La Légion Celte
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AVENTURES CASTILLANNES

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Message  edgar pied leger Mer 22 Jan - 11:50

Don Alberto Reyes y Caldera avançait d’un pas rapide dans les couloirs du vaste château de son maître. Habillé de noir, le faciès grêlé par la syphilis et un bandeau noir cachait son œil droit. Il aimait ce sentiment de peur qu’il inspirait aux faibles. Il s’arrêta devant la lourde porte en chaîne, pris une inspiration avant d’entrer puis ouvrit la porte.
Son maître El Duque Felipe Gallegos y Sandoval, cousin issu de germain du roi était assis à son bureau où il signait de nombreux documents que son chambellan tendait au fur et à mesures. D’un geste las, il congédia son chambellan qui sortit non sans avoir fait la révérence.
« Reyes quels sont les nouvelles ? »
« Nous avons localisé les dernières pièces votre altesse. »
« Où ça ? »
« Si votre altesse le permet ? » Reyes désigna la grande carte de Théah qui était installé sur le mur.
« Je connais parfaitement la carte Reyes ! » La voix du duc était glacial et Reyes se figea un instant avant de se reprendre.
« Mille excuses votre altesse, je voulais juste… »
« Pardieu ! Allez au fait Reyes ! Je n’ai pas le temps ni le loisir de souffrir votre présence plus que nécessaire. »
« Oui votre Altesse. Nous avons localisé la totalité des dix pièces que vous avez requises. 3 sont en Avalon, un en Highland, deux en Eisen, 1 en Ussura, 1 en Montaigne, 1 en Vodacce et un ici dans votre duché même. J’ai envoyé des hommes partout pour rechercher ces éléments mais j’ai pensé que vous préféreriez vous occupé de la pièce situé ici. Je peux déjà vous annoncer que les pièces situés en Highland et en Ussura sont déjà entre nos mains et sont sur le chemin du retour. »
« Vous avez eu raison Reyes, je vais m’occuper de la pièce ici. Où est-elle ? Quel est-elle ? »
« Elle est chez Don Alfonso Alvarès y Ochoa, il s’agit de la navette, elle est sur le métier à tisser de l’hacienda. »
« Pourquoi ne l’avez-vous pas déjà ? Cela paraît assez simple que même un crétin comme vous puisse la récupérer. Vous devez connaître je ne sais quel ruffian qui pourrait se charger de dérober cet objet. »
« Ce n’est pas aussi simple votre altesse, l’hacienda Alvarès est réputée pour ses tapisseries et en vends partout dans tout Théah. Ces métiers tournent quasiment à plein temps et sont gardés en permanence. Les ruffians que je connais, ne pourraient voler la navette sans éveiller les soupçons. »
« Des soupçons ? Quels soupçons ? »
« Le Don ne pourrait que se demander pourquoi on lui dérobe une simple navette sur l’un de ses nombreux métiers. »
Le duc tiqua devant cette évidence, et de plus Alvarès était connu pour son caractère teigneux. Il serait du genre à poursuivre jusqu’en enfer un voleur de sucrerie pour le principe.
« Soit ! Je vais m’en occuper personnellement. Maintenant disparaissez ! »
« Bien votre altesse. » Reyes fit une révérence des plus respectueuses avant de sortir.
A peine Reyes sortit de son bureau que le duc sonna son chambellan qui entra quelques secondes après.
« Oui votre Altesse ? »
« Faites venir le Chevalier Inquisiteur Calderon, j’ai à lui parler. »
« Oui votre altesse. »

***
Le vieux duc lui faisait toujours autant peur, ce qui avait pour don de l’énerver, lui Alberto Reyes y Caldera Maitre escrimeur d’Aldana, de Torres et de Gallegos, Général de l’armée du Roy et héros de la guerre de la croix et porteur de la croix de l’ordre de Sandoval.

Il crocha le bras d’une servante qui passait par là et l’emmena dans une pièce à part pour évacuer sa frustration.
***
Le chevalier Inquisiteur entra dans le bureau du Duc comme en terrain conquis.
« Vous m’avez fait mander Duc ? »
« Oui mon Père, j’ai eu vent de quelques activités hérétiques qui aurait été perpétré par l’un de mes alcades, le Don Alfonso Alvares y Ochoa. Je suis outré d’avoir appris cela et souhaite du fond du cœur que cette histoire soit fausse mais je ne puis garder sous silence la possibilité que ce soit la vérité. »
« Vous avez eu raison, je vais enquêter de ce pas à ce sujet. »
Le chevalier inquisiteur se retourna et quitta la pièce sans même se fendre d’une quelconque formule de politesse.
Reyes entra quelques minutes plus tard par une porte dérobée et le Duc lui annonça sans même jeter un regard sur son sbire :
« Vous avez votre diversion, agissez ! »
« Il va trouver quelques choses ? »
« Rien, Alvarès est d’une probité affligeante et un fervent croyant. Ce crétin d’inquisiteur va retourner toute l’hacienda pour le découvrir. »
« Bien votre Altesse. »
Reyes se retira sans un mot.
***


Dernière édition par edgar pied leger le Sam 22 Jan - 14:54, édité 1 fois

_________________
"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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Message  edgar pied leger Dim 26 Jan - 13:54

***
Le chevalier Inquisiteur se tenait droit sur son cheval noir, un superbe étalon castillan. Il fit un signe à son lieutenant qui se tenait à ses côtés.
"Allez Messieurs! Faites s'accomplir la justice divine."
"Bien mon père dit Juan Gonzalès, Lieutenant des gardes de l'inquisition."
Gonzalès fit un grand signe et hurla "Vamos muchachos". Dans la seconde qui suivit une trentaine de garde chargèrent en direction de l'hacienda Alvares. Le chevalier Inquisiteur regardait ses hommes se diriger vers l'hacienda et bientôt commencer à fouiller violemment chacun des bâtiments. Après quelques minutes il se dirigea vers l'hacienda, flanqué de sa garde rapproché, il vit le Don Alvarès qui hurlait de rage devant le saccage des hommes de l'inquisition.
"C'est un scandale j'en référerai au Duc devant cette insulte."
"Il n'y a pas d'insulte, juste les affaires de l'église, vous êtes suspecté d'activité hérétique."
"Quoi! Je ne vous permet pas." Le sang chaud d'Alvares fit qu'il porta la main à son épée, instantanément le second de l'inquisiteur dégaina son pistolet et tua le don d'une balle en plein coeur.
Les hommes du don prirent les armes pour venger leur maître.
"Massacrez ces hérétiques." Ordonna le Seigneur Inquisiteur Caldéron.
Pendant ce temps, un garde de l'inquisiteur se dirigeait vers le hangar avec les métiers à tisser. il feignit de fouiller et subtilisa la navette du métier qu'on lui avait désigné.
Son lieutenant passa et lui ordonna alors qu'il sortait:
"Brûle tout!"
***
Le garde de l'inquisiteur rejoignit son contact pour recevoir son paiement. L'homme l'attendait dans une ruelle sombre.
"Vous avez l'or?"
"Tu as la navette?"
Le garde sortit la navette de sa poche et la montra à l'homme. L'homme mis la main à sa poche comme pour sortir une bourse mais dégaina un pistolet qu'il plaqua contre la poitrine. la détonation fut étouffé par le tissu et le garde s'effondra dans la ruelle sombre.
"Merci Hombre."

