La Légion Celte
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Message  edgar pied leger Mer 8 Aoû - 7:44

CHAPITRE PREMIER
Le Don virevoltait dans la pièce, chacune de ses touches frappait impitoyablement les brutes qui l’attaquaient. Malgré le surnombre le Maître de Gallegos et d’Aldana qu’était Don Miguel Vasquez y Aldana ne souffrait aucune blessure. Il n’était pas pour rien l’une des plus fines lames de Castille.
Soudain il entendit applaudir ! Le bruit caractéristique et sourd de mains gantées frappant l’une contre l’autre.
« Bravo cher Don, c’est toujours un plaisir de vous voir vous battre. »
Miguel reconnut immédiatement la voix et l’accent vodacci de l’homme.
« Voilà bien ta fourberie Faustino. » dit le Don en se retournant.
Ce qu’il vit le glaça d’effroi !
Faustino se tenait là et l’un de ses hommes tenait en joue sa fille, Isabella.
« Tu sais ce que je veux ? » dit simplement le Condottière Faustino Di villabella.
« Oui, le coffre est derrière le tableau, voici la clé. » répond Miguel en lui lançant la clé.
« Grazzié Mille Miguel. »
Faustino attrapa la clé et dégaina son pistolet avant d’abattre le Don d’une balle en pleine tête.
Il ouvrit le coffre et prit les documents et l’argent. En regardant les documents marqués du sceau de Théus, le mercenaire jubila.
« Je les ai enfin. »
Il ouvrit le document, celui-ci était écrit en Théan et à la fin de celui-ci une liste de nom indiquant les gardiens des chevaliers de Théus, le Duc Luigi Di Falisci, le Baron John Fowler-Beckingsale et le Comte Armand Sicée de Sicée. Et un lieu Cathédrale de Pavi Di Villanova.
Puis se retournant vers ses hommes
« Tuez tout le monde et brûlez tout. »
Au-dessus de la pièce, dans les combles, Rocco regardait la scène, il avait juste eu le temps de substituer le véritable document par un faux.
***
York-Cochrane sortait doucement de la pièce, en essayant de faire le moins de bruit possible. Il avait réussi à dérober la clé au vieux fou. Il avait d’abord pensé le tuer mais cela n’aurait pas été discret et il n’avait pas le droit à l’erreur car le vieux fou était un maître de l’école de Robertson et le Baron ne savait avoir aucune chance. Son pied fit grincer une latte du parquet, ce qui eut pour effet de réveiller le Baron John Fowler-Beckingsale. Sans demander son reste York-Cochrane sauta à travers la fenêtre et s’écrasa lourdement quatre mètres plus bas. Il se releva péniblement et se mit à courir aussi qu’il pouvait. Il était masqué et avait des vêtements de voleur personne ne pourrait le reconnaître.
Son cœur battait alors que le coup de feu tiré par le Baron le rasa de près.

Ce dernier, regarda sa table de chevet et vit que sa clé venait de disparaître. Il fit un petit sourire et immédiatement, se mit à écrire une missive à son bon ami le Duc.

Deux jours plus tard, York-Cochrane embarquait à bord de « La Sirène », accompagnant le Duc de Camlann en tant qu’interprète et principal conseiller. Cette mission justifiait sa présence en Vodacce et il allait pouvoir livrer la clé au Condottière.
Son cœur se mit à battre la chamade lorsqu’il vit ce jeune godelureau de Chevalier Fowler-Beckingsale, fils du Baron et prétendant à la main de la divine Ann Lancaster de Balig, celle dont il était tombé éperdument amoureux. Il réussit à garder sa contenance lorsque celui-ci le salua.
***
Le Marquis George Allais du Crieux avait profité de son passage dans la région de Sicée pour se faire inviter chez le Comte Armand Sicée de Sicée. Ils avaient déjeuné ensemble et jouer aux dés mais le compagnon de Valroux n’avait pas encore osé intervenir, il ne voyait pas la clé du Comte et les mains rouges du Comte indiquait le stigmate d’un sorcier Porte et le marquis n’avait aucun doute sur le fait que Sicée avait ensanglanté celle-ci, alors il serait impossible de trouver la clé si celui-ci venait à mourir. Il fallait que celui-ci la donne volontairement. Il prit congé et parti pour San Marco faire son habituel achat annuel de vin vodacci des domaines Di Falisci et rencontrer en secret le Condottière.
Armand Sicée de Sicée regardait partir le Marquis, il souriait car les regards appuyés de celui-ci n’avait pas échappé au sorcier Porté qu’il était.
***
Le Duc Luigi Di Falisci entra dans le bel hôtel particulier de la somptueuse Lucrecia Di Borghese, il entrait d’un pas alerte et contempla la beauté vodacci qui l’attendait dans l’entrée. Il allait profiter des dons sexuels et sensuels de cette petite courtisane de Villanova. A l’heure qu’il est Rocco avait certainement remplacé les poisons qu’elle avait préparés par ceux préparés par sa fille.
La nuit promettait d’être savoureuse.
***
Lucrecia fut d’abord troublée par la résistance du Duc au poison destiné à l’endormir mais sans doute celui-ci y était-il plus résistant qu’il n’y paraissait, ce qui n’avait rien d’exceptionnel pour un seigneur de ce rang en vodacce. Peu importe ses talents sexuels avait eu raison de la vigueur du Duc qui ronflait à ses côtés. La belle vodacci sonna son domestique.
Son petit esclave personnel, le chevalier Antonio Di Villangella arriva dans l’instant.
« Ma chère, que désirez-vous ? »
« Envoyez le Duc au Ponton et emprisonnez-le dans la prison d’Impresa de Villanova. Un navire part, ce matin pour les îles. »
Elle rédigea un billet destiné au Capitaine Scarletti, un autre de ses amants, et un autre au Capitaine du navire.
« Donnez cela au capitaine Redondo du « Bella di Villanova » et venez me rejoindre ensuite. »
« Bien ma chère et tendre amie. » répondit le chevalier déjà excité par ces promesses de plaisirs.

Lucrecia souriait, tout se passait comme prévu, il aurait été bien imprudent de faire mourir le Duc dans sa ville mais le vieux lion avait l’habitude d’escapade surprise, personne ne s’en inquiéterait s’il disparaissait comme cela. Une fois sur l’île, Scarletti se chargerait de l’exécuter.
***
Rocco qui était dissimulé dans une pièce à côté, se hâta de rejoindre le port et le discrètement se glissa dans la cabine du capitaine. Il plaça sa dague sur la gorge de celui-ci et dit
« Capitaine, un homme va arriver et te ramener un homme et te donner deux plis. »
« Tu vas accepter et remplacer le pli pour le capitaine Scarletti par celui que je vais rédiger. »
« Si tu fais ce que je dis tu seras riche »

Rocco pose une bourse sur le ventre du capitaine
« Tu auras le double en revenant. » promit Rocco.
« Si tu refuses ou si quoique ce soit arrivait au prisonnier, tu es mort. »
« D’accord »
dit le capitaine en regardant la bourse de 500 sénateurs qui reposait sur son ventre.
« Bien » répondit simplement Rocco en enlevant sa dague.
***

L’arrivée à San Marco Di Falisci
Tout commença par une belle journée de Juin, quand arrivèrent nos héros dans la magnifique cité lacustre de San Marco Di Falisci. D’abord honneur aux dames avec la belle courtisane ussurane Dame Sanandra.

Dame Sanandra Chevichenko et son valet, le brutal Wladimir, tous deux fraîchement arrivée d’Ussura et prenant possession de leurs chambres dans la meilleure auberge « La belle de Falisci » de la belle ville de San Marco Di falisci. La belle courtisane possédait sur elle une lettre lui permettant d’approcher la Marquise Luciana di Falisci qui recherchait une dame de compagnie.

Arrivant à la même taverne, le même jour, le Vicomte Arthus Adelphe Valroux de Martise, maître d’armes et érudit, était l’heureux auteur d’un essai sur l’art de l’escrime en Montaigne, un ouvrage faisant référence. Il était invité par le Duc Di Falisci, par ailleurs fine lame à discourir sur son essai. Outre ses talents de bretteur, sa plume et sa verve montaginoise, le vicomte s’enorgueillissait d’être un très bel homme à l’élégance rare. Si l’on parle d’un roman montaginois, à coup sûr l’on décrira le vicomte comme le héros dudit roman.
***
Le Marquis Georges Allais du Crieux eut comme un haut le cœur lorsqu’il vit passer devant lui, le Carrosse qui emmenait le Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise.
« Lui ! Ici ! » Ne put s’empêcher de lâcher le Marquis.
Ce petit vicomte avait rédigé un manuscrit sur l’escrime qui faisait désormais référence et qui avait été préféré au sien.
***


Venant d’accoster avec « La Sirène » le navire amenant le Duc de Camlann, venu rencontrer le Duc Luigi Di Falisci en vue de négociations commerciales fructueuses, le Chevalier Joan Fowler-Beckingsale apportait un pli de son père, le Baron John II Fowler-Beckingsale, au Duc Di Falisci. Tiraillé par un amour impossible, le chevalier avait décidé de partir loin d’Avalon pour réfléchir sur les options qui se présentaient à lui.

Le chevalier possédait une beauté et un charisme éblouissant qui attirait toujours les regards là où il se trouvait. Il possédait aussi ce glamour que l’on parlait tant dans les légendes avaloniennes sans savoir vraiment de quoi il retournait.

Le rendez-vous chez la Marquise
La Dame Ussurane se présenta à l’hôtel privée de la Marquise Luciana di Falisci qui s’avéra être la fille du Duc di Falisci, contrôlant la région. Elle n’était malheureusement pas la seule puisque plusieurs autres courtisanes attendaient devant la porte du petit salon où recevait la Marquise pour ses entretiens. La belle blonde de l’est fit semblant de ne point entendre les gloussements et les remarques désobligeantes des autres prétendantes. Il est vrai que ses habits, quoique parfaitement coordonnées et en accord avec son teint, n’étaient point à la mode du moment en Vodacce.

De toutes les prétendantes, l’une se détachaient nettement en la personne d’une Baronne, Lucrecia Di Borghese, celle-ci était jeune, magnifique et d’une sagacité rare mais elle ignorait encore qu’elle avait trouvée en la personne de Sanandra, une dangereuse rivale.

La Marquise sortit enfin, peu après une prétendante, et regarda la salle d’attente. Sanandra vit pour la première fois la Marquise, elle n’était pas comme elle l’imaginait puisqu’il s’agissait d’une jeune et belle femme.
« Qui êtes-vous madame ? » demanda la Marquise
« Dame Sanandra Chevichenko, Madame la Marquise. » répondit Sanandra avec son accent slave en effectuant une révérence d’école.
L’on ne sait pas ce qui séduit la Marquise au premier regard, la tenue, cet air malicieux ou l’exotisme qu’elle représentait mais la Marquise congédia les autres prétendantes
« Au revoir mesdames. » dit la Marquise.
« Vous pouvez entrer Dame Sanandra. » dit-elle ensuite.
La dame ussurane présenta ses références et expliqua comment elle était venue en vodacce, en suivant une caravane fidheli.
« Que cela devait être dangereux ? » La Marquise semblait être effrayée.
« Mais pourquoi avoir fait cela ? » s’enquit-elle.
« J’aime me donner des épreuves et cela a été une expérience enrichissante. »
« De plus avec mon valet Wladimir pour me protéger, je ne craignais pas grand-chose. » expliqua Sanandra

Pendant ce temps la Baronne Di Borghese était parti furieuse.
« Cette petit gourgandine aux allures de paysanne va me le payer » dit-elle en marchant d’un pas alerte.
Elle était plus vexée par l’affront que réellement gênée par l’échec de son recrutement. Après tout sa nouvelle cible, Luciana n’était pas une urgence.
Elle vit son jeune amant le Chevalier Di Villangela et lui dit
« Engages des hommes pour suivre la paysanne ussurane qui va sortir. Fais tuer cette catain. »
***
Le Marquis Andrea Di Falisci, fils ainé du Duc et héritier de celui-ci, s’inquiétait. Son père avait disparu, il n’était pas revenu hier de sa traditionnelle soirée au cercle de jeu de la guilde des spadassins. Sans doute avait-il rejoint une quelconque courtisane qui papillonnait depuis toujours autour de lui.
Il ne s’inquiéta pas tant de la disparition de son père que du moment auquel il a disparu. Dans un mois, la grande réunion familiale au palais du Prince allait avoir lieu et la quantité du travail préparatoire à cette réunion était colossale. Cela ressemble bien à son père de faire cela en fait, disparaître pour lui laisser tout le travail. Andrea se remit au travail lorsqu’un valet l’informa de visiteurs pour le Duc.
Andrea soupira d’exaspération et dit d’un ton déjà las en cette heure matinale :
« Dirigez-les vers moi. »
***

Rendez-vous manqué avec le Duc

Pendant ce temps, le Vicomte et le Chevalier partirent au Château du Duc, chacun pour les raisons qui lui étaient propre arrivait au palais ducal. Ce fut d’abord le Vicomte qui fut reçu par le Marquis Andrea Di Falisci.
« Que voulez-vous Vicomte » demanda sans ambages alors que le Vicomte faisait sa révérence.
« Je suis le Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise, Monsieur le Duc m’a convié ici pour que nous puissions discourir sur l’art de l’escrime. Je suis l’auteur d’un essai ayant pignon sur rue en Montaigne, Monsieur le Marquis. » Expliqua Arthus-Adelphe.
« Ah ! Bien, je suis navré mais le Duc est absent, il est en voyage d’affaire, je ne sais quand il reviendra. »
Andrea ne put s’empêcher de sourire car en fait cela était véridique, le vieux satyre avait dû partir en voyage avec sa catain.
« Pardonnez ma sécheresse Vicomte mais j’ai énormément de travail aussi je ne vous retiens pas. » le marquis congédia Arthus-Adelphe sans plus de forme.
« Au revoir Monsieur le Marquis. » dit Arthus-Adelphe dans son meilleur vodacci.
Le Vicomte partit de son pas rapide, après tout rien de grave, il allait jouir de tous les plaisirs qu’offrait cette magnifique ville.

Ce fut autour du Chevalier Joan Fowler-Beckingsale d’entrer dans le bureau du Marquis. Celui-ci leva à peine les yeux lorsque Joan le salua en faisant sa révérence.
« Bien bonjour monsieur le Marquis. »
« Que voulez-vous ? » demanda celui-ci.
« Je dois remettre un pli de mon père à monsieur le Duc, Monsieur le Marquis. »
« Bien remettez-le moi et au revoir. »
« Sorry but i can’t ! Je dois remettre à Monsieur le Duc in proper. » le vodacci de Joan s’arrêtait à ces quelques mots.
« Pardon ? »
« I will only give this letter to the Duke in proper. »
« Well ! Is not there so adieu ! »

Joan quitta le bureau sans un mot de plus et rejoignit son auberge.
« Voilà une mission qui commence bien ! » pensa t’il.
Il avait déjà été surpris de savoir que son père connaissait un Duc vodacci, mais cela allait lui laisser le temps de réfléchir au sujet de la belle Ann.
***
Garibaldi le scélérat suivait le coche qui emmenait l’ussurane et son valet, ce dernier était vigilant mais Garibaldi savait se fondre dans les ombres de la ville, de plus il la connaissait comme sa poche. Il les suivit jusqu’à une auberge, il aurait dû s’en douter, puisqu’il s’agissait de ‘La belle de Falisci. ».
Il les regarda entrer et partit chercher des hommes pour l’aider dans sa tâche.
***
La revanche de la Baronne Di Borghese
Dame Sanandra prenait son repas dans la grande salle de l’auberge, en compagnie de son valet Wladimir. Bien que rustre, il était de bonne compagnie et savait éloigner les gêneurs. Il faut dire que la grande carrure, son air patibulaire, ses bras de bucheron de la taïga ainsi que sa hache toujours assez côté avait le don d’écarter les jeunes freluquets. Mis à part Sanandra et un gentilhomme avalonien, la salle était vide. Du bruit attira le regard de l’ussurane vers le haut et elle vit un noble montaginois richement vêtu. Celui-ci croisa son regard et lui fit un petit salut.
Sanandra retourna à son assiette et ce potage qui n’étais pas si mauvais que cela mais qui ne valait pas le borsh ussuran ou un boyar schi. Mais il ne fallait pas compter sur un vodacci pour faire une soupe correcte pensait-elle.
La porte de la taverne s’ouvrit avec fracas et plusieurs brutes masquées entrèrent et se dirigeaient vers elle.
Wladimir se leva et saisi sa hache pour s’interposer, il dit à sa maitresse en mettant son corps en rempart.
« Dame, à terre ! »
Celle-ci s’exécuta et vit le chevalier s’interposer en criant avec son accent avalonien.
« Well ! Signori, this not fair, isn’t it ? »
Dans la seconde qui suivit, elle vit le montaginois sauter sur le bar et hurler aux brutes dans un parfait vodacci et avec le panache montaginois
« Messieurs, souffrez que je ne vous laisse pas déranger la dame. Faquin ! Butors ! Je vais vous faire rendre gorge. »

Wladimir se retrouva opposé à Garibaldi alors que les deux sauveurs s’occupaient des brutes qui le soutenaient.
L’avalonien avait un style particulier, utilisant son épée comme un bâton et effectuant des parades hasardeuses. Il parlait sans cesse et énervait ses adversaires en se moquant d’eux, ce qui compensait sa méconnaissance de l’escrime.

Le montaginois, quant à lui, avait une très belle escrime, limite scolaire, même si ses attaques manquaient parfois de force et de précision, sa défense était magnifique. Wladimir ahanait comme un bucheron dans l’effort et chacun de ses coups arrachaient des morceaux de bois au mobilier. Garibaldi tentait tant bien que mal à canaliser la rage de son adversaire mais ne put y résister très longtemps et un coup de hache l’assomma par la violence du coup.

Sanandra vit deux brutes qui tentaient de la prendre à revers, elle jeta un regard à Wladimir qui affrontaient désormais une autre bande de brutes. Avant qu’ils ne réagissent, Sanandra s’approcha d’eux et décocha un coup de poing qui en étala un pour le compte avant d’esquiver le coup porté par un second puis d’une manchette poussa le second dans les escaliers qui tomba inconscient.
Arthus-Adelphe et Joan virent la belle ussurane mettre ko les deux brutes et il ne sans fut d’un cheveu que la surprise leurs fasse perdre leurs concentrations. Finalement les brutes furent expédiées rapidement. Le montaginois et l’avalonien se saluèrent brièvement avant de s’enquérir de la santé de la dame.
Arthus-Adelphe fit le baisemain et dit de sa voix la plus charmante.
« Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise pour vous servir, Madame. »
« Enchantée de faire votre connaissance, je suis Sanandra Chevichenko. »
répondit la belle d’Orient.
« Permettez-moi de vous dire que votre beauté n’a d’égal que votre crochet du droit. » plaisanta le montaginois.
« Merci Monsieur le Vicomte. »
Ce fut au tour de Joan de s’approcher, les entendre discuter en vodacci ne le rassurait pas car même s’il le comprenait un peu, il ne le parlait quasiment pas. Il ne l’avait étudié durant le voyage et avait appris que quelques phrases par cœur comme la phrase destiné au Duc. »
« Knight Joan Fowler-Beckingsale at your service signora. »
Wladimir prit garibaldi par le col et le souleva de terre comme un bucheron prendrait une buche.
« Toi dire pourquoi ? » dit l’ussuran.
« J’ai été engagé par un homme travaillant pour une baronne, Lucrecia Di Borghèse pour tuer cette femme. » répondit le scélérat avec hâte.
« Dégage ! » dit Wladimir en le relâchant.

Wladimir, malgré ses allures brutaux, connaissait parfaitement le monde du crime et particulièrement celui des fidhélis. Il est toujours utile d’avoir des personnes redevables dans ce milieu.

Arthus-Adelphe qui avait entendu demanda
« Une de vos rivales ? »
« A vrai dire, je ne sais point, je ne suis ici que depuis peu. »
répondit Sanandra.

Ils passèrent la soirée à discuter ou à tenter de comprendre la discussion pour Joan. La seule langue commune qu’ils connaissaient peu ou prou était le vodacci, aussi parlaient-ils tous dans cette langue.

Une chose est certaine, point n’est besoin d’être présent longtemps en Vodacce pour s’y faire des ennemis mortels. Voilà bien une leçon qu’apprirent nos héros.[/justify]


Dernière édition par edgar pied leger le Dim 21 Oct - 17:30, édité 9 fois

_________________
"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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Message  edgar pied leger Mer 8 Aoû - 11:44

CHAPITRE SECOND
LE BAL DE LA MARQUISE
***
Rocco entra dans le bureau du Marquis Andrea di Falisci et le salua.
« Ah ! Rocco ! Où est mon père ? J’ai affreusement besoin de ses décisions. » dit Andrea.
Rocco savait toujours tout et se trouvait toujours là où l’on ne l’attendait pas, comme aujourd’hui.
« C’est bien le problème, monsieur le Marquis, monsieur le Duc a disparu, il a été enlevé. »
« Quoi ! »
Il s’écroula dans son siège sous le coup de l’annonce.
« Comment as-tu pu laisser faire cela ? » demanda Andrea en rage.
« Le Duc m’avait envoyé en mission dans le Nord, je suis rentré ce matin même. »
« Il faut le retrouver, Rocco. »
« Je m’y emploie déjà Monsieur. »

***

Deux nuits s’étaient écoulée à l’auberge depuis l’attaque brutale de la vodacci, et il faut avouer que nos héros se prirent de sympathie les uns envers les autres. Ils se ressemblaient, tant par leurs caractères que par leurs façons de vivre. D’ailleurs le Vicomte bien que de rang bien supérieur à la Dame et au chevalier, se montrait d’une galanterie digne de son rang. Concernant Sanandra, il faut avouer que les charmes de la belle ussuranne ne le laissait pas de marbre le vicomte. Concernant le Chevalier, son magnétisme faisait de lui naturellement un homme en qui, on pouvait avoir confiance.
***
Anna, l’espionne de Luciana, revenait auprès de sa maîtresse.
« Ah ! Te voilà Anna ? Alors cette petite paysanne des steppes? »
« Elle s’est fait attaquer par des brigands hier soir. »
« A la solde de qui ? »
« Je l’ignore madame mais sans aucun doute l’une des demoiselles éconduites hier. »
« Tu as raison. Alors comment s’en est-elle sorti ? »
« Deux gentilshommes et son valet ont vaincu les brutes. La dame elle-même s’est bien défendue en assommant deux d’entre eux. »
« Le vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise et le chevalier Joan Fowler-Beckingsale. »
« Quel nom as-tu dit ? »
« Arthus-Adelphe… »
« L’autre. »
« Joan Fowler-Beckingsale. »
« Intéressant…Tu vas leurs envoyer une invitation à mon bal. Je désire les rencontrer. »
« Bien madame. »

***

C’est donc surprise et plaisir qu’ils apprirent que la Marquise Luciana les conviait à son grand bal annuel, lors du carnaval de la ville. S’il existait un évènement que la belle société de la ville se devait de participer, c’était bien ce bal où le tout San Marco et même le monde entier se devait d’y être.

Un nouvel arrivant à l’auberge
Arrivé pendant la nuit un hidalgo castillan se présenta à eux, le Don Angel Vasquez y Vasconcellos. Fier et droit, il était la caricature du noble castillan mais néanmoins il semblait homme en qui avoir confiance. Cet homme était également une fine lame et l’heureux possesseur d’une lame castillane de Gallegos, l’épée de son père. Il était également apprenti dans deux des écoles d’escrime les plus réputés de son pays Aldana et Gallegos. Il avait été l’apprenti son père qui était un maître dans ces deux écoles jusqu’à son assassinat.

Angel était invité au bal de la Marquise Luciana grâce à sa grande famille et son oncle Jose qui commerçait ici. Il espérait secrètement rencontrer l’homme qui était l’auteur du massacre de sa famille et qu’il s’était jurer de tuer : Le Baron Faustino di Villabella, autrement appelé le Condottiere, la plus fine lame de Vodacce. Il s’approcherait alors de l’homme, lui jetterai son gant au visage et lui dira :
« Je suis Angel Vasquez y Vasconcellos, tu as massacré ma famille, prépares-toi à mourir ! »

Il descendit l’escalier de l’auberge et regarda la salle où une gente dame discutait avec deux gentilshommes. Il salua la dame avant de s’asseoir.

La Vicomtesse Olivia Di Labrousse-Molla
La divine vicomtesse était une apprentie de l’école des courtisanes Villanova qui apprenait la science des poisons et des massages. Elle avait été chargée par le Prince Di Falisci en personne d’une mission de la plus haute importance dans cette ville. Elle avait acheté un hôtel particulier en ville et commençait à recruter des espions pour rechercher les personnes qui pourraient en vouloir au Duc Di Falisci.
Elle avait bien une suspecte en la personne de la baronne Lucrecia Di Borghese mais c’était un compagnon de son école et donc avait certainement effacée chacune des preuves contre elle. Car bien que courtisane de Villanova sa fidélité allait au Prince de sa province et non à son école. Ce qui pourrait s’avérer très dangereux pour elle si cela s’apprenait et cela sans conteste.
« Madame, vous venez de recevoir votre invitation au bal de la Marquise. »
« Très bien Sylvia, envoyez un billet à mon tailleur et dites-lui que je viendrai cet après-midi. »
« Bien Madame. »


Le Chevalier Luigi Di Mascarpone
Le Chevalier avait un grand problème : Apprenti de l’école d’escrime de Villanova, il souffrait de la sinistre réputation de son maître d’armes, le condottiere di Villabella. La naïveté du Chevalier, son plus grand défaut, l’avait fait entrer dans cette école d’escrime mais l’homme plaçait son devoir et son honneur au-dessus de tout. Ce qui est rare en vodacce, avouons-le.

Le jeune Chevalier était le dernier fils d’une famille de vigneron vassaux de Di Falisci, il s’était fait un devoir de protéger le Duc et les faibles. Son escrime est vile alors soit ! Il utilisera sans aucun remords les coups fourrés que lui a enseignés son maître d’armes. Après tout il n’existe point, selon lui, de basses manières lorsqu’il s’agit de faire triompher le bien contre le mal.

Le chevalier était à sa salle d’armes regardant les jeunes s’entraîner, il se chargeait d’apprendre les bases de l’escrime et de l’école di villanova avant de passer sous les mains expertes du Chevalier di Villangela qui gérait la salle d’armes en l’absence du Maître.

Un jeune spadassin s’approcha de lui et sans hésitation lui dit :
« Je suis certain d’être prêt et de pouvoir vous vaincre. »
« Croyez-vous Monsieur ? Nous allons voir cela. »
répondit Luigi.
Il fouetta l’air de son épée pour s’échauffer et dit simplement.
« En avant pour votre leçon. »
Luigi contrait chacune des attaques du jeune homme avec une facilité déconcertante.
« Première leçon : ce n’est pas forcément la plus grande lame qui est la plus dangereuse. »
En disant cela Luigi avait paré en tierce puis pris le fer de son adversaire et dans un mouvement subtil avait placé sa dague contre le ventre de son adversaire. L’un des nombreux coups fourrés que l’on enseignait dans cette école. Bien que celui-ci soit sa spécialité.
« Vous êtes mort monsieur, retournez à vos exercices. » conclut notre spadassin.
Et encore ce que tout le monde ignorait ici, c’est que Luigi di Mascarpone était gaucher et se battait à l’encontre même de son style qui voudrait que sa main gauche tienne l’épée, et sa main droite, la dague, rendant ses attaques à la dague bien plus meurtrières.
« Fente…Fente…Allez. » Continua-t-il.
***
Rocco s’approcha des cochers du carrosse du Duc et leurs dit
« Si quelqu’un vous demande où vous avez laissé le Duc Mardi soir. »
« On sera muet comme des carpes »
Dit l’un d’eux.
« Non au contraire. Vous direz la vérité. Que vous avez laissé le Duc à la Villa Borghese, capicce ? »
« Oui signor Rocco. »

Il se dirigea ensuite vers le port où le Capitaine Redondo était revenu, ce matin même, il avait fait vite.
Il monta discrètement à bord et entra dans la cabine.
« Ah ! C’est vous ? Vous avez mon or ? » Demanda Redondo.
Rocco vérifia que personne ne l’avait vu entrer, ferma la porte.
« Oui tout y est 1000 sénateurs comme convenu. »
« Vous avez bien remis le pli que je vous ai donné. »
« Oui, le Duc va être placé dans la cellule que vous vouliez en attendant la rançon. »
« Bien. »

Rocco, vif comme l’éclair, planta sa dague dans le dos du capitaine. La dague avait perforée ses poumons, l’empêchant de crier. Il mourut en silence. Il essuya sa dague dans le vêtement du malheureux, pris l’argent et repartis.
***

Luciana vit Rocco revenir et le fit entrer dans son salon particulier, elle congédia Anna d’un geste et attendit que celle-ci sorte pour demander.
« Comment va mon père ? »
« Il va bien, il est dans la prison d’Impresa di Villanova. Nous n’avons qu’à payer une rançon pour le faire sortir. »
« Une fois que Borghese ait dévoilée les autres membres. » dit-il.
« Comment pouvoir être certain que mon père ne risque rien ? » s’inquiéta Luciana.
« J’ai placé un des nôtres avec lui pour le protéger. »
« Bien ! Di Borghese s’est fait des ennemis en tentant d’assassiner l’une de mes dames de compagnie. »
« Intéressant ! »
« L’un d’eux est le fils du Mat, Rocco, Joan Fowler-Beckingsale. »
« Curieux ! Pourtant le vieux fou n’est au courant de rien. »
« Coïncidence, sans doute. »

***
Lucrecia reçu sans aucun plaisir la visite du Baron Roger York-Cochrane, ce porc huileux suait à grosse goutte et respirait la peur. Pour le taquiner, Lucrecia Di Borghese dit
« Bien le bonjour Baron, vous n’avez pas été suivi ? »
« Non ! Enfin je crois…Euh j’en suis sûr. »
S’empressa-t-il d’ajouter.
Cette soudaine peur accentua sa sudation et Lucrecia regretta immédiatement sa phrase, l’odeur promettait d’être intenable.
« N’ayez crainte Baron, je vous taquine personne ne s’inquiétera de vous savoir ici. Ne suis-je pas la meilleure masseuse de la ville ? »
« Oui vous avez raison, madame. »
York-Cochrane bouillait intérieurement tant il désirait asservir cette catain mais il savait que s’il la forçait, il ne lui restait que peu de temps à vivre et le peu de temps en question risquait d’être douloureux.
York-Cochrane avait un seul véritable vice, il était sadique, horriblement sadique mais il était également couard et la Baronne le terrifiait ou plutôt l’un des amants de la baronne, le terrible Condottière.
Ils entrèrent dans la villa et Lucrecia dit d’une voix désarmante
« Vous avez quelques choses pour moi ? »
« Oui bien entendu. »
***

Le bal de la Marquise
S’il existe un mot qui existe pour décrire le bal de la Marquise, c’est sans nul doute « Somptueux » en effet, la place de l’hôtel particulier était rempli d’habitants faisant la fête, la ville elle-même il est vrai n’était qu’agapes et beuveries. Le carnaval, célébrant la création de la ville, était l’excuse à tous les excès que l’inquisition aurait grand mal à juguler.

Nos héros se dirigèrent vers la salle de bal où ils furent, à leurs tours, annoncés par le hurleur.
« Madame la vicomtesse Olivia Di Labrousse-Molla. »
« Monsieur le Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise. »

Le Marquis George Allais du Crieux tiqua et la belle vodacci à ses côtés réagit immédiatement.
« Un problème Marquis ? » demanda la baronne Lucrecia Di Borghèse.
« Aucun, juste un facheux. »
« Dame Sanandra Chevichenko. »


En entendant ce nom, Lucrecia leva la tête et foudroya l’entrée du regard, la petite péronnelle était habillé à la mode de l’année dernière, elle étouffa un rire derrière son éventail. Elle réservait une surprise à cette catain.
« Chevalier Luigi Di Mascarpone. »
« Chevalier Joan Fowler-Beckingsale. »

Ce fut au tour de Luciana de lever la tête en entendant le nom de l’avalonien. Ce qui était curieux pensa la marquise c’est que le chevalier ne ressemblait en rien au vieux fou.
« Chevalier Angel Vasquez y Vasconcellos. »
Nos héros survolèrent tous du regard la salle pour trouver la Marquise qui se cachait.

Ils la trouvèrent sans trop de mal et s’approchèrent d’elle pour aller la saluer.

Je n’ai point décrit les habits de nos héros à ce moment du récit mais ils rivalisaient de beauté et d’élégance.

A ce jeu, l’on doit avouer que la Vicomtesse ne souffrait aucune rivale tant sa tenue était éblouissante et à la mode. Le Chevalier avalonien semblait un fin observateur car sa tenue était l’une des plus belles de la soirée, suivit de peu par le Vicomte montaginois. Le chevalier vodacci et le don castillan était, quant à eux, habillés sans faute de goût, mais ne portait rien de remarquable non plus.

Ce qui avait été savamment calculé par le Chevalier Di Mascarpone d’ailleurs. Il adorait la discrétion, c’est l’un des enseignements de son école d’escrime.

Si je n’ai point parlé de Dame Sanandra, c’est que la belle courtisane avait basé sa tenue sur son expérience de la cours de Pavtlow qui ne semblait malheureusement pas à la mode de la ville. Ceci étant, les vêtements était de très grande qualité et la grâce à laquelle elle se déplaçait palliait sans conteste ce manque flagrant à la mode locale.
« Vicomtesse, heureuse de vous savoir des nôtres. » dit Luciana.
« Il n’aurait été question que je manqua votre fête. Vous êtes radieuse Marquise et sans rivale aucune. » Félicita Olivia.
« Merci Vicomtesse, amusez-vous bien. »
« Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise pour vous servir madame la Marquise, vous êtes le soleil qui illumine cette soirée. »
dit le montaginois.
« Vous n’êtes qu’un vil flatteur vicomte ! » Luciana éclata d’un petit rire calculé qui fit fondre notre séducteur.
« Votre tenue vous va à ravir Vicomte, amusez-vous bien. »
Le vicomte remercia la Marquise avant de s’éloigner.
« Dame Sanandra, quel plaisir de vous revoir. »
« Ce n’est rien en comparaison du mien, madame la marquise, je vous remercie de votre invitation. »
« Oh ! Ce n’est rien, je vous assure. Ce n’est pas tous les jours que je rencontre une personne aussi…exotique que vous Dame Sanandra. »

« Merci Madame la Marquise. »
Bien entendu la remarque n’était pas passé inaperçue mais elle s’y attendait à vrai dire.

Une fois les présentations d’usage effectuaient, Angel se dirigea vers son oncle Don José pour lui parler.
« Merci Don José pour l’invitation. »
« Ce n’est rien Angel, je l’ai fait en souvenir de ton père bien que je pense que cela ne te rendra pas service. L’homme n’est pas encore arrivé me semble-t-il. »

Joan se dirigea vers le Duc de Camlann qui discutait avec le Baron York-Cochrane.
« Bonsoir Monsieur le Duc, J’espère que vos affaires sont fructueuses. »
« Bonsoir Chevalier. »
« Je vous déteste Chevalier ! »
dit le Duc
« What ! » s’exclama Joan.
« Vous êtes beaucoup mieux habillés que moi. » Le Duc éclata de rire.
« Bonsoir Baron. » dit poliment Joan, ayant repris sa contenance.
« Bonsoir Chevalier. »
Le Baron le foudroya du regard.
Ce dernier était l’ennemi de Joan sans que ce dernier ne sache véritablement pourquoi.
‘Ce petit chevalier ose fanfaronner dans sa belle tenue devant moi.’ pensa York-Beckingsale
‘Tu ne perds rien pour attendre.’

La soirée battit alors son plein et le vin coula à flot. Ce fut bientôt l’heure des danses et la Marquise ouvrit le bal avec l’un de ses nombreux chevaliers servant.
Arthus-Adelphe fit la révérence à dame Sanandra et l’invita à danser, invitation qu’elle accepta bien évidemment.
« M’accorderiez-vous cette danse, dame Sanandra. »
« Bien sûr mon cher vicomte. »


La joute verbale
Alors qu’elle dansait avec le Vicomte de Valroux, Dame Sanandra fut l’objet d’une invective de la Baronne Di Borghese en présence de la Marquise.
« Voici le nouveau jouet de Madame La Marquise, la petite paysanne d’Ussura. »
L’assistance fut surprise par la sagacité de la réponse de Sanandra.
« Je ne suis peut être que le jouet de la Marquise mais moi au moins, je n’ai pas reçue son indifférence comme présent. »
La belle société attendait la réponse de la Baronne, qui estomaquée, réfléchissait à une répartie mais Sanandra ne lui en laissa guère le loisir en ajoutant après le silence de la Baronne.
« Peut-être êtes-vous à court de mots ? »
Devant les rires de l’assistance, la Baronne s’enfuit, vaincue.

Dans son coin, le Chevalier Di Mascarpone se prit pour devoir de surveiller la Baronne car à coup sûr la vodacci allait chercher à se venger.
***

« Marquis, puis-je vous voir un instant ? » demanda La Marquise Luciana Di Falisci.
« Vos désirs sont des ordres, Madame la Marquise. » répondit el Marquis George Allais du Crieux.
« Vous connaissez le Vicomte Valroux de Martise ? »
« Bien Sûr, c’est un mien ami, je dois dire. »
« Est-il un bon escrimeur ? »
« Assurément madame, assurément. »
« J’ai peut-être un travail à lui demander. »
« Il ne saurait vous faire faux-bond, madame. »
« Merci marquis, amusez-vous bien. »

Le Marquis regarda la Marquise s’en aller et se mit à réfléchir.
« Que lui veut-elle à ce petit vicomte ? »
Il se retourna vers sa cavalière, la belle Lucrecia di Borghèse et devant la mine déconfite de celle-ci qu’elle n’arrivait pas à dissimuler.
« Ma chère, Vous plairez-t-il de voir le cavalier de cette paysanne se faire rosser. »
« Assurément, mon cher mais mort ce serait encore mieux. »
« Tout à fait ma chère, il fit un signe discret à un sbire à côté d’eux. »
« Monsieur Di Falizzi, vous allez, de ce pas, provoquer le vicomte en duel. Quel dommage qu’un malencontreux accident mettes fin à ses espérances. »
« Monsieur le Marquis, considérez l’affaire faites ! »

***
« Monsieur le Duc, votre présence ici m’honore. » dit Luciana de son sourire le plus charmeur.
« Que nenni, milady, c’est à moi d’être honoré d’assister à cet somptueuse réception. »
« Je ne vois point votre père, ni votre frère. »
demanda le duc.
« Mon père est retenu loin de la ville pour encore quelques jours. Et mon frère est, quant à lui, retenu par une affaire croissantine. »
Son frère préférait se vautrer dans le stupre avec ses catains croissantine que de l’honorer de sa présence.
« Monsieur le Duc, Connaissez-vous le chevalier fowler-beckingsale ? » demanda Luciana.
« Fort peu, c’est le fils d’un de mes barons et un galant homme à ce que l’on dit. » expliqua le Duc de Camlann.
« Permettez-moi de parler, Madame la Marquise » intervint Roger York-Cochrane.
« Mais certainement Baron. »
« Il se trouve que c’est un mien ami et un homme de confiance. »
dit-il d’un sourire carnassier.
« J’ai une affaire à lui confier, Baron et je me demandais si l’homme était de confiance. »
« Assurément comme l’a dit Monsieur le Duc c’est un galant homme, mais je puis peut-être vous en décharger à sa place ? »
« Non c’est une lettre de mon père pour le sien, rien qui ne vaille votre dérangement. »
« Amusez-vous bien monsieur le Duc. »
dit Luciana avant de s’éloigner avec grâce.
« Curieux cet empressement du Baron. » pensa t’elle en regagnant sa place.
***

Le duel
Arthus-Adelphe discutait de tout et de rien avec la belle ussurane. Entre les deux, le jeu de séduction avait commencé et la résistance, sans aucun doute calculée, de Sanandra n’était pas pour déplaire au Vicomte. Après tout, il en avait assez des gougandines qui se jetaient à son cou ou plutôt à celui de son rang.
Soudain un homme l’interpella :
« Bien le bonsoir, monsieur. Etes-vous le Vicomte Valroux de Martise. »
« Ci-fait monsieur, as qui ai-je l’honneur de discuter ? »
« Baron Antonio di Falizzi. Je me demandais si vous étiez l’auteur de cet essai sur l’escrime moderne ? »
« Ci-fait baron, ci-fait. »
répondit simplement Arthus-Adelphe, agacé par l’importun car le vicomte se doutait de ce qui allait suivre.
« Je me disais qu’il ne saurait être question qu’un si bel ouvrage eut été écrit par un si piètre escrimeur. »
« Voilà ! »
pensa Arthus-Adelphe.
Autour de lui Sanandra et Joan retenait leur souffle tandis que la salle attendait la suite.
« Baron, je vais donc devoir vous donner une leçon d’escrime. Demain 6 heures ? »
« Pourquoi pas maintenant, vous avez peur de perdre devant cette belle assemblée. »
« Que nenni, je ne désire point gâcher la fête de la Marquise, voilà tout. »
« Vous ne dérangerez rien Vicomte, faites comme bon il vous plaira. »
lança Luciana.
« Merci Marquise, je vais vous donner la leçon que vous méritez, monsieur l’impudent. »
La place se libéra et les deux hommes se saluèrent, chacun utilisait une rapière et une main-gauche, le vodacce était de l’école ambrogia et notre héros de Valroux, bien entendu.

