclésiastique leur fit remarquer que l'écrin que constituait la colonne pouvait difficilement sortir du sol sans qu'on l'y aida. Tandis que les gardes avançaient prudemment, le guerrier à la lame serpent trancha d'un coup de son arme la corde qui retenait l'un des lustres éclairant le vaisseau, le précipitant sur les deux paladins noirs. Voyant le combat débuter, et n'ayant que peu de doute sur la victoire de son parti, le prêtre annonça, en une sinistre malédiction, que seul deux pourrait sortir plein de vie avant de disparaître dans un éclair, espérant ainsi saper un peu plus leurs espoirs.
Alors qu'il prononçait ces mots nos trois héros se précipitaient vers la porte espérant l'atteindre avant que leurs adversaires ne se remettent en position de combat. Ce fut le cas pour la rôdeuse et le guerrier, mais l'aventurier, en mauvaise condition physique depuis l'ouverture de la porte se trouvait bien loin derrière. Lorsqu’ils virent la lourde porte se refermer derrière eux tandis que leur ami aller rester piégé, les deux premiers décidèrent de demeurer à l'intérieur, quitte à périr avec lui. Ils se défendaient tant bien que mal contre leurs sombres ennemis et leurs pouvoirs malsains, et c'était déjà une gageüre. À leur contact de vieille blessures se rouvraient, la nausée prenait leurs victimes, et ils ne semblaient connaître aucune peur. L'héritier du royaume du Nord avait son adversaire de même que son demi frère, l'arbalétrière les soutenant à l'arrière. Le combat était rude et ils craignaient de n'en voir jamais le bout, mais leurs adversaires faiblissaient. Mais quand l'un d'eux, enfin en fâcheuse posture, sortit une fiole qui avait toutes les chances de lui redonner force et vigueur, leurs espoirs manquèrent un instant de se briser à jamais.
Un sourire sadique aux lèvres, l'homme, qui s'était mis en retrait de quelques pas, laissant son compagnon encaisser un instant seul le poids du combat, porta lentement le breuvage à hauteur de sa bouche. Balançant la tête en arrière il s'apprêtait à la vider d'un trait lorsqu'elle lui éclata au visage. Profitant de la longueur de son arme, Geoffroy avait fait voler le contenant du précieux liquide en éclats. Le combat prit alors une toute autre tournure, donnant peu à peu l'avantage aux intrus, les paladins tyrans bien vite réduite à quia.
Les infiltrés n'étaient pourtant pas en grande forme après ce combat. Altaïr tenait à peine debout et Rochemort ne valait guère mieux. Seule Solyane pouvait se targuer d'être encore véritablement opérationnelle. Ils laissèrent le désormais traditionnel sceau avant de se diriger vers les portes qui les avaient vus entrer... qui ne voulurent s'ouvrir sous leur poussée. Ils n'avaient que peu de temps et le savaient. S'il venait au Haut prêtre l'envie de vérifier si le combat se déroulait selon ses vœux, ils ne seraient pas capable de résister bien longtemps à une nouvelle offensive. Comprenant la malédiction qui leur avait été lancée, le rôdeur se saigna à blanc (ce qui ne prit pas bien longtemps, il faut le reconnaître), se plaçant littéralement entre la vie et la mort. Tous purent alors sortir, avant de faire un bandage de fortune au mourant. Il faudrait bien que cela tienne jusqu'à la planque des Enfant de Libai Oetitia. La jeune femme transportant le sacrifié, le noble leur trésor, ils s'en furent aussi-vite que possible, ne laissant pas le temps aux novices gardant la porte de leur poser des questions.
Enfin de retour, le frère Tannen leur offrit des soins aussi poussés qu'il le put mais il leur faudrait tout de même un certain temps pour être pleinement rétablis. Il se montra très intéressé par leur trouvaille mais déclara qu'il lui faudrait du temps pour ne serait-ce que révéler l'objet masqué par cette étrange obscurité.
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