_________________
"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
"Ah! l'odeur de l'ork brûlé au petit matin, putain que c'est bon!" Le même lieutenant après la bataille.
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Message  edgar pied leger Lun 10 Fév - 18:55

Chapitre 1 : Retrouvailles
Sanandra dirigeait les préparatifs du départ pour la Montaigne où elle accompagnait son mari et le tsar lors de la visite diplomatique de celui-ci à Leon-Alexandre XIV. Elle avait obtenu de son mari de partir deux semaines plus tôt pour aller visiter ses amis. Elle avait écrit à Arthus-Adelphe pour lui signifier sa prochaine arrivée. Départ anticipé qui s’accompagnait de l’ordre du Comte qu’elle soit accompagnée en permanence par une escorte d’une trentaine d’hommes d’armes pour protéger sa belle femme qui attendait leur premier enfant. Sanandra savait pertinemment que son fidèle Wladimir seul suffisait mais sa vanité s’en trouvait comblée. Alors qu’elle s’échinait à faire comprendre à sa camériste, les toilettes qu’elle désirait emmener, Wladimir s’approcha l’air grave.
« Dame Sanandra ? »
« Que se passe-t-il ? » demanda Sanandra.
« La pendule de monsieur le Comte a disparu et un valet a été tué. »
« Oui et alors ? Que veux-tu que cela me fasse ! fait enterrer le pauvre homme et donne quelques roubles à sa famille. »
« C’est la pendule du bureau de monsieur le Comte. »
« Celle de son grand-père ? »
« Oui Ma Dame. »
Sanandra se dirigea d’un pas rapide, accompagnée par Wladimir, ils entrèrent bientôt dans la pièce qui était réservée exclusivement à Monsieur le Comte et à quelques valets triés sur le volet. Elle ne put s’empêcher de sourire de fierté en contemplant son portrait en pied qui trônait sur le mur en face du bureau de son mari. Elle vit l’emplacement vide où la pendule se trouvait habituellement puis regarda la trace sanglante au sol. En voyant son regard Wladimir dit simplement :
« C’était le vieux Oleg. »
Puis elle regarda la fenêtre et encore une fois il devança la question :
« Un homme est entré par la fenêtre et a fui, il a tué Oleg qui a dû le surprendre par le même endroit, j’ai pisté ses traces sur quelques centaines de mètres. Il a rejoint une dizaine d’homme avant de fuir. Qui que ce soit, il voulait cette pendule. »
Sanandra allait dire quelques choses mais son grand ami la devança à nouveau
« J’ai fait donner 1000 roubles à la veuve d’Oleg et j’ai plusieurs hommes qui suivent les traces des voleurs. »
« Que ferais-je sans toi Wladimir ? » plaisanta Sanandra.
« Je ne fais que vous ôter quelques basses œuvres, vous avez trop à faire. » répondit Wladimir sans rire.
« En tout cas, Alexandr va être ulcéré, retrouves-les et fait leur payer. »
« Oui ma dame. »
Sanandra tentait de se remémorer cette pendule, fabriquée par un montaginois, Renard, Roquard ou quelque chose dans le genre.
***
Arthus-Adelphe était heureux car les bonnes nouvelles s’accumulaient depuis quelques temps. La duchesse lui avait accordé l’autorisation d’ouvrir une école d’escrime à Echine et la guilde n’avait pas fait de difficulté cette fois-ci. De plus il avait reçu une lettre de Sanandra qui lui indiquait sa prochaine venue en marge de la visite du Tsar d’Ussura à Charousse. Depuis lors il a écrit des lettres à chacun de ses amis pour les inviter à le rejoindre en son château de Villarceaux pour célébrer la venue de la belle ussurane.
Tous lui avaient répondu favorablement à l’exception de Luigi qui était en mission pour le Prince et avait dû décliner l’invitation mais avait en revanche fait envoyer une sélection de ses meilleurs vins.  En attendant la venue de ses amis, Arthus-Adelphe s’échinait à faire préparer les chambres et le choix du traiteur, des menus et ainsi de suite. Bertrand, son fidèle majordome vint le trouver pour lui dire :
« -Monsieur le Vicomte, on vous a volé. »
« Plait-il ! Quoi donc ? »
« Le livre « l’art délicat et ancestral du tissage sur soie » dans la petite bibliothèque, de plus André a été tué. »
Arthus-Adelphe fit une grimace, non pas pour la mort du pauvre homme mais pour ce vol. Cela ne représentait rien pour lui, c’était un livre de son ancêtre maternel Emile Jacquard, le tisseur comme il l’appelait dédaigneusement.
« Faites mener l’enquête, je veux que l’on retrouve le ruffian qui m’a volé. »
« Bien Monsieur. Et pour André ? »
« Qui ? Ah ! Oui Faites donner quelques guilders pour sa famille. »
***
Joan se dirigeait vers le château de son amie Ann qui l’avait appelée au secours. Elle avait expliquée dans sa lettre qu’elle avait des visiteurs nocturnes qui rodaient dans sa propriété. Joan avait également reçue la lettre d’Arthus-Adelphe lui indiquant la venue de Sanandra. Joan espérait sincèrement que cela n’était pas grave car la belle avalonienne serait triste d’annuler sa visite en Montaigne pour aider son amie Ann. Elle lui devait cela.
Ann l’accueillie sur le perron et se jeta dans ses bras. Ann avait toujours ce manque de tenue qui mettait mal à l’aise Joan.
« Merci d’être venue Joan. J’avoue être très inquiète. Je me sens mieux rien que de vous savoir là. »
« Mais vos désirs sont des ordres Ann. De plus cela me permet de vous voir. »
« Merci Joan. »
« Quel est le problème ma chère? »
« Depuis plusieurs jours, je suis certaine que quelqu’un s’introduit chez moi et se déplace la nuit dans le parc du château. On a retrouvé deux de mes gens inconscient hier matin près d’un atelier. J’ai peur, plus pour mes gens que pour moi d’ailleurs. »
« Je n’en doute pas, vous vous souciez toujours beaucoup plus des autres que de vous-même. »
Alan, le majordome d’Ann s’approcha et d’un air guindé dit
« Madame la Marquise, quelqu’un vous a volé. »
« Que dites-vous ? »
« Madelyn, qui travaille au tissage a dit qu’il manque la vieille tapisserie. »
« Celle de Jacquard ? Cette horreur que j’ai fait mettre là-bas ? »
« Oui madame. »
« Quoi donc ? » demanda Joan.
« Il s’agit d’une vieille tapisserie qui appartenait à mon grand-père, et que mon père gardait dans le grand salon. C’est une horreur qui a été fabriquée par un célèbre montaginois du nom de Jacquard. Depuis la mort de mon père je l'ai fait mettre dans l’atelier de tissage. Si ce n’est que cela, je suis soulagée, qu’ils la gardent. »