Luciana jeta un œil dans la direction de la Baronne di borghèse et du marquis Allais du Crieux, ce duel n’avait rien de fortuit mais tant mieux, elle allait pouvoir juger sur pièce.

« Apprenez monsieur que votre posture est pitoyable. » railla Arthus-Adelphe en parant sans mal la première attaque du vodacce.
« L’on devine à coup sûr vos intentions. »
dit-il en parant la seconde.
« Un éléphant dans un jeu de quille, vous êtes navrant mon cher. »
Le style de Valroux jouait avec les nerfs de ses adversaires par le verbe et par la lame. Très spectaculaire à la cour où la réputation était très importante.

Arthus-Adelphe remarquait les rictus de son adversaire, montrant que ses attaques commençaient à porter mais il remarqua aussi que les attaques de son adversaire n’étaient point destinées à le blesser mais à le tuer. Il devait écourter le duel car il ne dominait pas outrageusement et deux ou trois fois le vodacce avait bien failli l’avoir.
« Il suffit ! » s’exclama le montaginois.
« Je compte trois et vous êtes vaincus monsieur. » Arthus-Adelphe vit la rage dans les yeux de son adversaire.
« Gagné » pensa-t-il.
« Un ! » parade de quarte
« Deux ! » enveloppement et rotation
« Trois ! » la lame se planta au beau milieu de la poitrine du vodacce sans s’enfoncer.
Le Baron di Falizzi ne put que lâcher son arme et dire
« Je suis vaincu monsieur le Vicomte. »
Arthus-Adelphe salua la marquise et rengaina son arme sous les applaudissements de l’assistance.
Le marquis grimaça de colère et vit que la baronne secouait rapidement son éventail, signe évident d’agacement.
« Venez ma chère retirons-nous. »
« Oui mon cher, rien ne me plait ici. »


Pendant le duel, discrètement, le chevalier Di Mascarpone avait pris place non loin de Dame Sanandra pour la protéger.

Non loin de là, une courtisane se retint et rangea son stylet empoisonnée, elle venait de repérer le vodacce qui surveillait l’ussurane. Elle se replaça à côté de sa maîtresse.
« Trop dangereux madame, le jeune di Mascarpone la protège. »
« Allez-vous en, bonne à rien ! »
Lucrecia congédia la femme d’un mouvement d’éventail.

La mission de la Marquise
Alors que la soirée battait son plein, un valet vint voir chacun de nos héros et tandis un plateau sur lequel un mot était écrit, ce mot disait de retrouver la Marquise dans le petit salon bleu.

Arthus-Adelphe, Olivia, Sanandra, Joan, Angel et Luigi se dirigèrent donc d’un pas alerte vers le petit salon bleu. Ils y rejoignirent la Marquise qui les attendait déjà.

La marquise leurs fit signe de s’asseoir avant de parler.
« Mesdames, messieurs je vais être directe, mon père a disparu ! »
Luciana pu lire la surprise dans les yeux de ses invités.
« Je vous ai conviée ici pour vous demander, que dis-je vous implorer de m’aider à le retrouver. » Luciana retenait ses larmes péniblement.
« Je ne puis faire confiance à personne ici, tant, nombreuses sont les personnes qui veulent sa perte. Je sais que vous vicomtesse, avait été envoyée par le Prince pour le protéger et que pour vous, Chevalier di Mascarpone la fidélité de votre famille ne peut être mis en doute. »
« Madame la Marquise, mon épée est vôtre et je batterai ciel et terre pour le retrouver »
dit luigi.
« Merci Chevalier, quant à vous autres mes amis, vous n’êtes pas d’ici et donc je puis vous faire confiance. »
« My blade is yours, madame la Marquise. »
dit Joan bientôt suivi du Montaginois et du castillan.
« Ma lame est vôtre également. »
« La mienne aussi. »
« Je retrouverais votre père madame. »
dit Olivia.
Olivia s’interrogeait comment elle avait été trahie mais elle ne savait pas comment.
« Mon père a disparu depuis trois jours après sa partie de Tarot hebdomadaire à la guilde des spadassins. Il n’avait jamais disparu aussi longtemps sans me prévenir. »
« Je pense que vous devez commencer par là. »
conclut-elle.
« Je saurais me montrer généreuse si vous réussissez à me le ramener. »

***
Rocco sortit de la pièce attenante et Luciana lui dit
« Tu es certain qu’ils vont trouver ? »
« Vu les indices que j’ai laissé même un aveugle trouverait. »
« Ils vont se jeter chez la Baronne et faire sortir le loup du bois. Cela va dévoiler plusieurs de leurs complices. »
expliqua Rocco.
« Pourtant tu fais bien surveiller sa maison à cette catain de villanova. »
« Oui mais la garce est intelligente et la plupart si ce n’est la totalité de ces clients ne sont pas mêlés à cette affaire. »
« Je n’ai pas réussi pour l’heure à identifier ses contacts de l’Ordus. »
« Quand on brule le navire... »
« Les rats s’enfuient. »
conclut Luciana.
***
Dans la pièce à côté Lucia, l’une des servantes, écoutait dans un petit réduit. La baronne va être ravie d'apprendre cela. Elle attendit un instant que Rocco quitte la pièce et une fois certaine que la sortie était libre, elle se hâta d’aller chez la baronne.
***

La guilde des spadassins
Le chemin à travers les nombreux canaux de la ville leurs permirent de découvrir les folies perpétrées par les habitants enivrés. Toutes la ville n’était que fête, une orgie à ciel ouvert qui de ci de là se transformait en bataille rangé avec les forces de l’inquisition ou règlement de compte entre rivaux.
Ils arrivèrent enfin à la guilde et se frayèrent un passage parmi les invités. L’intendant les regarda entrer et s’approcha d’eux.
« Dites-moi mon brave, Le Duc est venu ici Mardi ? » demanda Olivia
« Bien sûr, comme chaque mardi, il a fait sa partie de tarot. Madame la Vicomtesse »
« Il a quitté la partie à l’heure habituelle, vers deux heures du matin. »
« Comment est-il parti ? »
« Son carrosse est venu le chercher, il y a un problème avec monsieur le Duc ? »
s’enquit l’intendant.
« Rien qui vous concerne. » dit Olivia d’un ton n’appelant aucune réplique.
« Vous n’avez qu’à demander à ses cochers, ils sont dans la cuisine. »
« Bien, menez-nous je vous prie. »

Ils retrouvèrent les cochers complètement saouls dans la la cuisine, Olivia s’approcha d’eux pour les interroger mais le remugle de mauvais vin qui s’échappait de leurs bouches lui donna la nausée.
Luigi prit le premier par le col et demanda
« Où avez-vous emmenez le Duc mardi soir ? »
L’homme sembla chercher dans sa mémoire de pochetron et dit
« Qui ? »
« Le Duc, ivrogne ! Où l’avez-vous laissé ? »
« On l’a laissé chez sa maîtresse, une bien belle salope. »
l’homme fut pris d’un fou rire.
Luigi le secoua un peu et redemanda
« Qui et où ? »
« On a laissé monsieur le Duc à la villa Borghèse chez Madame la Baronne Lucrecia Di Borghèse. »
« Comme tous les mardi… »
Ajouta-t-il.
« Grazzié mille ivrogne ! » Luigi le lâcha et nos héros se regardèrent un instant.
Ils dirent de concert
« A la villa Di Borghèse. »
« Passons d’abord chez moi, je dois mettre une tenue plus adéquate et vous prenez vos affaires et rejoignez-moi chez moi. »
« Pourquoi n’allons-nous pas directement à la villa ? »
demanda Arthus-Adelphe.
« Il vaut mieux pour vous protéger vos arrières car après vous deviendrez des cibles trop faciles. Et le Duc n’est pas à deux heures près non ? Si elle devait le tuer, elle l’a déjà fait. »
« Assurément. »

Ainsi fut fait et nos héros se séparèrent, Luigi accompagna Olivia chez elle tandis que les autres rejoignaient leurs auberges.
***
Pendant ce temps, la Baronne Lucrecia di Borghèse reçu la visite de Lucia, l’une des servantes de la Marquise qui espionnait la Marquise pour le compte de la baronne.
« Madame la Baronne, la marquise vient d’envoyer des gens à la recherche de son père, elle les a envoyé vers la guilde des spadassins et ensuite ils viendront vers vous car Rocco, l’homme de main du Duc y a laissé des indices. »
« Quoi ? » La baronne ne feignit pas sa surprise.
« Comment sait-il ? » se demanda-t-elle.
« Bien retournes auprès d’elle. » dit-elle en jetant une bourse.
La servante repartit et quitta discrètement l’hôtel particulier en prenant soin de ne pas être suivi.
Une fois la servante partie, elle rejoignit son amant, le marquis George Allais du Crieux et lui dit :
« Il semblerait que nous sommes découvert mon cher. Pour une raison qui m’échappe encore Rocco a découvert le pot au rose. »
« Je dois partir immédiatement ? »
« Oui mais par le souterrain, il est hors de question que vous sortiez par devant. Donnez les clés au Baron Di villabella, je vais faire diversion car je suis certaine que Rocco nous espionne en ce moment. »

Elle sonna et dans la minute, Antonio di Villangela entra :
« Madame ? »
« Tu réunis tes hommes, je quitte la villa immédiatement et tu appelles un gondolier. »
« Des soucis ? »
« Certainement. Va maintenant ! »
« Bien Madame. »
dit le chevalier en quittant la pièce.
***

L’hôtel particulier de la baronne Di Borghese

Une fois leurs affaires faites nos héros se dirigèrent hardiment vers l’hôtel de la baronne, bien décidé à connaître le fin mot de l’histoire. Arrivée sur place, ils voient l’intrigante monter à bord d’une gondole, bien protégée par un compagnon de Villanova, le redoutable Antonio Di Villangella et de nombreuses brutes. N’écoutant que leurs courages, ils se jetèrent à l’attaque, aidés par Wladimir, le valet de Sanandra, qui venait d’arriver.
Ce dernier avait enquêter discrètement sur la Baronne et était venu ici en apprenant que sa maîtresse s’y rendait aussi quand il vit l’avalonien et le montaginois se ruer à l’attaque, il décida de les aider.
Angel s’avança et désigna le compagnon de Villanova de la pointe de l’épée et dit
« Senor vous êtes à moi ! »
« Parfait ! tu seras le premier à mourir donc. »
lui répondit le vodacce.
Plus en retrait Olivia et Sanandra regardait la bataille. Olivia calculait ses chances de s’approcher suffisamment de la gondole pour lui lancer sa dague.

Joan désigna une bande de brutes qui se dirigeaient vers lui et leurs lança
« Vous êtes des clowns, n’est-ce pas ? »
Les brutes, enragées par la répartie de l’avalonien, se jetèrent sur lui. Leurs rages empêchaient les brutes d’agir efficacement en se gênant mutuellement, laissant le champ libre pour les abattre un à un.

Arthus-Adelphe était au prise avec 6 autres brutes, ses mouvements rapides et ses attaques éclairs abattaient un à un ses opposants.

De son côté, Luigi tournait et bouger sans cesse et chaque attaque des brutes était l’occasion pour lui d’effectuer un de ses coups fourrés dont son école était friante.

Wladimir, hache au clair, se rua sur 6 brutes et d’un violent coup, en abattit trois pour le compte.

Pour Angel par contre la situation était moins favorable car à chacune des attaques du castillan, son adversaire répondait par une contre-attaque sournoise, mais plusieurs coups passèrent quand même, blessant le vodacci. Malgré la science et la rapidité d’Angel celui-ci fut vaincu et alors que di vilangela allait l’achever, Arthus-Adelphe bloqua le coup meurtrier.
« Monsieur, vous n’en avait pas fini, c’est mon tour. » dit le montaginois.
« Soit ! Tu es le prochain à mourir. » souria le vodacci.

Olivia se rua au moment où Joan venait d’abattre son dernier opposant, libérant ainsi la route vers la baronne. Elle avait sorti sa dague et la lança sur la baronne qui s’éloignait peu à peu à bord de sa gondole. Malheureusement le sprint qu’elle venait d’effectuer avait dégradé sa visée et la dague se perdit dans la nuit.

Elle vit avec frayeur la baronne sortir un pistolet et l’ajuster. Le mouvement de la gondole l’empêcha de viser correctement et la balle manqua la belle vicomtesse d’un cheveu.

Pour ne pas permettre à la baronne de s’enfuir, Joan pris une corde et d’un geste rapide l’attacha sur le quai. Puis il prit son élan et se jeta sur la gondole avant que celle-ci ne soit trop loin.
Malheureusement, ce fut le cas et nôtre avalonien termina son saut dans les eaux saumâtres du canal. Il se héla à l’aide de la corde et de la vicomtesse pour revenir à quai rapidement alors que la gondole et la baronne s’éloignait dans la nuit.

Sanandra entendit du bruit derrière elle, elle vit le regard torve de 6 brutes qui s’approchait d’elle discrètement. Elle pouvait lire le sadisme dans le regard de ces criminels. Ils allaient avoir une surprise. L’ussurane se concentra et en quelques instants la belle femme se transforma en ours kodiak de trois mètres de haut. Car ce que tout le monde ignorait excepté son fidèle Wladimir c’est que la Dame était une sorcière Pyryem capable de se transformer en animal.
« Voilà qui est intéressant » pensa Rocco qui surveillait la scène depuis le toit voisin.
Il regarda les brutes s’enfuir, effrayées.

Wladimir entendit les rugissements de l’animal et les hurlements de terreurs des brutes et se rua aider sa maîtresse tout comme Luigi qui entendant de drôles de bruit dans la ruelle où été resté Sanandra s’inquiéta pour la dame.

« Vous n’êtes vraiment qu’un pitoyable bretteur ! » railla Arthus-Adelphe
« Vas-tu enfin te taire ! » répondit le vodacci en rage.
« Pas trop tôt, il perd enfin contenance. » pensa le montaginois.
En effet le spadassin vodacci avait perdu toute prudence et se jeta sur son rival. Le montaginois profita de l’erreur et le navra de son épée. Il était blessé et Angel avait besoin de soin mais ils avaient triomphé.
Sur l’homme, il découvrit une lettre écrite de la main de la baronne demandant d’emprisonner le Duc à l’île d’Impresa di Villanova.
« Voilà qui explique tout. » dit le montaginois.
Wladimir enleva son manteau et recouvra sa maîtresse qui avait repris forme humaine. Personne ne posa de question, encore moins Joan qui lui possédait le sang des sidhe et les pouvoirs de glamour des sorciers de son pays.
« Emmenons le castillan chez moi et permettons à Dame Sanandra et au chevalier de se changer. » dit Olivia.

Angel fut donc emmené à la maison d’Olivia pour y être soigné en compagnie de Sanandra et de Wladimir et escorté par nos héros. Ils se changèrent avant de demander audience à la Marquise qui leurs accorda immédiatement.

Ils ne furent pas surpris de constater, qu’en cette heure avancée de la nuit ou plutôt devrais-je dire tôt dans la matinée suivante, la fête battait encore son plein.

Ils expliquèrent les évènements de la nuit à la marquise qui prenant le mot dit :
« Je ne sais comment vous remercier messires et mesdames. »
« Mon plaisir. »
Dit Luigi en faisant une courte révérence.
« Ne nous remerciez pas, madame, ce fut un honneur et un devoir. » dit Arthus-Adelphe, synthétisant la pensée de chacun.
« Vous êtes tous de gentils hommes et de gentes dames. »
« Je vais, de ce pas, informer mon frère qui va organiser l’échange contre rançon. »

***
« As-tu découvert quelques choses ? »
« Très peu en vérité, la garce semble travailler seule. »
dit Rocco.
« Elle a été aidée par di vilangela, le sbire de villabella. »
« Cela confirme nos soupçons sur le condottière ? »
« Tout à fait mais rien sur d’autres conspirateurs. J’ai fait suivre la baronne. »
« En revanche, j’ai appris quelque chose sur la paysanne ussurane de très intéressant. »
« Qu’as-tu donc appris ? »
« C’est une sorcière qui peut se transformer en Ours ! »
« L’une de ses impies ! Quel horreur ! »
S’exclama Luciana, écœurée.
***
La baronne entre en hâte dans la calèche et s’assoie à côté du terrible condottière, le baron Faustino di Villabella. La calèche parti l’instant d’après au grand galop.
« Alors ? » demanda-t-il.
« J’ai réussi à semer mes poursuivants. Rocco avait tout découvert, j’ai dû changer nos plans. »
« Vous avez eu les clés. »
« Oui. Tu as bien fait de changer les plans. »
« Tout dis-tu. »
« Oui, Il a laissé faire des étrangers. »
« Et la marquise était au courant ? »
« De tout visiblement. »
« Cela ne présage rien de bon. »
« Tu es sûr de ta source. »
« Certaine ! Je fais vivre sa famille entière, elle sait qu’elle aurait trop à perdre. »
« Elle est intelligente? elle n’a pas pu être tournée à son insu ? »
« Non je l’ai formé à cette tâche et de plus pourquoi la soupçonnerai-t-on? C’était la première fois qu’elle venait m’informer. »
« Tu as raison une fois encore, ma chère. »
« Profitons de ce long voyage. »
dit la baronne en embrassant le condottière.


Dernière édition par edgar pied leger le Jeu 16 Aoû - 13:46, édité 6 fois

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"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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Message  edgar pied leger Mer 8 Aoû - 12:57

CHAPITRE TROIS
L’EVASION DU DUC

***

« Quoi ? Il refuse ! » s’étonna Luciana.
« Oui. Il pense qu’il mérite le double sinon il menace d’informer Villanova de la présence du Duc. »
« Le salopard ! Il devient gourmand ! Il va le faire ? »
« Il l’a certainement déjà fait, il aura toujours beau jeu de dire que le Duc est mort et enterré si l’on venait à payer. »
« On accède à sa demande alors ? »
« Je pense qu’il va faire encore monter les enchères. »
expliqua Rocco.
« Il faut le faire évader alors. »
« Oui sans tarder car cela commence à se savoir dans la ville. La rumeur gronde. »
« Qui on recrute ? » demanda Rocco
« Le montaginois et l’avalonien, le valet de l’ussurane et quelques autres spadassins qui ne sont pas d’ici. »
« Pas di Mascarpone ? »
« Je voudrais l’envoyer lui et la vicomtesse, rechercher la baronne di Borghèse. »
« D’accord madame la marquise. »
« Arranges ça avec mon frère, il faut qu’ils pensent que c’est officiel. »
« Bien entendu. »


***

« Marquis, la réponse du capitaine de l’île est arrivé. » dit Rocco à Andrea di Falisci.
« Ah ! Quand rentre-t-il ? »
« C’est là, le problème ! Il veut le double de la rançon. »
« Le butor ! Il est hors de question de payer une somme aussi astronomique. »
« Tout à fait, aussi si vous me permettez, le recrutement de mercenaires pour le faire évader, sera beaucoup plus économique. »
« Comment peut-on être certain de leurs fidélités ? »
« En leurs adjoignant des hommes de confiance, ceux qui ont découvert où se trouvait votre père. »
« Oui et pas grâce à toi ! On peut réellement leur faire confiance ? »
« Ce sont des hommes qui se battent pour l’honneur et la gloire, des hommes dignes des capitans de la comedia dell’arte. »
« Des bouffons ! Parfait. Fais ce qu’il faut, le plus tôt sera le mieux. »


***

La mission
« Monsieur le Marquis Andrea vous fait remettre ce pli messires. » dit le valet.
Celui-ci prit la pièce que lui donna négligemment Arthus-Adelphe en prenant le pli.
« Une réponse est attendu ? » demanda le vicomte.
« Oui. »
Le vicomte lu la lettre qui demandait au vicomte, au chevalier Joan et curieusement à Wladimir de se rendre pour 15h chez le Marquis.
« Faites dire au Marquis que nous serons là à l’heure dites. » dit simplement le montaginois.

Rocco entra dans la grande pièce de la guilde des spadassins où les fines lames venaient chercher du travail.
« Je recherche des hommes pour aller sur l’île d’impresa di villanova. » S’exclama-t-il.
A l’annonce du mot de Villanova, la plupart des personnes présentes s’écartèrent ou firent mine de ne rien avoir entendu. Cependant le spadassin du Duc fit s’approcher trois hommes, l’un d’eux était sans conteste un eisenör.
« Cela m’intéresse. » dit l’eisenör de son accent très guttural.
« Moi aussi. » dit un montaginois
« Moi aussi. » dit le dernier, un vodacce.
« Vos noms, messieurs ? »
« Klaus Heinrich. »
« Damien Mara. »
« Angelo di Scarletti. »
« J’ai besoin de vous pour faire sortir quelqu’un de la prison, c’est bien payé. »

Rocco connaissait le montaginois de nom, il jouissait d’une excellente réputation au sein de la guilde mais pas les autres.
« Suivez-moi si vous voulez le travail. »
Ce qu’ils firent sans hésiter.
Arthus-Adelphe, Joan et Wladimir entrèrent dans le bureau du Marquis où la marquise et Dame Sanandra était présente.
Wladimir était gêné devant tous ce beau monde et préfèrait rester en retrait.
« Villanova a refusé notre offre et demande encore plus ! » dit le Marquis sur le ton de l’agacement.
« Ceci est inacceptable, aussi je vous demande d’aller sauver mon père des geôles de ce porc. »
« Bien entendu, nous irons ! »
entendit-il pour réponse des deux nobles.
Wladimir regarda sa maîtresse et dit de sa voix rocailleuse
« D’accord ! »
« Des capitans ! »
pensa-t-il.
Rocco entra alors dans la pièce, accompagné de trois hommes.
« Voici Rocco, l’homme à tout faire de mon père. »
Devant l’œil interrogateur de nos héros, il crut utile de préciser :
« J’étais en mission dans le Nord quand le drame est arrivé. »
« Ces hommes iront avec vous pour vous aider. »
dit le Marquis en désignant les hommes accompagnant Rocco.
Puis regardant les mercenaires, il dit d’un ton presque sévère :
« L’on vous paiera bien pour cela mais uniquement si vous nous ramener le Duc. »
« D’accord. »
Eut-il comme réponse des trois hommes.
« Pouvons-nous avoir l’aide du chevalier di mascarpone, c’est une bonne lame. »
« Lui et la vicomtesse sont partis ce matin même pour poursuivre la baronne di Borghèse. »
expliqua Luciana.
Rocco reprit et dit :
« Dans ce genre d’affaire, la rapidité est la clé, voici les plans de l’île. » Il donne les plans au vicomte.
Le vicomte comprit envoyant la carte pourquoi on l’a nommait ainsi, les contours de l’île et les récifs semblait être une empreinte de pas. Il vit que l’affaire ne sera pas aisée.
« Malheureusement je n’ai pas les plans de la prison et ne sait encore moins où se trouve la cellule du Duc. »
« Un navire avalonien vous transféra sur l’île, il s’agit du « Beauty of Avalon » Il doit déjà vous attendre. Hâtez-vous, la marée est favorable. »
« Des questions ? »
« Non. »

Ils quittèrent la pièce et se présentèrent. Le vicomte et Damien Mara le mercenaire n’étaient pas des inconnus l’un pour l’autre bien que ce soit par le biais de leurs réputations respectives.
***

Concino le valet du marquis écoutait attentivement à la porte, il n’avait pas perdu une miette de ce qu’ils avaient dit et attendit la fin de son service pour se rendre chez lui. Sur un papier il écrivit :
« Vont tenter évasion duc de Talon. » et attacha le papier solidement sur la jambe d’un pigeon voyageur. Demain soir, ce dernier sera chez le condottière à Pavi.
Talon était la ville de la petite île d’impresa di villanova.

***

Le départ
Nos héros embarquent donc à bord du navire avalonien pour se rendre à l’île prison d’Impresa di villanova. Le capitaine Eamon Sullivan, un vieux marin sans doute pirate les accueillit à son bord, Avec son bandeau et sa jambe de bois, il aurait mieux à sa place dans les îles lointaines de l’archipel de minuit que dans les eaux de vodacce.
« Bienvenue à bord moussaillon ! »
« Nous appareillons dans l’instant. »

Il donna un ordre et le bosco aboya les ordres et bientôt les chants de manœuvre avalonien retentirent alors que les matelots tiraient sur les cordages.
Mais nos héros avaient déjà pris place dans la cabine du commandant pour examiner les plans de l’île.
« C’est un véritable forteresse. » dit l’un d’eux.
Le capitaine entra à l’instant même et le vicomte désigna l’île.
« Je connais, c’est coton. Mais on peut accoster et se faire passer pour d’honnêtes marchands. » fit-il en faisant un clin d’œil.
« Je peux faire le tour avant d’arriver, selon comment vienne les vents. »
« Faisons cela, peut-être y verra-t-on un passage. »
dit encore l’un d’eux plus pour se rassurer qu’autre chose.
« Il y a une bonne centaine de gardiens plus la population qui est fait et cause avec eux. » expliqua le Capitaine.
« Personne ne peut espérer s’y cacher ou s’évader. »
« On devrait y être demain soir à la tombée de la nuit. »
conclut-il
Ils passèrent une bonne partie de la nuit à chercher des solutions avant de se coucher sur le pont, là où la place était disponible, le navire n’était pas très grand.

L’ile d’Impresa Di Villanova
Le navire arriva au large de l’île vers 18h, et le vent était favorable pour faire une approche en tournant autour de l’île.
Le tour de l’île confirma que celle-ci était une véritable forteresse, et que faire évader le Duc n’allait pas être une mince affaire.
Soudain Damien et Arthus-Adelphe s’écrièrent quasiment au même moment :
« Là ! »
Les deux montaginois venaient de repérer une grotte s’enfonçant dans la falaise en dessous de la prison. Bientôt tout le monde à bord avait repéré la grotte.
« La marée est montante, elle va bientôt être noyée. » expliqua le Capitaine Sullivan.
« Le mieux, c’est d’attendre la marée basse pour aller l’explorer. La prochaine est vers minuit. » Continua-t-il.
« On va jeter les filets et se comporter en pêcheurs en attendant. »
« D’accord, on va explorer la grotte et espérer y trouver un passage vers le haut de la falaise. »
déclara Joan.
Tous les spadassins étaient d’accord, cela semblait une bonne option voire la seule option.
La soirée se passa sans encombre et sous couvert de pêcheurs, ils attendirent l’heure du départ. Au moment du départ le capitaine cru bon d’ajouter :
« Faites vite vous n’avez que six heures avant la prochaine marée. »
Nos héros montèrent à bord d’une barque et se dirigèrent vers la grotte. Malheureusement la barque se brisa dans les récifs et nos héros durent finirent le reste du trajet à la nage. Bien qu’avalonien, Joan supportait très mal l’eau de mer et en était même allergique.
Finalement ils entrèrent tous dans la grotte et montèrent sur une corniche. Après une courte pause, ils examinèrent et découvrirent une sorte de cheminée. Ils escaladèrent donc cette cheminée et découvrirent une dizaine de mètre plus haut, un tunnel montant doucement. Celui-ci aboutit finalement dans une grotte.
La fouille de celle-ci permet de découvrir une issue au plafond en déplaçant une pierre. Une trappe est visible et nos héros entendirent à ce moment des voix.
« Transférez les prisonniers du bloc C au Bloc D. On va avoir un nouvel arrivage demain. »
« A vos ordres Capitaine. »
« Ah ! J’oubliais, tous ceux qui ne rentrent pas dans la cellule seront exécutés, prévenez le bourreau qu’il a du pain sur la planche. »
« Bien Capitaine. »

Une porte se ferme et se verrouille, puis c’est le silence qui règne.

Wladimir, qui était en tête, ouvrit sans bruit la trappe et sortit doucement de là. La trappe était dissimulée sous un bureau. Prudemment, il examina les lieux et vit que la pièce était vide. Soudain le nez sensible de l’ussuran est attiré par l’odeur d’un magnifique Jambon de serrano. Il le découvre sur une table avec à côté une bouteille de vin Falisci 1650, une excellente année.

Ce que personne ne savait, c’est que l’ussuran est un hédoniste, amoureux de la bonne chair et du bon vin et qu’il ne se contrôlait pas. L’ussuran se jeta sur le jambon et s’en découpa délicatement une tranche avant de boire un verre de ce délicieux vin.

Pendant ce temps, les autres spadassins sortirent dessous le bureau les uns après les autres. Arthus-Adelphe et Joan se dirigèrent vers la porte pour écouter à l’extérieur.

Damien se mit à fouiller le bureau et trouve les heures de relèves de la garde.
« A l’heure actuelle, il y a une vingtaine de gardes de service. » déclara t’il après avoir déchiffré le papier.
« Il y a cent cinq gardes exactement. » ajouta-t-il.
Dans le bureau il trouva également une bourse contenant une vingtaine de sénateurs et la glissa discrètement dans sa poche. Il découvrit également une petite bouteille d’armagnac montaginois et la déboucha doucement. Il porta le goulot à son nez et huma délicatement le divin fumé.
Finalement, d’autorité Wladimir passa devant et entra dans le couloir, bientôt suivi des autres spadassins.
Ce que nos héros n’avaient pas imaginé c’est que l’ussuran, s’il était délicat soit-il pour la nourriture, l’était beaucoup moins concernant la discrétion.
« Par-là ? » demanda-t-il à voix haute avec son accent rocailleux.
« Ici ou plus loin mais avance en silence. » souffla Damien qui était derrière lui.
« J’ouvre ? » demanda encore Wladimir à voix haute.
« Vas-tu la fermer espèce d’âne bâté. » s’agaça le montaginois.
Ce qui devait arriva et la porte s’ouvrit sur un garde, un caporal selon son grade.
Passé la surprise, celui-ci hurla
« A la Garde ! »
La porte donnait dans une chambre de garde, six hommes étaient présent sous l’autorité du caporal.
Damien tira son épée et se battit contre le caporal tandis que Wladimir chargeait les autres gardes.
« Autant pour la discrétion ! » dit Arthus-Adelphe et Joan.
« On avance. »
La porte suivante s’ouvrit sur une autre chambre et une fois encore, un caporal et six hommes, ce fut au tour d’Heinrich, l’eisenör, avec ses deux panzerfaust et à Angelo le vodacci de s’en occuper. Une patrouille de garde arriva et Joan s’en occupa tandis que le vicomte passa et avança, il découvrit un peu plus loin la première des cellules.

Derrière lui, L’ussuran abattait les gardes comme des fétus de paille tandis que Damien, le mercenaire montaginois, devait employer sa science de l’escrime pour avoir raison de son opposant. Il n’avait pas de mal à le parer, maitrisant l’école de Trecy qui était l’antithèse de Valroux, sobre mais aussi efficace.

Dans la pièce à côté, Angelo venait d’abattre ses trois dernières brutes tandis que l’eisenör peinait avec le caporal.
Joan avait vaincu deux brutes sans trop de problème et se préparait à terminer les autres.
Arthus-Adelphe cria devant la première cellule
« Monsieur le Duc di Falisci ? »
Et par un heureux hasard, il entendit
« Je suis là ! » devant la porte où il se trouvait.
« Il est là ! » dit-il à l’intention de ses amis.
D’un geste vif, il ouvrit la cellule et vit le Duc attaché avec un autre homme.
« Là ! » entend alors le vicomte.
Il tourna la tête pour voir arriver un capitaine et un lieutenant. Le montaginois se prépara à les accueillir au moment où Joan le rejoignit.
***

Le condottière dépouilla le mot que venait de lui envoyer son valet, il lut le message qui disait :
« Vont tenter évasion duc de Talon. »
« Ma chère, pouvez-vous m’expliquer cela ? » dit-il en posant le mot sur le plateau que tenait le valet et fit un geste agacé en direction de la baronne.
La baronne pâlit en lisant le mot et dit :
« J’avais fait donner des ordres au capitaine Scarletti de le tuer, je ne comprends pas. »
Le baron di Vilabella se leva et s’approcha de la femme, d’un geste violent il tira sur ses cheveux pour emmener sa tête en arrière et mettre son regard en face du sien.
« Comment ? »
« J’ai envoyé di Vilangela transmettre le mot au capitaine…je suppose que…Oh ! Rocco. »
La douleur était intense.
« Certainement. »
Il relâcha les cheveux de la femme et entreprit de la caresser. Puis d’une voix douce qui glaça le sang de la Baronne.
« Ma chère, ma chère, ma chère. Je suppose que je ne dois pas vous en vouloir, après tout vous n’êtes qu’une femme. »
« je serais vraiment navré de vous perdre. »
Il regarda le valet et dit
« Qu’on amène mon navire, nous partons pour Talon. »
« J’aurais dû m’occuper de cette affaire moi-même. » soupira t’il.

***


On trouve le Duc
Le combat faisait rage dans les couloirs et les deux pièces, Damien ferraillait avec son adversaire ainsi que Heinrich. Angelo neutralisait les derniers gardes tandis que Wladimir arrivait en courant pour libérer le Duc.
Joan et Arthus-Adelphe ferraillaient, quant à eux, avec les deux officiers de la prison. Deux fins escrimeurs et spécialement le Capitaine Scarletti qui maîtrisait les techniques de Villanova et de ses coups fourrés. D’ailleurs les coups placés par le Capitaine faisaient mouche et le vicomte souffrait de multiples petites blessures. Toutefois il n’était pas en reste et le vodacci était lui-même blessé.
De son côté Joan se battait assez difficilement contre le Lieutenant mais ses répliques acerbes avaient énervées le lieutenant qui en perdait son escrime.

D’un coup de hache puissant Wladimir brisa les chaines du Duc et les conduisit à l’extérieur, ce dernier jeta un œil au combat puis suivit l’ussuran bientôt rejoint par Heinrich et Damien qui venaient de vaincre leurs adversaires. Angelo resta en retrait pour servir de deuxième rampart et permettre au Duc de fuir. Heinrich resta avec les deux évadés dans le bureau du Capitaine, à proximité de la sortie tandis que Wladimir et Damien partaient fouiller le débarras juste à côté. Ils y trouvèrent une corde et un tonnelet d’huile que Damien ainsi que des lampes et de la poudre.

Joan triompha du lieutenant mais était assez éprouvé mais ce n’était rien en comparaison de son ami qui était complètement sonné par son adversaire. Le capitaine n’était pas, lui-non plus, très vaillant mais il voyait la fin de son duel.

Joan entra dans le combat pour permettre à Arthus-adelphe de triompher. Avec son style inimitable, l’avalonien entreprit de déstabiliser son adversaire par des saillies verbales dont il avait le secret. Il y réussit assez bien. Après quelques passes, le vodacci s’effondra sous les coups, permettant aux deux compères de fuir.de la prison cela n’était qu’une ruse, le capitaine dégaina son pistolet et tira sur joan qui fut blessé à une jambe.

Finalement ils s’enfermèrent dans le bureau et se barricadèrent dans le bureau. Heinrich fit descendre le Duc et son compagnon puis ce fut au tour du vicomte et de Joan.
Wladimir basculait le lit et les chaises en travers de la porte tandis que Damien vidait l’huile sur les boiseries et fit ensuite un trait de poudre jusqu’à la trappe.
« On y va ! » cria-t-il à l’ussuran.
La lourde porte en chêne subissait déjà les assauts des gardes de la prison.
L’ussuran prit le jambon et vida d’un trait le vin rouge avant de se jeter par la trappe. Damien fut le dernier à quitter la pièce, il prit le tonnelet vide et alluma la mèche de poudre.
La pièce s’embrasa immédiatement après.
Wladimir repositionna la pierre et la bloqua tant bien que mal avant de partir rejoindre les autres.
La grotte était déjà bien remplie par la marée au moment où ils arrivèrent.
« Ils ne nous reste que très peu de temps. » dit l’un d’eux.

Dans la nuit noire, ils distinguèrent la barque envoyée par le capitaine sullivan. Le duc et son compagnon d’exil montèrent à bord, les autres attendirent le retour de celle-ci.

Joan et Arthus-Adelphe montèrent dedans tandis que les trois mercenaires et wladimir se jetèrent à l’eau pour rejoindre le navire. Ce fut sous les tirs en provenance de l’île mais à la faveur de la nuit personne ne fut blessé.
***

Lucrecia di borghèse était devant la passerelle du « Serpent » le navire du mercenaire. Elle l’accompagnait sans un mot, finalement elle prit la parole :
« Concernant le comte Sicée, comment comptez-vous procéder ? L’homme est un sorcier porte.»
« Cela n’est pas un problème, contentez-vous de fournir les renseignements sur le valroux à la vicomtesse Hanna du fretter. »
« Bien, cela sera fait. »


***

Retour à San Marco
Sur le navire qui ramenait nos héros et le Duc di Falisci à San Marco, celui-ci remercia ses sauveurs et s’enquit de la santé d’Arthus-Adelphe et de Joan. Les deux spadassins étaient gravement blessés après l’affrontement contre Scarletti. Ils étaient alités et sous la surveillance constante du Capitaine qui servait de médecin du bord. Néanmoins il n’était pas inquiet sur leurs états de santé.

Damien émit de sérieux doute sur les talents de bretteur d’Arthus-Adelphe qui surprirent le Duc, d’autant plus qu’aucun des autres mercenaires ne contestèrent.
« Pourtant je l’ai vu combattre Scarletti qui est une fine lame, et s’il est encore là, c’est qu’il a triomphé. » pensa t’il.
Le duc mit cela sur la rivalité qui existait entre les écoles montaginoises de Trecy et de Valroux. De toute manière peu importait en fait car cela était des affaires montaginoises et la parole d’un mercenaire ne valait pas grand choses contre un vicomte.
Lors du voyage, il alla parler avec les deux nobles qui étaient réveillés :
« A qui ai-je l’honneur de devoir ma liberté ? » demanda-t-il.
« Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise pour vous servir monsieur le Duc. »
« Chevalier Joan Fowler-Beckingsale pour vous servir monsieur le Duc. »
« Enchanté messieurs, reposez-vous bien. »
« Sir ? Excuse me but mon père m’a demandé de vous remettre ceci. »
Joan tendit le pli scellé au Duc.
« Merci. » Dit simplement le Duc en prenant le pli.
« Fowler-Beckingsale vous dites ? »
« Oui. »

Le duc vit le sceau masqué des chevaliers de Théus, la lettre parlait de la joie d’envoyer son fils en voyage chez son bon ami pour qu’il découvre le monde et demander au Duc de lui permettre de visiter sa belle contrée. Il décoda l’alphabet secret et lu en réalité :
« L’on m’a dérobé la clé, je ne vous doit plus rien. »

A l’arrivée à San Marco, les enfants du Duc, alertés par l’arrivée du navire, attendaient déjà sur le quai. Nos héros purent voir le soulagement se lire sur les visages de ceux-ci quand ils virent le Duc sur le pont.

Malgré tout, les retrouvailles furent sobres comme il sied à des nobles de cette condition. Le Duc invita à venir se reposer dans son palais.
« Messieurs, vous êtes mes invités. » dit-il à Arthus-Adelphe et Joan alors qu’ils descendaient les bras en écharpes.