Ils entrèrent bientôt dans l’atelier et après un examen minutieux Joan fut frappé par le soin particulier que les voleurs, au moins au nombres de quatre, avaient mis pour décrocher et protéger la tapisserie.
« Si vous le permettez ma chère, je vais rester ici quelques jours pour m’assurer que tout va bien. »
« Ce sera avec joie. »
Cinq jours se passèrent sans que la moindre visite nocturne ne soit reportée. Aussi Joan prit congé de son amie pour partir rejoindre Arthus-Adelphe à Villarceaux pour célébrer la venue de leur amie ussurane.
« Joan, je me sens affreusement coupable de vous avoir dérangé pour si peu. Excusez-moi. »
« Ne vous excusez pas, j’ai passé un moment exquis à vos côtés. Merci pour votre hospitalité. »
Joan la salua du chapeau à la castillane de façon outrancière, ce qui fit rire aux éclats Ann. Puis il monta à cheval et parti avec le panache qu’on lui connaissait.
***
Olivia avait reçue l’invitation d’Arthus-Adelphe de le rejoindre à Villarceaux pour célébrer le retour de Sanandra en occident. Son mari venait de lui autoriser le départ, non pas qu’elle avait réellement besoin qu’il la lui donne, car peu, si ce n’est personne, pouvait s’enorgueillir de cela. Alors qu’elle marchait d’un pas alerte, traversant les salons de l’hôtel particulier de l’île falisci, elle s’arrêta net dans le salon vert. Quelques choses clochait pensa-t-elle immédiatement.
Son regard acérée ne manqua pas de remarquer l’absence de cette horrible tapisserie montaginoise de Jacquard. Elle avait supplié en vain son mari de s’en débarrasser. Bien que nous connaissons assez bien la comtesse Olivia pour savoir que supplier est peut-être un peu fort. Aussi Olivia soupçonna immédiatement un vol.
« Arno ? » demanda-t-elle d’une voix calme mais résolue.
Aussitôt le valet apparut comme par enchantement. Il avait le don d’être toujours à proximité d’elle.
« Oui madame la comtesse ? »
« Où est-elle ? » dit-elle sans regarder l’emplacement vide.
« Madame la comtesse veut parler de l’horrible tapisserie de monsieur le comte. »
« Oui. Il l’a faite enlever ? »
« Non madame ! Vous savez combien monsieur le comte aime cette horreur qu’il tient de son grand-père. » la franchise agaçante d’Arno le disputait à son efficacité.
« Bien entendu. » Olivia regarda autour d’elle et trouva plusieurs traces infimes sur la fenêtre qui donnait sur la rue.
Son regard acérée remarqua les traces au sol dans la rue, située un étage plus bas.
« Une carriole attendait là, il y a peine deux heures. »
« Que se passe-t-il ma chère ? » demanda le Comte avant d’ajouter d’une voix grondante en contemplant le mur vierge.
« Où est-elle ? »
« Si Monsieur le comte le permet, madame la comtesse vient de me poser la question ? » expliqua Arno insensible aux éclairs qu’il voyait dans les yeux de son maître.
« Alors ? »
« Je n’en sait rien, nous en étions à rechercher des traces de la forfaiture, enfin j’assistais madame la comtesse dans sa recherche active, pour le bon plaisir de monsieur le comte. » expliqua Arno.
« Alors ? »
« On l’a dérobée, il y a à peine deux heures je pense et ils ont fui par la rue. »
« Deux heures dites-vous ? »
« Oui alors que l’on était dans le salon d’à côté. » expliqua Olivia agacée de s’être laissée surprendre.
« Je ne connais qu’un seul homme d’aussi discret. Il s’agit d’un cymbre du nom de Kostas. »
« Kostas dites-vous ? Alors l’affaire est dans de bonne main puisque je viens de lancer, sur ordre du Prince, votre ami Luigi sur ses talons pour une histoire de vol de bijou. »
« Vous me voyez rassurée mon cher ami. »
***
Angel chevauchait tranquillement alors qu’il se rendait chez son bon ami Don Alfonso pour la leçon d’escrime et les parties de cartes hebdomadaires. Angel avait repris l’hacienda familial grâce au financement de la Marquise di Falisci et à l’aide de Don Alfonso. Il allait vendre ses premiers taureaux de combat et enfin rembourser son bon ami Alfonso qui lui avait fourni deux reproducteurs. Il a reçu l’invitation d’Arthus-Adelphe pour rejoindre Villarceaux pour la fête en l’honneur de Sanandra et doit s’y rendre d’ici une semaine.
Angel arriva bientôt en vue de l’hacienda mais remarqua surtout la fumée noire qui s’en échappait. Il piqua des deux et dévala la pente raide pour essayer d’aider à éteindre le feu. Il repéra également des hommes s’en aller au grand galop, ils portaient la tenue de l’inquisition et étaient menés par le chevalier-inquisiteur Calderon avec sa tenue rouge reconnaissable entre toute.
Une fois arrivé à l’hacienda, Angel sauta de cheval et couru en direction du corps de son ami qui gisait sur sol sablonneux de l’hacienda. Il prit le don dans ses bras qui entrouvrit les yeux, dans un ultime souffle, il entendit :
« Angel… » et le don expira.
Le jeune hidalgo hurla sa rage puis jeta un regard circulaire autour de lui.
« Dio moi ! Que disgracia. »
Autour d’Angel, une dizaine de corps, tous des gens du baron qui avaient certainement pris sa défense. Son regard se porta sur un papier qui était cloué sur une poutre de la maison principale. Il arracha celui-ci pour le lire et sa rage enflait à chaque ligne. Le papier signé du Chevalier-inquisiteur Calderon expliquait en substance que le Baron Alfonso Alvares de Ochoa et sa famille avait été jugé hérétique. Un scandale, car Don Alfonso était un fidèle et un homme bon.
Soudain il entendit un hurlement d’enfant dans la maison principale, Angel avait oublié la famille d’Alfonso. Dans le hall il trouva les deux fils de 12 et 14 ans qui étaient morts l’arme à la main puis un peu plus haut la femme de son ami. Elle aussi avait été tuée alors qu’elle protégeait sa petite fille Conception qui hurlait à plein poumon.
Angel l’a pris délicatement dans ses bras et lui murmura une petite berceuse pour calmer la petite fille de 1 an. Il ressortit dehors et prit la bague de son ami pour la mettre à la main de la petite fille. Angel vit s’approcher quelques personnes de l’hacienda et leurs dit
« Enterrez ces pauvres malheureux. J’emmène la baronne pour la mettre en sécurité. »
« Si Senor. »
« J’enverrais du monde vous aider à remettre de l’ordre. »
Angel monta sur son cheval et retourna vers son hacienda. Le jeune castillan réfléchissait pour savoir quoi faire de sa petite protégée. Le mieux pour elle est de l’emmener chez Arturo qui prendra soin d’elle. Il se pencha pour regarder Conception qui jouait avec la bague en gazouillant.
Angel se jura alors de faire payer le chevalier-inquisiteur et quiconque avait causé le massacre de la famille de son ami.
Quelques jours plus tard, après avoir réglé les quelques problèmes concernant sa propre hacienda et s’être assuré que ses amis avaient été enterrés selon les rites de l’église. Il se rendit au cimetière et avait rencontré à cette occasion Gilberto le frère de Don Alfonso qui hériterait du titre de Baron jusqu’à la majorité de Conception. Angel n’aimait pas du tout Don Gilberto qu’il soupçonnait fortement d’avoir lancé l’accusation qui avait amené le chevalier-inquisiteur.
« Don Angel. »
« Don Gilberto. »
« Où est ma nièce ? »
« En sûreté, et elle le restera jusqu’à qu’elle soit en âge de revendiquer son titre. »
« Vous n’y pensez pas ! C’est à moi qu’il revient de s’occuper de ma nièce. »
« Certainement pas ! Je tiens à ce qu’elle survive à son adolescence. »
« Comment osez-vous ! Vous savez à qui vous parlez ? »
« A celui que mon ami Alfonso avait renié et qui revient tel le vautour pour prendre possession des restes laissés par les chacals de l’inquisition. »
Gilberto mit la main à son épée avant de retenir son geste.
« Tout doux Don Gilberto, ce n’est point la place pour s’étriper et vous n’êtes pas de taille. » dit calmement Angel avant de le saluer du chapeau et de se retirer.
« Encore un ennemi » pensa Angel mais il n’en avait cure.
Trois jours après Angel se rendit chez son ami Arthus-Adelphe non sans laisser la petite Conception à son oncle Arturo.
***
Caché dans la foule, Luigi regardait le spectacle des baladins cymbre sur la grande place de San Marco di Falisci. La belle Paquita, qui avait pansée ses blessures des années auparavant, dansait dans un tourbillon de soierie. Il attrapa la main du coquin qui essayait de lui faire les poches et lui lança d’un rire goguenard
« Tu n’es pas très bon, mon gars ! Et tu te trompes de cible. » Il lâcha le bras du jeune cymbre.
L’homme le reconnu et s’excusa avant de disparaître dans la foule.
Un peu plus tard, une fois le spectacle terminé Luigi s’approcha de Paquita et du vieux Guido.
« Tu es toujours aussi divine Paquita. » lança l’espion vodacce.
Paquita se jeta dans les bras de Luigi et le gratifia de nombreux baisés fougueux.
« Tout doux ma belle, je suis devenu respectable. » dit Luigi en la repoussant doucement avant de lui mettre une main aux fesses en éclatant de rire.
« Mais pas tant que cela. »
Paquita rentra dans la roulette en ondulant sous le regard admiratif du spadassin vodacce.
« Bonjour Luigi que me vaux l’honneur de ta visite ? »
« Voyons Guido ! C’est le plaisir de discuter avec toi voyons et de regarder Paquita danser. »
Le vieux cymbre fronça ses sourcils brousailleux, circonspect. Luigi ajouta
« Je cherche un cymbre du nom de Kostas. Il a vexé mon Prince. »
« Kostas a vexé beaucoup de puissant. Je ne sais pas où il se trouve mais tu devrais chercher dans l’île de ton prince. »
« Il travaille pour son compte ? » demanda Luigi
« Non, mais parait qu’il s’est acoquiner avec un castillan. »
« Merci pour les renseignements. »
« Je ne t’ai rien dit à part que je ne sais pas. »
« Bien sûr. »
Luigi lança une bourse à Guido et avant que celui-ci réponde, il ajouta
« Ce n’est pas pour le renseignement mais pour le spectacle. »
Le vieil homme glissa la bourse bien remplie dans son manteau sans un mot et regarda Luigi di Mascarpone, Baron de Mantoue s’éloigner.
Il ne restait plus pour Luigi qu'à prendre un navire pour rejoindre l’île du Prince. Il pensa à regret qu’il ne pourrait pas revoir son amie Sanandra.
***
La comtesse Alexandra di Bruggia, nouvelle Marquise de Valroux depuis qu’elle avait épousée le Marquis Albert-Dieudonné Valroux de Sept-puits attendait dans son carrosse dans une rue de Charousse, prise dans le trafic. Soudain un homme monta dans le carrosse et s’assit en face d’elle.
« Ah vous voilà ! » fit simplement la nouvelle Marquise de Sept-puits.
« Mes excuses Votre altesse mais je devais prendre un maximum de précaution pour ne pas me faire remarquer. »
« Nous ne sommes plus en Vodacce mon chez Octavio mais soit ! Parlez ! »
« J’ai trouvé l’homme qu’il vous faut, et ai engagé des hommes pour le soutenir car il ne sera pas seul, vos amis seront présent également. »
« Vous êtes sûr de votre homme. »
« C’est un compagnon de Trecy qui est insensible aux fanfaronnades des valroux. »
« Parfait ! »
Alexandra s’éventa alors que le carrosse redémarrait lentement.
Octavio jeta un coup d’œil rapide à l’extérieur.
« Madame. » dit-il avant de descendre aussi rapidement qu’il était monté.
***
Les retrouvailles des héros :
Par un heureux hasard, Joan rencontra Sanandra et son escorte alors qu’elle déjeunait dans une auberge à une dizaine de lieue de Villarceaux.
« Ma chère Sanandra ravit de vous rencontrer si tôt. Et sincères félicitations ! »
« Merci mon cher Joan, je suis ravie de vous revoir également. »
« Ravi de vous revoir aussi Wladimir. » Dit Joan à l’adresse du garde du corps de l’ussurane.
« My pleasure Sir Joan » dit l’Ussuran avec un charmant accent de Breg.
« Je serai ravi de vous avoir dans mon carrosse. » dit Sanandra.
« Une escorte digne de vous ma chère, elle me fait penser à votre départ de l’île du Prince Falisci. »
Joan montra les hommes d’armes qui l’accompagnaient.
« Mon cher Alexandr est très prévenant. Mais je dois avouer que Wladimir était largement à même de me protéger. »
« Et vous n’êtes pas à proprement parlé sans défense ma chère. »
« Certes ! » Les deux amis éclatèrent de rire.
***
Angel retrouva, quant à lui, Olivia dans une auberge la nuit avant son arrivée à Villarceaux.
« Comtesse, Vous êtes encore plus belle que dans mon souvenir. » dit Angel en faisant le baise-main.
« Vous êtes un fieffé complimenteur mon cher Angel, je vous remercie. » Olivia rougit juste ce qu’il fallait avant de se rasseoir et d’inviter d’un geste grandiose le jeune Castillan à sa table.
« Chez vous ma chère seul le superbe le dispute à la grâce Olivia. Vous attirez tous les regards. »
« Cessez vos compliments, vil coquin. » répondit dans un petit rire qui invitait au contraire.
« Que devenez-vous Angel ? »
« J’élève des taureaux de combat dans l’hacienda familiale. »
Olivia ne manqua pas de remarquer le regard triste de son ami et demanda
« Que vous arrive-t-il ? »