Pour les autres, Rocco s’avança et lança des bourses contenant 50 sénateurs or.
***

« Alors quelles sont les nouvelles ? » demanda le Duc à sa fille et à Rocco.
« La baronne a fuie avec le condottière vers Pavi. » expliqua Luciana.
« Quels sont ses complices ? »
« Nous n’en savons rien, outre le chevalier di villangela. »
« Un sbire du condottière, il fallait s’en douter. Personne d’autres ? »
« Malheureusement la maison de di borghèse disposait d’un tunnel et ses complices ont du s’enfuir par là pendant qu’elle attirait l’attention. »
« Vous êtes en train de me dire que tout cela n’a servi à rien ? »
« Précisément monsieur le Duc. »
dit Rocco.
« Notre prochaine option c’est le Comte Sicée. » reprit Luciana
« Je n’ai jamais eu confiance dans ce sorcier. » dit le Duc
« Mais c’est là notre dernière option. »
« Nous avons mis des espions aux trousses de la baronne et du condottière. »
« Pas de suspect ? »
« Nous avons un doute sur un avalonien, un baron du nom de York-Cochrane. Il a rencontré plusieurs fois la baronne mais c’est une catain donc… »
« Rien de concluant. »
« Concernant mes sauveurs, le vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise et le chevalier avalonien. »
« Des galants hommes et des hommes très utiles. »
« Le montaginois est une fine lame et le chevalier est le fils du mat. »
expliqua Luciana.
« Sont-ils des recrues possibles ? »
« Certainement mon père, Il y a également une vicomtesse chargée de vous protéger, la vicomtesse di labrousse-molla. »
« On va les mettre encore à l’épreuve. »


***

Les remerciements du Duc
« Messieurs, en récompense de vos actes envers moi, je suis heureux de vous remettre ceci. »
Le Duc plaça une bague sur l’annulaire d’Arthus-Adelphe et de Joan.
« La bague de la bravoure falisci vous est remis pour votre exceptionnelle courage. »
« J’ajoute que vous êtes mes invités aussi longtemps que vous le désirez. »
« Vicomte, j’espère pouvoir discuter escrime avec vous, le plus rapidement possible. »

***

La vicomtesse Anémone Hanna du fretter avait mis plusieurs espions de la baronne di borghèse sur ce vicomte. Ils lui avaient fait un rapport détaillé sur ses goûts et ses activités.
« Cela ne va poser aucun problème de le séduire. » dit-elle simplement.
« Vous lui dérobez sa main-gauche et me l’amenez ensuite. » expliqua le Marquis Allais du Crieux.
« Cela sera fait ainsi. »
« Mettez un petit mot pour lui dire que cela vient de moi. » ajouta le montaginois.
« Etes-vous certain ? »
« Oui. »

***


Dernière édition par edgar pied leger le Mer 5 Sep - 11:57, édité 6 fois

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"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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Message  edgar pied leger Jeu 9 Aoû - 12:50

CHAPITRE QUATRE
A la recherche du Comte Armand Sicée de Sicée

La Mission du Duc
Le Duc demande au Vicomte, Joan et à Angel de venir le voir.
« J’ai une nouvelle requête à vous demander. » dit le Duc
« Nous sommes vos obligés. » répondit le vicomte pour les autres.
« Certainement pas mais quoiqu’il en soit je vais vous expliquer mes tourments. »
« La baronne m’a dérobée une clé et dans la lettre que vous m’avez remis, votre père m’expliquait que l’on lui avait dérobé la sienne. »
« Sachez qu’il ne reste plus qu’une seule clé et que celle-ci est détenue par Comte Armand Sicée de Sicée. Je ne vous expliquerais pas ici et maintenant la fonction de ces clés mais il est très important de protéger la dernière clé. »
« Aussi vous demanderais-je de vous rendre chez le comte et de le protéger. »
« Nous le ferons. »
répondirent-ils en cœur.
« Mais en attendant votre départ, vous êtes mes invités au bal de ce soir. J’ai déjà fait envoyer des messagers au Comte pour l’avertir. »
***
« Que peux-tu me dire sur ce castillan ? » demanda le Duc.
« Pas grand-chose en fait hormis que c’est le fils de Vasquez. » dit Rocco.
« Le traître ? »
« Oui, il veut se venger du condottière. »
« Parfait ! »

***

Nos héros décidèrent d’aller chez le même tailleur pour acheter une nouvelle tenue. Alors qu’ils sortaient du tailleur ensemble, ils virent des inquisiteurs violenter une jeune fille dans la rue.
Inutile de dire que les 3 spadassins se ruèrent pour prendre la défense de la petite.
« Halte là que faites-vous à cette pauvre enfant. » cria Joan
Federico, le chef de la bande, se retourna et d’un ton ferme dit
« Ce sont les affaires de l’inquisition, allez-vous en où vous serez pourchassez. »
En guise de réponse, nos héros sortirent leurs épées.
« Messieurs voyons si vous savez danser. » s’exclama Angel.
« Messire vous êtes aussi utile à ce monde qu’un abcès dégoûtant et comme tel je vais vous percer. » lança Joan.
Ce qui eut l’effet escompté car l’inquisiteur s’énerva.

Joan s’occupa de Federico, tandis qu’Angel se chargea des brutes de l’inquisition. Le Vicomte s’approcha tranquillement de la jeune fille, qui s’avéra être une bohémienne, pour la rassurer, l’épée au fourreau.
« Ne t’inquiètes pas petite, tu ne crains plus rien. »
« Vous êtes de piètres danseurs et certainement pas des escrimeurs. »
s’exclama Angel alors qu’il navrait la dernières des brutes.
Pendant ce temps, Joan expédiait l’homme de main.

La jeune fille s’enfuit non sans remercier les trois compères.
« Ne restons pas là. » décidèrent-ils avant de rentrer d’un pas joyeux au Palais.

Federico se releva plus tard, il n’avait que des blessures superficielles mais son amour propre avait été sérieusement blessé.
« Je me vengerai. » maugréa-t-il.

Le banquet du Duc
Quel ne fut la surprise de notre bon chevalier avalonien de voir arriver aux bras du Baron York-Cochrane, sa très chère Ann Lancaster de Balig, celle-ci faisant fi de toute retenue se jeta au cou de notre héros et lui dit :
« Chevalier, comme je suis heureuse de vous revoir ! »
Après un instant pour se remettre de son étonnement, le Chevalier dit
« Dame Ann ! Quel réel plaisir de vous voir ici ! Je n’imaginais pas vous revoir si loin de notre beau pays. »
« Joan, je me languissais de vous revoir. Père a accepté de me laisser venir ici. »
« Mais je vous en prie Joan, racontez-moi vos exploits. »

Le Chevalier se racla la gorge comme pour chasser ce mauvais rêve, après tout n’avait-t-il point quitté Avalon pour s’éloigner provisoirement de cette belle avalonienne ?

Mais le bateleur qu’était notre héros repris le dessus et sans hésitez déclama en poésie les récents exploits.

Pendant ce temps, je dois dire que le Vicomte avait trouvé une occupation galante, toute aussi douce en la personne de la très charmante Vicomtesse Anémone Hanna du Frettay. Elle était assise à côté de lui et l’effrontée lui faisait la cour. Les rôles étaient inversés et je ne crois pas me tromper en disant que notre héros s’en satisfaisait amplement. Perdu dans les yeux et buvant les paroles de cette beauté d’albâtre, le vicomte n’entendais point son ami parler de lui dans sa poésie.
***
« Envoi quelqu’un tester ce petit castillan. » ordonna le Duc à Rocco.
« Que pensez-vous du Baron di Falizzi ? »
« Très bien. »

***

Le troisième compère, l’hidalgo castillan, discutait avec l’un de ses oncles sur le vil Baron Di Villabella et l’oncle de notre héros lui disait que les renseignements concernant le condottière ne pouvaient qu’être faux. Angel en était à sa réflexion lorsque un jeune impudent vint le voir et sans ménagement se moqua de son épée.
« Quel dommage qu’une si belle lame se trouve au flanc d’un si piètre escrimeur. »
L’impudent se permis de renchérir en jetant une bourse de 100 guilders sur la table alors qu’il voyait que le castillan gardait malgré tout son calme.
« Tenez monsieur, voilà 100 guilders pour racheter cette lame. »
Le sang chaud de notre ibère ne fit qu’un tour et il regarda le vodacci et dit simplement :
« D’accord monsieur, vous voulez danser ? Alors dansons maintenant ! »

Le centre de la salle se dégagea pour faire de la place aux duellistes, pour le plus grand plaisir de l’assistance.

Le vodacci commença par attaquer de pointe, l’attaque fut aisément esquivée par le castillan par un pas de flamenco ! D’ailleurs celui-ci continua ainsi et se permit d’éviter les coups pas toujours licites de son adversaire en effectuant des pas de danse.
L’ibère moqueur lança à la face de son rival :
« Monsieur vous n’êtes pas danseur ! Etes-vous escrimeur au moins ? »

D’une attaque rapide, le castillan marqua la lettre A sur la poitrine de son adversaire, le sang s’écoula légèrement de la plaie, mettant fin au duel.

« Visiblement non, monsieur, vous n’êtes point escrimeur ! » railla Angel.

Le style d’Aldana est toujours spectaculaire, d’autant plus lorsque le spadassin est hâbleur comme peut l’être Angel. Mais les fins observateurs auront pu remarquer que le castillan maîtrisait un autre style d’escrime, celui de Gallegos.

Le repas se termina et le bal commença, les danseurs mirent tous leurs talents sur le « sol de danse » et une fois encore nos héros montrèrent des talents dignes des héros de romans montaginois.

Un duel opposa le Baron York-Cochrane et Joan pour mener la danse d’Ann. Ann qui s’avéra une bien piètre danseuse, mais heureusement rattrapée par un Joan, danseur émérite et avouons-le un Baron tout aussi bon danseur.

La soirée s’acheva et la Vicomtesse montaginoise suivit notre séducteur montaginois dans sa chambre pour une nuit de moult plaisirs délicieux. L’hidalgo castillan n’avait pas été en reste puisque sa danse, sa verve et son escrime avait séduit une belle courtisane vodacci. Lui aussi sombra dans une nuit de plaisirs satinés.

Notre Bateleur à la faconde inégalable, le sieur Joan Fowler-Beckingsale raccompagna la Dame Ann chez elle avant de repartir au palais ducale. Profitant de la nuit pour réfléchir aux multiples questions qui le perturbaient. La première d’entre elles étant bien entendu :
« Que vais-je faire maintenant qu’elle m’a rejoint ? »
***
La lame du tueur s’enfonça dans la poitrine du messager. Il prit ensuite le message destiné au comte et le brûla. Il lesta les pieds du corps de sa victime avant de le jeter à la mer.
Il se retourna et vit les regards médusés des marins qui manœuvraient ce petit bateau de pêche rapide.
« Direction Pavi si vous voulez vivre. »
« Direction Pavi. »
annonça le capitaine.

Le cavalier galopait à en tuer son cheval, cela faisait maintenant deux lieues qu’il était poursuivi par des cavaliers. Il se retourna une fois encore pour regarder la distance qui le séparait de ses poursuivants. Il ne vit le câble tendu en travers de la route que trop tard. Le choc fut si violent que l’homme fut désarçonner et en perdit sa respiration. Il ne put réagir quand l’homme en noir sortit des fourrés pour lui planter son épée dans le cœur. Il fouilla brièvement le cadavre et prit l’enveloppe avant de la brûler.

Sur la rive de la lagune, le pêcheur releva son filet et remonta un cadavre, il vit la bague du Duc à son annulaire.
« Il y aurai certainement une récompense pour moi. » Pensa le pauvre homme.
***

Un réveil bien matinal
Le réveil fut doux et divin pour Angel qui se réveilla aux côtés de la belle vodacci. Il fut réveillé par un valet lui disant de se rendre sans tarder chez le Duc. Angel consentit à délaisser cette délicieuse couche pour se vêtir.

Joan était déjà réveillé lorsque le valet arriva pour lui demander de rencontrer le Duc. Il acquiesça et se prépara. L’avalonien était toujours perdu dans ses pensées.

Le valet réveilla Arthus-Adelphe qui constata avec une certaine tristesse que sa belle était déjà partie. Alors qu’il s’habilla pour venir au rendez-vous, il constata avec horreur que sa main gauche avait disparue. Une lame qu’il tenait de son père qui lui-même tenait de son père. La fureur fut plus intense lorsqu’il découvrit un billet placé dans le fourreau de son arme manquante.

Le billet disait simplement ceci :
« J’ai été chargée par le Marquis Georges Allais du Crieux de vous dérober votre arme. J’en suis navrée. Signé A »

L’on ne sait ce qui l’emportait sur la fureur de notre héros, est-ce le fait de s’être fait avoir par le piège délicieux de la Dame ou bien celui d’avoir été humilié par son ennemi.

En tout cas lorsque le vicomte rejoignit ses amis pour rencontrer le Duc, celui-ci était d’une humeur de Vesten et ses deux amis préférèrent se taire.

La mission du Duc

Le Duc et Rocco étaient déjà là lorsqu’ils entrèrent dans le bureau, le Duc les invita à s’asseoir avant de dire tout de go :
« Messieurs, le corps d’un des messagers a été retrouvé flottant dans la lagune, nul doute que la vie du Comte est en danger. Je vous demande de partir le plus rapidement possible vers la Montaigne. »

Rocco se permit de poursuivre
« Il semble que la voie de mer est condamnée donc il vous faudra partir par la voie terrestre. La route sera longue et dangereuse, d’autant que vous allez passer sur les terres de Villanova, une bonne partie du voyage. Je vous ai préparé une liste des relais où vous pourrez vous reposer. »
« La bague que je vous ai donné, vous donnera une relative tranquillité sur les terres de la région de Di Falisci. Montrez-là aux soldats et ils ne vous dérangeront plus. »
« Dites-moi Vicomte, je crois voir qu’il vous manque votre main-gauche ? »
« Si fait Monsieur le Duc ! Une bougresse me l’a dérobé cette nuit ! »
Répondit le Vicomte non sans acrimonie dans la voix.
« Tenez et prenez la mienne ! » Le Duc lança sa dague au vicomte.
« Merci monsieur le Duc. » répondit simplement Arthus-Adelphe.
***
La vicomtesse Hanna du fretter donna la main-gauche au cavalier vêtu de noir. Celui-ci partit au galop sans un mot. Elle monta ensuite dans la calèche qui l’attendait et dit au cocher en montant :
« Direction Numa. »
La calèche s’ébranla ensuite lentement.
« Il vaut mieux pour moi que je laisse de la distance avec ce petit vicomte. »
***

Le long voyage
***
Le cavalier avait galopé sans débotter depuis hier, ne s’arrêtant que pour changer de monture, il était exténué mais il remit la dague à un autre cavalier qui repartit aussi vite.
***

Nos trois héros galopèrent de concert, ne s’arrêtant que le temps de changer de monture. A l’heure de midi, alors qu’ils allaient repartir, ils virent arriver au grand galop Federico et une douzaine d’homme.
« L’inquisition ! » dirent-ils dans un souffle.
Nos trois héros pensèrent tous d’abord se battre ici mais ils craignaient que les représailles sur les aubergistes ne soit terrible.

Ils partirent au galop et entrainèrent les séides de l’inquisition avec eux. Mais ils n’arrivaient pas à les semer aussi profitèrent-ils d’un relief avantageux pour les piéger. Joan servirait d'appât, étant le moins bon cavalier tandis que Le Vicomte et l’hidalgo les prendrai à revers.

Il s’avéra que Federico était un adversaire à la mesure de nos héros et Joan eu le plus grand mal à en venir à bout ; il du avoir l’aide de ses amis pour triompher.
***
Le cavalier rejoignit le carrosse où attendait le condottière et lui remit la main-gauche. Il regarda la Baronne et lui dit
« Votre vengeance ma chère. »
Puis il regarda une autre femme et dit
« Votre chère père se languit de vous revoir madame. »
La femme tremblait de tout son être.
***
Le carrosse rentra dans la cour du château du Comte Sicée de Sicée, ce dernier avait qu’une hâte de revoir sa fille partit depuis si longtemps. Il ne put dissimuler sa surprise lorsqu’il vit descendre Lucrecia di Borghèse. En guise de parole, elle lui tendit une longue vue.
« Regardez en haut de la colline au sud, dans la petite clairière. »
Le Comte s’exécuta et trembla d’effroi lorsqu’il vit sa fille, la chair de sa chair qui était attaché à un bûcher.
« Avant que vous fassiez quelques choses de stupide, elle a été empoisonnée et seule moi connait le sérum qui la sauvera. Tuez-moi ou tentez de la sauver et elle mourra dans 3 jours. »
« Que voulez-vous. » dit le comte résigné.
« Donnez-nous la clé et il ne lui arrivera rien. » Dit d’un ton sec la baronne.
« Qu’est ce qui me garantit que vous la laisserez partir avec le sérum ? »
« Elle ne nous sera plus d’aucune utilité et elle ne nous connait pas. »
« Nous ne sommes pas des barbares après tout. »
ajouta-t-elle.
Elle suivit l’homme dans son bureau qui se concentra et ouvrit un portail ensanglanté. Le bruit de déglutition et de souffrance lorsque l’homme enfonça sa main à l’intérieur de celui-ci écœura la baronne. Il en ressortit une clé.
« Voilà. » fit-il
« Autre chose ? »
« Oui en fait, des hommes vont venir d’ici demain ou après-demain. Ils sont envoyés par le Duc pour vous protéger avec la clé. »
« Oui et Alors ? »
« Vous allez dire à vos valets de préparer une embuscade pour les capturer car ils vont vous tuer avec cette main-gauche. »
« Comment ? »
« Vous avez bien compris, vous allez mourir en vous plantant cela dans le cœur. »
dit la baronne avec un sourire aux lèvres.
« Et vôtre fille vivra. » conclua-t-elle.
***

Finalement la suite du voyage se passa sans encombre et ils purent se reposer dans un relais à quelques lieues de la frontière. Au matin ils virent alors qu’ils mangeaient, un terrible équipage !
En effet, à l’insu de nos héros, Le condottière et la Baronne Di Borghèse étaient ici et avaient nul doute dormis dans le relais.

Le sang du bouillant ibère ne fit qu’un tour et mettant la main sur la poignée de sa lame, il s’approcha de la fenêtre. Mais aussi bouillant soit notre castillan, ses amis n’ont point eu besoin de le raisonner car Angel vit que le bougre était accompagné par une dizaines de brutes et qu’il n’avait aucune chance de vaincre.
L’équipage partit vers le Sud sous les yeux de nos héros.
***
« Les pigeons sont ici. » dit la baronne di borghèse
« Bien ! » répondit le condottière.
***

Le Château du Comte
Ils arrivèrent en milieu d’après-midi au Château du Comte Sicée de Sicée, un domestique les conduisit rapidement au salon où le Comte se reposait.
***
Armand Sicée de Sicée entendit son valet lui dire :
« Des hommes demandent à vous voir Monsieur le comte ? »
« Fait-les entrer et revient dans 5 minutes. »

Il avait cherché des solutions mais n’en avait trouvé aucune et dans la pièce à côté un espion de la baronne le regardait pour s’assurer de sa fidélité.
Il prit la main-gauche, bu un verre de vin et se concentra avant de se plonger la dague dans le cœur.
***

Nos héros entrèrent et appelèrent le Comte qui ne répondit point.
« Monsieur le comte ? Monsieur le comte ? »
Finalement ils le virent dans un fauteuil, leur tournant le dos.

Arthus-Adelphe s’approcha et trouva le Comte mort avec sa main gauche dans la poitrine. Il l’a prit au moment où le valet revenait et criait :
« A l’assassin ! A l’assassin ! Le Comte a été tué. »
« On a été piégé ! »


Il n’en fallut pas plus pour que nos héros suspectent le piège. Lestement, ils sautèrent par la fenêtre et montèrent à cheval avant que la garde n’arrive.

Ils s’enfuirent au grand galop et semèrent les gardes qui curieusement se tenaient prêt à intervenir !

Le retour en Vodacce fut plus long car ils prirent soin d’effacer les traces et de faire un détour pour éviter la région de Villanova.

« Monsieur le Duc, le comte a été assassiné avec ma dague. » expliqua Arthus-Adelphe.
« C’est fâcheux. » le Duc ne cachait pas sa surprise.
« Merci, vous pouvez disposer. » dit-il simplement.
***
« Jamais je n’aurais cru que le comte se fasse tuer. » dit le Duc.
« C’est d’autant plus grave que l’on se sait pas qui est derrière tout cela. »
« Anémone Hanna du fretter est une piste. »
expliqua Rocco.
« Je vais en référer au maître. » dit le Duc.
« Après tout c’est son plan. » ajouta-t-il.
***
La fille du Comte se jeta sur la dépouille de son père et pleura à chaudes larmes.
Ce dernier ouvrit les yeux doucement et fit signe à celle-ci de se taire.
***


Dernière édition par edgar pied leger le Lun 20 Aoû - 10:06, édité 3 fois

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"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
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Message  edgar pied leger Lun 13 Aoû - 14:51

CHAPITRE CINQ
Les Chevaliers De THEUS

Un repos bien mérité
Nos bons amis, Arthus-Adelphe et Joan se repose dans l’hôtel particulier que le Duc a prêté. Le montaginois visite et recherche sans y croire la traitresse Hanna du Fretter. Joan, quant à lui, se charge de faire visiter la ville à la douce Ann. Il doit s’employer pour repousser de façon élégante les avances incessantes de la charmante avalonienne.

Quand à Angel, le fier Castillan, il a décidé de quitter la ville quelques temps pour se diriger vers Pavi pour surveiller sa cible, le vil Faustino di Villabella.

La belle vodacci, la vicomtesse Olivia était de retour dans la ville après un mois passé à Pavi à surveiller les ennemis du Duc. Elle avait laissé là-bas le chevalier Di Mascarpone, pour rentrer faire son rapport au Duc. L’on imagine assez bien qu’Olivia était heureuse de rentrer dans son hôtel particulier et de nouveau arpenter les soirées de la Noblesse Di Falisci au lieu de surveiller dans quelques ruelles sombres d’une ville de province de Di Villanova.

Rocco vient les chercher
Le très discret homme de main du Duc vient chercher chacun de nos héros pour les avertir que le Duc désirait les voir en privé, ce soir à 20h.

L’humble Andrea
C’est l’occasion de parler d’Andrea, le garde vaticine, apprenti de l’école Rossini, il protège les cardinaux et plus spécialement le Cardinal Sanderini. C’est un moine, un érudit et une bonne personne. Notre templier éprouve une sainte horreur de l’inquisition et des indulgences accordées à quelques nobles fortunés. Il est convié par le Cardinal à venir le voir dans sa cellule, Andrea affectionne particulièrement le Cardinal car celui-ci a les mêmes principes que lui.
Le Cardinal lui dit alors
« Mon bon Andrea, j’ai un service à vous demander.»
« Je ferais ce que votre excellence désire. » répondit simplement Andrea.
« Mon ami, le Duc Di Falisci, a besoin d’un homme de confiance et j’ai immédiatement pensé à vous. »
« Merci votre excellence. »
« Trouvez-vous ce soir à 20h au Palais, l’on viendra vous y chercher. »
« Bien votre excellence. »

Le rendez-vous du Duc
Joan et Arthus-Adelphe retrouve la vicomtesse Olivia, qu’ils avaient rencontré, il y a à peine un mois. Et après les présentations et les politesses d’usage, le Duc prend la parole.
« Messires, Je vous avais expliqué qu’il n’existait que 3 clés et que depuis le meurtre du Comte, le condottière disposait des trois clés. »
« Oui monsieur le Duc »
répondirent simplement les deux compères.
Sur ce, l’on frappe à la porte et un moine entre dans la pièce.
« Vous devez être Frère Andrea, l’homme envoyé par le cardinal. »
« Oui monsieur le Duc. »
répondit le moine.
« Je viens d’apprendre par l’intermédiaire de mes espions que Di Villangella a quitté Pavi et se dirige maintenant vers le château de Caligari où réside le Comte Archibaldo Di Falisci. »
« Il est absolument vital que le Comte soit mis en sécurité. Vous devez accompagner ma fille Luciana qui se chargera de lui parler et lui demander de le suivre. »

Chacun de nos héros acquiesce sans hésitation.
« Pour plusieurs raisons qui vous échappent, vous n’auriez aucune chance de le convaincre de vous suivre. Sachez que les clés permettaient d’ouvrir un coffre qui indiquait plusieurs noms, le premier d’entre eux est celui du Comte. Le château de Caligari se trouve à vingt lieues à l’ouest. »
« Rocco va partir avec ses hommes intercepter le condottiere afin de vous laisser le temps de partir avec le comte. »
« Maintenant, pouvez-vous nous laisser car j’ai quelques instructions supplémentaires à fournir à ma fille et à Rocco. »
« Au revoir Monsieur le Duc. »
dirent nos héros avant de quitter la pièce.
***
« Père ? Êtes-vous certain que c’est une bonne idée ? » Demanda Luciana.
« C’est le seul moyen de faire sortir les espions du Di Villanova. »
« Il est certain que ses espions surveillent attentivement ces hommes. »
dit Rocco.
« C’est un grand risque pour le Maître. » s’inquiéta Luciana.
« Le Plan vient de lui et en plus Rocco sera non loin et se tiendra prêt à intervenir au cas où. »
« Et jusqu’ici nos plans pour mettre à jours les membres de l’Ordus Mundi ont bien fonctionné. »
« De plus cela nous permettra de les tester un peu plus. »
explique Rocco.
« Sont-ils prêt à entrer dans notre ordre ? » Demande le Duc.
« Je suis certain que non pour la Vicomtesse, je doute pour le montaginois et l’avalonien. Je ne connais pas le moine. » Explique Luciana.
« Le Cardinal en est certain. Qu’est ce qui te fait douter Luciana ? » S’interroge le Duc.
« Ce n’est pas tant que je doute d’eux, mais je pense que le Vicomte et l’avalonien ne sont pas prêt à aller jusqu’au bout pour faire triompher le bien. » analyse Luciana.
« De toute façon, l’épreuve sera juge de leur foi. » conclut le Duc.
***

Pendant ce temps Olivia, Joan, Arthus-Adelphe, et Andrea discutaient dans la pièce à côté, et faisaient connaissance avec le frère vaticin. Nos Héros ignoraient les manigances du Duc et de sa fille.

Les hommes d’épées que sont le montaginois et l’avalonien virent que le frère avait des mains solides et calleuses, de celles qui ont maniés durant de nombreuses heures une arme. Qui que soit le petit moine, il est sans conteste un combattant conclurent les deux amis.

Olivia répondait poliment aux autres héros mais préférait rester silencieuse la plupart du temps, elle examinait chacun de ses camarades et notamment les deux nobles. Sans qu’ils s’en rendent compte, pensait-elle, les deux amis avaient beaucoup changé ces derniers temps. Le montaginois était visiblement plus habile et plus fort tandis que le panache du jeune avalonien n’en était que plus étincelant. Malgré tout la courtisane Villanova ne leurs accordaient que peu sa confiance car cela ne restait que des spadassins et sa formation l’avait rendue très méfiante. De plus les Valroux étaient généralement des grandes gueules sans finesse et l’avalonien semblait cacher trop de choses.

Andrea restait calme et se contentait de répondre par de simples oui ou non ou quelques phrases courtes comme à son habitude lorsque quelqu’un l’interrogeait. Il avait entendu parler de chacun d’entre eux et notamment de leurs déboires avec l’inquisition et l’ignoble Féderico. Il dit de sa voix calme.
« Je vous connais assez bien en fait messires, vous êtes recherchés par l’inquisition pour avoir mollestés plusieurs de ses hommes. »
Il vit les deux nobles se regarder puis le regarder fièrement comme un défi.
« Indeed ! » ne put s’empêcher de dire l’avalonien
« Disons que nous avons quelques mailles à partir avec l’un de leurs séides. » dit le vicomte montaginois.
« Rassurez-vous, moi-même je méprise Federico et l’Inquisition. » dit Andrea
« Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. » s’empressa-t-il d’ajouter.

Rocco quitta la pièce et les salua avant de rejoindre la bande de plusieurs dizaines de brutes qui venaient d’arriver dans la cours. Andrea y avait repéré plusieurs gibiers de potence que l’Inquisition recherchait.

Un voyage sans encombre
Le voyage jusqu’au château de Caligari se déroula sans encombre et Olivia en avait profité pour discuter avec la Marquise, parlant de tout et de rien, de leurs études, de la mode etc. Mais elle-même, comme sans conteste la Marquise, en avait profité pour étudier l’autre. Olivia avait conclu ainsi que la Marquise avait suivi l’école des courtisanes Di Falisci comme elle, avait pu suivre celle de Di Villanova.

Ce qui expliquait le style inimitable et le panache de la jeune femme, car l’école di Falisci enseignait cette maxime: "Quoi que vous fassiez, faites le avec style."

A l'approche de Caligari, ils passèrent dans les vignobles du domaine, qui s'étendaient à perte de vue, puis ils entrèrent dans le parc du chateau qui était magnifique et bien entretenu. Des Jardins à la vodacci, avec ses nombreux bosquets qui forment des petits labyrinthes propisces à la cour et aux rendez-vous secrets. le carrosse stoppa devant le chateau du Comte.

Luciana entra rapidement dans le château et leurs demanda de la suivre. Ce que nos héros firent sans hésiter.

Le Vieux Comte
Ils gagnèrent un salon où un vieil homme à l’âge canonique somnolait dans un fauteuil roulant. Celui-ci saluera Luciana.
« Madame la Marquise que me vaut l’honneur de votre visite. »
Je ne sais ce qui l’emporta sur nos amis la surprise ou la curiosité quand ils virent la Marquise se jeter au pied du vieil homme et baiser sa bague.
« Maître Archibaldo, mon père m’envoie vous parler d’une affaire de la plus haute importance. »
« Relèves-toi Marquise et explique-moi, je te prie »
dit le vieil homme
« Ses gens sont là pour nous aider et mon père comme moi-même, leurs avons accordés notre entière confiance. Ils ont aidés à sauver notre père. De plus le chevalier ici présent est le fils du Baron John Fowler-Beckingsale »
« Comment va ce cher John ? »
Demanda le Comte en fixant Joan.
« Disons qu’il va aussi bien qu’il le peut.» dira simplement Joan qui hésitait entre l’étonnement et une gêne qu’il ne pouvait dissimuler.
« Tu es donc Joan sa petite pépite dont il ne tarit pas d’éloges dans ses lettres. » Sa voix est douce et très calme.
« Euh ! Oui » ne put seulement dire le jeune avalonien
« Les trois clés ont été volées par Villanova et nul doute qu’à l’heure actuelle, il se dirige pour venir ici vous chercher. »
Le vieux Comte ne semblera montrer aucune crainte et dira simplement en regardant Joan.
« Ne t’inquiètes pas ma petite Luciana, je ne crains rien ici. »
La Marquise leurs demandera de sortir pour parler en privée avec le Comte.
***
« Comment le plan fonctionne-t-il ? » Demanda Archibaldo.
« Très bien, Rocco a laissé filtrer des informations dans la ville et il est certain que les espions de Villanova vont se jeter ici pour vous capturer. »
« Ont-ils cru à cette histoire de clé ? »
« Sans hésiter. Après tout pourquoi n’y aurait-il pas cru ? »
« C’est vrai ! Que penses-tu d’eux ? »
« Je suis à peu près certaine en ce qui concerne la vicomtesse qu’elle refusera, le vicomte et le chevalier devrait accepter avec réticences et le jeune moine acceptera, lui, sans hésitation. »
« Certes, je vais donc les envoyer au Monastère, ai l’air surprise je te prie. »
« D’accord Maître Archibaldo. »
conclut Luciana.
Ils entendirent une cavalcade à l’extérieur.
« Voilà les hommes de Villanova qui arrivent, j’ai l’impression que c’est le Marquis Allais du Crieux à leurs têtes. » expliqua Luciana.
« Il est temps d’y aller, Rocco nous attend derrière le château. » expliqua Archibaldo.
***

Juste dans la pièce à côté, nos héros attendaient dans une galerie où tous les ancêtres du Comte étaient représentés, les yeux avertis de nos héros virent dans chacun des symboles religieux minutieusement dissimulés dans chacun des tableaux qui remontent la lignée sur plus d’un millénaire.

Chacun restait pensif et sans le savoir pensait à la même chose
« C’est le maître d’une société secrète, mais quelle est-elle ? »

Olivia se remémorait la conversation banale qu’elle avait lu pendant la route, à la lumière des derniers évènements certains phrases prononcées par la Marquise ressemblaient plus un interrogatoire. La marquise était très forte. Olivia ne pouvait s’empêcher d’admirer la technique d'interrogatoire de la vodacci.

Soudain Joan, Olivia et Andrea furent attirés par le bruit d’une calvacade, ils virent une bande de brutes masquées avec à leurs têtes un montaginois. Joan indiqua les nouveaux arrivants à Arthus-Adelphe qui est était resté à contempler un tableau peint par Scarovese en personne.

Andrea se dirigeait vers la porte lorsque celle-ci s’ouvrit laissant sortir la chaise roulante du comte, poussée par Luciana.
« Vicomte ? Chevalier ? Pouvez-vous protéger notre départ ? » Demanda celle-ci.
« Rejoignez-nous ensuite au Monastère des météores près de la ville de Tarini. » Dit le vieil homme.
« Maître ? Etes-vous certain ? » Demande la Marquise.
« Tu m’as dit avoir entière confiance en eux, non ? » Dit simplement le vieil homme.
Luciana poussait le fauteuil vers la sortie devancée par les héros.
« Jurez-moi de je jamais parler du Monastère à quiconque ? » demande la Marquise.

Nos quatre héros jurèrent sans l’ombre d’une hésitation.

Les brutes étaient descendues de cheval pour bloquer la sortie et empêcher la fuite du Comte dans le carrosse.

Les quatre héros s’avancèrent en sortant leurs armes pour occuper les brutes le temps que le carrosse s’en aille. Arthus-Adelphe reconnut son ennemi, le Marquis George Allais du Crieux, et en s’approchant lui dit
« A moi Marquis ! »
Ce dernier se contenta de sourire et de se diriger vers notre jeune spadassin.
« Comment va cette chère Anémone, Marquis ? »
« Elle va très bien et est partie se reposer. »
se contenta-t-il de répondre.

Andrea couvrait le côté droit tandis que Joan et Olivia le côté gauche. La jeune Vodacci appréhendait et avait l’estomac noué par la peur, après tout elle n’était pas une spadassin, même si elle maîtrisait le combat à la dague parfaitement.

Le carrosse partit dans une direction opposée, sans doute vers une quelconque issue de secours.

Un duel très haut en couleur et un combat difficile
Entre le Vicomte apprenti de Valroux et le Marquis, compagnon de la même école, le duel promettait d’être haut en couleur.
« Je vais me faire un plaisir de vous corriger, petit insolent. » annonça le Marquis.
« Vous allez essayer monsieur le Marquis. » lui répondit le Vicomte.
Il faut dire que l’hostilité du Marquis envers le Vicomte datait du temps où ce dernier écrivit son premier traité d’escrime. Il avait été préféré à celui du Marquis.
« Moi au moins, je n’ai pas utilisé un nègre pour écrire mon livre. »

La boutade du Vicomte eu l’effet d’un crachat sur le Marquis mais ce dernier ne s’énerva pas, il en fallait plus pour mettre à bout un valroux, d’autant plus un compagnon..

Les premières attaques du marquis étaient efficaces et Arthus-Adelphe devait employer toute sa science pour parer la plupart. Malgré tout il avait le corps rougit par les attaques de son ennemi.
De son côté, ses attaques étaient efficace mais le compagnon de Valroux les encaissaient sans broncher. L’avantage était tout de même au compagnon qui blessa gravement le Vicomte.
Le Vicomte avait désormais étudié la technique et les mouvements de son adversaire et pensait pouvoir le tromper à présent.

Allais du Crieux fit une série d’attaques en quarte et blessa notre héros. Celui-ci encaissa malgré tout mais réprima une grimace de douleur, encore un coup comme celui-ci et il allait être vaincu. Le Marquis,triomphant, dit
« Essayez de faire mieux que cela ! »

Les compagnons Valroux étaient très forts pour faire « monter les enchères » comme ils le disaient et ce cher Arthus-Adelphe céda à sa fougue et fit une série de passe, parade en septime, fente et attaque de tierce puis enveloppement pour terminer en plantant sa dague dans le ventre de son adversaire.
« Ci-fait ! Marquis ! » Annonça fièrement Arthus-Adelphe.

Allais du Crieux recula sous le choc, la douleur l’avait complètement sonné pour le coup.
Arthus-Adelphe se fendit à une vitesse folle et planta sa rapière dans la gorge de son adversaire qui s’effondra, raide mort.
« Victoire ! » ne put s’empêcher de crier le Vicomte.

A ces côtés la situation était pour le moins critique car Olivia s’était effondrée, terrassée par ses adversaires, elle vivait encore mais faisait la morte de façon prudente. Joan et Andrea peinaient à vaincre les séides du marquis.
Arthus-Adelphe allait aider ses amis lorsqu’un coup de feu retentit.

Devant eux, à la grille d’entrée le Baron York-Cochrane venait de tirer en l’air, Joan resta un instant interdit puisqu’il s’étonnait de la présence du Baron ici.
Celui-ci dit d’une voix haut perchée :
« Rendez-vous et jetez vos armes sinon. »

Le Baron claqua des doigts et un homme arriva tenant en joue une Ann, bâillonnée, attachée et effrayée.
***
Un peu plus loin, le Comte Archibaldo, Luciana et Rocco regardaient avec attention la scène.
« Le Vicomte a triomphé de son adversaire, c’est assurément une fine lame. » dit Archibaldo.
« Certainement, maître, il avait déjà triomphé d’un compagnon de Villanova et tenu la dragée haute à un autre. » Répondit Rocco.
« Qui est le nouvel arrivant et la dame en détresse. » s’interrogea le Maître des Chevaliers de Théus.
« Il s’agit du Baron Roger York-Cochrane et la Dame s’appelle Ann Lancaster de Balig qui est la promise de Joan. » lui expliqua Luciana
« Voilà qui est intéressant. » dit simplement Archibaldo.
« Rocco, tu les suis jusqu’à leurs repères puis tu les libères. Enfin surveille-les lorsqu’ils iront au Monastère. Luciana et moi partons sur l’heure sur place. »
« Bien maître. »

Ils regardèrent nos héros se faire assommer et ligoter avant d’être emmené.
***
Un douloureux réveil
Nos héros se réveillent enchainés, Andrea est lié sur une grande croix de Saint André, Joan est suspendu au milieu de la pièce et les autres sont attachés au mur. Le Baron regarde, tout sourire, le chevalier qui se réveille lentement.
« Vous savez Chevalier, je vais prendre un plaisir intense à vous torturer. » dit l’infâme Avalonien
« Noon ! » hurle Ann de terreur.
« Imaginez le plaisir que j’ai eu à voler puis convoyer la clé de votre vieux fou de père sous votre nez. Mais ce n’est rien par rapport à maintenant. »

A la question légitime de Joan
« Pourquoi une telle rancœur, Baron? »
Il répond d’une façon désarmante
« Je ne vous hait point, vous êtes juste un pion à éliminer, voilà tout. »
En réalité, le Baron méprisait Joan car celui-ci avait séduit la belle Ann qu’il convoitait secrètement. Il lui avait fait, durant plusieurs mois une cour assidue, et avait même organisée une fausse attaque où il devait arriver en sauveur, mais ce jeune godelureau était arrivé en premier.

Il claque des doigts, une brute cagoulée approche avec un fouet bardé de métal.
« Où sont la Marquise et le Comte ? »
Après le refus, il fait signe et la brute arrache sa chemise pour le fouetter, dévoilant le secret caché.
« Tiens ? Comme c’est intéressant le bougre est une bougresse ! »
Joan eu le cœur transpercé par le hurlement de terreur et de dégoût d’Ann. Il l’a regarda et dit
« Désolé ma chère, je ne savais comment vous le dire. » dit Joan tristement.

Rocco est arrivé !
Une détonation retentit et nos héros virent Rocco se tenant à la porte, le bourreau s’effondra foudroyé par la balle du spadassin vodacci.
Les hommes de Rocco entrèrent dans la pièce, armés de mousquet et libérèrent nos héros.
Rocco se dirigea vers l’épée de Joan et la lança à celui-ci.
« Je supposes que vous désirez en finir avec votre différent. » dit-il simplement.
« Oui. » répondit l’avalonien qui fixait Ann en pleurs.
« Je suis désolé Ann » souffla-t-il avant de balayer l’air de son épée pour se dégourdir les bras.
Andrea avait disposé son tabar sur le corps pour masquer la poitrine de notre héroïne. 
La revanche de Joan

Le combat entre Joan et son rival fut à sens unique car le chevalier était plus rapide et sa langue agile et les insultes étaient aussi efficaces que des banderilles sur le dos d’un taureau de combat. Le Baron qui manifestement maitrisait bien mieux l’épée que la jeune chevalier mais les insultes calculées de Joan lui faisait perdre tous ses moyens.

Rocco examinait avec soin Joan se battre et énerver son adversaire
‘Son style est mauvais, ses attaques sont pitoyables et elle ne connait que quelques parades mais sa manière d’insulter ou de se moquer de ses adversaires est diablement efficace.’ Pensa-t-il.
‘Elle joue avec son adversaire comme un chat avec une souris.’
‘Le jour où elle maitrisera son escrime, elle sera imbattable.’
‘Du moins auras-t-on beaucoup de mal à vaincre et cela ne sera pas sans peine.’
se reprit Rocco.

Finalement la pointe de la rapière de Joan se planta dans le cœur de York-Cochrane qui s’effondra dans un râle de douleur.

Joan chercha des yeux Ann pour lui parler mais celle-ci venait de s’enfuir et la jeune avalonienne pensa qu’il était préférable de la laisser partir et de lui écrire une lettre.
‘Du moins si elle consent à la lire !’ pensa Joan.

Rocco les ramena à San Marco et ils s’y reposèrent le soir même.

Ensuite ils se dirigèrent vers Tarini et le Monastère des météores. Nos héros y étant plus attirés par la curiosité qu’autre chose. Enfin vont-ils savoir de quoi il retourne.

Le Monastère des Météores
Le monastère domine la petite ville de Tarini, elle-même juchée dans les montagnes noires à la frontière eisenör. Ils arrivent bientôt devant une petite abbaye sise au pied de la falaise, en haut de laquelle 100m plus haut, le monastère existe. Les moines les accueillent avec la gentillesse qui les caractérise.
Les moines leurs confirment la présence du Comte et de la Marquise ici même. Nos quatre héros montent dans l’ascenseur et sont hissés en haut après avoir laissés leurs armes.