« Mon cœur est sombre car l’inquisition a massacré la famille de l’un de mes amis. Je me suis juré de lui faire payer. Mais cessons de parler de cela, et vous ? »
« Eh  bien ! Je file le parfait amour, mon cher, avec le Comte Di Falisci. »
***
Robert d’Estreville regardait le château de Villarceaux depuis la colline voisine, il était accompagné d’une vingtaine de ruffians que lui avait collé le vodacce qui l’avait recruté.
Fallait-il qu’il soit aux abois pour qu’il accepte de servir de spadassin à louer, lui Robert du petit village d’Estreville. Il voyait dans sa lunette Arthus-Adelphe Valroux de Martise, Vicomte de Villarceaux accueillir un carrosse ussuran avec une trentaine de soldats en escorte.
« Ses » hommes commençaient à renacler.
« Qui y-a-t-il ? »
« Nous n’avons pas une chance désormais. »
« Vous manquez de courage, messieurs. Vous avez été payé, assumez. »
« Vous pouvez rêver, nous on s’en va. »
« Voilà qui me ravit. »
Robert attendit encore un peu et vit arriver un carrosse Vodacce.
« Bien ! Je crois que c’est mon tour d’approcher. »
***
Arthus-Adelphe étreignit Sanandra puis Joan.
« Mes amis je suis ravi de vous accueillir en mon domaine de Villarceaux. »
« Vous avez fait de nombreux travaux depuis ma dernière visite, mon cher Vicomte. Le parc est magnifique » dit Joan
« Ne m’en parlez pas, cela n’est terminé que depuis quelques mois à peine. »
Alors que Bertrand le laquais se battait avec Wladimir pour prendre les bagages de Sanandra, ils virent arriver le carrosse d’Olivia.
Olivia et Angel en descendirent et nos cinq amis se dirent bonjour chaleureusement.
Chacun congratula Sanandra pour sa grossesse lorsque ils virent s’approcher un homme à cheval dans la grande allée.
« Qui est-ce ? » demanda Joan.
« Je ne sais pas. » avoua le montaginois en s’approchant.
« Etes-vous le Vicomte de Villarceaux ? »
« Ci-fait mon brave, que me vaux l’honneur de votre visite. »
« Je viens voir l’auteur de ce torchon qui prétend être un livre d’escrime. »
Arthus-Adelphe s’agaça
« Vous voilà bien insolent monsieur, j’ai l’honneur d’avoir commis plusieurs livres sur l’escrime mais aucun que l’on peut qualifier de torchon. »
« Je suis certain que chez vous le verbe et la plume l’emporte sur l’épée. »
« Descendez et je vous prouverai séance tenante que vous avez tort. »
L’homme descendit de cheval, d’une lenteur calculée.
« Merci Monsieur le Vicomte de nous offrir un premier divertissement. » lança Angel.
« Je parie sur le Vicomte. » lança Olivia.
« Vous ne trouverez personne pour parier sur l’inconnu, Comtesse, parions plutôt sur le temps que mettra notre ami à expédier l’impudent. »
L’homme sorti une bourse et la jeta à Olivia.
« Misez cela sur moi. »
« Au premier sang ? »
L’inconnu hocha la tête en guise d’affirmation.
Le combat commença et force était de constater que l’inconnu se battait fort bien, il parait facilement toutes les attaques du Vicomte tandis que ce dernier peinait à parer les siennes.
Nos amis reconnurent le style de l’inconnu : l’école de Trecy et à sa manière de combattre il s’agissait au moins d’un compagnon. Voilà pourquoi le moqueur Arthus-Adelphe était resté muet jusque-là. Il savait que l’homme était insensible à ses moqueries.
L’homme le toucha à la poitrine mais ne fit qu’une légère griffure qui ne saigna point. Alors que notre Vicomte commençait à s’inquiéter de ne pouvoir que parer les attaques de son adversaire, Arthus-Adelphe entrevit une ouverture suite à une enième double parade qu’il exploita dans la seconde en portant une attaque qui blessa l’inconnu.
Ce dernier s’avoua vaincu d’un geste gracieux et dit
« Votre escrime est à la hauteur de votre plume, je le confesse. Bravo Vicomte. »
« Vous étiez presque à la hauteur monsieur, monsieur comment ? »
« Robert d’Estreville pour vous servir. »
L’homme remonta à cheval.
« Pourquoi est-vous venu ? » demanda Olivia qui comme chacun savait que l’excuse du livre n’était qu’une provocation calculée.
« Vous avez la réponse dans vos mains madame. »
Ils regardèrent le spadassin s’en aller aussi calmement que lors de sa venue.
Olivia regarda la bourse qui était marqué aux armes de la comtesse Alexandra di Bruggia qui avait été repoussé par Arthus-Adelphe cinq ans auparavant. Celle-ci s’était récemment uni avec un Marquis Valroux et était devenue marquise de Sept-puits.
« Il semble que la comtesse di bruggia vous en veuille. »
« Il semble en effet. Elle a pourtant fait pire en unissant son nom au mien, en épousant mon cousin. »
« Mais place à nos retrouvailles et laissons cela. »
***
Robert d’Estreville repensa au combat, le Vicomte était fort, très fort mais il savait qu’il l’avait eu à sa portée. Il avait retenu sa lame mais il avait été surpris par la rapidité de sa contre-attaque, il devait l’avouer. Lui, le spadassin qui ne faisait pas parti de la guilde, qui avait appris l’escrime de la main d’un vieux chevalier vivant non loin de la ferme familial. Lui qui suivait les valeurs inculqués par le vieil homme.
Il avait tenu la dragée haute à un Valroux, ces nobles qui exploitaient les pauvres serfs de leurs domaines.
***
Une étrange coïncidence
Ils se dirigèrent vers le château et entrèrent bientôt, ils ne manquèrent pas de remarquer les blasons fort peu guerrier qui ornait les hauts de portes. Un écu en quatre quartiers avec un roué, une aiguille, un métier à tisser et une robe. En son milieu deux lettres entremêlées EJ.
« Voilà bien un curieux blason qui ne vous ressemble guère mon cher Arthus-Adelphe. » dit Joan
« Je me rappelles pas les avoir vu lors de ma dernière visite. »
« En effet ils ont été rénovés, il y a peu. Il s’agit en fait du blason de mon ancêtre maternel le Baron Emile Jacquard de Villarceaux. Le premier propriétaire des lieux »
« Je les ai fait garder en mémoire de ma mère. »
« Jacquard dites-vous ? Quelle curieuse coïncidence, figurez-vous que l’on a dérobé dans ma maison une tapisserie de votre ancêtre, il n’y a pas 1 mois de cela. » expliqua Olivia.
« Moi c’est la pendule de mon mari il y a près de six mois. » expliqua Sanandra qui se rappela du nom.
« Quant à moi, ma bonne amie Ann s’est fait dérobée une tapisserie également. » continua Joan.
« On vient de m’informer que l’on vient de me voler un livre de mon aïeul. » expliqua alors Arthus-Adelphe.
« La famille de mon ami Alfonso a été massacrée…Il exploitait plusieurs métiers à tisser Jacquard. »