Le monastère est magnifique et manifestement très ancien, ils sont vite dirigés par un moine vers des cellules pour qu’ils s’y reposent. Le Comte et la Marquise n’étant pas disponibles pour le moment car ils effectuent leurs retraites.

Ils passeront la soirée et la journée suivante à méditer et prier pour Andrea, Joan réfléchissait à la lettre qu’elle devait écrire à Ann, elle s’en voulait de la brutalité de la révélation et se morigénait de ne pas l’avoir fait plus tôt. Elle n’osait imaginer le traumatisme pour sa belle amie.

Arthus-Adelphe se reposait et profitait des ballades en compagnie d’Olivia dans le monastère et les parcs. Celle-ci furetait et regardait partout. Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait surveillée, limite oppressée.
Ce sentiment était partagé par chacun de nos héros à l’exception peut-être d’Andrea qui était tout à ses prières.

Les Chevaliers de Théus
Finalement un moine vient les chercher en début de soirée, et il leurs annonce que le Comte va les recevoir. Ils se dirigent vers une porte, le moine leurs dit d’ouvrir avant de s’en aller. Un grand escalier descend en colimaçon, il est bien éclairé pendant toute la descente, ils entrent dans la falaise, à l’évidence.
Ils aboutissent enfin devant une grande porte en chêne massif qui ouvre sur une grande pièce rectangulaire.
La salle est pavé de marbre et au milieu une grande table rectangulaire est présente, une demi-douzaine de personne siègent autour dont Luciana qui est la seule à visage découvert. Le Comte Archibaldo trône en léger surplomb et à ses côtés une sorcière sorte à l’âge canonique, les fixe du regard.
Tout autour des tentures rouges avec la croix de Théus blanche décore la pièce.
Enfin des tableaux sont disposés autour de la pièce représentant les anciens membres ou les actuels, ils reconnaissent notamment le Duc et Luciana.
« Entrez mes amis, entrez je vous en prie » dira le Comte Archibaldo de sa voix douce.
« Approchez, approchez, n’ayez crainte. »
La sorcière sort des cartes et commencent à marmonner des incantations.
Olivia réprima un frisson d’effroi, en bonne vodacci elle craignait les sorcières du destin et spécialement quand celle-ci vous tire les cartes.
Le Comte annonça alors de sa voix douce.
« Avant de répondre à vos questions, vous devez passer l’épreuve ! »
La surprise était de taille pour nos fiers héros et ils virent entrer plusieurs hommes portant une table sur laquelle une centaine de verre, rempli de vin, était disposé.

Chacun interrogeait les autres du regard en se demandant quoi faire, l’inquiétude fut à son comble lorsqu’ils entendirent le Comte expliquer l’épreuve.
« Chacun de ses verres est empoisonné, un seul vous correspond et ne vous tuera point, choississez judicieusement votre coupe. »

Chaque mot prononcé par le Maître de l’ordre avait claqué comme un fouet dans l’air pour nos héros.
Ils marquaient une hésitation légitime et se fixaient tous du regard.

Andrea, sans crainte apparente prit une coupe en acier, uniquement marqué du symbole de Théus et déclara
« Je suis comme cette coupe, simple et à la fois dur comme l’acier quand il s’agit de protéger Théus. »
Il but d’un trait la coupe s’en ressentir aucune gêne.
Olivia était quant à elle, complètement interdite, il n’existait sur Theah aucun poison permettant pareil chose, elle s’approcha de la table et du regard balaya celle-ci. Finalement son choix se porta sur une coupe en cuivre finement ouvragée et déclara
« Je suis comme le métal de cette coupe malléable et malgré tout je reste belle, comme elle je sais m’adapter à chaque situation. »
Olivia porta la coupe à sa bouche et bu le vin, et à mesure qu’elle vidait le vin sa crainte disparaissait.
Arthus-Adelphe s’avança à son tour et choisit une belle coupe en acier dont le froid du métal était rehaussé par de fines ciselures dorés et dont le pied représentait une épée.
« Je suis comme ce verre, dur et dangereux mais je suis également distingué et beau. »
Le jeune montaginois vida d’un trait la coupe et ne ressentit rien.
Enfin Joan s’approcha et prit une coupe en or, finement ouvragée, mais la beauté externe de la coupe n’était rien en comparaison des gravures à l’intérieur.
« Je suis comme ce verre belle à l’extérieur mais bien plus à l’intérieur. » déclara l’avalonienne avant de boire la coupe.
« Vous avez choisi judicieusement mes amis, vous pouvez maintenant écouter. » déclara Archibaldo.
« A l’issue, vous choisirez ou non de rejoindre notre ordre. Si vous refusez, vous serez libre de partir mais devrez promettre de ne point révéler notre existence à quiconque. » Continua-t-il.
« Qu’est-ce qui vous garantis que l’on ne vous trahira pas ? » demanda Olivia
« Le poison que vous avez bu vous terrassera car vous irez à l’encontre de Théus et de Sa volonté. » dit d’un naturel désarmant le maître.
Nos héros encaissèrent la révélation sans rien montrer.
« Nous sommes les chevaliers de Théus, nous protégeons Théah contre le Novus Ordum Mundi et ses plans machiavélique. Au-delà de ça, nous avons tous jurez de protéger les faibles contre toutes les vilainies. Théus est notre guide mais pas le hiérophante et son inquisition. »
« Le Prince Di villanova est l’un des chefs du N.O.M et il a réussi à dérober la liste de chacun de nos membres. Depuis il a commencé à supprimer plusieurs d’entre nous, en envoyant l’un de ses séides, le Baron Faustino di Villabella. »
« Je suis le Maître de cet ordre, l’arcane du Monde (21), vous connaissez déjà le Duc qui en est le Jugement (20) et sa fille Luciana qui en est l’Impératrice(3), votre père Joan est le Mat (0) et a succombé à sa folie. Le Comte Armand Sicée de Sicée était Le soleil(19) et Di Villangella a déjà supprimé plusieurs d’entre nous. »
« Vous comprendrez que je ne vous révèle pas les noms véritables des arcanes présentes : le bateleur(1), la papesse(2), le chariot(7), la force(11), la tempérance(14) et la Lune(18). »
« Je vous propose d’entrer dans notre ordre et continuer la lutte. Acceptez-vous ? »



Nos héros se regardèrent et Joan fut le premier à poser une question
« Pourquoi ces clés et quel était le rôle de mon père ? »
« Votre père comme, le Duc et le Comte étaient les gardiens qui disposaient des clés du lieu où nous cachons les noms de nos membres. »
« Vous êtes le Maître, il y a des gardiens, comment êtes-vous désigné ? »
« C’est Théus qui désigne les gardiens et le Maître, j’ai la chance que ma lignée ait toujours été désignée ainsi mais c’est le choix de Théus. »

De tous, Joan semblait la plus active et la plus suspicieuse, Andrea aurait accepté assez spontanément et Arthus-Adelphe semblait prêt d’accepter à son tour.
« Ce que vous demandez, protégez les faibles je le fais déjà. Mais je m'interroge sur l'autorité que vous représentez, car quoique vous commandiez de faire, serais-je toujours seul maître de mon jugement? » Dit encore Joan.
"Tous les ordres que nous te donnerons, seront toujours pour le bien de Théus, de cela tu ne dois point douter." lui répond le maître de l'ordre.
Olivia prit enfin la parole.
« Je refuse votre offre car je n’ai qu’un seul maître, le Prince Di Falisci et ne m’abaisse devant nul autre. Je vous aiderez à triompher des desseins de Villanova mais jamais je ne vous rejoindrais. »

Elle attendait la sentence qui allait suivre mais rien ne se passa.

Finalement Archibaldo dit simplement
« Vicomtesse, ce choix est vôtre et nous le respectons, jurez de ne point dévoiler ce lieu et notre existence. »
« Je le jure. »
« Mes amis, partez et réfléchissez car c’est le choix d’une vie, le service ultime envers Théus. »


Ils quittèrent la pièce et partirent dormir dans leurs cellules l’esprit rempli de questions.
***
« il semblerait que tu avais raison ma chère Luciana. » dit Archibaldo alors que Rocco sortait de derrière une tenture.
« Oui, malheureusement. »
« Dois-je supprimer la vicomtesse ? »
demanda Rocco.
« Non ! Car il faudra s’occuper des autres ensuite. » dit Luciana
« Je vais m’en occuper, je vais les droguer pour leur faire oublier ce lieu et je doublerais la dose pour la villanova. Ils penseront à un rêve après s’être enivré. » Expliqua-t-elle.
« Et le jour venue, tu te chargeras de réveiller leurs souvenirs lorsqu’ils auront choisis. » conclut Archibaldo.
« Ce sont toujours des pions très utiles. »
***


Retour à San Marco
Pendant le voyage, lors d’une halte à une auberge, Luciana drogua ses compagnons de voyages. Ils se réveillèrent le lendemain avant le départ, avec une gueule de bois digne des grandes soirées de carnaval.
Olivia ne se souvenait de rien tandis que nos trois autres héros se souvenaient vaguement des derniers évènements mais étaient incapables de se souvenir du monastère des météores.

_________________
"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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Message  edgar pied leger Mer 22 Aoû - 15:06

CHAPITRE SIX :
l’enlèvement de la marquise


Le chevalier di mascarpone se baladait dans les rues de Pavi. cela faisait deux semaines qu'il surveillait assidument son ancien maître d'armes et la baronne lucrecia di borghèse. La vicomtesse olivia di labrousse molla venait de le laisser pour retourner à San Marco.
Soudain le jeune chevalier entendit un cri, là-haut une femme criait!
"A moi! A l'assassin!"
le sang de luigi ne fit qu'un tour et il entra dans le bâtiment et monta les escaliers quatre par quatre.
Il arriva à l'étage juste à temps pour voir des hommes cagoulés qui s'enfuyaient.
"ils m'ont dérobés tous ce que j'avais." pleurait la jeune femme.
Le noble chevalier partit à la poursuite des butors en sautant de toit en toit.
Il commençait à les rattraper et ce fut fait sur le toit plat du théâtre de la ville.
Les trois brigands était fait, Luigi sortit son épée et leurs dit:
"Faquins! brigands! rendez ce que vous avez volez et je vous laisse partir."

En guise de réponse, il entendit la voix de son maître:
"Mon dieu mascarpone que vous êtes naïf!"
Luigi se retourna pour voir le condottière et ses hommes qui refermait le piège sur lui.

Il regarda autour de lui, le bâtiment surplombait la rivière d'un côté et les autres issues étaient bloqué.
"Fichtre!" pensa t'il.
"Vous n'apprendrez donc jamais rien! je ne sais pas ce qui m'agace le plus chez vous, votre ineffable loyauté ou vôtre pitoyable sens de l'honneur."
"Accordez-moi au moins de mourir de votre main."
demanda luigi.
"D'accord!" lui répondit le baron di villabella en sortant son pistolet.
Luigi se doutait de sa réaction aussi bougea-t-il à l’ instant où le condottière tirait. le jeune chevalier tomba dans la rivière comme une pierre.
"Repêchez le corps et ramener moi sa tête." dit sêchement le condottière.
Dans l'eau Luigi nageait péniblement car le scélérat l'avait touché et il était sonné.
Il se laissa emmener par le courant et se mit à l’abri chez des amis cymbre.
***
Un homme vient trouver le baron di villabella alors que celui-ci montait dans son carrosse.
« Messire, je viens vous avertir qu’un homme vous cherche en ville. »
« Ah Comment s’appelle ce coquin ? »
« C’est un castillan, un hidalgo Angel Vasquez et je ne me souviens plus de la suite. »
« Vasquez ? hmmmm. »

Il lance une petite bourse à l’homme avant de taper sur le toit de la calèche qui démarre.
« Grazzie signor. » dit l’homme.
***
Guido regarda une fois encore derrière lui, il avançait prudemment et se méfiait des moindres passants. Il entra dans la villa et demanda à voir le maître des lieux.
Il fut emmené dans un petit salon où un homme attendait, il fumait sa pipe devant l’âtre d’une cheminée. Le condottière lui demanda :
« Que veux-tu ? »
« Signor, j’ai une information qui vous intéressera certainement. »

En guise de réponse, le condottière lança une petite bourse que Guido saisi au vol.
« L’homme que vous cherchez, il est dans le camp des bohémiens à l’est de la ville. »
« Vivant ? »
« On ne peut plus vivant signor, il va bientôt repartir. »
« Tu vas lui dire que le Duc di falisci lui a envoyé un messager aux « cinq sénateurs » mais tu vas d’abord envoyer un message au Duc di Falisci disant que mascarpone est porté disparu et que sa dernière résidence était cette auberge. »
« Si Signor. »
« Quand il te confirmera pas un messager quelconque qu’il envoie des gens, tu préviens mascarpone. Et tu attends tous ce beau monde là-bas. »
« Ah ! et fait dire à un castillan qui traine en ville, le Chevalier Angel vasquez y vasconcellos la même chose. »
« Je t’enverrais du monde en renfort. »
Ajouta le condottière.
« Si Signor. »
***
Guido rencontra Rocco dans la lumière tamisée d’une auberge la nuit.
« Que veux-tu ? » demanda Rocco.
« Je suis Guido, un ami du chevalier di mascarpone. Il m’a dit de vous prévenir s’il venait à disparaître. »
« Que lui est-il arrivé ? »
« Je ne sais pas, mais il a disparu depuis plus d’une semaine. »
« Où logeait-il ? »
« Aux Cinq sénateurs, une auberge du centre, proche de la maison du Baron di Villabella. »
« Ah ? Il a eu des contacts ? »
« Je sais qu’il a discuté avec un de ses amis, Pietro il rosso, un des seconds du Baron. »
« Intéressant ! Retournes là-bas et le Duc va t’envoyer du monde, tu les accueilleras dans cette auberge. »
« Bien signor, il en sera fait ainsi. »

***
Rocco retourna ensuite vers le palais ducal et rencontra le Duc. Il expliqua la situation à celui-ci. Après un silence, le Duc prit la parole.
« Que penses-tu de la fidélité du chevalier ? »
« Douteuse, car après tout c’est un élève de ce traître. »
« Tu vas faire appeler le montaginois et l’avalonien. On va les envoyer là-bas. »
« Ils risquent de faire réagir là-bas. »
« Justement, c’est exactement ce que je veux. »

***
Guido se dirigea vers l’homme qui buvait un verre dans la taverne. Il avait été facile à trouver, il faut dire que ce castillan ne passait pas inaperçu.
« Signor Angel Vasquez y Vasconcellos ? Je suis Guido, un ami du Chevalier di Mascarpone. »
« Alors assis-toi Guido. »
« Si je puis me permettre Signor, vous êtes un peu facile à trouver. Vous criez sur tous les toits que vous recherchez le condottière, c’est dangereux. »
« C’est exactement ce que je veux. »
dit le jeune hidalgo.
« Qu’il vienne me trouver. »
« Il signor Di Mascarpone me charge de vous dire de le rejoindre à l’auberge des « cinq sénateurs ». Et il me charge de vous dire d’arrêter d’être aussi visible. »
« Quand ? »
« Il y sera dans trois jours à peu près vers 20h. »

Angel laissa partir le cymbre, il se demandait si tout cela n’était pas un piège. Après tout il ne connaissait pas très bien le chevalier vodacci, bien que ces seuls contacts avec Mascarpone avait été bon.
« Certainement, donc Allons-y ! »
***

L’invitation de la Marquise
Sanandra vit entrer dans sa chambre, son valet Wladimir accompagné d’un autre domestique. Son garde du corps lui dit en ussuran :
« Un valet qui est envoyé par la Marquise. »
Sanandra pris le mot que celui-ci lui remis et le lu rapidement.
‘La Marquise vous convie ce soir à souper. La Marquise sera heureuse de vous entendre lui parler de la cour de Pavtlow et de l’Ussura.’
Elle regarda le valet et dit en lui donnant un peu d’argent.
« Faites dire à la Marquise que je la remercie et serais heureuse de lui parler de mon pays. »
Sanandra eut un petit sourire et dit à Wladimir en Ussuran :
« Elle m’invite à un diner à la montaginoise. »
Devant le regard d’incompréhension de son valet, elle ajouta.
« Et je suis la montaginoise de la soirée ! »
« J’ai une tenue à acheter pour ce soir, viens on va aller chez le tailleur de la marquise. »
« Après tout, Il est tout naturel que je sois magnifique pour cette soirée qui s’annonce fort intéressante. »


Le chevalier di mascarpone se leva et laissa dormir la douce paquita qui avait pris soin de lui les deux dernières semaines. Il fit des cercles avec son bras gauche pour tester son épaule gauche, il n’éprouvait plus de douleur grâce au bon soin de paquita, qu’il remercia d’une caresse sur sa croupe d’albâtre.
Il s’habilla rapidement et sortit de la caravane bohémienne avant de se rendre chez le chef du clan.
« Bonjour Eusebio. » dit-il simplement.
« Bonjour chevalier. »
« Je suis venu te dire que je vais partir aujourd’hui. Je vous que trop ai mis en danger. »
« Tu peux rester si tu le désire. »
Bien que le chef pensait le contraire.
« Non, je prends mes affaires et je pars sur l’heure. »
« Un cymbre du nom de Guido, d’un autre clan te cherche. »
« Que veux-t-il ? »
« Il parait que des amis à toi t’attendront à l’auberge des « cinq sénateurs. »
« Ah ? »
« Un montaginois, un avalonien et un castillan »
« T’as t’il dit quand ? »
« Ce soir vers 20h. »
« Merci. »
dit Luigi avant de quitter Eusebio.
Il rentra à la caravane de Paquita et pris ses affaires, embrassa la belle cymbre et lui laissa une bourse bien garnie pour la remercier.

Le rendez-vous avec le Duc
Joan et Arthus-Adelphe avait été convié par Rocco à rencontrer le Duc. Ils étaient maintenant dans le bureau de celui-ci.
« Mes amis, je vais avoir, une fois encore, besoin de vous. Un de nos espions à Pavi nous informe que le chevalier di mascarpone aurait disparu, ce qui explique son soudain silence. Mais il est un élève du condottière, il est donc fort possible qu’il soit passé à l’ennemi. Je désire que vous alliez à Pavi enquêter à ce sujet. De plus selon cette même source, nos ennemis s’y trouvent toujours donc c’est l’occasion de les faire payer. »
« Il en sera fait comme vous le souhaiter, monsieur le Duc. »
dit Arthus-Adelphe.
« Nous savons que le chevalier di mascarpone était descendu dans l’auberge « les cinq sénateurs » l’homme qui nous a révélé cette information est un cymbre du nom de Guido. »
« Est-ce un homme de confiance ? »
demanda Joan.
« A vrai dire nous ne le connaissons que très peu. » avoua le Duc.
« Nous partons sur l’heure. »
***
Le Duc vit partir les deux hommes à cheval.
« J’avoue que ces deux hommes me sidèrent, Rocco. »
« Ceux sont là vos véritables amis, monsieur le Duc. »
« Oui, ils ne posent pas de question inutiles et obéissent sans sourciller. »

***
Le baron di villabella montait à bord de son navire et regardant la baronne di borghèse dit :
« Je vais contacter Al rahim pour qu’il s’occupe de la Marquise, qu’il la donne à notre bon ami Khalifa le rouge. »
« Et la petite paysanne ussurane ? »
« Ne vous inquiétez pas ma chère, elle sera vendue comme esclave. »
« C’est parfait mon cher ! je vous remercie. »
« De rien, c’est à notre tour de débusquer les chiens de chasses. »
« Le moment de la vengeance est venue ! »

***

Sanandra venait de choisir une tenue qui allait sans nul doute impressionner les convives de la soirée. Le tailleur attendait que celle-ci lui paye les quelques 500 guilders mais elle le regarda et dit :
« Il serait fort dommageable que la Marquise apprenne que j’ai dû payer un cadeau qu’elle me fait. »
« Faites adresser la facture à Madame la Marquise. »

L’ussurane avait parlé avec une telle assurance que le tailleur ne douta pas un instant.
« Bien Madame, il en sera fait ainsi. Puis-je me permettre de vous dire que vous allez faire sensation ce soir. »
« Merci mon brave, j’espère bien être l’attraction de la soirée. »
dit-elle en souriant.
Wladimir prit la tenue et suivit sa maitresse vers l’auberge où elle habitait ses derniers temps.
La bonté de la Marquise avait pris fin depuis quelques temps et elle en était venue à se poser des questions.
***
Le baron di villabella est à bord d’un navire, assis dans une montagne de coussin, il discute avec un croissantin en buvant le thé.
« Cheikh, avez-vous tout compris ? » demanda villabella
« Ne me prends pas pour un imbécile, condottière ! »
« Pardonnes moi mais j’ai peur que ma piètre connaissance de ta langue est déformée mon propos voilà tout. »

Le baron n’avait pas réellement peur mais il était sur le navire du croissantin et pas en position de force, donc il préférait rester diplomate.
« Je capture la Marquise et l’ussurane, je donne la vodacce aux touaregs et je peux vendre l’ussurane. »
« Tout à fait ! Voici 10000 roupis en pierres précieuses pour tes faux-frais. »

Il fit signe à un homme qui approche un coffret.
« Merci mon ami ! » dit le croissantin en prenant le coffret.
Une fois l’affaire faite, Villabella retourna sur son navire et dit
« Direction jesalute. »
***

Le piège du condottière
Luigi fit le tour de l’auberge des « Cinq sénateurs. » plusieurs fois avant de repartir. S’il y a bien une chose que le chevalier avait appris de son maître infâme c’est bien la prudence.
Il entra plus d’une heure plus tard dans l’auberge et choisit une table lui offrant la meilleure vue possible de la salle et de l’extérieur.
Une serveuse vint le trouver et il commanda un pichet de vin et à manger.
Le repas n’était pas terrible mais le vin était excellent, il regarda le verre et la couleur du vin. Il demanda à la serveuse qui passait à côté.
« Il est excellent ce vin, il n’est pas de la région ? » Il connaissait bien la piquette que les viticulteurs de la région osaient appeler du vin.
« Non c’est du vin de Falisci, du Mascarpone de l’année dernière. »
« Merci ma belle. »
le chevalier était d’autant plus fier que ce vin venait des productions familiales. Sa famille produisait l’un des meilleurs vins de la vodacce hormis bien sûr ceux de falisci.
Tout à l’extase de boire ce bon vin, il manqua l’arrivée de ses amis, le chevalier Fowler-Beckingsale et le vicomte Valroux de Martise.
Ceux-ci en revanche l’avait vu et se dirigèrent vers lui.
« Bonsoir mes seigneurs, vous désirez ? »
Ce qui fit lever la tête à Luigi qui leurs fit signe de s’asseoir à sa table. Il attrapa le bras de la serveuse qui passait et lui dit
« Ma belle, deux verres et encore un pichet de ce vin. »
Les deux amis s’assirent à la table et le vicomte pris la parole
« Chevalier, enchanté de vous revoir. »
« Moi de même, L’hidalgo n’est pas là? Il est resté dehors à surveiller ? »
« Quoi ? Angel n’est point avec nous, il est déjà sur Pavi. »
« Ah ? Pourquoi m’avez-vous fait venir ? »
Demanda Luigi bien qu’il se doutait déjà de la réponse.
« Nous ne vous avons pas fait venir, Chevalier nous vous croyons disparu. » expliqua Joan.
« Je dois dire que votre présence ici, est assez suspecte. » dit le vicomte.
« Qui vous avez dit que j’étais ici ? »
« Un certain Guido. »
« Le même qui m’a dit que vous et le castillan m’attendait ici pour ce soir. »
« Nous sommes tombés dans un… »
« Piège. »
compléta Luigi.
« Il vaut mieux que nous partions sur l’heure. » dit le vicomte pour tester la fidélité du vodacci.
« Et laisser notre ami castillan tomber seul dans ce piège, ce n’est pas correct. » dit Luigi.
« Vous avez raison, Attendons le et voyons ce qui se passe. » dit Joan.
***
Pietro il rosso, l’homme de main de Faustino di villabella surveillait discrètement la salle d’une pièce dissimulée à l’étage. Caruso, un autre des apprentis du condottière, se trouvait à côté de lui
« Alors on y va. » demanda-t-il.
« Non ! il manque le castillan. On ne referme le piège qu’une fois celui entré. »
« Bien, mais qu’est ce qui nous dit qu’ils ne vont pas fuir. »
« S’ils partent on intervient. »
« Bien monsieur. »

Un homme entra dans la pièce et dit
« Le castillan arrive, il va entrer d’un instant à l’autre. »
« Parfait ! Caruso va prendre place. On y va dès qu’ils sont ensemble. »

Les deux autres hommes sortirent de la pièce.
***

Angel entra dans l’auberge et vit la table de ses amis. Aussitôt il vit Luigi qui se levait en levant les bras et en hurlant :
« ANGEL ! COMMENT VAS-TU ? »
Le castillan décida de suivre le jeu du vodacci et avec la même emphase
« LUIGI, MON AMI ! » en se dirigeant d’un pas alerte vers la table.
« C’est un piège. » murmura Luigi pendant l’accolade.
« Je m’en doutais. » répondit le castillan.
***
Pietro frappa le sol du pied avant de sortir. Dans les secondes qui suivirent Caruso et les hommes du condottière entrèrent dans l’auberge, refermant le piège sur nos héros.
Malheureusement pour eux, les quatre spadassins avaient déjà réagis et se levèrent d’un bon en saisissant leurs armes.
Luigi et Arthus-Adelphe s’occupèrent des hommes de mains tandis que Joan et Angel se chargeaient du maître pietro et de Caruso. Pietro avait sauté d’un pas alerte depuis le balcon avant de se jeter sur l’avalonien.
Angel désigna de la pointe de l’épée et lui dit de son ton railleur :
« Savez-vous danser, monsieur ? »
« Messieurs vous êtes odieux de déranger notre repas. »
railla le vicomte.
***

Sanandra arriva à l’heure dîtes avec son fidèle ami et valet, Wladimir. Celui-ci se dirigea vers les cuisines tandis que Sanandra était conduite vers la salle où le souper avait lieu.
« Dame Sanandra Chevichenko, Madame la Marquise. »
Sanandra jeta un regard amusée, et pensa :
« C’est bien un diner à la montaginoise ! »
La Marquise n’était pas seul, il y a avait là, toute la belle société de la ville. Elle reconnut la comtesse di bruggia, la vicomtesse labrousse-molla, la baronne di falizzi et bien d’autre. Elle retint un frisson à la vue de l’Inquisiteur Federico.
L’ussurane entra avec grâce et s’amusa des regards envieux de certaines.
« Dame Chevichenko, vous êtes magnifique ! Je suis jalouse. » dit la Marquise en lui indiquant sa place à l’extrémité de la table.
« Pauvre petite sotte, tu ne sais pas où tu es venue. » pensa Olivia en regardant l’ussurane entrer. Puis celle-ci croisa le regard de l’ussurane et ce qu’elle vit la fit sourire.
« Peut-être pas après tout ! Ce repas promet d’être amusant. » pensa-t-elle.
Sanandra fit une révérence et se dirigea vers la table.
« Bonsoir Madame la Marquise, Je ne suis certainement pas à la hauteur de votre élégance, vous illuminez la pièce de votre présence. Et j’ajouterais que je vous dois mon élégance de ce soir. »

Luciana était subjuguée, elle devait l’avouée par l’élégance de l’ussurane. De plus elle avait vu dans le regard de son invitée, du défi. L’ussurane savait à quel genre de repas elle était invitée mais certainement pas dans quel piège elle était tombée.

Le repas commença et Sanandra réfléchissait à ses futures paroles pour ne pas se trahir avec l’inquisiteur.
« je vous en prie, Dame Sanandra, parlez-nous de votre pays et la cour de Pavtlow. »
« Je ne sais par où commencer, madame. Je dirais que les coutumes de la cour de Pavtlow ne sont pas si éloignés que cela de votre cour. »
« On y retrouve de nombreux usages tel ce genre de repas. »

Elle allait continuer lorsqu’elle vit des ombres passer devant la fenêtre.
Avant qu’elle ne puisse réagir, les vitres volèrent en éclat, brisées par le passage de plusieurs hommes. Les portes s’ouvrirent et de nombreux hommes passèrent, armés jusqu’aux dents. Des croissantins aux vues des turbans et des armes qu’ils portaient.
Le chef désigna la Marquise, Sanandra, Olivia ainsi que la Comtesse di bruggia et la Baronne di falizzi.

Dans les cuisines, Wladimir se délectait des restes du repas et de l’excellent vin qui y était servi lorsqu’il fut surpris par l’arrivée des bandits. Il leva les bras comme les autres car ces hommes à la peau noire tenaient des mousquets. Cela n'était pas le moment de faire quelques choses de stupide.

Il fut emmené dans la salle de réception où il vit que sa maîtresse était prisonnière.

Le chef s’approcha de Sanandra et Wladimir ne put s’empêcher de remuer et reçu un coup de crosse en réponse qui le fit se plier.
L’homme regarda les dents et souleva le beau menton de l’ussurane.
« Ces femmes sont belles, j’en tirerais un bon prix. » dans un vodacce acceptable.
« Un bon prix c’est tout ! Je vaux bien mieux que cela » S’offusqua Sanandra en défiant du regard le croissantin.

Elle avait vu qu’excepté la Marquise et la vicomtesse, les autres convives féminins ne masquaient pas leurs peurs. C’était une occasion de leurs montrer comment se comporter.
Al rahim, le chef pirate allait frapper cette insolente femelle mais il retint son geste car il serait dommage de l’abimer.

Pendant ce temps Luciana essayait de comprendre les raisons de tout ceci, en vain !
***
Dans l’auberge des « cinq sénateurs » le combat faisait rage, le vicomte venait de blesser deux des brutes qui s’opposait à lui, mais les lames acérées de ses adversaires l’avaient blessés également.
Luigi de son côté venait de supprimer trois adversaires par une feinte meurtrière.

Malgré ses railleries qui avaient portées, Joan avait le plus grand mal à vaincre son adversaire qui maîtrisait parfaitement son escrime. Il ne réussissait qu’à parer pour le moment. Malgré tout une attaque d’e l’avalonien fit mouche et blessa son adversaire.

Angel ferraillait avec Caruso et ce dernier était très bon, un coup de pommeau l’avait fait chuter mais il avait pu se relever à temps pour parer l’attaque du vodacci. L’homme de plus était une force de la nature et avait encaissé plusieurs blessures sans broncher.

Les talents de spadassins du vicomte et de Luigi eurent raison des brutes du condottière. Arthus-Adelphe se retourna pour aider son amie, Joan, juste à temps pour voir celui-ci navrer le cœur de son adversaire en étant elle-même navré par le vodacci. Le montaginois se précipita vers son amie.

Angel avait toujours un peu de difficulté à vaincre son adversaire, non pas que celui-ci le touchait car les esquives chaloupées du castillan évitait les coups d’épée mais l’homme encaissait les coups comme une brute ussurane ! Caruso ne vit pas Luigi se placer derrière lui, juste au niveau de son derrière.
Ai-je omis de dire que Angel et Caruso se battait sur une table !
Le chevalier vodacci, connaissant parfaitement les préférences de Caruso, s’exclama
« Ma foi, voici bien un séant fort accueillant ! »
Caruso fut surpris par la répartie de Luigi et baissa sa garde une courte seconde.
Il n’en fallait pas plus pour Angel pour profiter de ce moment d’inattention, il se fendit et planta sa lame dans le cœur de son adversaire qui s’effondra, la bouche ouverte par la surprise.
« Chevalier, la répartie est fort discutable ! » s’insurgea le castillan.
« Certes, Hidalgo mais elle est efficace ! »

Luigi était un authentique chevalier mais avait un code d’honneur particulier, bien à lui, en effet pour lui peu importait la manière si elle permettait au bien de triompher. Défenseur de la veuve et de l’orphelin sans nul doute, prêt à prendre tous les risques pour sauver une belle en danger mais prêt à utiliser des moyens fort peu convenable pour triompher des vilains. Voilà ce qui définissait le chevalier Luigi di mascarpone.
***
Sanandra fut installée sans ménagement au milieu d’une barque, surveillé par quelques croissantins patibulaires. Wladimir était enchaîné dans une autre barque et elle lui fit comprendre d’un regard de ne pas bouger.
« Pas maintenant. » pensa-t-elle.
Ils montèrent ensuite à bord d’une chébèque. Les hommes furent attachés sur les bancs de nage tandis que les femmes furent enfermées à fond de cale.

Sanandra examina les lieux et convint qu’ils n’offraient que peu de chance de s’échapper. Autant attendre d’arriver à destination.
Elle regarda les autres femmes, la marquise semblait pensive et n’avait pas ou peu parlée depuis le début.
« Tenez votre rang ! » avait été l’unique et cinglante parole qu’elle avait adressée à la comtesse et à la baronne.
La vicomtesse Olivia di Labrousse-molla était calme et sans aucun doute perdu dans ses pensées, elle devait faire comme elle et chercher un moyen de s’en sortir.

Enfin le regard de l’ussurane se porta sur les deux autres femmes, la comtesse alexandra di bruggia et la baronne Livia di falizzi qui, elles, été effondrées.
Elle se rapprocha d’elles et dit
« Mes dames ne vous inquiétez pas, ils ne vous feront aucun mal, ils l’ont dit : ils veulent nous vendre, ils ont besoin de nous et que nous soignez en bonne santé. »
Les deux femmes levèrent les yeux et la comtesse murmura
« Vous…vous croyez ? »
« J’en suis certaine j’ai défiée le chef et il ne m’a pas touché. »
« Ils vont demander à vos familles une rançon qu’elles vont payer sans sourciller. » ajouta-t-elle.
Les pleurs s’achevèrent et les deux femmes reprirent espoir.
« Ce qui n’est pas mon cas ! » pensa Sanandra.
***
Olivia remercia en silence l’ussurane d’avoir fait taire ces deux lâches. Elle essayait de regrouper les mystères des dernières semaines. D’abord cette prétendue ivresse qui lui avait ôtée toutes mémoires sur une semaine complète. Elle avait été empoisonnée, certainement à la belladona qui, à petites doses, avait cette faculté. Ensuite elle était à peu près certaine qu’elle était suivie par plusieurs hommes. Enfin cet enlèvement.
« Quel est le lien ? » se demandait-elle.
***
Joan avait repris connaissance, il avait eu de la chance puisque la lame de son adversaire ne l’avait pas gravement blessé. Ses amis le soignaient en discutant du piège.
Luigi vit un homme s’enfuir de l’auberge et le héla avant que celui ne sorte
« Toi là-bas ! Reviens ici, ne me forces pas à te poursuivre. »
L’homme s’arrêta et préféra s’approcher avec prudence. Il était habillé en cymbre.
« Je n’y suis pour rien signor, je suis innocent. »
« C’est Guido, l’homme qui m’a dit que tu étais ici. »
dit Angel.
« Oui je suis Guido mais je ne suis pas dangereux. »
De cela Luigi en était certain.
« Qu’as-tu à me dire ? » demanda le chevalier en indiquant une chaise au cymbre
« J’ai été engagé par le baron di villabella pour vous regrouper ici, c’est tout. »
« Tu as des choses à nous dire pour sauver ta vie de traître. »
demanda Luigi.
« Si signor la baronne di borghèse est restée seule dans la maison du baron. Elle était protégée par ces hommes. » Il indique les cadavres
« Et lui ? »
« Il est parti, il y a plusieurs jours à bord d’une caravelle. »
« Tu as intérêt à ne pas la prévenir. »
dit Angel.
« Guido sera muet comme une tombe. » dit le bohémien.
« Vas-t-en et n’oublies pas que tu nous dois la vie. » dit Luigi.
« Il est temps de rendre visite à la baronne. » dit Arthus-Adelphe.
« Certainement. » dit Joan.
L’arrivée à Jesalute
Sanandra fut sortie de la cale et enchaînée aux autres, c’est le moment où elle s’aperçue qu’il y avait d’autres prisonnières, celles-ci étaient des croissantines pour la plupart ou des vodaccis de basses extractions. La Marquise avait été emmenée séparément, sans doute pour la rançon. Elle avança avec les autres lorsque du remue-ménage attira son regard, juste à temps pour voir son fidèle Wladimir plonger dans l’eau du port.
« Bien. » pensa-t-elle alors qu’elle était poussée vers le quai.
Une fois à terre, ce qu’elle vit la surprit. La marquise était emmenée par des hommes vêtus en bleu avec des cicatrices rituelles sur le visage. Le chef semblait encore plus dangereux avec son turban rouge. Mais ce qui l’a surprenait le plus, c’était la présence du Baron Faustino di villabella parmi ces hommes.
***
Rocco arriva en ouvrant avec fracas les portes du bureau du Duc. Celui-ci vit la mine renfrognée de son homme de main et comprit instantanément qu’un problème était survenu.
Il regarda les hommes avec qui ils parlaient l’instant d’avant et sans fard dit
« Messieurs ? Sortez je vous prie, une affaire de la plus haute importance m’appelle. »
Les deux nobles sortirent et Rocco attendirent que ceux-ci soient sortis pour fermer la porte.
« Quel est le problème, Rocco ? »
« Votre fille a été enlevée, cette nuit chez elle. »
« Quoi ! »
le Duc s’assis lourdement sur sa chaise sous le choc de l’annonce.
« Des croissantins sont entrés chez elle et l’ont enlevés, elle, ainsi que la comtesse Alexandra di Bruggia, la Baronne Livia di Falizzi, la vicomtesse di labrousse-molla et l’ussurane. »
« Pourquoi ? »

Rocco avait compris le sens de la question.
« Votre fille a organisé un repas avec de nombreuses dames de la cour pour entendre l’ussurane parler de son pays. Un diner de sotte en somme ! »
« Tu as une idée ? »
« C’est certainement l’affaire d’un pirate travaillant pour Kerheid dhin qui cherche des esclaves à vendre. »
« Quoi ? »
« Je pense qu’ils vont vendre votre fille dans un quelconque marché croissantin. »
« Tu vas chercher le coupable et lui proposer une rançon ! »
« J’ai déjà envoyé des émissaires un peu partout et des navires pourchasser le pirate. »
« Demande à mon crétin de fils de te donner son contact pour lui fournir ses catains croissantines. Propose d’offrir une rançon. »
« Bien monsieur le duc. »

Rocco quitta la pièce et une fois celui-ci sortit le Duc se mit à pleurer.
***

La baronne Di Borghèse
Ils se séparèrent devant la maison du condottière, Luigi passera par derrière pendant que les trois autres amis passeront par devant.
Sans se démonter, ils frappèrent à la porte et demandèrent à parler à la baronne.
« Dites à la baronne que nous sommes envoyés par Pietro le rouge. »
Arthus-Adelphe haussa les épaules devant le rictus amusé de ses amis.
« Après tout c’est vrai, non ? » Ils s’esclaffèrent de bon cœur.

Pendant ce temps Luigi fit le tour et entra subrepticement dans la maison et entra sans se faire repérer dans la maison, il accéda sans encombre jusqu’à la chambre de la baronne. Il faut dire que le chevalier était un espion hors pair, un souvenir de la formation offerte par le condottière.
La baronne se mettait des crèmes sur le visage.
« Je suppose que vous allez me tuer, puis-je au moins me retourner. » dit-elle.
« Faites madame la Baronne, pourquoi ses crèmes, vous êtes magnifique. » dit Luigi.
La baronne se retourna en plaçant sa main avec une lenteur calculée sur la crosse de son pistolet.
« C’est précisément parce que j’utilise ces crèmes que je reste comme cela. »
Elle allait saisir son arme lorsque son valet frappa à la porte.
« Oui ? »
« Trois gentils hommes demandent à vous voir, madame. »
« Laissez-moi deviner, un montaginois, un avalonien et un castillan. »
dit-elle en fixant le chevalier.
Celui-ci hocha la tête tandis que le valet disait
« Oui ma dame. »
« Faites les entrer. »

Les trois hommes entrèrent peu après et Lucrecia enleva sa main de la crosse du pistolet et dit :
« Avant que vous ne fassiez des sottises, j’ai un renseignement capital à vous vendre. »
« Parlez madame. »
dit Arthus-Adelphe pour les autres
« Le condottière a engagé un pirate croissantin pour capturer la fille du duc et l’envoyer au fin fond de l’empire croissantin. »
« Ainsi que votre petite amie ussurane. Elle va être vendue comme esclave, et elle finira sans doute Jenny dans un bordel à soldat. »
« Je sais où dois accoster le navire croissantin, quand et dans quelle ville, elle doit être vendue. »
« Dites-le alors ! »
demanda le vicomte énervé.
« Je ne le dirais qu’en échange de votre parole de gentilshommes que je pourrais partir saine et sauve. »
Ils se regardèrent et sans hésiter arthus-Adelphe dit :
« Vous avez notre parole de gentilshommes que nous partirons sans faire d’histoire. »
Lucrecia les fixa un instant puis dit :
« Ils vont accoster dans la ville de Jesalute et la vente aux enchères est prévue pour dans une semaine. Si vous vous hâtez un peu, vous devrez pouvoir y arriver à temps. »
Les quatre hommes quittèrent la pièce et montèrent sur leurs chevaux. Peu de temps après ils galopaient vers la frontière vodacce de la province de bernouilli. Jesalute était une ville sainte servant de frontière entre l’empire du croissant et la vodacce.
L’évasion de Sanandra
Les femmes furent emmenées dans un palais et mis en haut d’une tour. Des gardes noirs eunuques les surveillaient. Sanandra sortit sur le balcon et regarda la ville, elle reconnue la mosquée Al Aqsah et la basilique Sainte Sophie.
« Je suis à jesalute. » Sanandra souriait car elle savait que la ville était à la frontière vodacci. La liberté était proche.
Elle regarda à droite puis à gauche, vit que personne ne la regardait. Elle se concentra et devint un oiseau chanteur. Elle battit un instant des ailes puis décolla et se dirigea vers la partie vodacci de la ville.
***
Wladimir avait brisé ses liens et récupéré une hache. Il se dirigeait avec la plus grande prudence vers le quartier croissantin. Il avait volé des vêtements pour ressembler le plus possible à un croissantin mais sa carrure et son visage n’allait pas lui être d’un grand secours.
***
Les quatre spadassins arrivaient enfin devant les murailles de la ville sainte. Ils n’avaient pas débottés depuis cinq jours pour traverser la vodacce.
Ils entrèrent dans la ville et laissèrent leurs chevaux dans une étable. Sans se démonter Luigi demanda au palefrenier :
« Où est le marché aux esclaves ? »
« Au pied de la grande mosquée, vous ne pouvez pas le manquer. »
« Merci mon brave. »
dit luigi en lui lançant une bourse.
Ils se ruèrent vers la mosquée en se guidant dans les rues en levant la tête pour la repérer.
***
Sanandra s’était posée et s’était retransformée en femme, puis elle avait volée des vêtements pour disparaître dans les habitants.
Soudain elle bouscula un homme et reconnu le Vicomte Arthus-Adelphe puis vit les autres, elle poussa un soupir de soulagement.
« Vicomte ! »
« Dame Sanandra ! Nous étions venus vous sauver. »
« Comment avez-vous su ? »
« La baronne di borghèse nous a tout expliquée. »
« Ils vont vendre la comtesse di bruggia, la baronne di falizzi et la vicomtesse di labrousse-molla. »
« Allons les sauver alors. »

Les quatre spadassins, accompagnés de Sanandra se dirigèrent alors vers la grande place.
Ils arrivèrent au moment où la baronne di Falizzi allait être vendue. Le camelot arracha les vêtements de la baronne pour montrer le corps de rêve de celle-ci. Les prix fusaient et le camelot parlait sans cesse pour faire monter les enchères.

La libération des prisonnières
Luigi se rua, armes en main et sauta sur l’estrade. D’un geste gracieux, il lança sa cape à la baronne puis menaça le camelot. Derrière lui Joan, Angel et Arthus-Adelphe engageaient les brutes au corps à corps pour lui laisser du temps.

Sanandra profita de l’occasion et que tous les regards étaient tournés vers les spadassins pour se transformer en kodiak et se jeter sur d’autres brutes qui arrivaient. Elle vit Wladimir qui, hache en main, attaquait une autre bande.

Sur l’estrade Al rahim regardait la scène, il était incrédule. Il vit l’homme tuer le vendeur en deux ou trois passes et se rua à l’attaque.

Sanandra hurla pour impressionner ses adversaires, qui furent terrorisés par l’ours en furie. Le vicomte triompha sans mal de ses adversaires et monta sur l’estrade pour libérer les femmes. Angel partit aider Joan qui peinait à vaincre ses adversaires, la barrière du langage l’empêchait de les perturber.

Luigi effectua une double parade pour contrer la violente attaque du chef croissantin. Il avait stoppé le lourd cimeterre à seulement quelques centimètres de son visage. Il entendit un rugissement et eu juste le temps de s’écarter pour voir l’ours percuter son adversaire.

Al rahim fut surpris par l’assaut de l’ours et fut projeté à plusieurs mètres de l’estrade, il sombra dans l’inconscience.
***
Olivia profita de la cohue et une fois libérée, se jeta dans la foule et disparu sans problème. Elle préférait s’en aller seule dans l’anonymat de la foule.
***
Nos héros s’enfuir dans la foule juste derrière l’ours qui ouvrait le chemin. Derrière eux les hurlements des gardes s’entendaient. Luigi aidait la baronne en tenant le manteau par les épaules. Profitant des nombreuses ruelles, ils se séparèrent pour passer plus inaperçu. Luigi et la baronne ’arrêtèrent dans une échoppe où le chevalier acheta des vêtements. Sanandra, accompagné par Angel, en profita pour se retransformer et se rhabiller au frais du castillan.
Ils passèrent tous finalement sans encombre du côté vodacce.
La comtesse et la baronne embrassèrent de joie leurs sauveurs, respectivement le vicomte arthus-adelphe et le chevalier di mascarpone.

Le gouverneur de la ville :
Ils sont tous reçus par le gouverneur de jesalute, le duc Georgio di bernouilli qui est estomaqué par leurs récits.
Concernant l’enlèvement de la marquise, il deviendra pâle et dira :
« Les hommes qui ont emmenés la marquise ne sont autre que les terribles touaregs et leurs chef, le dangereux Khalifa le rouge. Ils sont de la tribu des Atlar Vahir, les cavaliers du désert. Mais même pour les autres tribus, ils sont plus dangereux qu’une vipère du désert. Elle n’a pas une chance. »
« Soit ! Mais nous devons aller la sauver. »
Déclara le vicomte.
« Alors je peux vous fournir un guide pour aller dans le désert. Voilà tout ce que je peux faire pour vous. »
« Nous vous en remercions monsieur le Duc. »
« J’ajoute que vous êtes les hommes les plus fou que j’ai jamais rencontré et que je ne vous rend pas service. »
« Nous allons écrire une lettre pour le duc di falisci pour lui expliquer. »
« je donnerais une escorte à la comtesse et à la baronne et je transmettrais la lettre. »
« Merci monsieur le Duc. »
« Profitez de mon hospitalité jusqu’à votre départ. »

Il leur donna l’hospitalité plus pour les cacher qu’autre chose.
« Nous vous en remercions monsieur le Duc. »

Les héros profitèrent de la soirée et de la délicatesse de leurs charmantes amies avant de partir pourchasser les touaregs.
***
Rocco revint voir le Duc, accompagné par la comtesse di Bruggia et la Baronne di Falizzi.
« Monsieur le Duc, voici la comtesse Alexandra di bruggia et la Baronne livia di Falizzi. » Devant le regard interrogateur, Rocco ajouta
« Ces dames ont été enlevées en même temps que votre fille. »
« Tu les as sauvé et pas ma fille ? »
« Elles ont été sauvées par nos amis, le montaginois et l’avalonien au moment de la vente aux enchères. Malheureusement votre fille avait déjà été emmenée par des croissantins et villabella. »
« Quoi !? »
« Elle est aux mains de nos ennemis, monsieur le Duc. »
« Il faut la retrouver, Rocco. »
« Nos amis sont déjà sur leurs traces. »
« Prions pour qu’ils réussissent. »
« Oui monsieur le Duc, car là où ils vont je ne puis rien faire pour les aider. »
« Monsieur le Duc ? »
« Oui Comtesse ? »
« Le vicomte m’a remis cette lettre qui explique les derniers évènements. »
« Merci Comtesse. »
Le duc prit la lettre et la lu d’une traite.
« Si je puis me permettre, s’il existe une seule chance de réussir, ils réussiront. » dit la comtesse.
« Merci Comtesse. »
Le duc attendit que les deux femmes soient parties pour parler à nouveau :
« Elle est aux mains de l’Ordus Mundi, aussi courageuse soit-elle, sans espoir d’être sauvée elle risque de parler. »
« Espérons qu’ils arrivent à temps. Il va falloir prévenir le Maître. »
***


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"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
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Message  edgar pied leger Lun 3 Sep - 15:20

CHAPITRE SEPT :
A LA POURSUITE DES TOUAREGS

***
Le baron Faustino regarda la Marquise et lui fit un sourire sadique. Celle-ci le front haut et le regard plein de défi lui cracha au visage.
« Je ne parlerais jamais. Espèce de bâtard ! »
Le condottière s’essuya du revers de la main et mis une violente claque à la marquise qui tomba sous le choc.
« Je n’ai pas besoin de vous, Marquise. Je vais juste prendre un plaisir intense à vous détruire aussi bien mentalement que physiquement. Vous me supplierez de mettre un terme à votre misérable existence. »
Il se pencha sur elle et lui murmura
« Vous allez me supplier de vous achever, vous allez même me lécher les bottes pour cela. »
La marquise se retourna et dit
« Jamais ! »
« Oh que si ! Mais je ne le ferais pas, je vous abandonnerai dans un bordel à soldat d’un quelconque souk de ce pays. Vous finirez votre vie comme putain pour des infidèles. »
Il se délecta du regard de terreur qu’il vit. Elle ne simulait pas.
Regardant Khalifa le rouge, il dit d’un sourire mauvais
« Donnes-la à tes hommes. »
La Marquise fut trainée dans une tente par deux soudards, elle hurlait de terreur.
Le condottière se retourna et regarda le jeune et beau chef qui était attaché devant lui.
« Khan Sabri, vous avez été appelé par le Duc di bernouilli pour escorter des hommes à ma poursuite. Vous allez me les emmener ici, dans votre camp que je m’en charge. Et je vous promets en retour que rien ne sera fait à votre clan. »
« Qu’est ce qui me dit que vous ne tuerez pas mon clan ? »
« Rien ! Mais vous n’avez guère le choix, il me semble ? »
« Nous allons continuer à avancer avec ton clan, vers le désert de l’Est. Tu nous rejoindras près de l’oasis Al khedira. »
Expliqua Khalifa le rouge.


JESALUTE
Nos héros se reposent dans le palais ducal. Trois jours ont passé et le chevalier di Mascarpone et le vicomte Artus-Adelphe Valroux de Martise ont dit au revoir à leurs belles vodacce.
Olivia, la vicomtesse di Labrousse-molla les avait rejoint, car elle avait réussit à passer du côté vodacce de la ville par ses propres moyens.
Ils sont tous conviés dans la journée à rencontrer le Duc di Bernouilli une seconde fois, celui-ci prend le temps de leurs expliquer l’étiquette croissantine et comment se comporter pour ne pas manquer de respect aux croissantins.
« C’est une autre culture ! » ponctua le chevalier di Mascarpone après l’exposé du Duc.
Celui-ci repris la parole et dit
« Mesdames et messieurs, votre guide sera le khan Sabri ibn ahmed, chef du clan du cheval blanc et ennemi mortel des touaregs. Il vous aidera à les trouver. C’est un chef croissantin et un fin tacticien. Mais il n’a pas le même comportement envers les femmes que des gentilshommes de votre qualité. »
Les femmes eurent un regard un peu énervée qu’elles cachèrent aussitôt.
« Il doit arriver ce soir, vous partirez demain à la première heure. »
Nos héros sortirent du bureau et s’égaillèrent dans le palais. Qui se promena dans la ville sainte, qui se baladait le long de la rivière.
Le lendemain, ils furent une nouvelle fois convié dans le bureau du Duc, cette fois-ci pour rencontrer leur guide, le khan sabri al ahmed.
L’homme est grand, musclé et d’une grande beauté, il porte une tenue de bonne facture mais d’évidence taillée pour le désert. Il porte à la ceinture un cimeterre finement ouvragé sur le côté gauche et sur le côté droit, un carquois avec un arc court à double courbure.
L’homme s’incline en posant la main sur le cœur.
« Voici le Vicomte Artus-Adelphe Valroux de Martise. » présenta le duc
« Bonjour Khan. »
« Salam alekoum. »
« Joan Fowler-beckingsale. »
« Salam alekoum. »
« Alekoum salam. »
répond le khan.
« Chevalier Luigi di mascarpone. »
« Salam Alekoum khan. »
« Alekoum salam. »
“Hidalgo Angel Vasquez y vasconcellos.”
« Buenos dias. »
« Vicomtesse Olivia di labrousse-molla. »

La vicomtesse s’inclina de façon respectueuse sans dire un mot.
« La dame Sanandra chevichenko. »
L’ussurane imita son amie.
Le khan jaugea nos héros et déclara d’un ton péremptoire
« Il va falloir vous changer, vos tenues ne sont pas adaptées. »
Le Khan tapa dans ses mains et plusieurs serviteurs amenèrent des tenues croissantines.
« Ces vêtements seront plus adaptées. »
Ils remercièrent le Duc pour son aide avant de sortir du bureau avec les tenues et retournèrent dans leurs appartements se changer.
Une fois habillés, ils rejoignirent le khan à l’extérieur et purent constater qu’il n’était pas venu seul puisqu’une bonne vingtaine d’homme l’accompagnait.
Il tapa dans ses mains et un homme approcha avec plusieurs chevaux, de magnifiques pur-sang croissantins
Il présenta le premier à Artus-Adelphe et dit
« C’est vent du désert, un très bon cheval. »
« Merci Khan. »

Il continua de présenter chacun des chevaux à chacun de nos héros qui le remercièrent à leurs tours.

Nos héros quittèrent la ville sainte de Jesalute à la poursuite de leurs ennemis.
Lors du départ, ils entendirent certains des hommes du Khan se plaindre et jeter aux héros des regards furibonds.
« La femme blonde, on voit ses cheveux. » comprirent Joan, Olivia et Luigi.
Le Khan hurla un ordre, visiblement pour leurs intimer de se taire.
« Dame Sanandra vos cheveux doivent être caché je pense. » dit Luigi.
« Comment ? » s’étonna-t-elle.
« C’est une autre culture. » conclut le spadassin vodacce.
Sanandra replaça son foulard pour dissimuler ses cheveux, tandis que Joan et olivia firent machinalement de même.

Voyage dans le désert
Les premières journées de la poursuite, le paysage était identique au Nord de la Vodacce, les terres étant irriguées par le fleuve. Il paraissait évident que la tribu Atlar Vahir ralentissait pour qu’ils puissent les suivre. Le khan semblait ne pas avoir besoin de rechercher les traces de leurs ennemis.
Olivia se risqua à demander lors d’une pause.
« Excusez-moi Khan mais comment savez-vous où se trouve le condottière et khalifa le rouge ? »
Le Khan Sabri la toisa du regard et répondit :
« Je sais exactement où se dirige Khalifa, Il va dans l’une de ses caches. »
« Merci Khan. »

Olivia réfléchissait à grande vitesse et ne se satisfaisait pas de cette réponse.
« Curieux, cela n’a pas de sens ? Comment peut-il savoir toutes les caches de son ennemi et vers laquelle ils se dirigent. » Pensa Olivia.
Ils reprirent la route, toujours à un rythme effréné, du moins pour nos héros.
Le paysage se fit plus désertique à mesure qu’il s’éloignait du fleuve. Le khan cru utile de renseigner nos héros à la faveur de la pause pour la nuit.

Il dessina grossièrement sur le sable la carte de l’empire et dit :
« Ici, c’est Iskandar la capitale de l’Empire, nous n’allons pas passer par là mais couper tout droit à travers le désert. Je pense que Khalifa passera plus au Sud, au plus près de la capitale pour bénéficier de conditions de voyage plus idéales. »

Nos héros acquiescèrent silencieusement mais chacun d‘entre eux restait perplexe sur la faculté du Khan a les retrouver de cette manière mais après tout il connait mieux la région qu’eux.
Dans son coin Olivia restait silencieuse et prenait bien garde de ne rien dévoiler de ses doutes qui devenaient de plus en plus grand.
***
Rocco avait chevauché jusqu’au monastère des météores sans débotter. Il s’inclina respectueusement devant le Maître de l’ordre des chevaliers de Théus, puis il prit la parole :
« Maître la Marquise a été enlevée par le condottière et envoyée aux confins de l’empire croissantin. »
« Son âme est perdue, alors ? »
« Je le crains, Maître, tous comme je crains qu’elle ne parle. Elle ne tiendra pas les tortures qu’il ne va pas manquer de lui faire subir. »
« C’est certain, Rocco. Comment va le Duc ? »
« Il est effondré, maître. »
« Penses-tu que cela est fait tomber ses dernières réticences ? »
« C’est certain, il donnera son accord pour l’ouverture désormais. »
« Parfait… »
« Maître, j’oubliais… Le montaginois et l’avalonien sont partis à la poursuite du condottière. Ils sont aidés par l’ussurane, la vicomtesse di labrousse-molla, le castillan et di mascarpone. »
« Ils peuvent réussir, tu crois ? »
« En fait je n’en doute pas maître, Théus les protège. »
« Alors Il va nous falloir hâter l’ouverture. »
« Oui. »

***

Ils reprirent la route au petit matin en direction de l’Est, la température devient de plus en plus harassante, elle monte à plus de quarante dans la journée.
« Ce sera pire dans les jours à venir. »

Il profita des premiers jours pour montrer quelques astuces de survie comme cette plante du désert.
« Regardez cette plante, ses racines sont gorgées d’eau et vous permettront de survivre dans le désert sans eau. »
« Ce scorpion est mortel mais sa chair est bonne. »

Un peu plus tard, en désignant un cactus, il indique :
« La chair de ce cactus est remplie d’eau et le fait de mastiquer sa pulpe vous hydratera plus longuement. »

Lors de la pause du soir, Sabri capturera un serpent :
« C’est une vipère du désert, il est hautement mortel, sa morsure vous tuera en quelques minutes. En revanche il est très bon à manger. »
Il tue le serpent, le décapite et le lance à un de ses hommes pour qu’il le fasse cuire.

Dans la journée qui suivit, Olivia sentit une drôle d’odeur et aperçut au loin un nuage jaunâtre en formation.
« Qu’est-ce donc ? » demanda la belle vodacce en désignant le nuage.
« Vous êtes observatrice, il s’agit d’une tempête de sable que nous appelons simoun. Cette odeur est un des signes avant-coureur. Nous n’avons que quelques minutes pour nous mettre à l’abri. »
La tempête dura plusieurs heures et nos héros se cachèrent comme les croissantins. Ils patientèrent longuement et quand ce fut finit ils étaient ensevelis sous une bonne couche de sable.
Les chevaux, habitués à ces conditions extrêmes n’avaient pas bronchés.
Serait-ce l’exotisme ou bien la chaleur accablante mais il est étonnant de constater que la verve de Joan et d’Artus-Adelphe semblait éteinte, tandis qu’Olivia et Luigi semblait se nourrir de ces nouvelles informations comme de véritables éponges. Les deux ussurans et le castillan restait calme et perdu dans leurs pensées.

Lors d’une halte, ils s’arrêtèrent dans le campement d’une caravane aux parfums multiples et aux soies les plus belles. Au moment du départ des cris de douleurs attirèrent leurs attentions. Sabri indiqua qu’il s’agissait d’un accouchement difficile mais que le médecin de la caravane allait intervenir. Sanandra fut intéressée par les méthodes du médecin mais ne put assister à l’opération.
« N’est-il point possible que j’assiste, je peux aider, je suis moi-même médecin. » expliqua l’ussurane.
Sabri répondit assez sèchement :
« Non, nous sommes pressés et de plus c’est interdit aux femmes. »
Devant le regard étonné de ses compagnons, Sanandra cru bon d’expliquer :
« J’ai étudié la médecine à l’université de Pavtlow et j’ai eue ouï dire que les croissantins étaient très en avance sur nous. »
« Cette paysanne est décidemment fort étonnante. »
pensa Olivia.
***
« Bonjour ma chère, avez-vous passée une bonne nuit ? » demanda le condottière.
Luciana était prostrée, dans la position du fœtus, complètement nue. Elle se redressa pour ne pas lui montrer sa faiblesse. Elle avait faim, soif et souffrait de tout son corps et de tout son être.
« Assurément non, je le vois. »
« Vous êtes un monstre, un suppôt de légion, vous pourrirez en enfer. »
lui dit Luciana en tentant d’avoir une voix ferme, en vain.
« Certes, certes. » répondit simplement le triste sire.
« Vous pensez être intelligente ? Alors que vous êtes stupide, votre foi vous empêche de comprendre. »
Luciana le fixa, interloquée.
« Vous croyez que vous servez le bien et Théus alors que vous ne servez qu’un homme. »
« Vous dîtes n’importe quoi ? »
« Les manigances du vieux vous échappent totalement ! »
le condottière semblait totalement surpris.
« Vôtre petit secret ne l’est pas pour moi, je vais gentil avec vous, je vais vous donner le nom de mon père : Il se nomme Archibaldo di Falisci. »
Le condottière se délecta du regard surpris de la Marquise.
« Vous…Vous mentez, monstre ! »
« Il vous a dit qu’il n’y avait pas et n’aurait jamais d’arcane 13 La mort ni d'arcane 15. »
« Oui car c’est celle du Démon. »

Le condottière leva sa manche dévoilant un tatouage d’une carte du tarot : La mort.
« Il vous a menti. »
Le condottière sortit juste après, laissant la Marquise béat d’étonnement. Finalement la torture de ces derniers jours n’était rien par rapport à cette dernière. Elle visait les idéaux et les croyances de Luciana. Elle pourrait, elle avait résistée aux sévices à répétitions de ces derniers jours mais cette nouvelle torture mettait à mal ses dernières protections mentales.
Elle caressa son propre tatouage et fit des prières à Théus pour se calmer.
***

La trahison
Le matin au réveil, ils ont la mauvaise surprise de constater que Sabri les a trahit. Ils sont encerclés par les hommes du Khan qui les menace de leurs flêches.
« Je vous en prie ne faites rien de stupide. » dit le Khan.
« Qu’est-ce qui vous prend Sabri ? » demanda Luigi.
« J’aurais dû m’en douter. C’était évident » se morigénait Olivia.
« Vous m’avez demandé comment je savais où ils allaient ? » repris Sabri.
« Khalifa le rouge et votre ennemi détiennent mon clan et je dois vous ramener à eux. »
« Mais je vais faire mieux. Donnez-moi vos armes et vos effets personnels. »

Nos héros s’exécutèrent à contre coeur, Wladimir jeta sa hache violemment au pied du Khan.
« Traître ! Tu vas payer. » Dit-il en ussuran.
Khan et ses hommes montèrent à cheval et il fit signe à l’un de ses hommes qui jeta une outre d’eau.
« Cette eau ne sera pas suffisante pour vous sauver mais si Allah est avec vous vous vivrez. »
Il pointa du doigt une direction et dit :
« Le camp où attendent khalifa et votre ennemi est à quatre jours de marche dans cette direction. Si Allah le veut vous y arriverez. »
Il fit un autre geste et un homme jeta des armes à leurs pieds.
Puis les croissantins partirent au grand galop.

La longue marche
La journée de marche fut éprouvante, la chaleur torride de la journée leur brulait la peau aussi sûrement qu’un feu de camp. L’outre d’eau fut bientôt vide, 20l d’eau pour sept personnes c’était bien peu.

Ils stoppèrent non loin de rocher et découvrirent quelques plantes et cactus qui leurs permirent de se réhydrater et remplir un peu leur outre.

Sanandra, Olivia et Joan semblait ceux qui accusait le plus le coup, mais en fait tous souffrait atrocement du manque d’eau et de la chaleur.

Ils repartirent au petit matin, à peine reposé et le moral en berne, se demandant s’ils tiendront la journée.
***
Sabri galopait en tête de ses hommes, il s’en voulait atrocement d’avoir trahi ses étrangers mais il n’avait pas le choix, c’était eux ou son clan. De plus il leurs avait laissé une chance de s’en sortir en leurs donnant les clés pour survivre dans le désert. Il devait maintenant expliqué à ce fou dangereux qu’ils étaient morts dans le désert. Il se retourna et dit à celui qui le suivait :
« Ali, tu vas prendre la moitié des hommes et te cacher pour observer. S’ils nous trahissent, tu les traque et tu les massacre jusqu’au dernier. »
« Inutile que nous soyons tous pris au piège. »
« Je ferais comme tu désires, mon khan. »
répondit simplement Ali.
Ils se séparèrent peu après et Sabri continua avec 6 hommes tandis qu’Ali partait avec une douzaine d’hommes.
A la fin de la journée il arriva en vue de l’oasis et des tentes de son clan.
Il respira un bon coup et entra lentement dans le camp. Il vit les airs terrorisés des femmes et des enfants. A l’entrée plusieurs hommes du clan avaient été empalés. Sabri fit une prière silencieuse pour eux.
Il vit le condottière et Khalifa le rouge sortir d’une tente ainsi que la jeune femme vodacce qui était enchaînée au cou comme un vulgaire animal.
« Où sont-ils ? » demanda le vodacce dans son croissantin académique.
« Ils sont perdus dans le désert. » dit Sabri, une boule d’angoisse à l’estomac.
« Je t’avais dit de me les ramener, je crois ? »
« Ils se sont aperçus du subterfuge et ont résistés, j’ai perdu beaucoup de mes hommes puis ils se sont enfuis dans le désert, sans armes et sans eaux. Ils n’ont aucune chance de survivre. »

Il fit signe à un homme qui jeta les armes de nos héros à terre. Faustino s’avança et pris l’épée de Luigi, il fouetta l’air avec et regarda Sabri :
« Vois-tu, si je suis encore en vie actuellement, c’est que je ne me fie jamais aux hypothèses mais uniquement aux faits. »
Le condottière éprouve la lame en la tordant.
« De plus j’ai énormément de mal à te faire confiance, je parierai que tu les a laissés partir avec armes et vivres. Et que ces enfants de salauds sont quelques parts dans les rochers. »
« Vous faites erreur, je ne mens pas. »

« Oh que si tu mens et tu vas payer pour cela. »
Il planta la lame dans le ventre de Sabri qui s’effondra au sol. Il regarda Khalifa le rouge et dit :
« Attachez-le au centre du village et massacrez tout le monde. »
D’un revers de l’épée, il trancha la gorge du cheval de Sabri qui hurla de douleur.
« Posez la tête de son cheval à côté de lui, cela lui tiendra compagnie. »
Le baron Faustino di villabella fixa la jeune et belle Luciana qui reprenait espoir :
« Ils sont tenaces, je dois leurs accorder mais stupides également. »
***

La tempête de sable
La quatrième journée de marche fut plus éprouvante encore, la température dépassait allègrement les 60°C et ils peinaient de plus en plus à marcher sous ce soleil de plomb. Soudain ils sentirent l’odeur annonciatrice de tempête et virent peu après une colonne de sable qui semblait arriver très vite.
« On doit se mettre à l’abri très vite. » dit Olivia en cherchant du regard une éventuelle cachette.
« Là ! » indiqua du doigt Artus-Adelphe.
Nos héros coururent vers les rochers qui semblaient proche d’eux, Luigi affaibli, peinait à les suivre et se laissa distancer.

Ils arrivèrent juste à temps excepté Luigi qui fut complètement désorienté par la tempête de sable. Il allait se perdre complètement lorsque Wladimir l’attrapa par le bras et le ramena vers l’abri, guidé par les cris de leurs amis.
La tempête semblait redoubler de puissance et leurs états ne permettaient pas de rester ici. Ils aperçurent une grotte et entrèrent. Au fond de celle-ci ils découvrirent un trou dans le sol.
Sans hésiter Artus-Adelphe qui était avec Wladimir le plus résistant se jeta dans le trou qui ne semblait pas profond. Il se réceptionna sans mal à peine 3m plus bas. Machinalement il se rattrapa sur un mur et toucha quelques choses.
A sa grande stupéfaction, il vit la grotte s’illuminer d’un éclairage blanc/bleu. La grotte n’était en fait qu’un long couloir, aux parois lisses et finement ouvragées.
Il vit qu’il avait touché une plaque blanche. L’éclairage du couloir provenait du plafond et s’était allumé en séquence. Il distinguait une porte au fond du couloir devant lui.
« J’ai découvert quelques choses de très intéressant. » dit-il un brin mystérieux.
« En tout cas cela semble sans danger, venez. » Au moins seront-ils à l’abri de la tempête.
Il aida ses amis à descendre les uns après les autres et chacun s’étonnait de ce curieux couloir.
« Je n’ai jamais vu pareil construction. » s’étonna Sanandra.
« La finesse de la taille des pierres est incroyable. » dit Olivia.
Ils avancèrent dans le couloir jusqu’à la porte qui semblait fermée. Pas de serrure, pas de gonds, ils se demandèrent comment la porte s’ouvrait. Deux hublots était sur la porte mais trop sales pour voir à travers.
Ils virent une plaque sur le mur à côté et Artus-Adelphe appuya dessus.
« Cela ne m’a pas tué tout à l’heure. » dit-il sans écouter les protestations d’Olivia et Luigi.
« Ces montaginois… » Soupirèrent les deux vodaccis.
Ce qui eut pour effet d’éteindre la lumière, il ré-appuya dessus et la lumière revint.
« Click ! » entendirent-ils tous.
Ils se retournèrent et vit que Wladimir avait mis le pied sur une dalle. Quelques instants plus tard ils entendent le plafond s’écrouler dans le couloir. Il faut agir et vite !
Le montaginois poussa sur la porte qui s’ouvrit sans mal !!
Ils entrèrent tous dans la pièce juste avant que le tunnel ne finisse de s’effondrer derrière Wladimir.

La découverte des ruines syrneth
La pièce était assez grande, dans les 30m²avec en son centre une sorte de fontaine. De chaque côté, deux sarcophages avec un couvercle en verre étaient relié par des tuyaux à celle-ci. Il y avait de nombreuses étagères et de multiples produits marqué d’une écriture inconnue.

Luigi ne résista pas et se jeta la tête la première dans la fontaine et bu de tout son saoul. Il fut bien vite rejoins par ses amis.

L’eau de la fontaine était très bonne et rafraichissante mais en plus il semblait gagner en énergie, leurs blessures disparaissaient à mesure qu’il buvait. L’eau semblait magique car chacun d’entre eux se sentit plus fort qu’auparavant :

Luigi était plus déterminé qu’avant, Olivia, Sanandra et Angel plus souple et plus agile, Artus-Adelphe plus fort, Wladimir plus intelligent et Joan avait encore plus de panache.
Olivia vida l’outre d’eau et la remplaça par cette eau miraculeuse tandis que les autres inspectaient la pièce. Il y avait une autre porte et ne trouvant rien d’utile et d’intéressant, il passa de l’autre côté.

Ils arrivèrent dans un petit couloir avec trois portes. Luigi qui était passé en tête, entra dans la première pièce et évita de justesse le piège. Artus-Adelphe eut le plus grand mal à le neutraliser. La pièce semblait être un bureau. Luigi découvrit une sorte de boule qui s’alluma une fois dans sa main.
Avec stupéfaction, Luigi vit apparaître Theah et la carte de l’empire du croissant de lune au-dessus de la boule. Puis quelques secondes après l’artefact s’éteint.
« Quel est donc ce maléfice ? » dit-il éberlué.
Sanandra passa dans la pièce suivante et découvrit une chambre. Sur la table à côté du lit elle prit un petit boîtier qui s’alluma et de même elle fut stupéfaite par sa découverte :
Un grand humanoïde accompagné d’un autre un peu plus frêle et deux autres plus petit. Il ne ressemblait en rien à des humains mais cela ressemblait à un tableau de famille. L’artefact s’éteignit définitivement quelques secondes plus tard.
« La légende des syrneth… » murmura Sanandra sans vraiment y croire.
Elle avait lu cela à l’université mais cela tenait plus de la mythologie qu’autre chose.
« Quoi donc ? » demandèrent Angel et Artus-Adelphe.
« Les syrneths, selon la légende, il s’agit d’une race de dieux qui aurait vécu il y a longtemps, avant même l’empire numéen. » expliqua Joan qui semblait avoir lu également ses légendes.
« Une autre culture… » S’étonna Luigi.
« Parait-il que l’on a découvert d’autres ruines en montaigne, en eisen et en vodacce. » continua Sanandra.
« Mais cela n’était que rumeur. » conclut Joan.
« Pour une fois la rumeur semble vraie. » dit Olivia calmement.

Ils continuèrent l’exploration et trouvèrent la chambre des enfants avec des jouets cassés. Finalement ils arrivèrent devant une sorte d’arche avec deux piédestaux devant. Au centre de ceux-ci un dispositif sur lequel Joan et Sanandra s’empressèrent d’appuyer.

L’intérieur de l’arche fut nimbé d’un halo bleu comme de l’eau. Artus-Adelphe, toujours téméraire mis la main dedans et fut happé, Wladimir l’attrapa par la main et le suivit et se fut bientôt tous nos héros qui entrèrent dans le halo bleu.
Ils arrivèrent dans une grotte juste éclairée par la lumière du soleil. Derrière eux un dessin sur la paroi représentait l’arche. Pas de retour en arrière possible.
« Rhaa ! Ces montaginois ! » se plaignit silencieusement Olivia et Luigi.
***
Le Baron Faustino di villabella monta sur son cheval et regarda Sabri qui était attaché en croix au milieu du village. Le soleil et sa blessure l’avait presque tué déjà et nulle doute qu’il ne passerait pas la journée.
« Ce fut un plaisir de traiter avec vous, Khan. »
« je dois vous avouer que votre résistance m’étonne et vous en félicite. »

Il regarda Khalifa et lui dit :
« Placez des hommes en surveillance dans l’oasis. S’ils arrivent qu’ils les prennent à revers. »
« Vous allez encore me servir, mais cette fois-ci de leurre. »

Ils partirent au grand galop.
Quelques minutes ou heures plus tard il ne savait pas/plus ses hommes arrivèrent avec les têtes des hommes de khalifa, son fidèle Ali se jeta près de lui pour le détacher mais Sabri rassembla ses forces et dit dans un murmure :
« Non…tu ne peux plus rien pour moi, part et venges-moi, venge notre clan. »
« laisses des chevaux pour les étrangers au cas où. »
dit-il avant de s’évanouir.
Ali se redressa et murmura une courte prière puis remonta à cheval pour suivre les traces du condottière et de ses hommes.
Un peu plus loin, il laissa quatre chevaux dans une oasis, conformément aux derniers souhaits de leur chef.
Sabri se réveilla en sursaut, ses dernières forces s’évanouissaient à mesure que le soleil cuisait sa peau.
« Ca y est je deviens fou. » pensa-t-il en voyant le petit oiseau qui volait au-dessus de lui.
« Ce n’est pas un oiseau de chez nous. Je n’en ai jamais vu d’aussi beau. »
Sabri pensait qu’il s’agissait d’un ange venant le chercher. Il n’avait presque pas tort.
***

Depuis l’entrée de la grotte, les héros regardaient l’extérieur et les dunes devant eux.
« Si seulement, on savait voler, on n’irait discrètement voir de l’autre côté des dunes. » Dit Artus-Adelphe.
Ils ne virent pas Sanandra s’écarter discrètement. Elle se concentra et se transforma en oiseau chanteur. Elle sortit de la grotte à la grande surprise de nos héros et vola au-dessus des dunes, elle aperçut un camp près d’une oasis. Le camp semble désert, elle s’en approche en faisant des mouvements erratiques tel un oiseau. Elle survola le camp qui était loin d’être désert puisque jonché de cadavres. Au milieu du camp, crucifié en plein soleil Sabri agonisait.
Sanandra rentra vite à la grotte et redevint femme. Elle se rhabilla et rejoignit ses amis :
« Le camp de sabri est à peine à deux heures de marches par-là, à côté d’une oasis. » dit elle
« il agonise au milieu du village et il y a eu un véritable massacre. »
« Hâtons-nous alors. »
dit Joan.
« Cet oiseau Dame Sanandra, ce peut-il que… » Demanda le montaginois.
« Oui. » répondit simplement son amie ussurane.
Ils se hâtèrent en direction du village et arrivèrent après une bonne heure et demi de marche intensive.
Le village était partiellement brûlé et de nombreux cadavres jonchaient le sol. Bizarrement aucunes femmes ni enfants. Un instant ils pensèrent qu’ils avaient été emmenés comme esclave.
Sanandra se dépêcha d’arriva devant Sabri qui était dans un triste état, elle empêcha d’un geste Luigi de lui donner de l’eau.
« Non, cela le tuerait sans aucun doute. »
Devant le regard interrogateur, elle précisa :
« il faut l’humidifier et le réhydrater doucement, donnez-moi un linge humide. »
« joan, pouvez-vous le détâcher ? »


L’avalonien s’exécuta tandis que Wladimir faisait une tente pour le protéger du soleil. Elle trempa le linge dans l’eau miraculeuse et humecta doucement ses lèvres et sa peau. Encore une fois celle-ci fit des miracles car les plaies semblaient se refermer. Bientôt le khan put s’abreuver et gagner en force.

Pendant ce temps Artus-Adelphe, Olivia et Angel fouillaient le village, ce qu’ils découvrirent dans la grande tente leurs souleva le cœur. Les femmes et les enfants ne furent pas emmenés mais massacrés ici. Sous le choc de l’horreur indicible Ils ressortirent complètement secoués, aussi pâles qu’un drap blanc. Luigi qui les vit ressortir décida de s’approcher et comme l’unique réponse fut :
« C’est horrible, comment peut-on ? Comment a-t-on pu ? »

Luigi entra et à son tour eut un choc violent, il eut la force de donner un coup de pied à un chien qui se repaissait des restes d’une pauvre enfant et ressortit ensuite. Il vit Joan qui s’approchait et levant la main comme pour interdire dit :
« Non, n’entre pas, c’est affreux. »

Joan vit ses amis bouleversés et décida de suivre le conseil de son ami.

Ils retrouvèrent leurs armes non loin du khan et s’étonnèrent de ceci.
« Cela ne ressemble guère au Condottière. »

Sabri avait repris suffisamment de force en fin de soirée pour parler et raconta les horreurs qu’avaient accomplies Khalifa sous les ordres du condottière. Il but encore une gorgée de cette eau bénite des dieux et dit :
« Dusse ai-je y passer ma vie mais je retrouverai ce porc de condottière et lui ferai payer. »
« Il faudra nous prendre de vitesse pour cela. »
dit Luigi.
« Mais ensemble nous lui ferons payer au centuple. » conclut le vodacce.
« Entre vous et moi maintenant c’est à la vie à la mort. » dit Sabri.

Nos héros aidèrent Sabri à donner une sépulture digne aux pauvres malheureux du village et une fois les offices religieux terminés, le khan dit :
« Je pense savoir où il se dirige. » il dessine une carte au sol.
« Je sais que Khalifa a conquis une forteresse dans ces montagnes mais que pour y parvenir, il va devoir faire un grand détour pour éviter les nombreux clans qui le pourchasse. »
« En coupant par ici, nous devons pouvoir le rattraper. Ali mon fidèle ami a laissé des chevaux dans une oasis non loin d’ici à votre intention. Nous allons les utiliser pour le rattraper et ensemble nous le traquerons. »


Nos héros regardèrent leur nouvel ami, l’horrible brûlure du soleil l’avait défiguré mais il semblait encore plus déterminé qu’avant. Il ne ressemblait plus au jeune et beau chef d’avant mais désormais à un chef déterminé et impressionnant.

En fin de la journée suivante, ils découvrirent les chevaux laissés par Ali. Ils purent partir au grand galop le matin suivant, en fin de journée ils retrouvèrent Ali dans un camp d’une tribu Atlar-vahir alliée et les retrouvailles furent chaleureuses entre Ali, Sabri et mohammed le khan de ce clan. Celui-ci expliqua son plan et le comment de sa résurrection.
Ils partirent le jour suivant avec une forte escorte de 50 guerriers prêtés par le khan mohammed.
***
Le condottière regarda une nouvelle fois derrière lui, ce petit manège n’avait pas échappé à Luciana qui reprenait confiance à mesure que son ennemi s’inquiétait.
« Ils ne sont pas encore revenus ? » demanda finalement le baron di villabella.
« Non, cela commence à être long en effet. » répondit Khalifa.
« Je n’aime pas ça. » dit le condottière
« je vais couper avec toi au Nord tandis que les autres vont continuer le trajet normal. Je veux être au krak le plus tôt possible. »
« Bien, il en sera fait ainsi. Mais ils sont morts, la tempête de la dernière fois était trop violente pour que quiconque survive. »
« Tu as vu les cadavres ? Moi pas et en outre ils ont la désagréable habitude de survivre. »

Ils se séparèrent en deux groupes. L’un allant à L’Est et l’autre au Nord.
Luciana se garda bien de montrer qu’elle reprenait confiance, de plus attachée en travers de la selle, elle avait extrêmement de mal à respirer. Elle tachait de repenser à la révélation du condottière et de son soi-disant appartenance au chevalier de Théus.
« Que sais-je ? » se demanda-t-elle.
« Le maître a eu deux fils, Rocco et le second est mort-né. Les deux ont eu une mère villanova. »
Malgré la douleur et les cahots elle continua sa réflexion.
***
Rocco entra dans le bureau du duc et après le salut de rigueur dit :
« Monsieur le Duc, le Maître demande si vous êtes enfin d’accord pour l’ouverture ? »
Le duc réfléchit et après un court instant dit
« Non, je ne pense pas que nous devions le faire. »
« Votre fille est prisonnière et malgré son extrême résistance, elle parlera. Je ne sais quel stratagème ce monstre va utiliser. »
« Il n’y a plus que moi pour prendre une décision de cette importance, c’est au-dessus de mes moyens. John est fou, Miguel est mort ainsi qu’Armand. L’on doit élire d’autres gardiens. »
« Le temps presse car s’il venait à découvrir l’endroit… »
« Je sais mais qui suis-je pour prendre une pareille décision. »
« Pensez que vous pourrez peut être sauver votre fille. »

Le duc réfléchit encore puis dit après un long soupir.
« D’accord, nous allons procéder à l’ouverture. »
***

Durant le trajet Olivia stoppa le groupe, elle avait aperçu des traces au sol, Wladimir regarda et le chasseur qu’il était dit en vodacci
« Cinq montures dont une est lourdement chargée et qui vont vers le Nord. »
Sabri regarda les traces et dit :
« Vous dites vrai et c’est le chemin le plus rapide pour le krak de Khalifa. »
« Pas plus de deux heures d’avances. »
conclut l’ussuran.
« Ali tu continues à l’Est et tu interceptes nos ennemis vers la passe de bassora. »
« Bien Khan. »
dit simplement Ali en emmenant les troupes avec lui.
« Nous, nous suivons ces traces. »
Ils partirent alors plein nord et arrivèrent en fin de journée à une passe dans les montagnes.
« C’est trop dangereux de passer par la passe, elle doit être infestée de vigies et d’hommes de Khalifa. Passons par les montagnes. » il indiquait une direction.
Après une heure d’escalade et de marche en montagne, ils arrivèrent sur une crête qui surplombait une vallée et situé sur l’autre flanc de la montagne le Krak s’étalait adossé à ce rempart naturel. Ils aperçurent le condottière qui entrait dans le château ainsi que Khalifa et Luciana.
« Ils sont là ! » s’exclamèrent-ils.
Elle est encore en vie.
Ils jaugèrent la situation et finalement Sabri prit la parole :
« Il va nous falloir un plan d’attaque. »
« Et marcher encore beaucoup. »
dit Joan en estimant à une journée de marche le détour pour s’approcher des murailles.