« Ce n’est plus une coïncidence ! Que faisait votre aïeul Arthus-Adelphe ? » demanda Olivia
« Je ne le connais que très peu car il ne représentait pas un sujet d’intérêt… enfin jusque-là. »
« J’ai gardé son petit bureau intact car je préfère de loin la luminosité de ma bibliothèque pour écrire. Je vais vous y mener. »
C’est un petit bureau avec un mur remplit de livre, une belle cheminée sur lequel trône une petite pendule assez semblable à celle de son mari.
Dans les livres de la petite bibliothèque, ils trouveront tous les principaux centres d’intérêts de jacquard à savoir : le tissage, la chimie et l’horlogerie. Mais rien de bien intéressant.
Nos amis se plongèrent dans la lecture et s’esbaudir d’abord sur les livres de modes, tous datés de plus de cent ans mais qui donne une prévision des modes des cours de Théah dans les deux cents à venir. Sans parler des dessins de robes qui sont tous plus beaux les uns que les autres. Joan se pencha sur un livre de chimie qui montrait que Jacquard était également un génie de la chimie. Angel s’étonna lors de la lecture des livres de mécaniques, et Arthus-Adelphe sur ses traités d’histoires antiques. Cet homme était un réel génie. Bertrand vint bientôt les chercher car le soir était tombé. Ils s’arrêtèrent pour le repas et restèrent à parler du bon vieux temps autour d’un bon feu et un excellent vin du domaine de mascarpone.
« Luigi n’est point-là mais grâce à son vin il est un peu là. » dit Angel.
Ses amis acquiescèrent et l’on trinqua à luigi.
Le lendemain ils reprirent les recherches dans les livres et découvrirent bientôt une différence d’écriture entre les livres de modes et les autres.
« Y-aurait-il deux jacquard ? » se demandèrent-ils.
Angel découvrit dans un livre les plans de la pendule trônant sur la cheminée et vit que celle-ci avait un contrepoids supplémentaires. Olivia qui regardait également le livre arrêta Arthus-Adelphe qui allait tirer dessus.
« Non ! C’est piégé. » Elle mit les aiguilles à 9h15 et tira sur le contrepoids.
Un bruit retentit puis une paroi s’ouvrit dans le côté de la cheminée donnant sur un escalier qui descendait en colimaçon. Des torches s’allumèrent automatiquement en séquence. Arthus-Adelphe prit les devant suivit de ses amis. Il arriva dans une petite pièce avec une unique porte. Après l’avoir déverrouillée, ils entrèrent dans un bureau secret.
Le bureau secret de Jacquard :
Ils arrivent dans une grande pièce éclairée a giorno par ces curieuses pierres lumineuses, un grand établi avec des pièces d’horlogeries, un bureau rempli de parchemins, des étagères avec des fioles et des livres. Il y a une porte en chêne qui donne sur une seconde pièce avec une grande table en pierre sur lequel est gravée une carte du monde de Theah (avec les continents inconnus !), il y a un lit et une chaise d’aisance. Il y a des reliques syrneth qu’ils reconnaissent. Sur la carte est indiquée des points dans diverses contrées de Théah (Dont Pavtlow, San Marco, Villarceaux et San Pedro de Gallegos (ville proche de l’hacienda d’Angel))
Sur l’établi, il y a un plan d’un métier à tisser et des notes, de nombreuses notes.
Ils prirent les parchemins pour les lirent à la lumière du jour.
Les premières notes qui datent de 1553
« …Le site que nous avons découvert est phénoménal ! je n’ai jamais vu autant d’artefact des syrneths… »
« …les 9 autres savants et moi fouillons chacune des pièces avec acharnement… »
« …Le vieux castillan du nom de Don Felipe Gallegos de Sandovar (Angel connait un homme de ce nom) ne travaille que sur cet étrange cube, il est obnubilé par ça… »
« …Mon dieu ! J’ai découvert la fonction de ce cube, il ouvre un portail vers leur dimension. Je ne dois pas laisser Felipe faire ce qu’il veut Il veut tenter d’ouvrir le portail. »
« Felipe est devenu fou, il a menacé de me tuer lorsque j’ai dit qu’il fallait fermer le site… »
« Il les a tous tués mais heureusement j’ai réussi à fuir avec le cube avant que le castillan me trouve. Sans ce cube il ne peut rien faire. Je vais le cacher loin de lui, il ne faut pas qu’il tombe entre ses mains. C’est un puissant sorcier qui contrôle le feu, je n’arrive pas à croire le grand oiseau de feu qui nous a attaqué. »
Puis les notes reprennent en 1554
« …Après des mois à fuir les séides de Felipe, je me cache enfin chez mon bon ami Jacquard. Personne ne connait mes liens avec lui, je vais pouvoir enfin me concentrer sur le moyen de mettre en lieu sûr ce cube… »
« …Je vais chercher le meilleur endroit pour cacher le cube… »
« …Il est bien caché, personne ne le trouvera même par chance. Je vais devoir laisser des indications pour le retrouver le jour où l’on sera prêt à l’étudier. Je dois construire un métier à tisser pour mon ami Emile qui n’arrive plus à travailler avec le sien… »
« …J’ai terminé le métier à tisser, il est automatique et fonctionne avec une trame à trou. J’ai tissé les deux premières tapisseries avec et j’ai caché des indications sur le lieu où se trouve le cube. La dernière partie ne sera plus que sur la forme d’une carte à trou. La première tapisserie a été vendue à un avalonien et la seconde à une vodacce. J’ai envoyé la carte à trou à la bibliothèque musicale de Numa en prétextant que c’est une composition musicale de scarovese. Je vais démonter cet exemplaire de métier à tisser qui est le seul à pouvoir tisser la troisième tapisserie… »
Note de 1555 :
« …le métier à tisser a été démonté en plusieurs pièces et remonté sur des métiers vendu dans le monde entier ou dans des pendules diverses. J’ai noté précisément où se trouvera chacune des pièces et ait reporté dans un livre « L’art délicat et ancestrale du tissage sur Lin. » qui ira à l’université de Vaticine où se trouve chacune des pièces nécessaires. Dans le livre « L’art délicat et ancestrale du tissage sur Soie. » qui restera ici, il y a le schéma de montage. Dans le livre « l’art délicat et ancestrale du tissage sur laine. » qui ira à Edinburg, le fonctionnement de la machine… »
« …Il ne reste plus que moi à connaître l’emplacement du cube. Il ne me reste plus qu’à mourir. J’ai laissé à Emile mes dernières volontés concernant le futur pour le cube. Il va contacter le collège invisible pour moi. La dernière note est signé Graff Karl-Jens Von Griezmann. »