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"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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AVENTURES VODACCIENNES Empty Re: AVENTURES VODACCIENNES

Message  edgar pied leger Lun 17 Sep - 12:41

CHAPITRE HUIT :
D’entre les morts

***
Le condottière poussa sans ménagements la marquise dans une cellule humide, sale et sans fenêtre. Une paillasse miteuse sur le sol, un verre en bois et une gamelle en fer blanc comme uniques « meubles ».
« La chambre de madame la Marquise est avancée ! » dit-il avec un ricanement sadique.
« Vous avez peur baron ? Ils vont arriver et vous tuer. » Demanda la Marquise en se relevant.
« Non, et quand à me tuer j’en doute ! »
« De plus, je leurs ai préparé un piège avec les touaregs, ils vont suivre nos traces en partant du camp et vont tomber sur le guet-apens. »
« S’ils sont encore en vie, ceci dit. »

Il ferma la cellule et eu une moue agacée, la marquise avait repris espoir et son mental s’était renforcé. Elle avait été à deux doigts de craquer et de parler. Il regarda le petit collier qu’il lui avait pris et lâcha un juron.
« Ne la laissez pas dormir, ni boire, ni manger, tant que je ne le vous dis pas…et amusez-vous avec elle. » dit-il aux geôliers.
Ceux-ci eurent un sourire mauvais en entrant dans la cellule.
Il remonta sans s’occuper des hurlements de la Marquise et retrouva Khalifa dans la grande cour centrale.
« Tu vas doubler la garde au cas où ! »
« Ils n’ont aucune chance d’arriver ici. »

Il prit le col du chef et l’attira violemment à lui.
« Ils ont la désagréable habitude de déjouer mes plans. De plus je ne laisse jamais rien au hasard, tu devrais le savoir !. »
« Bien, il en sera fait ainsi. »
« J’aime mieux ça ! »
dit-il en le relâchant.
***
Le duc Luigi di Falisci se préparait tranquillement pour le long voyage. Il réfléchissait encore aux derniers évènements.
« Ai-je raison ? Faut-il que j’accepte l’ouverture ? »
Il entendit un bruit bizarre, comme un cri de souffrance étouffé puis un gargouillement écœurant. Il connaissait ce bruit mais ne le croyait pas.
« Je te croyais mort ? » dit-il en mettant machinalement la main sur la garde de son épée.
« Il ne faut pas croire les ragots, Luigi. Cela m’arrangeait de le laisser croire. » Dit Armand Sicée de Sicée.
« Tu viens te venger de moi ? » dit-il en se retournant.
« Pourquoi donc ! Tu n’es qu’un pion aux mains du maître. »
« Que dis-tu ? Nous avons fait cela pour dévoiler les membres du NOM. »
« C’est ce qu’il t’a dit, mais cela n’est pas la vérité. »
« Il t’a demandé d’accepter l’ouverture, n’est-ce-pas ? »
« Oui. »
Le duc se demandait où il venait en venir.
« Sais-tu qu’il m’a demandé la même chose, il y a près de un an ainsi qu’à Miguel. Il savait que nous étions les plus difficiles à convaincre. »
« Que dis-tu ! Tu racontes n’importe quoi ! »
« Il a ensuite réussi à nous convaincre que Miguel nous avait trahi car ce dernier avait découvert des choses gênantes pour le maître. Il a alors monté cette histoire de piège pour les hommes du NOM pour justifier le meurtre de notre ami. »
« J’ai lu les correspondances de Miguel, il nous avait trahi. »
dit le Duc de moins en moins convaincu.
« Ne sois pas naïf, tu sais qu’une lettre cela se falsifie très bien. »
« De plus tu connaissais Miguel aussi bien que moi, non ? »
« Oui, ce fut pour moi un terrible choc. »
« Il se trouve que Miguel m’a envoyé cette lettre juste avant sa mort. »

Il tendit une lettre avec le sceau de Théus.
« Dans cette lettre, il m’expliquait qu’il avait découvert plusieurs choses troublantes au sujet du maître. Savais-tu que le condottière est le fils du maître par exemple ? »
« Hein ! »
cette fois-ci la surprise était totale.
« Et qu’il était l’arcane XIII la mort. »
« Il a découvert en faisant des recherches que le grand-père du maître était en fait l’Arcane XV, celle du diable. »
« Elle n’existe pas, c’est l’arcane du traître. De plus ils ont toujours été l’arcane XXI. »
« Qu’il nous a dit. Laisses-moi te poser une dernière question : Quel est l’arcane qui possède les mots de contrôle, une fois l’ouverture effectuée ? »
« Personne ne le sait, seul l’arcane élue comme oracle par son prédécesseur le sait. »
« Miguel la découverte et Archibaldo aussi : il s’agit de l’impératrice. »
« l’impéra…Luciana ! »
« Lit cela mon ami, cela va t’éclaircir les idées. »
il sortit d’autres documents écrit de la main de Miguel.
***
Le condottière rejoignit l’homme qui l’attendait assis sur un trône dans la grande salle du château-fort. Il s’agenouilla et regarda celui qui était le maître des chevaliers de Théus, le comte Archibaldo di falisci.
« Père, elle a repris espoir, cela va être plus compliqué que prévu. »
« Tu as tué ses sauveurs ? »
« Non, je devais vous l’amener au plus vite. J’ai laissé une embuscade en chemin et pour le moment rien n’indique qu’ils soient encore en vie. »
« Ce n’est pas ce que je t’ai appris, je crois. »
« Certes non, mais ils m’ont obligés à me hâter. »
« Et la Marquise ? »
« Elle est extrêmement affaibli et elle s’accroche à l’espoir de leurs arrivées. Je l’ai laissé aux infidèles. »
« Quel gâchis ! Une si belle femme. »
« Elle n’aurait jamais acceptée de nous rejoindre. »
« Je sais, mais j’avais espéré une autre solution. »
« Moi de même. »

***

Après une journée et demie de marche, ils arrivèrent finalement au pied de la première muraille du château. Nos héros passèrent le reste de la journée à rechercher un quelconque accès mais en vain. Ce château avait dû être bâti par les die kreuzritter et comportait deux murailles d’accès avec une douve intérieur. Les murailles internes étaient plus haute que les externes avec un donjon qui dominait l’ensemble. Une véritable forteresse.
Ils avaient repérés plusieurs rondes de gardes sur les murailles.
Sabri prit la parole :
« Une fois en haut de la muraille, on effectue une diversion pour permettre aux dames de passer. »
Nos héros approuvèrent tous tandis qu’Olivia et Sanandra apprécièrent le qualificatif de Dame venant du croissantin.
Artus-Adelphe prit la corde et le grappin et entreprit l’escalade de la paroi. C’est une véritable épreuve, car il n’y a que très peu d’aspérité, il faut la force du montaginois pour pouvoir profiter de la moindre prise.
De son côté, Luigi tente également l’escalade mais en vain, après quelques mètres, impossible pour le vodacce de continuer.
De son côté nôtre vaillant montaginois escalade avec une facilité déconcertante qui impressionne même ses amis, il donnait l’impression de monter à une échelle !
Arrivée aux meurtrières, le montaginois plaça le grappin et lança la corde vers ses amis. Il examina le chemin de ronde : Personne.
Luigi fut le premier à le rejoindre et avec grâce se plaça sur le chemin de ronde, il partit en éclaireur jusqu’au premier bastion. Chacun des autres arrivèrent à leurs tours et bientôt ils rejoignirent le vodacce.
« Douze gardes et un chef. » murmura le vodacci.
Artus-Adelphe et Joan se regardèrent et dirent à Luigi :
« On s’en occupe avec toi. »
Sabri les regarda et acquiesça :
« je m’occupe du bastion suivant avec Wladimir et Angel. »
« On vous suit. »
dira Olivia.
Ainsi fut fait et Luigi entra le premier, suivi de ses deux amis. Il engagea le chef tandis que le Montaginois et l’avalonien engagèrent les gardes. Pendant ce temps Sabri, Wladimir et Angel passèrent en trombe pour rejoindre le second bastion en courant sur le chemin de ronde.
Olivia et Sanandra passèrent ensuite et suivirent le chemin de ronde, cachées sous les créneaux.
Dans le premier bastion, Artus-Adelphe venait de supprimer ses adversaires et examina la situation. Luigi avait été blessé mais avait pris la mesure de son adversaire, Joan, de son côté, usait de sa langue comme d’une arme effilée et avait également l’avantage sur les siens. Le montaginois décida d’attendre ses amis en rengainant ses armes. Ces derniers neutralisèrent leurs adversaires quelques instants plus tard.
Luigi mis la main à la bouche et dit :
« Soyons discret ! » dit-il.
« Diantre ! Et pourquoi faire mon ami. » dit le montaginois.
« Nous sommes là pour être vu. » compléta l’avalonien.
Luigi secoua la tête d’un air désabusé et partit en premier en longeant les meurtrières. Quelques pas derrière lui, ses deux amis avançaient lentement d’une démarche altière.
Dans le bastion suivant, tandis que Wladimir, Angel et Sabri s’occupaient des gardes, Sanandra passa devant, plus discrète qu’un lézard de muraille. Elle arriva à la tour d’accès du pont-levis interne. Sans se faire repérer, elle laisse passer des touaregs qui arrivent en renfort. Elle entre dans la tour et se cache en attendant ses amis.
Derrière Olivia ouvrait la porte et vit les touaregs arrivés, elle ferma la porte et tenta de la bloquer de toutes ses forces. Dans la salle Angel, Wladimir et Sabri luttaient toujours contre les touaregs.
Retenant tant bien que mal la porte, la vodacce ne put s’empêcher de sourire en voyant arriver Artus-Adelphe et Joan de leurs démarches presque royale.
« Un peu d’aide vicomtesse. » demanda le charmant montaginois qui se mit à retenir la porte.
Pendant ce temps, luigi avait escaladé le petit bastion et sauté derrière les touaregs.
« En garde ! » dit-il après avoir attaqué trois d’entre eux. Luigi ne s’embarrassait pas des salamalèques de ses amis.
Il supprima les derniers alors qu’Artus-Adelphe ouvrait la porte. Celui-ci se porta immédiatement devant le vodacci et attaqua d’autres renforts touaregs qu’il balaya en quelques instants.
***
Archibaldo ouvrit la porte et vit la marquise couchée nue sur la paillasse, son état était critique. Elle ne ressemblait plus à la belle jeune fille qu’elle était avant.
« Elle ne passera pas la nuit. » pensa-t-il.
Il la souleva légèrement et lui caressa les cheveux et d’une voix douce il dit :
« Ca va aller Luciana, vous aller pouvoir partir nous vous avons sauvé. »
« …Maître ? »
« Ils sont tous morts, nous t’avons retrouvé, tu es sauve. »
« Quels sont les mots, Marquise ? »
demanda-t-il en nettoyant doucement ses plaies avec une lenteur calculée.
« Quoi ? Pourquoi ? » La marquise restait encore méfiante.
« Nous avons pris le risque de libérer l’archange pour te sauver, il nous faut le contrôler pour le bien de l’humanité. »
Luciana complètement désorientée et dans un état d’extrême faiblesse, elle n’arrivait plus à résister, elle avait confiance en Archibaldo.
« Reis ar garuda sena. » dit-elle dans un souffle.
« C’est bien, reposes-toi maintenant. »
Il sortit et referma la cellule, il vit le condottière qui l’attendait et lui tendait le collier.
« Parfait ! Laisse-la mourir, elle n’en a plus pour longtemps. »
Un homme arriva en courant et dit
« Des hommes nous attaquent, il s’agit d’infidèles. »
« Suis-moi, Faustino. »
« Oui père. »

Ils remontèrent à l’étage supérieur et se dirigèrent vers la grande pièce.
Le condottière actionna un levier caché dans un brasero et le mur s’effaça, laissant apparaître une petite pièce contenant un portail.
Archibaldo appuya sur un bouton et celui-ci devint très brillant.
Le vieux maître de l’ordre se dirigea vers le portail lumineux et avant d’entrer se retourna et dit à son fils :
« Scelle le passage après mon départ. Ah ! et tues-les cette fois-ci ! » dit Archibaldo au condottière.
« Avec plaisir. »
Le maître des chevaliers de Théus disparut dans le portail de lumière. Ensuite le condottière détruisit la console de commande en tirant un coup de pistolet dedans. Le portail s’éteignit à tout jamais. Il sortit de la petite pièce et réenclencha le dispositif. Il se dirigea vers le trône et s’assis en attendant les héros qui ne manqueraient pas de venir.
Loin d’ici, le maître des chevaliers de Théus emprunta un escalier et se dirigea dans un tunnel sombre, finalement il arriva dans un bureau, le sien, celui du monastère des météores. Le vieil homme sourit en pensant que le triomphe serait pour bientôt.
***
Le duc appela Rocco et lui dit :
« Je suis prêt à partir, allons-y. »
« Bien monsieur, nous y allons. »

Le duc monta à cheval et regarda rapidement la fenêtre de son bureau.
Il partit au galop avec Rocco et ses hommes.
Dans son bureau, le comte Armand Sicée de Sicée les regarda partir et se demanda si leur plan était bon. Après tout cela impliquait que ces jeunes héros réussissent à sauver la Marquise ou du moins soient encore en vie. Le duc n’avait aucun doute les concernant.
Il partit ensuite pour le port et rejoignis le navire de l’avalonien. Un ami du Duc. Il jaugea l’homme avec son bandeau noir et son espèce d’oiseau sur l’épaule.
« En route pour l’empire du croissant. » dit-il simplement.
« Où exactement ? »
« Iskandar pour l’instant. »

***

Sanandra passa par le pont-levis et vit Khalifa le rouge qui regroupait ses hommes, tandis qu’un homme commençait à remonter le pont-levis. Elle regarda brièvement pour voir si elle avait été repérée, non.
La belle se plaça derrière le touareg et violemment lui poussa la tête dans le mécanisme. Le malheureux, surpris, n’opposa de résistance et mourut instantanément. L’ussurane plaça une dague dans le mécanisme pour le neutraliser. Elle se cacha quelques instants et surpris ses amis Luigi et Olivia qui furent les premiers à la rejoindre.
La belle vodaccie dit :
« j’ai étudiée dans le temps des livres sur les ouvrages kreuzritter et l’accès aux geôles doit se trouver là. » elle indiqua une porte derrière les touaregs qui se regroupaient encore.
Joan arriva avec les autres et entendit Olivia.
« On se charge de ses manants, allez-y. »
« Le chef est à moi. »
prévint Artus-Adelphe
« Alors le lieutenant est pour moi, mon cher. » lui répondit Joan.
« S’y fait monsieur ! » dit Artus-Adelphe.
Wladimir, Angel et Sabri chargèrent les gardes en hurlant. Luigi passa en premier pour protéger les dames au cas où. Ils arrivèrent sans encombre devant les escaliers. Il allait descendre lorsqu’Olivia plaça sa main sur son épaule.
« Sentez-vous ce parfum ? » demanda-t-elle
Luigi inspira et secoua la tête.
« Je connais ce parfum, c’est un parfum d’homme… »
« Un vieux parfum pour un vieil homme… »
« Le comte Archibaldo di Falisci portait le même. »

Elle se rappelait le vieil homme mais pas les évènements qui avaient suivi, toujours victime du poison que lui avait administré Luciana.
« Bah ! Peu importe, allons-y ! » Dit Luigi.
Ils descendirent dans les geôles. Encore une fois les talents d’observatrice d’Olivia firent merveille, elle stoppa le spadassin en lui posant la main sur l’épaule. Elle indiqua les traces devant l’une des cellules.
« Elle est là, il y a trois gardes. » murmura-t-elle.
« j’ai entendu les gardes. Je m’occupe d’eux. » Dit le spadassin vodacci.
« Je vais vous aider. » ajouta Sanandra.
Luigi se rua en premier et cru surprendre ses adversaires, en fait de surprise se fut lui qui le fut lorsqu’il vit les trois soudards, l’un d’eux devait faire au moins Sept pied de haut et portait une gigantesque masse d’armes. Il l’engagea immédiatement pour lui bloquer le passage.
Sanandra s’était transformée en kodiak en pleine course et arriva en hurlant à pleines dents. Les trois croissantins eurent un moment de terreur.
Olivia prit sa dague et entreprit de la crocheter après s’être assuré auparavant par la visière qu’elle éte bien là.
Dans la grande cour, le combat faisait rage. Joan ridiculisait son adversaire ainsi qu’Artus-Adelphe. Les deux hommes s’amusaient littéralement avec leurs adversaires.
A chaque double parade réussie, le montaginois gratifiait son adversaire d’une sourire mauvais, voire d’une répartie cinglante.
« Cette attaque est d’un banal ! Vous avez autant de technique qu’un débutant. »
Joan, fidèle à son habitude, rimait dans ses boutades :
« l’on m’avait fait,
« Depuis mon arrivée »
« En pays croissantin, »
« Des touaregs tout un foin. »
« De leurs efficacités »
« Fort déçu vous me voyez. »
« Car d’efficacité »
« Vous le croissantin »
« Vous n’en avez point ! »

Bien au-dessus, depuis le balcon le condottière les regardait.
« Ils sont bons, je dois l’avouer, l’avalonien est le plus dangereux avec ses piques acerbes. Le montaginois est sérieux également. »
Dans les geôles, l’ourse Sanandra venait de tuer l’un des deux gardes, tandis que Luigi blessait le géant. La situation était presque sous contrôle. Sanandra était blessée mais rien de grave en fait. De son côté Olivia ouvra la porte et vit la pauvre Luciana qui était dans un état grave. Elle imagina un instant les horreurs qu’elle avait subît et retint une nausée. Elle prit l’eau magique qu’elle avait gardée de la caverne et entreprit de soigner la pauvre marquise. Pendant ce temps ses deux amis venaient de vaincre leurs adversaires. Sanandra se retransforma en humaine tandis que Luigi lui tendait ses vêtements.
« Tenez Dame Sanandra. »
« Merci luigi. »
dit-elle.
« Tout le plaisir est pour moi. » lui répondit le vodacci avec un sourire lubrique.
« Assurément. »
Sanandra et luigi rejoignirent Olivia et eux-aussi retinrent la nausée qui leurs montait. Sanandra se mis à genoux à côté d’Olivia et entreprit un diagnostic des blessures de la Marquise. Pendant ce temps Luigi sentait la colère qui lui montait à la tête. Il perdait toute prudence et toute contenance. Il sortit en marchant et commençant à gravir les marches de l’escalier en accélérant.
« Faustino, tu vas payer pour tes crimes. » hurla-t-il plusieurs fois.

Dans la cour, Artus-Adelphe jugea s’être suffisament amusé et d’une feinte mortelle planta sa lame dans le front du chef touareg. Il essuya sa lame dans les vêtements de son ennemi et rejoignit Joan qui l’attendait. Angel, toujours aux prises, avec des renforts touaregs cria :
« Allez-y on les retient. »
Ils ne se firent pas prier, à eux l’honneur de tuer le condottière : Parfaits !
Luigi les rejoignit et ils virent sa tête, le vodacci était furieux. Joan et Artus-Adelphe le suivirent dans les escaliers.
Ils arrivèrent finalement devant la porte ouverte de la grande salle où attendait le condottière. Celui-ci tira mais nos héros s’y attendaient.
Luigi se rua ensuite sur son ancien maître d’armes, conscient qu’il n’avait aucune chance…Et tomba dans un second piège tendu par ce traître, un minuscule fil qui lui lacéra le cou sans gravité. Un léger filet de sang lui barrait le visage.
« Vous n’apprendrez donc jamais rien mascarpone ! »
Joan et Artus-Adelphe hésitèrent un instant à attaquer le condottière, trois contre un ce n’était pas très loyal ! Mais ils savaient que leur ennemi était un maître de deux écoles et que Luigi n’avait guère de chance. L’amitié prit le pas sur leurs orgueils et ils engagèrent leur ennemi.
« Vous pouvez encore vous rendre, Baron. » railla Joan.
Joan commença à moquer son ennemi et bien que Villabella si attendait, il ne put retenir l’agacement devant la saillie de l’avalonien.
« C’est le plus dangereux pour moi. » pensa-t-il.
« Bien grande est votre réputation et de fort loin nous l'avons vu poindre, mais celle de Khalifa n'était guère moindre. » lança Joan à la face de son ennemi
Malgré son énervement, il se fendit et plaça une attaque meurtrière sur l’avalonien. Le coup porta et Joan recula sous le choc et la douleur. Il relança une autre pique qui resta sans effet, si le condottière ne s’énervait pas, il n’avait aucune chance. Pour la première fois depuis longtemps, Joan avait peur.
Luigi attendait, l’opportunité, le condottière semblait s’acharner sur Joan, le vodacci savait que son maître allait ouvrir sa garde pour placer un coup fourré meurtrier. Voilà maintenant !
Le condottière avait ouvert complètement sa garde pour offrir à Joan une opportunité d’attaque, l’avalonien s’y engouffra et plaça une attaque, c’est là qu’il comprit la traitrise du maître vodacci et il vit avec horreur, arriver la main gauche vers son cœur sans pouvoir réagir. La lame stoppa à quelques centimètres lorsque la dague de Luigi se planta dans le dos de son ancien maître. Joan en profita pour placer son attaque et le condottière encaissa les coups avec un cri de douleur.
« Argh ! Je vous ai au moins appris cela ! » Lâcha-t-il dans un rictus.
« Le coup n’est pas très régulier ! » s’empourpra Joan, l’orgueil démesuré de l’avalonien l’empêchant d’admettre que le vodacci l’avait certainement sauvé.
Luigi préféra ne pas relever la pique de son ami.
Le condottière plaça une seconde série d’attaque qui sonna Joan. Ce dernier se recula et laissa enfin la place au Montaginois dont les piques bien que saillantes étaient inefficaces. La volonté indomptable du maître vodacci était impénétrable.
Alors commença le balais du montaginois, ses doubles parades, suivit d’attaques précises, bien secondé par Luigi il faut l’avouer, blessèrent le condottière.
Artus-Adelphe double para une fois encore et repoussa le condottière qui complètement sonné fut déséquilibré. Artus-Adelphe profita de l’ouverture pour placer une attaque meurtrière. La fente en avant du montaginois fut somptueuse et sa lame se planta en plein cœur du vil condottière.
Celui-ci lâcha son épée et plaça sa main au cœur comme pour retenir le sang.
« Pauvres fous, ceci n’est que le commencement ! »
Le vodacci s’écroula au pied du montaginois. Celui-ci ne put s’empêcher de rengainer sa lame d’un geste altier et dévisagea ses amis avec un sourire lui barrant son beau visage. Joan et Luigi le fixèrent avec un sourire qui démontrait autant le plaisir de la victoire que la douleur qu’ils ressentaient.
Artus-Adelphe examina la pièce et se dirigea vers un coin de celle-ci, il avait vu les traces de poussières, il actionna le levier qu’il trouva sans mal et le passage secret s’ouvrit.
Luigi, essouflé, prit les broches de son maître et son épée.
« Elle servira le bien à présent. » dit-il.
Olivia les rejoignit dans la pièce pour les avertir qu’ils avaient besoin d’aide, elle découvrit en même temps qu’eux la petite pièce et le portail identique à celui découvert dans la grotte. La machinerie avait été détruit.
« Vous sentez ce parfum ? C’est le même que l vieux Archibaldo. »
Les trois hommes secouèrent la tête.
Joan et Artus-Adelphe se regardèrent. Ils se demandaient s’ils devaient en parler à leurs amis. Visiblement olivia se rappelait un peu des évènements comme le nom du grand maître de l’ordre.
« Nous devons y aller la marquise est gravement blessée. »
Ils redescendirent dans la cour et c’est à ce moment-là qu’ils virent la Marquise.
Sanandra dit d’un air grave :
« Elle est entre la vie et la mort nous devons trouver un médecin, ma science médicale à ses limites. »
« Evitez les cahots le plus possible, Vicomtesse pouvez-vous rester avec moi pour la soulager. »
« Bien sûr dame Sanandra. »

Sanandra regarda ses amis blessés qui secouèrent la tête avec bravade.
« Ça ira pour nous Dame Sanandra. » dit Joan.
« Où allons-nous ? » demanda Sabri.
« Nous ne sommes pas très loin de Razgrad à l’Ouest, environ deux jours, Iskandar est à une semaine au Sud-Ouest. Mais de là-bas vous pourrez rejoindre la vodacce par la mer. »
« Razgrad est assez proche de la frontière ussurane pour avoir l’habitude des étrangers. Nous y trouveront sans aucun doute des gens pouvant soigner votre marquise. Mais cela ne vous rapprochera pas de la vodacce. De plus je n’ai pas de très bon rapport avec les Kurta kir. »
« Iskandar est la perle de l’empire et de nombreux navires marchands y arrivent et en partent en permanence. Vous êtes certain de trouver un navire vous ramener en vodacce. »
« Iskandar. »
répondit Sanandra.
***
Le comte Sicée de Sicée accosta dans la ville d’Iskandar. Il était habillé en croissantin et entra dans la ville. Il se dirige vers la maison de son ami Hassan Achour, une échoppe de commerçant.
« Salam Alekoum Hassan. » dit-il en entrant dans l’échoppe à l’intention de l’homme au comptoir.
« Alekoum salam Armand. »
Celui-ci sortit rapidement de derrière son comptoir et s’approcha du comte.
Les deux hommes s’embrassèrent et Hassan l’écarta en le tenant par les épaules.
« Armand, mon ami que deviens-tu ? »
« Et bien… »

***

Le voyage pour Iskandar prit une semaine et demie à un rythme lent pour ne pas empirer l’état de la Marquise. Celle-ci ne se réveillait que pour divaguer ou hurler de terreur avant de sombrer de nouveau dans un coma profond. Elle avait des tremblements et il fallut tous les talents de Sanandra et d’Olivia pour ne pas la perdre définitivement.
Bientôt les hautes murailles d’Iskandar appararurent devant eux. Des gardes de la cité arrêtaient tous les convois à l’entrée de la ville.
Sabri leurs dit avant de s’approcher :
« Donnez-moi vos armes et faites comme-ci vous étiez mes esclaves. »
Ils obéirent avec plus ou ou moins bon cœur.
« Qui êtes-vous et que voulez-vous ? » demanda le chef de poste.
« Je suis Sabri Al Ahmed, chef du clan du cheval blanc. Et je viens faire du commerce. »
« Qui sont ces hommes ? »
« Mes esclaves. »
« Bien ! Passez. »

Ils entrèrent dans la ville et furent subjugués par la beauté. Cette ville possède de nombreux jardins, de statues. C’est l’une des plus belles villes qu’ils leurs avaient été donnés de voir. Tout ce qu’ils voyaient ou sentaient était dépaysant. Des soieries vendues par des hommes à la peau jaune et au langage inconnu certainement des cathayans que l’on parlait dans les salons, des épices aux odeurs prégnantes, des armes aux lames et aux gardes magnifiquement travaillés.
« L’un de mes parents possède une échoppe ici, nous allons pouvoir nous reposer chez lui le temps que la vodacci se remette. »
***
Le comte Armand Sicée de Sicée attendait tranquillement dans le ryad de son ami. Un jeune enfant arriva en courant et dit en reprenant son souffle.
« Sidi, sidi ? »
« Que veux-tu petit ? »

Devant la respiration rapide du gamin, il ajouta en lui tendant un verre d’eau.
« Bois et reprends ton souffle d’abord. »
Après avoir bu d’une traite et respiré deux ou trois fois fortement, l’enfant dit
« Mon maître sidi Hassan m’a demandé de vous prévenir : il a vu les personnes que vous cherchez. »
« Que dis-tu ? »
« Il a vu dans le souk la femme que vous cherchez, elle est avec d’autres étrangers. »

La description que fit l’enfant correspondait à nos héros.
« Est-ce possible que j’ai autant de chance ? Merci Théus de ta bonté. » Pensa le sorcier.
« Tu sais où ils sont ? »
« Oui, le maître me l’a dit. »
« Conduis-moi je te prie. »
il lança une petite pièce à l’enfant qui lui dit en mordant la pièce d’or.
« Choukrane sidi. »
L’enfant le conduisit devant un ryad, bizarrement non loin du sien. Il jeta une autre pièce d’or à l’enfant qui partit en courant ensuite.
***

Nos héros attendent dans le ryad de l’oncle de Sabri que la marquise se remette gentiment, toujours sous la surveillance « acharnée » de Sanandra et Olivia.
« Elle s’est enfin endormie. » dit Sanandra en rejoignant ses amis dans le patio où nos héros se restaurait.
Ils virent arriver Un jeune serviteur arrive qui leurs dit:
« Un roumi désire vous voir. »
« Quel est son nom ? »
« Le sidi n’a pas dit. »
« De quoi a-t-il l’air ? »
« D’un roumi ! »
avant de faire entrer l’homme entre dans la pièce où ils se trouvent.
Il enlève le foulard qui lui couvre le visage et ils ont la surprise de reconnaître le Comte Armand Sicée de Sicée.
« Ne vous inquiétez pas je suis venu en ami. »
« Vous avez réussi à sauver la Marquise ? »
« Evidemment ! Mais elle est dans un piteux état. »
dit Artus-Adelphe.
« Que faites-vous là ? La dernière et seule fois que nous vous avons vu vous aviez ma dague dans le cœur. » Continua le Montaginois.
« Je vais vous expliquer ce qui s’est passé. »
« Le maître de l’ordre des chevaliers de Théus nous a tous menti. Le condottière est en fait un membre de l’ordre et travaille pour lui. Il voulait que la marquise lui donne une clé et les mots de pouvoirs d’un artefact ancien. Il veut ouvrir un sarcophage contenant un archange qui selon des textes anciens permettrait à Théus et ses anges de revenir sur terre. Seuls les gardiens possèdent les coordonnées. J’ai laissé la partie que je connaissais au Maître Archibaldo quand il nous a expliqué son plan pour déjouer le N.O.M. Votre père (il regarde Joan) avait abandonné la sienne au duc, il y a bien longtemps. Nous connaissons maintenant les coordonnées de l’île. Le Duc est parti au monastère rejoindre le maître avant de s’y rendre. Il a convaincu le Duc d’aller ouvrir le sarcophage sur l’île et de convaincre l’archange de sauver sa fille.
Enfin c’est ce qu’Archibaldo croit. J’ai reçu cette lettre de Miguel le dernier gardien qui explique tout. Pour l’instant, il ne prendra pas le risque de l’’activé car il n’a pas les mots de pouvoir permettant de réveiller l’archange. Ce qu’il veut c’est avoir la position de l’île au moment où il aura les mots de pouvoir.
Avant sa mort, l’oracle, la personne possédant les mots de pouvoirs, transmet ceux-ci à une unique personne qui lui ai désignée par un signe de Théus. Personne hormis l’oracle ne connait l’arcane qui lui succède. Je ne sais comment Archibaldo l’a découvert. Je suppose que celle-ci lui a dit car de nous tous c’est elle qui vénérait le plus le Maître Archibaldo. »

Le comte conclut en disant
« Il faut protéger la Marquise. Son père va agir de son côté pour dévoiler ses plans aux autres arcanes. »
Une voix faible parla derrière eux.
« Je crois que je lui ai donné. »
Tout le monde se retourna pour voir la Marquise qui se tenait debout tenant le drap sur elle. Instinctivement Olivia ne pu s’empêcher de répliquer pour elle
« Ah ! Bravo ! »
Sanandra se leva ainsi que Luigi pour soutenir la Marquise qui titubait encore.
« Que dites-vous, Marquise ? » demanda le Comte
« Le maître est venue me voir, je crois. Je me souviens qu’il m’a demandé les mots et je lui ai dit, je crois. »
« C’est terrible ! »
lâcha le comte.
« Il n’est plus nécessaire de vous protéger, il faut se rendre sur l’île pour les empêcher d’ouvrir. »
« Désormais Archibaldo possède les mots de pouvoirs. »
« Il faut se diriger vers l’île de Dofferdir. C’est là où se trouve le temple de Théus. »
« Je connais ces coordonnées, elle est loin dans l’ouest, au-delà de l’archipel de minuit. »

« Je suis désolé. » dit la Marquise en s’effondrant, heureusement qu’elle était retenue par Luigi.
« Il faut la ramener à sa chambre, elle est encore trop faible. » ordonna Sanandra.

EPILOGUE
Joan fut réveillée pendant son sommeil par une bourrasque qui soulève sa moustiquaire. Il voit apparaître une somptueuse femme flottant dans les airs, qu’il reconnait immédiatement, la reine des cieux.
« Tu sais qui je suis ? »
« Oui Ô grande reine. »
« Moi aussi je sais qui tu es ! Je te regarde depuis quelques temps, user des dons que je t’ai légués. »
« Well… »
« Un évènement va bouleverser le monde si rien n’est fait. Des hommes vont ouvrir un passage qui ne doit pas l’être. Tu dois les en empêcher à tout prix. »
« Si cela arrivait, la mort s’abattra sur Théah. »
« Là-bas se trouve ta destinée. »
« Là où cela se trouve, je ne peux rien faire. »

Puis elle disparait.
Joan se frotta les yeux comme pour croire à un mauvais rêve mais il savait que non.

Sanandra fut réveillée en pleine nuit par une voix puissante, elle ouvre les yeux et croit voir des yeux dans le vide. Elle sent la toute-puissance de Matushka, celle qui lui a léguée son don de transformation.
« Sanandra mon enfant tu dois empêcher l’ouverture de la barrière. »
« Les hommes sont devenus fous, ils vont libérer les syrneths, vous devez les en empêcher. »
« Ils croient pouvoir les contrôler, c’est faux. »

Puis elle disparait. L’impact de la révélation de Matushka lui fait revenir la mémoire sur son passé, elle se rappelle avoir été banni par sa grande déesse car elle avait pêchée par orgueil et par vanité. Elle se promit de ne plus être comme elle avait été avant et de mériter la bonté de Matushka.

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"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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Localisation : t'aimerai bien le savoir hein!

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Message  edgar pied leger Mar 16 Oct - 12:48

CHAPITRE NEUF
La libération de l’archange
***
Archibaldo montait en dernier à bord du galion Falisci, il avait été précédé par les autres membres des chevaliers de Théus. Une fois à bord le Duc dit au capitaine :
« En route Capitaine, vous connaissez la direction. »
« Bien monsieur le Duc. »
Le Duc luigi regardait son cousin et maître, il n’arrivait pas à y croire.
« C’est impossible qu’il soit celui que dépeint Miguel. » pensa-t-il.
« Mais Miguel était un homme pur et ne mentait jamais. »
Il essaya de cacher son trouble mais cela n’échappa à Rocco qui le connaissait si bien.
***

1 Le long voyage
Nos héros durent attendre une semaine supplémentaire, le temps de préparer le départ et laisser le temps à la Marquise de se remettre physiquement.
Olivia et Sanandra passaient le plus clair de leurs temps avec Luciana à écouter les horreurs qu’elle avait subi. Pour elles, chaque jour était une torture mais le changement s’opéra assez vite sur la Marquise car elle accepta bientôt de sortir pour se promener dans le ryad.
Nos spadassins, quant à eux, étaient perplexes car chaque fois qu’ils voyaient la marquise, celle-ci semblait aller au mieux mais les mines déconfites de ses deux confidentes montraient bien qu’il n’en était rien.
Entre les trois femmes, un lien indéfectible s’était tissé et la Marquise ne les appelait plus que « mes sœurs », c’est entre Sanandra et Luciana que le changement était le plus marquant car le comportement de cette dernière avait changée de tout au tout avec la belle ussurane. Cette dernière avait également commencée à aimer son ancienne ennemie en écoutant les horreurs que la vodaccie avait subie et surtout car celle-ci avait laissée tomber son masque de grande dame avec elle.
Pour se détendre et pour profiter de la somptueuse ville d’Iskandar, nos amis se promenaient régulièrement dans la capitale croissantine. Les femmes achetaient des soies les plus fines, venant de Cathay, les hommes s’étonnaient devant les lames de damas et rêvaient de percer le secret de leur fabrication. Tous ensembles ils profitaient pour flâner dans cette magnifique ville.
Finalement, ils embarquèrent à bord du « beauty of Avalon » un navire avalonien une semaine après. Joan, Artus-Adelphe et Wladimir retrouvèrent donc ce cher capitaine pirate Eamon Sullivan, qui n’avait bien entendu pas changé d’un iota.
« Des femmes à bord d’un navire…porte la poisse ! » marmonne-t-il en voyant monter les belles courtisanes.
Une fois tout le monde à bord, il se retourna et d’un ton presque solennel
« Larguez les amarres ! » hurle-t-il.
Une fois quitté le port, il demanda au Comte
« On Va où ? » retrouvant ses airs frustres, les femmes étant rentrées dans la cabine.
« l’île de Dofferdir . » dira le Comte montaginois.
« Connait pas. »
« Voici les coordonnées. » lui répondit le Comte en lui tendant un papier.
Le pirate siffla à la vue des coordonnées, il en soulève son bandeau noir pour mieux lire.
« C’est loin au-delà d’où l’on navigue ! »
« Très juste. »
« On va mettre du temps. 3 à 4 semaines pas moins et encore si le vent nous est favorable. »
« Il le sera ! » dit d’un air convaincu Joan
« Combien de temps au départ de San Marco ? »
« S’ils partent avec un galion ou une caravelle, ce qui est le plus probable, ils vont mettre une bonne semaine de plus. C’est que ma beauty est très rapide. »
« Heureusement que j’ai fait le plein de vivre, il faudra faire plusieurs escales je pense. »
« La première devra être San Marco, nous y laisserons la Marquise et nous y prendrons des nouvelles du Duc. »
« Je pense faire ensuite escale en Castille et à Saint Jacques avant l’archipel de minuit. »
« Vous êtes notre guide, faites comme bon vous semble. »
« Le plus pénible, c’est les pirates ! Dans la région les corsaires rouges de khereid Din infestent les eaux. Et aucun doute que notre départ va lui être reporté. »
Le Comte regardait l’horizon d’un air dominateur tel le montaginois de haut rang qu’il était.
« Vicomte, il me semble opportun que je fasse apparition auprès de personnes bien nés pour confirmer que je suis bien en vie. Je crains qu’une lettre de ma part attestant que vous ne m’aviez point occis ne soit insuffisante. »
« je vous en saurez gré Monsieur le Comte. » répondit Arthus-Adelphe à la posture tout aussi noble.
Luigi et Joan s’échangèrent un regard amusé devant l’absurdité de ce dialogue.
Le matin du 3ème jour des voiles croissantines firent leurs apparitions. Sullivan les observa à la longue vue
« C’est ce que je craignais, des pirates. »
Sullivan regarda ses voiles et dit :
« Le vent nous est favorable, ils ne sous rattraperont pas. »
En effet, après quelques heures le gréement ennemi s’éloignait de plus en plus.
Le reste du voyage se passa sans encombre et au soir du sixième jour, San Marco fut en vue.
Sullivan ne cachait pas sa fierté d’avoir établi ce nouveau record.

2- Escale à San Marco
Une fois à quai, sur l’un de ceux réservé au Duc, on fit venir le carrosse de la Marquise pour lui permettre de rejoindre son hôtel particulier. Un peu avant d’arriver, il avait été convenu qu’Angel resterait ici pour la protéger.
Alors qu’Olivia et Sanandra aidaient la Marquise à se vêtir, celle-ci dit d’un ton presque suppliant
« Mes chères amies, mes sœurs je vous supplie de rester avec moi. »
Les larmes de la Marquise n’étaient pas feintes.
Les deux femmes savaient que l’une d’entre elles devait rester auprès de Luciana car la santé de la Marquise n’est pas encore parfaite et elle faisait toujours d’affreux cauchemar. Olivia s’était dévouée sachant que l’ussurane était bloquée par son serment envers sa déesse païenne, Matushka.
Sanandra essuya délicatement les larmes sur les joues de la marquise :
« Je suis navrée chère madame mais j’ai fait serment à Matushka de réussir cette quête. »
Luciana embrassa Sanandra et sanglotant lui dit
« Revenez-moi vite ma chère amie car j’ai tant de chose à me faire pardonner envers vous. Vous qui avez été si bonne envers moi. »
« Je vous livre le mot clé, retenez le bien il permettra de contrôler l’archange : Reis ar garuda sena »
Sanandra tentait de reprendre contenance ainsi que la Marquise. Olivia brisa le silence gênant et dit de sa voix la plus autoritaire :
« Madame la Marquise, il est temps d’y aller. »
« Certainement Madame la Vicomtesse. »
La Marquise avait repris son masque de femme forte avec une vitesse qui impressionnait toujours Olivia. La maîtresse de l’école de courtisane di Falisci maîtrisait parfaitement le Style.
Elles débarquèrent avec prestance, suivi par Luigi, Arthus-Adelphe et Joan.
Sur le quai, le montaginois et l’avalonien reconnurent le grand Eisenör Klaus Heinrich, le mercenaire qui les avait aidés à délivrer le Duc. Ils se dirigèrent vers lui pour le saluer.
Celui-ci les avait également aperçus et alla à leur rencontre.
« Monsieur le vicomte, Monsieur le Chevalier Bien le bonjour. » dit le géant avec son accent rugueux.
« Klaus, Bien le bonjour. » répondit le Vicomte
Le vicomte avait entendu parler du géant lors de ses soirées à la guilde des spadassins. Il avait la réputation d’être un garde du corps de très bonne réputation et efficace. Ils avaient perdu une excellente lame en laissant le castillan ici pour protéger la Marquise et l’idée de recruter le géant pour la protéger lui traversa l’esprit mais il ne le connaissait pas assez. En revanche, il pourra être utile avec eux.
De son côté, l’eisenör ne pouvait qu’avoir entendu parler de nos deux héros car ils étaient extrêmement réputé dans la ville. Il trouvait d’ailleurs que les deux hommes avaient énormément changés et en imposaient encore plus.
Ils regardèrent partir le carrosse et le Vicomte dit de son ton de commandant :
« Messire Heinrich, nous devons partir, mais nous sommes appelés à nous revoir demain pour une affaire de la plus haute importance. »
« Vous me trouverez à la taverne des spadassins en face de la guilde. A vous revoir mes seigneurs. »
Le géant fit balaya l’air de son chapeau avant de partir.
Les deux amis partirent ensuite et montèrent dans le second carrosse qui arrivait.
Heinrich réfléchit un instant et pensa
« La Marquise avait été enlevée par des croissantins…Son retour avec eux indique qu’ils l’ont sauvés. »
***
Un valet vit l’arrivée de nos héros et parti en courant vers l’hôtel de sa maîtresse, La baronne Livia di Falizzi.
Il entra en trombe et demanda à voir sa maîtresse. Amalia sa camériste vint le retrouver.
« Que veux-tu Fransceso ? »
« Ils sont de retour. »
« Qui est de retour ? »
« Les hommes qui ont sauvé la maitresse. Ils sont chez la Marquise. »
« Merci, tu peux disposer. »
La camériste entra dans la chambre et dit avec un grand sourire.
« Madame, une excellente nouvelle, francesco me certifie que vos sauveurs sont de retour et sont chez la Marquise. »
« Merveilleux, amènes-moi ma robe Bleue que j’ai fait préparer pour l’occasion. Fait donner 10 sénateurs à Francesco et dit lui de prévenir la Comtesse. »
« Bien madame. »
***

3 Le calme avant la tempête
Une fois sortie de chez la marquise, certain de la savoir en sécurité. Nos héros sortirent de chez elle pour rejoindre leurs chez soi. Quel ne fut pas leur surprise (quoique nos lecteurs connaissant nos héros puissent en douter.) de voir arriver la Comtesse Alexandra di Bruggia et la baronne Livia di Falizzi.
Cette dernière sauta presque au cou du chevalier Di mascarpone, faisant fi de toute convenance et s’exclama.
« Chevalier, je viens d’apprendre la nouvelle de votre retour, je suis aux anges. »
« Moi aussi madame la Baronne, votre présence me transporte littéralement de joie. »
« Vous restez pour de bon cette fois-ci ? » demanda-t-elle.
« Hélas non ! Ma chère Baronne, le devoir m’appelle au loin et je suis au regret de vous abandonner une nouvelle fois. Nous repartons après-demain pour au moins deux mois. Une mission des plus périlleuses. » Termina-t-il mystérieusement.
« Alors que cette escale si courte soit-elle soit pour nous une véritable fête. »
« Je n’en doute pas un instant. »
Luigi partit avec la Baronne en lançant un petit regard narquois à ses amis.
Pendant ce temps, la Comtesse di Bruggia se montra aussi direct avec le Vicomte.
« Monsieur le Vicomte, votre retour me transporte de joie, mon cœur bat la chamade, je pourrai presque défaillir. »
« Moi aussi madame la comtesse, je suis heureux de vous revoir. »
La froideur de la réponse du montaginois fut comme une première alerte pour la Comtesse.
« Vous ne restez pour longtemps cette fois-ci. »
« Hélas ! Non. Je repars avec mes amis dans à peine deux jours. »
« Nous pouvons nous voir ce soir et demain au moins. » suppliait presque Alexandra.
« Hélas je suis au comble de l’épuisement aussi permettez-moi de me retirer pour me reposer. Quand à demain de nombreux préparatifs me voient contraint de refuser cette charmante invitation. A nous revoir madame. »
Ceci étant dit Arthus-Adelphe fit le baise main et monta dans le carrosse, accompagné de Joan.
***
La comtesse Alexandra resta droite et immobile tentant de garder sa contenance. Elle bouillait de rage devant l’affront public qu’elle venir de subir.
« je me suis abaissée pour lui comme une catain et il me repousse ! Moi Alexandra di Bruggia. Ce porc va me le payer et très cher. »
Elle monta dans sa chaise à porteur et frappa violemment sur le coffre.
« A la maison. »
***

La journée du lendemain fut l’occasion pour Joan de faire son courrier et de faire son testament. Il écrivit à son père, le baron, et à sa tendre amie Ann.
De son côté Arthus-adelphe fit de même et traita des quelques affaires du domaine qui réclamaient son aval et qui attendaient chez lui. Puis il se rendit à la guilde des spadassins et à l’auberge pour rencontrer le géant eisenör Klaus heinrich.
Après une rencontre assez brève le montaginois venait de recruter le solide Klaus Heinrich pour ce voyage qui se promettait d’être extrêmement dangereux.
Avant le départ, ils apprirent que le Duc et Archibaldo étaient parti à bord du Campanile, le galion du Duc, il y a trois semaines.
Malgré ce retard énorme, le capitaine Sullivan restait étonnamment confiant.
« Je le connais, c’est un gros et lourd navire, il file du 5 nœuds en moyenne, ma « Beauty » est taillée pour la course et lui rend aisément le double. Nous le rattraperons, certainement vers l’archipel de minuit. »
Ils firent une brève escale en Castille à Cordoba où ils eurent des nouvelles du galion. Il avait fait relâche ici il y a environ 2 semaines et demi.

4 Escale à Saint Jacques
Ils arrivèrent en vue de l’île Saint jacques, sous domination montaginoise, c’était le dernier relais avant la grande traversée pour l’archipel de minuit.
Le Comte dit à Arthus-Adelphe alors que le navire accostait.
« Vicomte, il se trouve que je connais fort bien le gouverneur de ce rocher. C’est un mien ami et un homme de renom. Il pourra certifier que je suis bien en vie. »
« Merci monsieur le Comte, voilà bien une excellente nouvelle. »
« Oui ainsi ce fâcheux incident sera clos une fois pour toute. »
Une fois débarqué, le Comte descendit parler au Capitaine du port avant de remonter à bord.
Une chaise à porteur arriva une petite heure plus tard alors que le Capitaine Sullivan annonçait
« La marée nous sera favorable demain matin alors départ dix heures demain. »
Un noble montaginois descend de la chaise à porteur, d’évidence le gouverneur.
Le comte se dirige vers lui tandis qu’une fois n’est pas coutume Arthus-Adelphe se fait discret.
Ils se congratulent et se font l’accolade avant que le comte n’appelle notre vicomte.
« Vicomte ! Venez que je vous présente mon excellent ami et gouverneur le Comte Henri Ronsard de Polignac. »
Arthus-Adelphe se présente alors au Gouverneur.
« Gouverneur, la place m’y est heureuse à vous y rencontrer. »
« Voyez l’homme duquel on dit qu’il m’a occis. Vous confirmez que je suis bien en vie, toujours bon pied bon œil. »
« Ci fait mon cher Armand, Ci fait ! »
« Soyez mes hôtes à la réception que j’organise ce soir en l’honneur de l’anniversaire de ma chère fille. »
« Ce sera avec plaisir que nous viendrons mon cher Henri. »
Le soir même nos héros se rendirent au bal à l’exception du géant Klaus qui préférait rester avec les gens de sa condition dans la taverne du port.
Ils furent présentés à leur tour à la fille du gouverneur, un laideron qui tentait d’avoir des airs de grande dame.
« Louise, je vous présente le Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise. »
« Enchanté mademoiselle et permettez-moi de vous souhaiter un excellent anniversaire. »
Arthus-Adelphe souria en voyant le papillonnement de la jeune jouvencelle face à son charme ravageur.
Quand ce fut au tour de Sanandra, Louise, la fille du gouverneur partit subitement.
« Dame Sanandra, excusez ma fille, elle semble indisposée. »
« Monsieur le Gouverneur, je le comprend aisément, l’émotion sans doute. »
« On peut le dire comme cela. Permettez-moi de vous dire que vous illuminez cette soirée de votre beauté. »
« Quel flatteur vous êtes monsieur le Gouverneur ! »
L’ussurane plaça sa main devant sa bouche pour simuler l’émotion. Elle était de très loin la plus belle femme de la soirée et elle le savait…
« Votre fille est le seul astre de cette soirée. » dit-elle en faisant la révérence.
Le repas se passa sans encombre pour nos amis, jusqu’à ce qu’un homme habillé en mousquetaire, un capitaine d’après ses galons.
« Monsieur, êtes-vous le vicomte Valroux de Martise ? »
Arthus-Adelphe regarda le fâcheux d’un air lasse, il avait bien compris la consigne du gouverneur que celui-ci lui avait glissé quelques heures auparavant :
« Vicomte, je dois vous dire que j’ai interdit les duels car ma fille abhorre les armes. »
« Je n’ai nullement l’intention de me battre en duel, monsieur le gouverneur. » lui avait-il répondu alors.
Il semble que le vicomte allait avoir du mal à tenir sa promesse.
« Ci-fait monsieur, je suis cet homme. A qui ai-je l’honneur de parler ? »
« Chevalier Pierre-Auguste Rigobert De Wardes, capitaine au mousquetaire du roi. »
« Enchanté Capitaine. »
« Vous avez battu le Marquis Georges Allais du Crieux en duel ce me semble ? »
« Effectivement, bien que battu me semble un peu faible. »
« Sachez que le Marquis avait été mon maître d’armes et que votre victoire ne peut être que suspecte. »
« Mes amis ici peuvent en témoigner que ma victoire fut sans conteste dans les règles du duel. »
« Ces témoins n’ont aucune valeur puisque de votre parti. Je dis que vous l’avez vaincu par traitrise moi ! Qu’avez-vous à répondre de cela Vicomte ? »
« Simplement que le Marquis n’était qu’une limace et comme élève vous avez été éduqué dans sa bave. »
Le mousquetaire resta estomaqué.
« La bave de cette limace ne me souille pas les bottes. »
S’en fut trop pour le mousquetaire qui entendait rire l’assistance du mot du vicomte, il prit le verre de son adversaire et lui jeta le contenu au visage.
« Quand voulez-vous que nous réglions ce différent monsieur ? »
« Demain six heures dans le champ derrière la maison. J’y serais avec mes témoins. »
« Parfait monsieur j’y serais avec les miens. Premier sang à la poitrine ? »
« D’accord. »
« Permettez-moi d’être le premier d’entre eux. » cria presque le comte Sicée de Sicée. »
« C’est un honneur Monsieur le Comte. »
Luigi et Joan furent les deux autres témoins.
« Croyez-vous que vous finirez un jour un repas sans vous battre en duel vicomte ? » demanda Joan.
« J’ai peur que non mon ami. »
Le lendemain à six heures, les duellistes et leurs témoins se retrouvèrent dans le champ avec comme spectateur la plupart de la bonne société de l’île dont le gouverneur.
Celui-ci avait passé la soirée à faire la cour à l’ussurane qui l’avait laissé faire et espérer toute la soirée. Elle assistait au duel en la compagnie du gouverneur.
« Permettez-moi de vous donner le bras belle dame ? »
« Avec plaisir gouverneur. »
« Le vicomte aura fort à faire, le capitaine est la meilleure lame de l’île. »
« Je vous parie, quant à moi, que le vicomte va expédier l’impudent. »
« Pari tenu pour 50 pistoles madame. »
« Tenu. »
Sanandra espérait secrètement que son ami gagne car elle n’avait pas cet argent et devrait certainement user d’autre artifice pour payer sa dette. Malgré tout elle n’était pas très inquiète.
Le duel débuta et après deux trois parades ripostes, le vicomte se fendit pour marquer son adversaire au front.
« C’est présentement ici que j’ai planté la lame qui lui fut fatal. »
Le mousquetaire tenta une moquerie pour déstabiliser Arthus-Adelphe
« Dites-moi Vicomte combien de nègres avez-vous utilisé pour écrire ce traité d’escrime. »
Le vicomte ne fut absolument pas déstabilisé et répondit dans l’instant.
« Pourquoi faut-il que cela soit la seul répartie de votre maître et de ses élèves. Vous voulez absolument que je vous imite ? »
Le mousquetaire agacé tenta de riposter par une fente en avant que Arthus-Adelphe para avec une facilité déconcertante.
Il se permit de regarder le gouverneur
« Gouverneur ?Est-cela la meilleure lame de votre ile ? Un enfant tout au plus ! »
Luigi se pencha pour glisser à son ami avalonien.
« Le style du Vicomte est fort différent du vôtre, moins poétique, plus directe mais diablement efficace. »
« j’en conviens mon cher Luigi. » répondit joan.
Une série d’attaque inefficace du mousquetaire furent parer par un Arthus-adelphe simulant l’ennui par des bâillements ostentatoires.
« De grâce Vicomte expédiez-le, nous avons un navire à prendre ! » dit Luigi.
Le capitaine était au comble de l’exaspération et manqua une nouvelle fois son adversaire.
« Il suffit ! Ces enfantillages m’ennuient. » s’exclama le vicomte.

Parade de sixte, enveloppement, puis fente et le torse du capitaine fut zébrer d’une nouvelle cicatrice. Le sang coula doucement et souilla la chemise de soie.

Le gouverneur mit la main à la poche et sortit une bourse qu’il plaça délicatement dans la main de Sanandra.
« Ce fut un plaisir de perdre Dame Sanandra. »
Sanandra mis l’argent dans les plis de sa robe et fit une légère révérence pour le remercier.
« Gouverneur permettez-moi de rejoindre mes amis, notre navire part bientôt. »
« Bien sûr madame. Au plaisir de vous revoir. » fit-il en lui faisant le baisemain.
« Partagé, soyez-en certain. » dit machinalement Sanandra.
Chacun des duellistes saluèrent le gouverneur et ce dernier ne put s’empêcher de dire :
« Vicomte, votre science de l’escrime est parfaite, il est étonnant que vous ne soyez qu’apprenti ? »
« Je ne trouves pas le temps de passer les examens sans doute. »
Ils embarquèrent peu après, le comte expliqua à tout le monde
« Mon ami le gouverneur m’a dit que le galion du Duc avait fait relâche ici, il y a dix jours. »
« Parfait nous l’aurons rattrapé à l’archipel de minuit. » expliqua Sullivan.
La traversée se fit sans encombre et ils apprirent à Marcina que le duc avait appareillé deux jours à peine avant eux.

5 Voile en vue
Un matin, Sullivan déclare d’une voix qu’il veut solennelle :
« Depuis ce matin, personne de connu n’a été aussi loin vers l’ouest, nous sommes au-delà des mondes connus. Espérons que notre destination soit proche. »
« Si je m’en réfère à mon sextant, nous devrions voir les côtes de l’île dans un jour ou deux. »
Deux jours passèrent sans aucune terre en vue. Le capitaine commençait à montrer des signes d’inquiétudes manifestes.
« Si l’on ne trouve pas bien vite l’île, il faudra penser à faire demi-tour. »
Au matin du troisième jour, la vigie crie :
« Voile à l’horizon ! »
Après examen à la longue vue, le capitaine dira :
« On dirait bien un galion, ils ont à peine une journée d’avance sur nous. Mais on a le vent pour nous. »
Le lendemain matin, le Galion n’est plus qu’à quelques heures devant eux,
le capitaine dira :
« On sera sur eux bientôt mais il est quatre fois plus gros que nous. »
La vigie cria sur l’entrefaite :
« Terre !Terre !Terre ! »
Le capitaine regarda dans la direction pointée par la vigie
« Là par bâbord avant. Une petite île. »
« Ils y seront à peine une heure avant nous je pense. »
***
« Voile à l’horizon ! » cria la vigie
« Un sloop me semble-t-il. » dit le capitaine observant avec sa longue vue.
Il indiquait l’arrière du navire et tendit sa longue vue à Rocco qui regarda dans la direction indiquée.
« Impossible ! » s’exclama l’homme de main.
Il avait reconnu le sloop de Sullivan, cela ne pouvait être que…
« Qui y a-t-il ? » demanda Archibaldo qui arrivait, aidé par le Duc.
« Le beauty of Avalon nous suit. C’est Sullivan et je suppose nos amis. »
« Comment ont-ils deviné ? C’est inconcevable ! » S’exclama Archibaldo qui perdit sa contenance une seconde de trop.
Le laps de temps où le maître ne s’était pas contrôlé avait confirmé les doutes de Luigi. Il fallait qu’il parle aux autres arcanes pour l’empêcher de nuire.
« Dans combien de temps nous rejoindront-ils ? » demanda Rocco.
« Pas avant demain. »
« Terre !Terre !Terre ! » s’exclama une vigie en pointant le bras dans une direction.
Chacun examina la direction, la joie se lisait sur la plupart des membres de l’équipage, Devançant la question le capitaine dit :
« Nous y serons demain soir à peu près. » expliqua le capitaine.
***
Le Duc di Falisci avait réuni les arcanes des chevaliers de Théus dans la cale, manquait à l’appel le comte Archibaldo et Rocco. Cinq personnes étaient là : La papesse, L’amoureux, L’ermite, tempérance, et La lune.
« Mes amis, l’heure est grave ! Notre maître a été détourné de la véritable croyance et agit maintenant selon ses propres buts. Rocco en est l’un de ses exécuteurs. »
Le duc expliqua l’ensemble de l’affaire aux arcanes qui l’écoutaient dans un silence monacal. Une fois terminé, il jaugea chacun de ses amis et reprit :
« Nous devons agir mes amis pour empêcher le maître de réveiller l’archange. »
Une voix résonna derrière eux et le Duc entendit :
« Vous avez raison Duc, nous devons agir ! L’archange va nettoyer le monde de la gabegie et instaurer un nouvel ordre mondial où nous, chevalier de Théus, serons les guides. » Expliqua Archibaldo.
Rocco et plusieurs hommes braquaient des pistolets sur les arcanes.
« Vous vous trahissez Maître, votre forfaiture est complète ! »
« Vous vous méprenez sur toute la ligne, mon ami ! Votre trahison est maintenant découverte, votre manque de confiance en moi me désole ! »
« Mes amis, il vient à vous le moment de l’épreuve, le choix cornelien qui vous fera choisir entre la vérité et le mensonge. Qui allez-vous croire ? Moi qui vous ai toujours guidé dans les pas de Théus ou Le Duc ? » Continua Archibaldo.
« Ma fidélité et ma vie vous appartienne. » dit simplement L’arcane de La Lune, plus connu comme le cardinal Sanderini. Bientôt suivi par la tempérance et la papesse.
Archibaldo inclina la tête et Bientôt Rocco et ses hommes tirèrent sur les autres. Le Duc avec une agilité peu commune se rua dans les escaliers mais fut touché par une balle. Rocco se rua à sa poursuite. Pendant ce temps, Archibaldo se pencha et embrassa le front des deux arcanes qui gisaient mortes sur le plancher de la cale.
« Adieu mes amis. »
Les trois arcanes survivantes étaient terrifiés et fixaient leur Maître horrifiés.
« Ils ont déviés de la foi, mes amis. »
Rocco revint quelques minutes après et dit :
« Le Duc a préféré se jeter dans l’océan. »
« Et la clé ? »
« Par chance, je lui avait déjà subtilisée ! »
« Reposes en paix Luigi. » dit Archibaldo en guise d’épitaphe.
***
Dans l’eau le Duc s’accrochait tant bien que mal à la coque. La douleur qu’il ressentait à l’épaule était atroce mais il mit la force de sa volonté pour tenir.
*** 

6 l’Ile de Dofferdir
Le Galion mouilla à quelques centaines de mètres de l’île et bientôt Archibaldo et les arcanes descendirent à terre. L’île était un simple caillou au milieu de l’océan dominé par une simple petite colline.
« Place des hommes en embuscade Rocco. » ordonna le Maître de l’ordre.
« Bien Maître. »
L’homme de main lança plusieurs ordres rapides à ses hommes et ensuite rejoignit les arcanes pour partir en expédition.
Le vieux maître monta dans une chaise à porteur et la troupe monta vers le volcan.
Déjà le « beauty of avalon » approchait des côtes de l’île.
Rocco dit à son maître
« Il faut nous hâter, ils seront à terre bientôt. »
***
Le Duc di Falisci nageait vers la rive, la douleur était intense mais la plage si proche le motivait. Il rampa sur la plage avant de s’effondrer de fatigue.
Le capitaine du Campanile regarda sur la plage et réprima l’envie de se porter au secours de son duc. Rocco le tenait à propos de détournement que le marin avait fait.
« Non, ne faites rien ! » ordonna-t-il à ses hommes.
« La beauty arrive, ils vont s’occuper de lui je pense. » ajouta-t-il comme pour se convaincre.
***

Nos héros débarquèrent sur la plage et se portèrent au secours du Duc.
Wladimir hurla à ses amis
« Embuscade ! »
Il avait vu les traces multiples sur le sable comme Joan également.
Heureusement cela leurs permirent d’esquiver les tirs de mousquets. Ils se préparèrent à la charge des hommes de Rocco.
Pendant ce temps le Comte se jeta près de son ami pour le soigner.
Joan lança à ses adversaires :
« Vous pouvez vous rendre vous savez ? Il ne vous sera fait aucun mal. »
Sanandra se transforma en kodiak et se jeta sur ses adversaires.
Il faut avouer que le combat fut rapide et déséquilibré et ne vaut pas la peine que l’on s’étende sur le sujet.
***
Le comte Sicée de Sicée fit un geste aux marins de la beauty pour qu’ils s’approchent. Il avait fait les premiers soins et stabiliser le Duc.
***
Rocco arriva devant la grotte et désigna deux hommes.
« Vous ! Passez devant. »
Les deux hommes entrèrent et l’un d’eux fut tué par un rayon. Le second marqua un temps d’arrêt et indiqua la direction du rayon. Rocco tira dessus avec un pistolet et neutralisa le piège.
Il plaça une à une les clés et l’une d’elle ouvrit la porte.
Il fit à nouveau signe à deux hommes de s’avancer.
Ils perdirent deux hommes à nouveau avant de neutraliser le piège.

Une nouvelle porte fut ouverte grâce aux clés et ils entrèrent dans une grande salle. Tout autour des statues métalliques décoraient cette vaste pièce.
Ils se dirigèrent sur la seul autre porte et l’ouvrirent.

Soudain les statues s’activèrent et avancèrent vers eux. Des automates géants !
Rocco donna les clés à Archibaldo tandis que le cardinal Sandérini servait de bouclier à son maître.
« Allez libérer l’archange, maître. »
Puis il se jeta dans la mêlée.
***

Pendant ce temps, nos héros entraient dans le volcan…
Ils entrèrent dans la grande pièce et furent bientôt assailli par des automates géants.
Joan et Luigi furent aux prises avec l’un d’eux, Sanandra, Arthus-Adelphe, Wladimir et Klaus étaient aux prises avec chacun un automate.
Joan et Luigi furent les premiers à triompher du leur. Immédiatement suivi par Arthus-Adelphe.
Le vodacci parti aidé Sanandra pendant que le montaginois et son ami avalonien partaient en courant à la poursuite d’Archibaldo.
Quelques instants après, Sanandra partit à la poursuite de ses amis et Luigi venait aider son ami Klaus.
Wladimir qui venait de triompher du sien se jeta sur un autre qui allait intercepter sa maîtresse.
Enfin l’automate de Klaus fut neutralisé et les deux hommes partirent en courant rejoindre leurs amis.
***
Rocco qui venait de triompher du sien, vit les héros entrer dans la grande pièce et décida de fuir. Quoiqu’il arrive maintenant triomphe ou échec, il savait n’avoir aucune chance contre la force réuni de nos héros.
Il poussa un de ses hommes contre un automate qui s’approchait et quitta la pièce.
*** 

7 le réveil de l’archange
Nos trois héros entrèrent dans la pièce suivante à la dimension cyclopéenne. Au fond de la pièce, une sorte de rideau de ténèbres en guise de mur.
Ce rideau était « vivant » ou du moins des formes semblaient vouloir crever ce rideau.
Ils rejoignirent Archibaldo sur une sorte d’estrade et celui-ci se retourna en les voyants arriver.
« Pauvres fous vous avez échoués ! je viens de libérer l’archange et il va à son tour nous délivrer de tout ce chaos ! »
Le voile se déchira et avant que le vieux maître des chevaliers de Théus puisse ajouter quelques choses, une main monstrueuse le projeta d’un revers puissant.
Archibaldo mourut instantanément.
Un homme-insecte de près de trois mètres sortait doucement du voile.
Arthus-Adelphe marqua un temps d’arrêt, subjugué par l’extraordinaire. Sa terreur ne dura qu’un instant malgré tout et le montaginois se reprit.
Sanandra et Joan, quant à elles, n’éprouvèrent rien sauf une volonté de détruire ce syrneth. Sans savoir comment, Sanandra savait qu’il s’agissait d’un thalusaï, l’une des plus cruelles races de syrneth.
Ils attaquèrent le monstre alors que Luigi et Klaus entraient dans la pièce. Il faut l’avouer les deux hommes eurent également un temps d’arrêt mais réussirent à vaincre leurs peurs pour rejoindre leurs amis.

L’archange était totalement sorti et donna un violent coup de griffe à Joan qui avait été le premier à l’attaquer. Notre chevalier fut blessé sur le coup mais tint bon.
Le début du combat fut à l’avantage du monstre, nos héros le touchait mais il semblait ignorer les blessures, en revanche ses coups portaient, Arthus-Adelphe, Sanandra et Joan venaient de débuter le combat et étaient déjà blessé.
Joan hurla le mot code que Sanandra avait eu la prudence de dire à ses amis.
« Reis ar garuda sena. »
Le voile se durcit immédiatement et se referma. Le passage était scellé.

Ne restait plus que ce monstre…

Luigi et Klaus se mêlèrent au combat et le vodacci plaça une attaque meurtrière en même temps que le vicomte et Joan. Le monstre sembla hurler de douleur et contre attaqua par une série d’attaque qui sonna pour le compte le montaginois et l’avalonien. Luigi fut également blessé dans cet assaut.
Malgré les assauts répétés de nos héros, le monstre attaquait toujours et chacun de ses assauts portait. Aucun de nos héros étaient indemne.

***
Rocco arriva en courant devant la barque et d’une voix puissante quoiqu’essouflée :
« Amenez-moi au Galion immédiatement ! »
Les marins s’exécutèrent sans hésiter et bientôt le canot glissa sur la mer au son des ordres criés par le bosco.
« Nage…nage…nage… »
Une fois à bord du galion vodacci, Rocco ordonna au Capitaine :
« On lève l’ancre capitaine. »
« Et les autres ? et le comte ? »
« Morts ! »
« Mais il faut récupérer le Duc et envoyer des secours. »
« Ecoutez-moi bien Capitaine Garibaldi, cela va bientôt être l’enfer d’ici peu. »
Comme pour valider la sentence du spadassin, le volcan se mit à gronder et des fumeroles commencèrent à sortir du cratère.
« Branle-bas à l’équipage ! Gabiers dans la mature… Bosco ? »
« Oui capitaine ? »
« Vous avez la manœuvre. »
« A moi la manœuvre. »
***
Le Comte passa dans la salle où le dernier automate était détruit par le puissant Wladimir d’un coup de hache puissant. Ce dernier était blessé mais il tendit le bras avec sa hache pour indiquer la direction.
« Ils sont dans la salle suivante. » dit l’ussuran.
Armand courut vers la porte et entra dans la grande pièce.
Il voyait le monstre qui frappait nos héros avec violence. Le vicomte était sonné ainsi que l’avalonien et le vodacci. L’ussurane semblait blessée également.
« Ils vont mourir… » pensa-t-il immédiatement.
« Pardonnes-moi Théus pour ce que je vais faire et veilles sur ma fille. »
Il avait juré en entrant dans les chevaliers de Théus de ne plus utiliser ses dons profanes de sorcellerie, il s’était parjurer une première fois pour sauver sa fille et une seconde fois pour rejoindre le Duc le plus rapidement possible. Il avait alors juré de ne plus les utiliser.
Le sorcier se concentra et courut vers eux, une fois à porter du monstre, il généra un portail vers son repère et l’emmena avec lui.
Une fois entre les dimensions, il ouvrit les yeux et lui et le monstre furent perdus au-delà du rideau.
« Ah ! Voilà comment est cette dimension. » pensa-t-il avant d’être déchiqueté par les monstres.
***

8 le retour vers San Marco

Pendant ce temps, une fois le monstre disparu, nos héros groggy se regardaient en se demandant que faire.
Finalement Sanandra prise par une inspiration donna de violent coup de griffe sur la console. L’ensemble fut bientôt détruit par la puissance de l’ourse.
Joan tenta bien de la retenir sans véritablement essayer pris par un pressentiment.
« Non… »
Quelques instants après, le volcan se mit à gronder et des secousses indiquaient la prochaine éruption. De plus une lumière rouge flashait avec un bruit assourdissant.
Ils ne se firent pas prier et se mirent à courir pour quitter le volcan.
Ils arrivèrent sur la plage pour voir le galion s’en aller, heureusement le capitaine Sullivan avait laissé des hommes sur la plage avec un canot.
L’éruption avait débuté et les premières bombes commençaient à tomber.
Sanandra fit une accolade brutale au vodacci qui comprit instantanément.
« Avec grand plaisir ma chère Sanandra. »
Sanandra se retransforma devant les marins qui restèrent un instant subjugué avant que Wladimir frappe le bord du canot avec son point.
« Il suffit ! » gronda-t-il.
Luigi faisait écran de son corps et tendait sa cape à la belle ussurane tandis que les autres embarquaient.
« Merci Chevalier. »
« C’est toujours un plaisir dame Sanandra. »
Ils embarquèrent à bord du sloop avalonien et Sullivan ne se perdit pas en grande phrase.
« Toutes voiles dehors, hissant l’ancre. »
Ils retrouvèrent le Duc qui était assis, le bras en écharpe.
Il voyait nos héros qui n’étaient pas au mieux de leurs formes.
Arthus-Adelphe s’avança et dit :
« Une terrible nouvelle monsieur le Duc, le Comte s’est sacrifié pour tuer le monstre. »
Il ne précisa pas que ce sacrifice avait été inutile puisque le monstre était sur le point de mourir quand le sorcier montaginois était intervenu.
« Capitaine Sullivan, ramenez-nous chez nous. »
« Avec plaisir Monsieur le Duc. »

Sanandra était assis sur le pont et se reposait, un somptueux oiseau rouge et jaune se posa sur le plat-bord devant elle. Il s’agit d’un phénix.
« Matushka te remercie toi et tes amis. Elle m’a demandé de devenir ton ami et de t’autoriser à prendre ma forme. Ce que j’accepte bien volontiers. »

Epilogue
Le soir venu, Joan se reposait, comme ses amis sur le pont, il entendit le vent claquer dans les voiles et se réveilla.
Devant lui flottant dans les airs, la reine des cieux. Il n’avait pas de mot pour la décrire, tellement elle paraissait belle.
« Je te remercie ma fille, ta dette envers nous est soldée et sache ton nom est maintenant une légende et ne tienne qu’à toi de la faire grandir. »
Joan se mit à genou et dit :
« Votre Majesté, j'espère que vous saurez pardonner mon audace, mais j'aimerais solliciter une autre récompense. »
« On dit qu'il existe, en votre terre de Bryn Bresail, une école d'escrime à nulle autre pareil, dont le panache le dispute au flamboyant, qui oppose l'esprit aussi bien que l'acier à un l'adversaire qui se retrouve face à un miroir agaçant. Ce serait un honneur pour moi de faire mon entrée dans l'art des armes par une telle technique. »
La reine des cieux souria devant cette subite inspiration de Joan, elle connaissait bien sa « fille » et savait les efforts qu’elle faisait.
« Je ne puis t’accorder ce privilège, jeune fille. En revanche je puis te faire visiter Bryn Bresail et tu tenteras de convaincre le maître d’armes. »
« Mille merci ma reine. »

_________________
"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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Message  edgar pied leger Mar 30 Oct - 10:29

CHAPITRE DIX : le bal du Prince DI FALISCI
***
La comtesse Alexandra di bruggia était assise au fond d’une taverne sombre, elle avait peur et l’homme qui était devant elle, lui faisait encore plus peur. Cependant elle utilisait toute sa maîtrise pour garder son air de grande dame et ne rien laisser paraître.
« Nous sommes d’accord, alors ? » dit-elle.
« L’homme est réputé dangereux, cela ne va pas être facile. »
L’homme tentait de faire croire qu’il était impressionné, histoire de faire monter les prix. Alexandra n’était pas dupe, elle avait négociée par le passé des contrats bien plus difficiles.
« L’argent justifie le risque ce me semble. Et vous n’avez pas la réputation d’être un enfant de chœur mon cher Rinaldo. »
« Certes madame, mais j’accepte pour 500 de plus. »
« Croyez-vous que je sois une jeune écervelée pour ne pas savoir que la tête de ce montaginois ne vaut pas plus de 500 sénateurs. »
« Madame, avec le respect qui vous est due, vous n’êtes pas ici dans une position de force. »
« Que vous croyez Rinaldo, j’ai engagé plusieurs hommes pour ma protection dont le grand eisenör qui vous fixe au comptoir. De plus plusieurs hommes d’armes se tiennent prêt à intervenir. »

Rinaldo jeta un œil dans la direction du comptoir et repéra l’homme en question, il le connaissait, il s’agissait d’un garde du corps du nom de Klaus.
La comtesse reprit avec un sourire
« Vous raisonnez en profit immédiat mon cher Rinaldo, raisonnez à long termes. Si votre collaboration s’avère fructueuse, il est tout à fait possible que je vous engage définitivement. »
« La mort peut être à court terme également mais j’admets avoir été un peu gourmand, disons 750. »
« Cessons d’ergoter pour des broutilles, 250 maintenant et 500 si le contrat est réussi. »
dit-elle.
Elle fit un signe et un homme s’approcha et lui tendit une bourse, elle fit un geste dans la direction de Rinaldo.
Le spadassin empocha l’argent et se leva. Il salua du chapeau la comtesse avant de sortir.
« A nous revoir madame. »
« J’y compte bien. »

La comtesse se leva peu de temps après et sorti, suivi de l’eisenör pendant que son valet payait le tavernier.
Elle monta dans une chaise à porteur et dit d’un air lasse.
« Rentrons et hâtez-vous que diable. »
Les porteurs partirent en courant suivi par le puissant Klaus.
***

1 Le repos des guerriers
Chacun de nos héros se repose dans la maison qu’il leurs a été fourni par le Duc. Olivia se repose dans son hôtel particulier de San Marco, Sanandra se repose dans un petit manoir que lui a mis à disposition la Marquise, elle profite de la nature pour se ressourcer. Les deux femmes passaient leurs temps à accompagner la Marquise pour de longue balade, faire les magasins, s’amuser. La Marquise avait beaucoup repris des forces tant physiques que mentales. Elle était presque redevenue la Marquise d’avant.
Arthus-Adelphe passe ses journées à entrainer son ami avalonien et à s’enquérir de sa situation en Montaigne. Joan lorsqu’il ne s’entraine pas travaille sur la balade destinée à célébrer leurs exploits.
Enfin Luigi en a profité pour repasser à son école d’escrime afin de remettre les insignes de son ancien maître.
« Voici les badges du condottière, quant à l’épée je la garde, désormais elle sert le bien et s’appelle rédemption. Je préviens quiconque d’entre vous qui désirerait me la reprendre que je tuerai. »
Luigi parti sain et sauf sous le regard haineux de ses anciens camarades. Une fois sa besogne acquittée Luigi se rendit chez la Baronne di Falizzi.
« Baronne, je m’en vais me ressourcer dans le domaine familiale, me ferez-vous l’honneur et le plaisir de m’y accompagner ? »
« Oui chevalier avec un immense plaisir. »

La passion et l’amour grandissait chaque jour entre le chevalier et la Baronne.
Chacun pensait qu’il allait être temps de retourner dans son pays ou son domaine mais le Duc leurs avait dit qu’ils étaient les invités d’honneur des fêtes du Prince à la fin du mois.
***
Rinaldo avait engagé une dizaine d’homme pour tuer le vicomte et Joachim le chef des ruffians lui avait dit, bravache :
« N’ayez crainte le montaginois sera mort ce soir. »
Seulement le soir venu Arthus-Adelphe était accompagné de Joan alors que les deux amis sortaient du théâtre où ils avaient été voir une pièce de Scarletti.
« Comment avez-vous trouvez Vicomte ? » demandait Joan.
« Très bien joué, l’acteur qui joue la reine était parfait. »
« En effet sa composition était des plus pertinentes. »

Dans l’ombre Joachim voyant Arthus-Adelphe sortir, indiqua à ses hommes de le charger mais l’une des brutes refusa bientôt suivi des autres. Le chef furieux allait râler lorsque soudain il vit l’avalonien à ses côtés. Lui-même hésita et finalement les tueurs laissèrent passer les deux aventuriers.
Rinaldo enrageait et gourmandait Joachim qui venait de lui dire qu’ils avaient échoués. Le chef des tueurs tentait de s’expliquer.
« Comprenez-moi bien Signore Rinaldo, Seul nous avions une chance mais il était accompagné de l’avalonien. Mes hommes ont eu peur, certains ont déjà manqué d’être tué par l’un des deux. »
« Tu as été payé pour ce contrat, ce me semble. »

Joachim donna une bourse à Rinaldo.
« Tout y est jusqu’au dernier sénateur. Vous ne trouverez personne dans la région pour effectuer pareil besogne. »
Rinaldo prit l’argent et se rendit chez la comtesse Di Bruggia et quelques choses lui disait qu’elle n’allait pas être contente.
***
Luigi arriva dans le domaine Di Mascarpone où sa famille l’attendait avec plaisir. Son père le Baron Luigi Di Mascarpone l’accueillait comme le fils prodigue. Il faut dire que le Baron a reçu une missive du prince pour lui signifier son bon plaisir.
« Bienvenue à la maison mon fils. »
« Merci Père, permettez-moi de vous présenter la Baronne Livia di Falizzi. »
« Enchanté Madame la baronne de vous rencontrer. Luigi m’a beaucoup parlé de vous dans ses dernières lettres. »
« Je suis enchantée de vous rencontrer Monsieur le baron et permettez-moi de vous dire que je dois beaucoup plus que la vie à votre fils. »

Le jeune chevalier rayonnait de plaisir.
Les jours se passèrent dans le plus parfait des bonheurs, les chevauchées dans les vignes se succédaient. Luigi et livia vivaient leur amour sans aucun artifice ni barrière.
Un beau matin le Baron vint trouver son fils et lui dit :
« Luigi il y a quelqu’un qui désire te voir. » Son père semblait inquiet.
« Faisons-le entrer alors. »
« Il n’est pas de ce genre de personne que l’on fait entrer Luigi, c’est le genre de personne que l’on va chercher. »