La dernière note date du 16 mai 1555. Arthus-Adelphe se rappelle que son ancêtre est mort deux jours après lors d’une jacquerie dans son fief. Il est probable qu’il n’est pas eu le temps de joindre ce fameux collège invisible.
« Voilà une nouvelle aventure digne de nous. » se ravit Olivia
« Certes, il va falloir enquêter. » dit Joan.
« Où allons-nous ? » demanda Arthus-Adelphe.
« Il semble évident que la castille est notre destination de choix. Il va falloir interroger le chevalier-inquisiteur Calderon. » Expliqua Joan.
« Il faut prévenir Luigi qu’ils nous retrouvent. Il doit enquêter sur une autre facette du puzzle car si un homme est capable de voler la bibliothèque de Numa c’est bien Kostas, l’homme qu’il pourchasse. Je fais laisser un mot pour lui et un autre pour le Prince. »
« Profitons des jours à venir avec Sanandra qui ne pourra nous suivre. »
Ils passèrent les jours suivants à fêter leur amie et décidèrent de la raccompagner à Charousse.
***
« Madame la marquise, notre homme a raté sa cible. » expliqua Octavio
« Quoi ! Vous m’aviez assuré qu’il le battrait. »
« Je le soupçonne d’avoir retenu sa lame, ce petit chevalier possède un petit sens de l’honneur inapproprié. »
« Comment ça ? »
« Il refusait de s’attaquer au Vicomte sous prétexte que celui-ci ne lui avait rien fait. »
« Et alors ? »
« Alors j’ai menacé sa famille de représailles s’il ne faisait rien. Ses parents sont fermiers et travaillent pour vous. »
« Donc il a perdu exprès ? »
« Je ne suis pas certain en fait car le Vicomte est très doué mais D’Estreville sans sort avec une blessure et avec l’honneur sauf. »
« Je vais le faire tuer ainsi que sa famille. De toute manière il en sait trop. »
« Engages aussi d’autres hommes pour tuer ce vicomte une bonne fois pour toute. »
« Bien madame. »
***
La rencontre avec le Tsar :
Sanandra entra dans la grande salle du château qui accueillait le Tsar et sa suite, son mari discutait avec le Tsar et ses conseillers. Le tsar vit Sanandra qui entrait et prenait place aux côtés des courtisans. Il souria à Sanandra qui fit une petite révérence et regarda ensuite Alexandr avant de faire un petit signe de test. Alexandr s’approcha, l’embrassa rapidement avant de dire :
« Comment allez-vous ma chérie ? »
« Mieux depuis que je vous vois mon amour. »
Le comte repris sa place aux côtés du Tsar qui interrompit peu après la réunion et s’approcha de Sanandra.
« Ma chère, vous êtes resplendissante. » dit le tsar.
« Merci votre majesté. »
« Vous avez manqué à ma cour et à la tsarine. »
« Merci votre majesté, Sa majesté m’a également beaucoup manquée. »
« Ce sont vos amis ? » demanda le Tsar en indiquant nos quatre amis qui attendaient du côté des invités.
« Oui votre majesté. »
« Présentez-moi ces chanceux. »
« Avec plaisir votre majesté. »
Ils s’approchèrent de nos amis et Sanandra désigna en premier Olivia
« Madame la comtesse je présume ? »
« Votre majesté. » Olivia fit une révérence et dû se retenir pour ne pas rougir de plaisir.
« La description pourtant élogieuse de Dame Sanandra ne vous rend pas assez hommage, vous êtes encore plus belle. »
« Merci votre majesté. » Elle rougit de fierté malgré elle.
« Voici Arthus –Adelphe Valroux de Martise Vicomte de Villarceaux. »
« Bien le bonjour Vicomte. »
« Votre majesté, c’est un honneur. » en faisant la révérence.
« Voici le Baron Joan Fowler-Beckingsale. »
« Enchanté Baron. »
« C’est un honneur votre majesté. »
« Selon Dame Sanandra vos odes sont magnifiques. »
« S’il plait à sa majesté, ce serai un honneur pour moi de-vous conter quelques-unes de mes créations. »
« Hélas, trois fois hélas je crains de manquer de temps. »
« Le chevalier Angel Villalobos y vasconcellos. »
« Chevalier. »
« Majesté es un gran honor. »
« Madame, messieurs que votre vie soit longue et heureuse. » dit le Tsar avant de regarder Sanandra
« Merci votre majesté. » dirent-ils à l’unisson.
« Dame Sanandra, la tsarine a émis le souhait de vous revoir après votre arrivée. »
« Si votre majesté le permet je vais me hâter de la retrouver. »
« Faites mon amie, faites. »
Sanandra fit la révérence avant de se retirer en lançant un dernier sourire à ses amis.


Dernière édition par edgar pied leger le Ven 14 Fév - 13:56, édité 1 fois

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"Un bataille  équitable c'est quoi? C'est à dix contre un avec une intense préparation d'artillerie. Si tu veux de la finesse demande à ces tapettes de Space Marines." dixit un lieutenant de la garde Impériale.
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Message  edgar pied leger Ven 14 Fév - 13:21

Don Alberto entra dans l’arène privée de Don Felipe. Celui-ci regardait l’entraînement de l’un de ses taureaux de combat.
« Votre altesse, j’ai de bonnes nouvelles. »
« Alors dites-les et ne me faites pas attendre. »
« Nous avons les deux tapisseries, et les livres. Nous avons également la plupart des pièces manquantes. Il ne manque plus que celles en Eisen et une en Avalon. »
« La plupart des éléments sont à Altamira et seront ici sous quinzaine. »
Le taureau encorna violemment un coureur qui fut trainé sur une vingtaine de mètre avant d’être jeté sur une paroi comme une poupée de chiffon. Deux hommes évacuèrent hors de l’arène le pauvre homme qui était déjà mort.
Le duc se leva au moment du choc et hurla sa joie
« AH ! MAGNIFICO ! »
Avant de se rassoir et d’ajouter à l’adresse de son séide avec le ton d’un homme qui parle de pelote :
« Inferno porte bien son nom, c’est le sixième coureur qu’il tue. Il va faire sensation aux arènes la semaine prochaine. »
Il changea ensuite de ton pour s’adresser à nouveau à Don Alberto
« Ce n’est plus qu’une affaire de temps pour le reste ? »
« Nous éprouvons quelques soucis pour les dernières pièces. Ces personnes y tiennent beaucoup plus et le recrutement est plus difficile dans la région. »
« Ne me parlez pas de vos petites contingences Reyes, et agissez comme il se doit. »
« Bien votre altesse. »
Don Felipe repris son ton badin d’aficionado et demanda le plus innocemment du monde :
« Vous restez pour assister au combat de Mephisto ? Il a déjà tué trois matador, vous allez voir, c’est un véritable monstre. »
« Navré votre altesse mais j’ai encore fort à faire pour satisfaire votre altesse. »
« Bonne journée Reyes. »
« Bonne journée votre altesse. »
Don Alberto sortit des arènes d’un pas vif et monta à cheval. Il piqua violemment le superbe étalon castillan qui partit au galop.
« Des contingences ! Sait-il que voler l’objet favori d’un sidhe n’est pas à proprement parlé une sinécure. ? »
Don Alberto savait pertinemment que le duc le savait très bien mais cela aidait à évacuer sa frustration.
Il retrouva ses hommes, une vingtaine de brutes, qui attendaient à une centaine de mètre et s’installa en tête.
« Où va-t-on monsieur ? » demanda Juan LOPES son fidèle lieutenant.
« Altamira, on va retrouver Luis et accompagner son convoi jusqu’ici. »
La troupe se mit en marche dans l’instant.

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Message  edgar pied leger Jeu 20 Fév - 12:08

Luigi refit une nouvelle fois le tour du bâtiment où ses contacts avaient indiqués que Kostas se cachait. En passant devant les grandes portes de l'entrepôt il bouscula par mégarde un grand castillan (il l'identifia avec les vêtements en fait). Il s'excusa en mimant l'homme pressé et continua sa route quelques mètres. Puis, il le regarda qui dirigeait le chargement de caisse et surtout d'une tapisserie enroulée. Le castillan sermonnait ses hommes en leurs demandant de faire attention à la tapisserie. Ce qui intrigua tant Luigi, qu'il resta dans la foule à les observer. Encore plus curieux il repéra une bonne dizaine de vigie qui surveillait les environs et qui n'avait certainement pas manqué de le repérer. Aussi le vodacce repartit en sifflotant et entreprit de monter les escaliers qui le menaient vers la porte du local où se cachait Kostas. En espion habitué, Luigi ne chercha pas à se cacher, bien au contraire il montait le plus naturellement du monde. Après n'était-il pas un membre de la guilde des marchands!
Il ouvrit la porte et entra dans un bureau qui devait être celui d'un armateur, la pièce était vide, Luigi passa par la seconde porte de la pièce et entra dans un bureau avec cette fois un lit et un second bureau rempli de parchemin et d'un livre de compte. Il y jeta un oeil et il ne fallut que quelques secondes pour lui permettre de reconnaître un codage particulièrement malicieux. Tout en étant aux aguets, il écartait un à un les documents posé sur le bureau. il remarqua sans mal un morceau parchemin sur lequel était inscrit "Voler tapisserie Jacquard chez le comte di falisci et bande de musique scarovèse à Numa pour un castillan, 10000!!"
Luigi regarda encore une fois la pièce et ouvrit la porte pour découvrir le corps de Kostas baignant dans son sang dans la pièce suivante. les traces au sol indiquait la présence d'un rouleau assez long. le vodacce ressortit en trombe pour voir le navire du castillan s'en aller.
"Trop Tard!" pensa-t-il.
'Inutile de les alerter de suite, autant chercher des preuves."
Luigi se mit à fouiller consciensieusement chaque parcelle de la planque de Kostas...
***
Robert d'Estreville mangeait dans une auberge de Charousse "le poney fringuant" et réfléchissait à ses futures actions.
"Que faire maintenant?" se demandait-il.
Sa famille était désormais hors de danger car il avait prévenu à temps son vieux maître mais il avait maintenant un ennemi mortel en la personne de cette vodacci. Au moins avait-il agit comme son honneur le commandait. il n'était pas un tueur professionnel de bas étage mais un chevalier dans l'âme si ce n'est de titre. Il en était là de ses réflexions lorsqu'il entendit une voix familière dire:
"Vous ici monsieur?"
Robert se retourna et vit, descendant l'escalier, le vicomte Arthus-Adelphe Valroux de Martise accompagné de ses amis, entrevu quelques jours auparavant.
"Ci-fait monsieur!"
"La clientèle de cette auberge n'ait plus ce qu'elle était, elle laisse désormais à désirer." lança le vicomte.
Robert ne réagit pas, insensible à ce genre d'insulte, son maître d'armes l'avait insensibilisé à ce genre de provocation.
"En ce qui me concerne monsieur l'affaire est close, j'ai fait ce que je devais faire."
"Et je vous ai battu!" dit le vicomte.
Arthus-Adelphe avait le goût amère de la victoire obtenue par les bonnes grâces de l'adversaire et cela l'agaçait au plus au point.
"J'en suis ravi pour vous."
Arthus-Adelphe devait se calmer car l'homme n'appartenait pas à la guilde et tout duel public contre lui serait illégal et mauvais pour sa réputation.
Soudain plusieurs hommes se levèrent et s'approchèrent d'eux, l'un d'eux dit à Robert:
"D'Estreville vous avez le bonjour de madame la marquise, le fait de vous voir avec eux signe votre trahison, cela va vous coûter la vie."
Robert se leva et dégaina son épée:
"Cela reste à voir."
D'autres hommes arrivèrent et nos héros dégainèrent leurs armes.
Le combat fut vite expédié et ne mérite pas de figurer dans ces chroniques
Robert se rassis pour finir son assiette. Arthus-Adelphe se rapprocha une nouvelle fois de lui et dit
"Veuillez accepter mes excuses monsieur, je parlais sans savoir."
"Il n'y a pas d'offense monsieur, vous ne saviez pas et ne pouviez pas savoir. Voulez-vous vous asseoir et partager ma table?"
"Avec plaisir Monsieur."
"Robert, je m'appelle Robert."
Nos amis discutèrent un long moment et décidèrent que cet homme était un nouvel ami. De son côté Robert, qui se savait pourchassé, décida de les accompagnés dans leurs nouvelle quête.
Peu après Arthus-Adelphe décida d'écrire une lettre pour Alexandra di Bruggia pour essayer de terminer cette folie qui n'a que trop duré.
"Madame..."
***

Luigi parle au comte di falisci et part en mission
Arrivée à Altamira de Luigi
Arrivée à Altamira d'Olivia et consorts
Combat devant le navire d'Henrique
A la poursuite du convoi d'Henrique
La traversée de la selva de fendes rencontre avec le don
La nuit chez dona felippa

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