Luigi inquiet également suivi son père dehors et eut un haut le cœur par la surprise.
Dans sa cour, un carrosse marqué de l’écusson de Di Villanova. Une longue file d’homme en noir avec des écussons de maître.
Le sang de Luigi se glaça lorsqu’il vit descendre du carrosse un jeune et bel homme, le Prince Di Villanova en personne.
« Bonjour Baron, Bonjour Cavaliere. » dit le sinistre personnage.
« La place m’y heureuse à vous y rencontrer votre altesse Bienvenue dans mon humble demeure. » dit le Baron.
« Bonjour votre altesse c’est un honneur que de vous accueillir. » dit Luigi.
« Merci Baron. Permettez que je m’entretienne avec votre fils ? »
« Bien entendu votre Altesse, vous êtes ici chez vous. »

A la fenêtre Livia vit la scène et son cœur s’arrêta de battre un instant, elle était terrorisée.
Luigi accompagna son hôte de marque jusque dans la grande salle.
« Vous me ferez bien l’honneur de m’offrir l’un de vos excellents vins, Mascarpone ? »
« J’allais vous le proposer Votre Altesse, Il s’agit d’un Château-Donello 1625, un excellent cru, nommé ainsi pour célébrer la naissance de notre Prince. »
Disant cela Luigi sentit le vin sans s’en rendre compte et servit avec délicatesse le vin. Il tendit le verre au Prince et se servit du sien. Après avoir regardé la robe, il but le vin pour montrer qu’il n’était pas empoisonné.
Le Prince bu une gorgée de vin puis reposa le verre
« Vous savez pourquoi je suis là Cavaliere ? »
« Je suppose votre Altesse. »
« Vous avez quelques choses qui m’appartient et qui n’est remis qu’aux maîtres de mon école. »
« Elle est à moi désormais et s’appelle Rédemption. »
« Quel beau nom que celui-ci mais néanmoins je la veux. »

Luigi retint sa rage et retint une insulte.
« Au fait faites mes amitiés à la Baronne di Falizzi. »
Luigi capitula avant que le prince ne montre des signes d’impatience. Il sortit délicatement l’épée du fourreau et la tendit à l’un des hommes du Prince qui était là.
« Je vous la donne car je sais que vous pourriez massacrer ma famille, d’un seul geste. Mais je vous préviens que si quelques choses arrivent à ma famille ou à la Baronne, vous ne serez nulle part à l’abri. »
Le Prince fut surpris par la réplique inattendue du Chevalier et le courage qu’il montrait. Ce petit freluquet l’amusait. D’un geste élégant il prit l’épée de l’un de ses hommes et la donna à Luigi.
« Tenez Chevalier, je vous prends une épée, je vous en donne une autre. Et lorsque vous deviendrez Maître je vous restituerai rédemption. »
Le Prince sortit de la pièce en ajoutant :
« Merci pour le verre. »
Il remonta dans son carrosse et dit
« Au fait chevalier, j’ai ouïe dire que votre chère amie était au prise avec un Comte Di Bernouilli, Alberto je crois. »
Le carrosse partit sous le regard du Baron et de son chevalier de fils.
Ils virent revenir un homme qui dit
« Monsieur le Baron, Le prince désire vous acheter dix tonneaux de votre cru de 1635. »
« Pas la meilleure année. »
Murmura le Baron.
« Qu’a-t-il dit ? » demanda-t-il à son fils.
Livia sortait en courant le rejoindre.
« Il m’a demandé de lui restitué son épée. Et je l’ai menacé. »
"TU L'AS MENACÉ!"
son père était furieux.
« Il vous a menacé Père, je ne pouvais laisser passer. »
Il prit la Baronne dans ses bras.
« Ma chère, est-ce vrai qu’un certain Comte vous cause des ennuis ? »
« Oui mon bien aimé, le Comte Di Bernouilli cherche à me nuire depuis que je l’ai éconduit. »

***
Sanandra se reposait dans le jardin, discutant avec les animaux et communiant avec la nature lorsqu’elle entendit du raffut venant de l’entrée du jardin
« LAISSE-MOI PASSER OU JE T’ETRIPES BUTOR. » hurlait-on
« Toi, t’en aller, la maîtresse se repose. » répondait Wladimir.
Wladimir faisait exprès de se comporter en brute, il parlait le vodacce sans problème, et sans accent. Il menaçait de sa hache un vodacci bien habillé et l’épée à la main.
« Que ce passe-t-il ? » demanda Sanandra.
« Bonjour Dame Sanandra, je me présente, je suis le Baron Ettore Di Mondavi. Je vous ai vu la première fois au bal de la Marquise et votre beauté m’a subjugué. Aussi ai-je enfin trouvé le courage de venir vous parler. Mais ce butor m’a empêché de vous voir. »
Sanandra examina le vodacci, il était beau et bien habillé mais il la laissait de marbre. Elle avait entendu parler de ce bellâtre qui était un duelliste assez vaillant et de bonne réputation.
Elle le regarda et lui dit
« Pardonnez à mon garde du corps qui a tendance à être excessif. »
Elle parla en ussuran, volontairement d’un ton assez sec
« Cela fait longtemps ? »
« C’est la troisième fois qu’il vient mais cette fois-ci je n’ai pas réussi à le mettre dehors sans vous déranger. »

Wladimir avait volontairement pris un ton contrit semblant s’excuser.
Le baron vodacci exultait mais la belle dame doucha ses espoirs presque aussi vite.
« Veuillez m’excuser Monsieur le Baron mais l’on m’attend, A vous revoir monsieur. » le ton de la Dame était clair et sans ambages.
Le Baron Di Mondavi commit l’erreur de tenter de la saisir par le bras alors qu’elle passait par là.
« Mets-le dehors ! » dit Sanandra en Ussuran.
Wladimir ne se fit pas prié et attrapa le bras avant d’asséner un puissant coup de tête au vodacci qui s’écroula, complètement KO.
Il claqua des doigts et deux laquais prirent le baron et le sanglèrent sur son cheval.
Wladimir claqua sa main sur l’arrière-train du cheval qui partit au grand galop.
***
Olivia était en train de s’habiller et choisissait dans son énorme garde-robe quelle toilette elle allait porter ce jour lorsque Daniela sa domestique se présenta :
« Madame, le Comte Alberto di Bernouilli désire vous voir. »
« Qui dis-tu ? »
« Le Comte Alberto di Bernouilli. »
« Aides-moi à m’habiller, je vais le recevoir dans le salon bleu. »
« Bien madame. »
Daniela sortit un instant et revint immédiatement auprès d’Olivia.
Une heure après, Olivia paru dans le salon bleu où l’attendait un homme d’une quarantaine d’année et très bien habillé. Elle l’avait sciemment laissée attendre pour rendre son entrée plus spectaculaire.
Peu de temps avant d’entrer, elle avait dit à Daniela
« Vas te renseigner sur cet homme. »
« Bien madame. »

Elle fit son plus beau sourire et dit de façon très chaleureuse
« Bonjour Monsieur le Comte, je suis ravi de vous rencontrer et pardonnez-moi de vous avoir fait attendre. »
« Mais votre entrée et votre beauté valent toutes les attentes du monde Vicomtesse. »
« Gagné ! »
pensa Olivia.
L’homme se présenta de façon formelle.
« Madame, je suis le Comte Alberto di Bernouilli, je vous ai rencontré lors du dernier bal de la Marquise Luciana. Je n’avais pas eu alors le courage de vous parler, impressionné que j’étais par votre beauté. »
« Je suis ravie que vous ayez trouvez le courage monsieur le Comte. »

Un laquais servait à boire et Olivia le congédia ensuite d’un geste gracieux.
« Etes-vous de la famille du Duc Georgio di Bernouilli le gouverneur de Jesalute, mon cher comte ? »
« C’est un mien cousin en effet, comment connaissez-vous mon cousin ? »
« Il se trouve que j’ai récemment visité sa ville au cours d’un périple dans les terres infidèles. »
« Par Théus ! Que cela devait être dangereux, j’ai ouïe dire des terribles péripéties que vous avez eues avec la Marquise. »
« C’est un souvenir douloureux, monsieur le Comte. »
Olivia versa une larme et feint la tristesse.
« Pardonnez-moi madame de vous avoir rappelé ces évènements. »
La vicomtesse prit une inspiration comme si elle voulait retrouver sa contenance.
« Ce n’est rien, je dois me dire que c’est le passé, voilà tout. »
« Je suis admiratif de votre courage madame. »
« Merci monsieur le Comte mais je ne suis qu’une simple femme seule, sans protecteur et je me dois d’être forte. »
« Alors permettez-moi de vous faire la cour Madame et s’il plait à madame je deviendrai celui-ci. »
« Gagné ! »
pensa le Comte di Bernouilli.
Olivia souris et pensa
« Douchons un peu les espoirs de cet homme et laissons-le tenter de me conquérir. »
Olivia savait pertinemment qu’elle avait besoin d’un mari riche pour la protéger de ses ennemis. Mais elle n’avait pas l’intention de céder au premier venu.
« Mon très cher père, paix à son âme, m’a dit en me léguant son titre et sa fortune de choisir judicieusement l’homme qui me gouvernera. J’ajoute que je n’ai pas encore trouvée un tel homme. »
Le Comte accusa le coup mais garda ses esprits:
« Je suis sûr que je puis être cet homme, madame. »
Le reste de la rencontre se passa à deviser sur tout et rien. Monsieur le Comte expliqua qu’il était un banquier très fortuné et possédait un grand domaine dans les terres Bernouilli.
L’on se quitta enfin vers quatre heures de l’après-midi et le Comte promis de revenir la voir. Ce qu’il fit les jours suivants, aussi ponctuel que généreux. La vicomtesse reçu moult fleurs et force cadeaux.

Daniela revint le soir avec les renseignements sur le Comte.
« Madame le Comte est ici depuis 6 mois environ, il est très riche et puissant. Il est banquier du Prince dit-on. »
« Bien ! Quoi d’autre ? »
« Il a courtisé la Vicomtesse Anna di Fredericci et lorsqu’elle la éconduit, il s’est attaché à la ruiner. Il a récemment été éconduit par la Baronne Di Falizzi et cherche à lui nuire désormais. »
« Je suis un troisième choix en somme ! »
« Je le crains madame. »
« Il va le payer ce choix. »
dit la Vicomtesse avec un sourire machiavélique.
***
Luigi et la Baronne étaient rentrés à San Marco où le chevalier se mit à se renseigner sur le dit Comte Di Bernouilli.
Il ne fut pas long pour le chevalier pour savoir ce dont il avait besoin. Il avait appris que l’homme courtisait la Vicomtesse Olivia di Labrousse-Molla. Aussi le chevalier prit la décision de visiter son amie.
« Bonjour Chevalier. » dit Olivia en l’accueillant dans l’entrée.
Elle n’avait pas fait attendre son ami, elle était en tenue pour recevoir le Comte.
« Mon ami Comment allez-vous ? »
« Fort bien Vicomtesse. »

Olivia le guida vers le petit salon bleu.
« Que me vaux l’honneur de votre visite ? »
« Un homme de votre connaissance en veut à ma tendre amie, la baronne di Falizzi. »
« Qui donc ? »
Olivia connaissait déjà la réponse en fait.
Luigi n’était pas dupe et se permit de sourire pour le montrer.
« Le Comte Alberto di bernouilli. »
« Que voulez-vous de moi ? »
« Me permettre de le rencontrer et de lui parler Vicomtesse. »
« Il va être ici d’un instant à l’autre mais je suppose que vous le saviez déjà. »
dit Olivia avec un sourire.
« En effet madame. »
Ils n’eurent pas à attendre très longtemps, le Comte arriva quelques minutes après. Luigi se glissa silencieusement derrière la porte et une fois le comte entré se plaça derrière lui.
« Bien le bonjour mada… »
Il venait de sentir la dague sur sa gorge.
« Que Signifie ? »
« Vous menacez une dame qui m’est très chère, Monsieur. »
dit Luigi d’une voix glaciale.
Devant le regard affolé du Comte, Olivia dit :
« Je suis désolée, il m’a dit qu’il ne voulait que vous parler. »
La vicomtesse se morigénait un peu, elle connaissait suffisamment le chevalier pour savoir qu’il aurait agi ainsi.
« Si vous continuez à menacer la Baronne di Falizzi, vous êtes mort, menacez en retour la vicomtesse et vous êtes mort. »
« Comment osez-vous ? »
le Comte était furieux.
« Vous ne me verrez pas venir alors ceci était mon premier et dernier avertissement. »
Luigi partit en saluant la vicomtesse
« Vicomtesse, à vous revoir. »
Une fois Luigi sortit, le Comte furieux ajouta
« Madame, vous m’avez piégé et je compte bien vous faire payer ceci. Je vais vous ruiner et vous reviendrez à moi en me suppliant à genoux. »
« Monsieur, de grâce ! Croyez bien que je suis innocente de ce dont vous m’accusez, j’ignorai les desseins du chevalier mais sachez qu’il n’est pas homme à faire des menaces en l’air et que je suis encore moins femme à implorer pitié. »
« Adieu madame ou plutôt à nous revoir quand je prendrai possession de ceci. »

Il fit un geste vague pour indiquer la maison.
« Adieu Monsieur. »
Olivia passa le reste de la journée à réfléchir et prendre de plus amples renseignements sur le Comte.
***
Le Comte entra en trombe dans ses appartements et hurla :
« Domenico ! »
Un homme surgit de nulle part.
« Oui Monsieur. »
« Tu vas te renseigner sur l’homme qui courtise la Baronne di Falizzi et sur les biens de la Vicomtesse di Labrousse-molla. »
« Bien monsieur. »
« Ah ! Et engages une dizaine de gardes du corps. »
« Bien monsieur. »

***
Rinaldo avait eu raison, il regardait la comtesse qui passait sa fureur en brisant tous les vases qu’elle trouvait. Une fois sa fureur calmée, il prit une profonde inspiration et dit :
« J’ai ouïe dire qu’il allait rentrer en Montaigne, nous pourrions l’attendre sur le chemin. »
« Je le veux mort ! Tu entends ! »
Elle était hystérique, elle frappa l’une de ses servantes qui ramassait les morceaux de vases qui jonchaient le sol.
« La semaine prochaine, il part pour l’île di Falisci y rencontrer le prince. Je vais recruter des hommes là-bas pour le tuer. »
« Tiens ! N’hésites pas sur la solde pour payer des ruffians et courageux cette fois-ci ! »
Elle lança une bourse avant de se retirer dans sa chambre, suivit de sa camériste.
« Au revoir madame. » dit Rinaldo à lui-même. La comtesse devenait complètement folle. S’il jouait finement il pouvait devenir riche.
***

« Monsieur le Vicomte, une dame désire vous voir. »
« Faites entrer voulez-vous ? »
dit Arthus-Adelphe.
« Qui est-ce ? »
« La Comtesse Manon Sicée de Sicée, Monsieur le Vicomte. »
« Très bien. »

Il se repositionna le temps qu’elle entre.
« Que me veut la fille du Comte ? » se demandait-il.
Il vit entrer une jeune femme presque enfant, habillée très sobrement, tous le contraire d’une Sicée de Sicée.
« Fichtre ! Que je sois pendu si c’est une Sicée de Sicée ! » Pensa-t-il.
« Bienvenu Madame la comtesse. » il la salua dans le plus profond respect de l’étiquette.
La Comtesse, malgré son manque de sophistication, était fort jolie et respirait l’innocence. Une oie blanche pensa Arthus-Adelphe.
« Bonjour Monsieur le Vicomte, je suis navré d’arriver ainsi à l’improviste. »
« C’est un plaisir et un honneur de rencontrer la fille du Comte Armand Sicée de Sicée. »
« Vous avez deviné ! »
s’étonna-t-elle.
« Par Théus ! L’innocente. » Pensa le vicomte.
« La chance madame, sans aucun doute. »
« Je me suis permis de venir vous voir pour vous demander une chose assez singulière, il est vrai. »
« Mais qu’est-ce donc ? »
« Je voulais vous demander comment est mort mon père cette fois-ci ? »

Arthus-Adelphe retint un sourire devant l’humour de la phrase, humour bien involontaire il en était certain.
Il lui tint son fauteuil alors qu’elle asseyait et fit un signe pour qu’on les laisse seuls.
« Eh bien… »
Arthus-Adelphe raconta alors les dernières semaines de la vie du Comte, depuis qu’il le connaissait réellement en fait. La jeune femme l’écoutait avec passion et ne put retenir ses larmes lorsque le vicomte expliqua le sacrifice de son père.
« Je peux dire que je lui doit la vie madame et que ce fut un honneur de connaître pareil homme. »
Il invita la Comtesse à dormir et se reposer de ce long voyage chez lui, en tout bien tout honneur évidemment.
***
Joan travaillait à sa balade lorsque le majordome vint le trouver.
« Monsieur le chevalier, un avalonien désire vous voir. »
« Faites entrer. »

Joan vit entrer le très froid et rigide Howard le majordome de son père. Elle n’avait jamais aimée celui-ci car il était atrocement distant et surtout, comme son père refusait de le frapper, c’est Howard qui maniait la discipline lorsque la jeune Joan refusait de se comporter en garçon.
Fidèle à son habitude Howard dit
« Monsieur le Baron est mort, vous êtes le nouveau Baron Fowler-Beckingsale. »
Joan s’assit sous le choc de l’annonce comme si elle avait pris un direct au foie. Après quelques instants Joan demanda
« Quand ? Comment ? »
« Monsieur le baron est mort de sa belle mort, il y a trois mois, il a été enterré en son caveau familiale. »
« Ah ! »
Ne put que dire Joan
« J’ajoute qu’il était très fier des exploits de son fils. »
« Comment a-t-il su ? »
« Dame Ann lui a contée. Dame Ann l’a visitée alors que la santé du baron déclinait. »

Le domestique fouilla dans son sac et sortit une petite boite en merisier.
« Voici la bague et les titres de Baron, monsieur le Baron. »
Joan prit l’ensemble et retourna à sa composition.
« Bien, disposez et prenez votre service auprès du personnel. »
Il n’avait pas jeté un regard à son majordome.
« Bien monsieur le Baron. »
***
Arthus-Adelphe qui venait pour la leçon d’escrime journalière fut surpris d’être accueilli par un avalonien qui se présenta au nom d’Howard. Celui-ci refusa de le laisser passer sans s’annoncer.
« Place laquais ! »
Fidèle à son habitude le montaginois passa outre le valet sans écouter ses élucubrations et entra dans la pièce qu’ils avaient réservée à leurs exercices.
Il y trouva son amie qui était d’une tristesse infinie, ce qui n’était pas l’habitude de l’avalonienne.
« Joan ? Que se passe-t-il ? Un drame est arrivé ? »
« Monsieur le Baron, je suis désolé… »
Dit Howard derrière le vicomte.
« C’est bon Howard disposez. » dit Joan
« Mon père est décédé, me voilà Baron. » ajouta la belle avalonienne.
« Je suis sincèrement navrée, acceptez mes condoléances. »
La leçon d’escrime eu bien lieu mais pas dans la bonne humeur habituelle.
***
Arriva enfin le moment où nos héros embarquèrent pour rejoindre l’île di falisci. Bientôt ils rencontreront le Prince Donello Di Falisci.
Le Duc et la Marquise partaient avec eux sur le galion de celui-ci.
« Mesdames et messieurs, je suis heureux de vous dire que demain soir vous êtes les invités à un repas privé avec le Prince. »

2 Le repas du Prince
Ils allèrent de surprise en surprise lorsqu’ils virent qu’ils étaient invités à dormir au Palais princier. Des ambassadeurs de chaque pays arrivaient sur l’île pour la fête du Prince Donello. Cela s’annonçait somptueux.
Comme à l’accoutumé, les duels étaient strictement interdits pendant les festivités.
Le Prince avait invité la Baronne di Falizzi et la Comtesse Sicée de Sicée également à partager son repas.
Nos héros s’attendaient à un repas avec de nombreux convives et furent estomaqués lorsqu’ils constatèrent qu’ils étaient les invités exclusifs du Prince.
Ils prirent place à la table et attendirent l’entrée du prince Donello di Falisci, celui-ci entra peu après et chacun fut présenté à son altesse par le Duc di Falisci.
« Je vous présente le Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise. »
« Bonsoir Vicomte, heureux de vous rencontrer. »
« Bonsoir votre Altesse, c’est un honneur de vous être présenté. »
« Bien que je n’aime point cela à l’habitude, cela m’amuserait de tirer l’épée avec vous. »
« Ce sera un plaisir partagé. »

Ils se déplacèrent vers Olivia.
« Vous connaissez déjà la Vicomtesse. »
« Vicomtesse, quel plaisir de vous revoir. »

Olivia fit une révérence très marquée.
« Votre altesse. »
« Vous avez rempli votre mission bien au-delà de ce que j’espérais. »
« Merci votre altesse. »
« Le baron Joan Fowler-Beckingsale. »
« Bonsoir votre altesse. »
« Baron je serai ravi si vous acceptiez d’ouvrir les festivités en me contant vos exploits. Le Duc m’a affirmé que votre plume et votre verve étaient impressionnants. »
« Ce sera un honneur pour moi, merci votre altesse. »
« Dame Sanandra Chevichenko. »

Sanandra fit une magnifique révérence.
« Il ne faut jamais croire la rumeur madame, mais cette fois-ci elle disait vrai, vous êtes une très belle femme. »
« Merci votre Altesse. »
« De plus j’ai ouïe dire que vous pouviez avoir des colères animales. »

Il fit un clin d’œil.
« Il paraît en effet votre altesse. »
« Le chevalier Luigi Di Mascarpone. »
« Bonsoir Votre altesse. »
« Ah ! Mascarpone vous m’avez bien servi, au-delà de mes espérances. »
« Merci votre altesse. »

Le Prince prit un ton un peu sévère.
« En revanche Mascarpone j’ai appris que vous étiez amoureux de la Baronne di falizzi, je ne peux tolérer pareil union vous n’êtes que chevalier. »
Luigi resta interloqué et la Baronne di Falizzi s’effondra un instant.
Le Prince s’assied et le repas commença. L’on servi le vin et le prince demanda d’un ton presque inquisiteur :
« Mascarpone, que pouvez-vous me dire de ce vin ? »
Luigi prit le verre, le sentit, regarda la couleur, le gouta.
« Il est fruité, c’est un cépage exposé au soleil. Je dirais un Mantoue. Sa robe est belle et il est long en bouche. Je dirais que c’est un vin de 1636. Une excellente année votre altesse. »
« Félicitations ! »
s’exclama le Prince en applaudissant suivi des autres convives.
« Mascarpone, je vous fait Baron de Mantoue et lorsque votre père ne sera plus vous serez Vicomte de Mascarpone, vicomté qui englobera le domaine de Mantoue à celui de Mascarpone. »
« Merci votre Altesse. »
« Maintenant que vous êtes Baron, j’autorise votre mariage et il sera célébré dans cinq jours à la cathédrale. »

Luigi ne savait plus quoi dire.
« Et comme un homme de votre trempe est très utile, je vous offre la distinction de billet du seigneur. »
« Je vous servirai jusqu’à ma mort votre Altesse. »

Luigi reçut ses cadeaux sous les applaudissements de chacun.
Le prince se tourna vers la Vicomtesse Di Labrousse-molla
« Ma chère Vicomtesse, quelques choses ne va pas ! »
Olivia, surprise, demanda
« Quoi donc votre altesse ? »
« Votre titre ! Comtesse di Falizzano vous sied mieux. »
« Merci votre Altesse. »

L’on applaudit encore.
Le repas commença enfin et l’on discuta de tout et de rien. Olivia discutait avec un homme charmant, le Comte Gianluca di Falisci secrétaire du prince.
Pendant le repas, le Prince dit à Arthus-Adelphe
« Vicomte, j’ai l’intention de vous donner le droit d’ouvrir une salle d’arme dans la ville de San Marco. »
« Merci votre Altesse, c’est un honneur. »

Le repas se termina et le prince dit
« La Marquise désire vous offrir quelques choses, allez-y Marquise, nous vous écoutons. »
« Pour vous remercier de m’avoir sauvée la vie et ainsi que celle de mon père. »

L’on apporta à nos héros masculins, une superbe bague rehaussé d’une pierre précieuse. A l’intérieur l’on pouvait lire ceci « de tout cœur merci. »
Chaque homme remercia la Marquise.
« Pour mes chères amies, je désire offrir quelques choses de spécial, un bien humble présent en regard de ce qu’elles ont réussi. »
« Olivia, je vous offre ceci en gage de mon amour et ma reconnaissance éternelle. »
Elle reçut un magnifique collier tenant un imposant solitaire.
« Merci Madame. »
Olivia luttait pour retenir ses larmes et elle voyait bien que la Marquise également.
« Sanandra, je vous offre ceci en gage de mon amour et de ma reconnaissance éternelle. »
Elle reçut une émeraude taillée en larme monté sur un collier en or.
« Ce collier mettra vos yeux en valeur ma chère. »
« Merci Madame. »

Le repas se termina enfin et l’on se quitta.
Le prince ajouta, un brin mystérieux.
« La plus belle récompense est pour demain. »

3 Les invitations pour le bal
Sanandra fut convoquée par le Prince dans la journée, elle s’y rendit un peu surprise. Elle entra dans le salon et fit la révérence d’usage.
« Merci d’être venue si vite Dame Sanandra. »
« C’est toujours un honneur votre altesse. »
« Quelqu’un désire vous voir Dame Sanandra. »

Il fit un geste et un laquais ouvrit une porte. Un ussuran en uniforme des chevaliers-gardes du Gaius entra, elle le reconnaissait : Le Boïar Aleksandr Ivanovitch V’Novgorov.
« Dame Sanandra, je suis chargé par le Gaius de vous escorté jusqu’à Pavtlow où il sera ravi de vous entendre narrer vos exploits. »
Sanandra manqua de défaillir, son bannissement était terminé et de quelle manière ! Matushka lui offrait un retour flamboyant.
Elle murmura une petite prière de remerciement à Matushka.
Elle fit une révérence et dit
« Je suis ravi de vous revoir monsieur le Comte. »
« Le plaisir est partagé, pourrais-je abuser et demander d’être votre cavalier ? »

Le comte ne s’embarrassait pas des habituels salamalèques de cour.
« J’en serai enchantée. »
Ils quittèrent ensemble le salon après avoir salué le prince et parlèrent de l’Ussura. Le comte était également un sorcier Pyeryem.
***
Olivia se baladait dans le jardin « à la vodacce » bien entendu. Faussement perdue dans un labyrinthe, elle retournait vers le palais lorsqu’elle croisa le Comte Gianluca di Falisci. L’homme la salua en lui faisant le baise main.
« Madame, je voudrais savoir si je puis espérer être votre cavalier pour ce soir. »
« C’est avec plaisir que j’accepte monsieur. »

Elle passa son éventail comme pour manifester son plaisir, ce qui n’échappa pas au courtisan de métier qu’était le comte Gianluca.
***
« L’homme est un chevalier, apprenti du condottière. Il a ramené les badges de son maître, on dit qu’il l’a tué. »
« Ah ! Et c’est tout ? »
« Non il travaille pour le Prince comme espion et assassin. »
« Et elle ? »
« C’est une courtisane qui est la meilleure amie de la marquise Luciana. »
« Elle a fait son éducation sur l’île Villanova avant de rejoindre le prince di Falisci par conviction. Elle y avait été placée dans l’école des courtisanes sur ordre de l’ancien Prince di Falisci. »
« De plus Ils sont les invités spéciaux du prince. »

Alberto di Bernouilli réfléchissait, cela allait être plus difficile que prévu. Il fit un geste et congédia l’espion.
« Il faut que je me méfie autant d’elle que de lui. »
Il se dirigea vers le Palais lorsqu’il vit se balader dans le parc Olivia et le secrétaire du Prince.
« Par Théus ! Cela va être encore plus dur. »
***
« C’est bien compris ? »
« Oui. »
« Vous recevrez la même chose lorsqu’il sera mort. »
« C’est sans problème. »

Rinaldo quitta la taverne sombre de cette ruelle sordide de la capitale princière.
« Ce soir, le vicomte Valroux de Martise sera mort. »
Ce que l’espion ignorait c’est qu’un homme écoutait non loin de là. Cet homme s’appelait Luca, un informateur du Prince.
Il se dirigea vers le palais et informa le Comte Gianluca de ce qui se tramait.
Le secrétaire lança une bourse à son indicateur et le congédia.
« Ettore ? »
Un homme entra, un maître d’ambrogia, qui s’inclina en signe de respect.
« J’ai du travail pour toi. »
***
Alexandra enrageait, elle avait appris que son ancien amour avait été invité par le Prince en personne a diné avec lui. Il y avait été en compagnie d’une montaginoise.
Elle brisa un énième vase avant de disputer sa camériste qui était trop lente à son goût pour la coiffer.
« Cela aurait dû être moi à ce diner. »
« Mais je me vengerai au bal, je les ridiculiserai. »


4 le Bal du prince
Nos héros entrèrent chacun leur tour dans la salle de bal. Mais il faut l’avouer c’est l’entrée de Joan escortant la Marquise di Falisci qui fit tourner les têtes.
Les regards admiratifs des convives donnaient l’impression à la jeune avalonienne d’être un véritable soleil et elle aimait ça !
Mais n’ayez crainte l’entrée de nos autres amis avaient été tout aussi applaudi, la Comtesse Olivia aux bras du secrétaire du Prince avait déjà impressionné. Il faut dire que le beau Comte avait coordonné ses habits de manière à mettre encore plus en valeur sa cavalière.
Sanandra avait fait son entrée, accompagnée par le très militaire Comte Aleksandr v’novgorov, le contraste était saisissant et la belle ussurane était magnifique. De plus son orgueil était satisfait puisqu’elle était accompagnée d’une véritable escorte de plus de 10 bogatyrs. Digne d’une reine !
Arthus-Adelphe était le cavalier de la Comtesse Sicée de Sicée qui portait une toilette magnifique mais qui n’avait pas l’aisance d’une Sanandra ou d’une Olivia.
Enfin Luigi était entré de façon plus discrète avec sa future femme Livia mais nous devons l’avouer cela lui convenait !
***
Alexandra ne faisait que fixer son ancien amour. Il était vraiment très distant avec la comtesse, qui se sentait mal à l’aise. Elle le voyait fixer avec les yeux de l’amour l’entrée de l’avalonien et de la marquise.
« Il est amoureux de la marquise ! » murmura-t-elle
« Cela explique tout ! »
« En attendant je vais me charger de le ridiculiser. »

La comtesse alexandra di bruggia se déplaça avec aisance entre les convives pour s’approcher de sa cible.
***

Le Prince s’avança au milieu de la salle sous le regard admiratif de tous. Trois coups résonnèrent et le crieur hurla
« SILENCE LE PRINCE VA PARLER ! »
Le Prince se positionna de manière à regarder nos héros
« Mes amis ! Avant d’ouvrir le bal je souhaite remercier certains de mes amis qui ont été fort brave et nous ont rendus un fieffé service. »
Le crieur hurla
« Olivia di Labrousse-molla Comtesse di Falizzano. »
Olivia avança vers le Prince.
« Vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise. »
Arthus-Adelphe s’avança à son tour.
« Baron Joan Fowler-Beckingsale. »
A son tour Joan s’avança et rejoignit ses amis.
« Luigi di Mascarpone, Baron de Mantoue et billet du Prince. »
Luigi s’avança et prit place.
« Dame Sanandra Chevichenko. »
***
« Quoi !? »
La surprise du Comte Alberto était totale.
« C’est un billet du seigneur ! »
« Je ne puis plus rien lui faire ici. »

L’homme tapa du pied sur le sol de colère, ce qui eut pour conséquence d’attirer le regard des convives autour de lui dont Gianluca di falisci.
Ce dernier regardait le comte fixer avec rage la comtesse et le baron.
***

Des hommes portant des coussins en velours s’avançait avec une médaille dessus.
Le Prince se saisit de la première et s’approcha d’Olivia qui se mit à genou
« Mes amis, au nom des pouvoirs qui me sont conférés et pour vos services rendus, je vous décerne la Médaille du mérite avec palmes et diamant. »
Chacun à leurs tours s’agenouillèrent pour recevoir la plus haute distinction qu’un Prince vodacci pouvait remettre sans en référer aux autres.
Chacun se voyait signifier, une fois la récompense attribuée de reprendre sa place à l’exception de Joan Fowler-Beckingsale et de Sanandra.
« Dame Sanandra, restez je vous prie. Je laisse la parole au Comte Aleksandr, représentant du Gaius. »
Le comte ussuran s’avança, accompagné par les bogatyrs qui se mirent en haie d’honneur devant Sanandra. Wladimir s’avançait lentement, portant un coussin.
Sanandra s'aperçut pour la première fois que son valet ne la regardait plus comme sa maitresse mais comme l'amoureux regardant l'être aimé.
« Dame Sanandra Chevichenko, au nom du Gaius, Tsar de toute l’Ussura, nous vous faisons Commandeur de l’ordre du Phénix. »
Le cœur de Sanandra battait la chamade alors qu’elle recevait la plus haute distinction de l’ussura.
Ils reprirent leurs places et le Prince s’avança à nouveau et dit
« Pour l’ouverture du bal, je laisse la parole au Baron Fowler-Beckingsale qui va nous conter leurs aventures à lui et ses amis. »
« A vous Baron. »

Le Prince montrait Joan avec panache.
« Merci votre Altesse. »
Joan déclama alors avec tout le panache qu’elle avait et nous savons qu’elle en a énormément les vers de la balade que lui avait inspirée cette folle aventure.
***
« Madame voulez-vous me faire l’honneur d’être votre cavalier ? »
Alexandra n’entendait pas l’homme qui lui parlait, elle s’avançait inexorablement sur sa cible et réfléchissait à sa première pique.
« Madame, Voulez-vous être ma cavalière. »
Enfin Alexandra entendit et se retourna vers le fâcheux. Elle fut un instant subjuguée par le regard de l’homme.
« Monsieur ? Est-ce à moi que vous vous adressez ? »
« Oui madame, permettez-moi de me présenter : Albert Dieudonné Valroux de Martise, Marquis de Sept-Puits. »

Alexandra examina le montaginois, il était beau et surtout il était Maître de Valroux !
« Pardonnez-moi monsieur le marquis, c’est avec un immense plaisir que j’accepte. »
Elle fit une révérence et accompagna le montaginois sur la piste de bal.
Il ne voyait pas le petit sourire machiavélique qu’elle cachait derrière son éventail.
« Ma vengeance sera terrible. »
***

Enfin le bal commença et chacun s’amusa de longues heures durant. La fête du prince fut telle que décrivaient les chroniqueurs de l’époque.
Joan parlait avec le Duc de Camlann qui l’informa qu’une nouvelle Reine régnait sur Avalon : Elaine 1ère.
Arthus-Adelphe parla avec le Duc Jean-Eude Valroux de Martise qui l’assura que sa situation en Montaigne était hors de tout soupçon. Le Duc félicita le vicomte pour l’ouverture de sa salle d’armes.
Olivia discutait avec son beau cavalier et s’aperçut qu’elle avait de nombreux points communs avec lui. Une à une les barrières, qu’elle avait érigées entre les hommes et elle, s’effritaient.
« Pardonnez-moi Comtesse, puis-je vous parler de quelques choses de pénible ? »
« Faites monsieur le Comte ! »
Olivia était un peu inquiète.
« Avez-vous des problèmes avec le Comte Alberto di Bernouilli, j’ai remarqué une certaine acrimonie lorsqu’il vous dévisageait. »
Olivia souffla et se permit de faire un sourire.
« Il se trouve que j’ai refusé les avances de cet homme et que depuis il me montre une certaine inimitié. »
« Ah ! Je vois. Vous permettez que l’on se déplace un peu. »
« Où allons-nous ? »
« Non loin, je dois parler avec ce petit personnage. »

Ils s’approchèrent du Comte di bernouilli qui se décomposa en les voyant s’approcher.
« Monsieur le Comte, je vous informe que le prince a décidé de retirer les fonds qui sont placés dans votre banque. Vous veillerez à restituer les quelques 100000 sénateurs qui sont dans vos coffres. Je vous souhaite le bonsoir. »
« Bien le bonsoir monsieur. »
le banquier bégayait.
Il était livide, il avait investi cette or pour acheter plusieurs propriétés et n’en possédait plus le tiers pour le moment. Il allait devoir vendre à perte. Cela signifiait sa ruine. Il ne put retenir ses larmes.
« Pardonnez-moi madame de ce dérangement mais j’ai horreur de ce genre de pourceau. Je sais pertinemment que vous étiez de taille à vous défendre seule mais j’ai voulu me faire briller à vos yeux. »
« Vous n’avez rien à pardonner monsieur, vous êtes un véritable paladin et je suis heureuse de l’intérêt que vous me portez. »

L’homme s'agenouilla et lui fit le baise-main.
« Madame, vous me faites le plus grand plaisir. »
« N’ayez crainte monsieur, je vous protégerai. »
dit-elle en riant.
Ils éclatèrent de rire et Olivia s’éventa d’une manière qui ne laissait aucun doute à Gianluca sur les désirs de la cavalière.
***
Ettore entra dans la taverne et vit Redondo et ses hommes. Il s’approcha du chef et le salua.
« Bien le bonsoir Redondo. »
« Ettore, que me vaut l’honneur de la visite de l’âme damné du secrétaire du prince. »
« J’ai appris que l’on t’avait engagé pour occire un montaginois, Arthus-Adelphe Valroux de Martise. »
« Peut-être. »
« Certain ! Je suis venu te dire que le prince verrait d’un très mauvais œil, la réussite de ce contrat. »

Ettore lança une bourse sur la table devant le tueur.
« Tu payes pour que je ne fasses pas le contrat. »
« Non, je paye pour que tu tues l’employeur. Je sais que tu ne feras pas le contrat maintenant que tu sais avoir trop à perdre. »
« Au revoir Redondo. »
« Toujours un plaisir de traiter avec toi, Ettore. »

***

Sanandra et Aleksandr quittèrent le gigantesque bal pour aller voler dans le ciel étoilé. Sanandra se transforma en Phénix et Aleksandr en un magnifique Pygargue.
Ils passèrent au-dessus de Luigi et livia qui profitait de la nuit vodaccie Luigi regardait les deux oiseaux passer au-dessus d’eux.
« Regarde Chéri, quels drôles d’oiseaux magnifiques, celui-ci est magnifique avec son plumage rouge ! On dirait qu’il brûle. »
« C’est une femelle. »
« Comment le sais-tu ? »
« Je le sais ma chère, je le sais. »
dit-il énigmatique
Ils s’embrassèrent sous la pleine lune.

5 le grand mariage
Le sixième jour des festivités fut réservé au mariage de Luigi et de Livia dans la chapelle du prince. Les familles de Luigi et de Livia avaient été invitées dans le plus grand secret.
Luigi eut pour témoins le Prince, Arthus-Adelphe et Joan, sa femme eut pour témoin la Marquise, Olivia et Sanandra.
Le mariage comme la fête qui suivit furent somptueux et digne d’y être reporté par tous les grands chroniqueurs mondains.
Olivia avait passé la semaine avec son chevalier servant Gianluca et chaque jour les barrières mentales d’Olivia s’effondraient.
***
Rinaldo attendait dans la taverne, il buvait un verre et regardait la pièce et les clients. Il vit entrer Redondo et lui fit un signe de la main.
« C’est quoi ce bordel, il n’est pas encore mort ! On s’impatiente. »
« Il y a eu un léger contretemps mon cher. »

Rinaldo n’eut pas le temps de réagir lorsqu’il sentit la lame de la rapière le transpercer. Il regarda la lame d’un air étonné.
« On m’a fait une contreproposition que je ne pouvais pas refuser mon cher. »
Redondo se leva et but une gorgée de vin. Ses hommes fouillaient déjà l’espion de la comtesse di bruggia qui agonisait.
Un des hommes lança la bourse de Rinaldo à son chef et ils se retirèrent. Rinaldo mourut quelques instants plus tard.
***
Alexandra se réveilla au côté du jeune marquis montaginois, celui-ci la regardait avec les yeux de l’amour. Elle avait déployée tous ses talents amoureux pour le séduire et le résultat était satisfaisant.
Elle lui rendit son sourire et l’embrassa.
« Albert, je suis à vous, vous avez conquis mon cœur et ma vie. Faites de moi ce que vous voudrez. »
Elle disait cela en sachant déjà la réponse qui allait venir.
« Alexandra, je ne désire qu’une chose de vous : votre main. Epousez-moi madame je ferais votre bonheur. »
« Je suis heureuse ! J’accepte mon amour, je veux être à vous. »

***

EPILOGUE

Enfin arriva le moment que chacun redoutait, le moment de la séparation.
Ils se regroupèrent lors d’un repas chez le Comte Gianluca di Falisci où Olivia avait élue domicile.
Debout Luigi levait son verre et dit
« Mes amis, je lève mon verre à notre amitié éternelle et ce fut un honneur de me battre à vos côtés. »
Ils saluèrent tous.
Arthus-Adelphe se leva à son tour et dit
« Sachez que je serais éternellement là pour vous aider, appelez et je viendrai. »
« Moi-aussi ! »
ajouta Luigi.
Chacun se promit d’être là pour les autres.

Et c’est ainsi que se termine ces premières chroniques des sept mers : Bals et Masques.

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"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
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